Get Back

//Get Back

Get Back

Par Philippe DUPUY

Le Pitch

En janvier 1969, les Beatles  John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr se retrouvent pour enregistrer un nouvel album, filmer un documentaire et préparer leur  premier concert depuis plus de 2 ans. Face à des délais quasi impossibles à tenir, les tensions s’accumulent…

Ce qu’on en pense

En 1970, les fans des Beatles découvraient dans le film Let it Be de Michael Lindsay-Hogg un groupe au bord de l’explosion. Le réalisateur de Ready Steady Go avait filmé en janvier 1969 l’enregistrement de l’album éponyme et en avait tiré un montage qui annonçait la séparation des Beatles. On les y voyait, barbus, vieillis, drogués  et fatigués,  peiner sur l’enregistrement de leurs derniers tubes (« Get Back », « Let it Be », « Don’t Let me down« …) et se prendre la tête au point que George Harrison quittait les séances et le groupe. Un demi-siècle plus tard, Peter Jackson, réalisateur du Seigneur des Anneaux et grand fan du groupe devant l’Eternel, s’est replongé dans les quelque 60 heures de rushes de 1969 pour cette mini-série documentaire en trois parties intitulée Get Back. Résultat : 6 heures de film qui changent totalement la perspective et vont arracher des larmes (de bonheur cette fois ) aux fans des Beatles. D’abord,  parce que l’image et le son n’ont plus rien à voir avec le film d’époque. Remastérisées avec les moyens d’un blockbuster de cinéma, les images semblent avoir été tournés hier en Haute Définition et son Dolby. Get Back est d’abord un choc visuel : on n’a jamais vu les Beatles comme cela.

Dans le premier épisode, le groupe se réunit après plusieurs mois d’inactivité dans un hangar de Twickenham , où les Beatles ont décidé d’enregistrer 14 nouvelles chansons,  de tourner un documentaire et une émission de  télévision et de donner un concert surprise. Tout cela en moins d’un mois ! Un timing intenable qui met le groupe sous pression alors que leurs relations ne sont déjà pas au beau fixe. Lennon, flanqué d’une Yoko Ono qui le suit partout, est l’ombre de lui-même. Ringo a l’air constamment défoncé. George Harrison est plein de frustrations et doute de son utilité dans le groupe. Paul McCartney voit le temps passer sans que rien de bon n’émerge des séances et stresse, prêt à tout laisser tomber. L’épisode s’achève sur le départ d’Harrison qui claque la porte après une dernière prise de bec avec Paul. On retrouve le shema destructeur de Let it Be. Mais dans le deuxième épisode, changement total de perspective : le groupe s’est replié au studio Apple de Saville Row et les séances d’enregistrement avancent bon train. On assiste en direct à la création de « Get Back« , « Let it Be« , « Don’t Let Me Down » , « Long and Winding Road » , « Octopus Garden » et quelques autres. C’est magique ! Les 4 garçons, rejoints par Billy Preston qu’ils avaient connu à Hambourg, semblent avoir miraculeusement retrouvé leur complicté des débuts. Les séances sont hyper joyeuses, familiales et productives. On voit littéralement le génie des Beatles à l’oeuvre. L’épisode final est consacré au concert que le groupe finira par donner sur le toit du studio et qui constituera, hélas, sa dernière apparition live. Cette mini série documentaire est une telle merveille qu’elle justifie presque à elle seule l’abonnement à Disney +

By |décembre 16th, 2021|Categories: Séries|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

vingt − 19 =