Par Phil Inout
Le Pitch
À Tokyo, le reporter américain Jake Adelstein (Ansel Elgort), âgé de 24 ans, intègre le service police et justice du « Yomiuri Shimbun », le plus grand quotidien japonais. Alors qu’il collabore avec la police locale, il est contacté par la mafia. Il devient un interlocuteur des yakusas tout en continuant d’être un informateur de la police. Mais cette position ambivalente n’est pas sans danger…
Ce qu’on en pense
Adaptée du récit éponyme de Jake Adelstein, premier occidental à avoir intégré la rédaction du quotidien japonais Meicho Shinbun (12 millions d’exemplaires/jour), Tokyo Vice déboule sur Canal + avec pour caution le nom de Michael Mann, qui a réalisé le premier épisode et coproduit la série. La patte nerveuse du réalisateur de Heat et de Miami Vice reste sensible pour les 7 autres épisodes de la saison 1 (la 2e est déjà en production), confiés à d’autres réalisateurs américains et japonais. Malgré cela, la série prend son temps pour installer son intrigue et ses personnages : c’est de bonne guerre et c’est tant mieux. On découvre peu à peu la personnalité du jeune héros, incarné par Ansel Elgort (l’acteur de Baby Driver a le vent en poupe depuis sa participation au West Side Story de Spielberg) et celles d’un dizaine d’autres personnages principaux: flics, yakusas et prostituées que Jake fréquente avec assiduité (il a été versé à la rubrique Police du Meicho Shinbun). L’intrigue est linéaire (Jake bataille dur pour s’imposer dans son boulot, composer avec les nombreux codes de la société japonaise et infiltrer la police et la mafia tokyoïte), mais la qualité de la réalisation, le jeu des acteurs (tous trés bons) et la parfaite immersion dans le Tokyo des médias, de la police et des bas fonds qu’offre la série font qu’on ne s’ennuie pas. Deux saisons disponibles sur MyCanal.
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