Le 8 janvier 1997, pour fêter ses 50 ans, David Bowie enregistrait pour la BBC un set acoustique de plusieurs chansons. Accompagné de Reeves Gabrels , Mark Plati et de quelques choristes, Bowie revisitait son répertoire en « unplugged », selon la formule à la mode de l’époque. L’album ChangesNowBowie, qui parait quatre ans après sa mort, s’ouvre d’ailleurs par une version de « The Man Who Sold The World » popularisée par l’Unplugged in New York de Nirvana paru en 1994. Mais plus qu’un simple set live acoustique ChangesNowBowie propose des chansons réarrangées, mixées et produites comme pour un album plutôt qu’ un show case. Ce qui fait tout l’intérêt de ce nouveau disque posthume du Thin White Duke. Certains titres sont d’ailleurs plutôt électriques qu’acoustiques, comme le « White Light White Heat » de Lou Reed, sur lequel Reeves Gabrels tord un solo particulièrement énervé. On aime aussi beaucoup la version d’ « Aladdin Sane« , plus dépouillée que celle de l’album éponyme. Encore un album qu’on ira chercher en vinyle chez le disquaire, à la fin du confinement: 9 titres c’est la bonne longueur pour deux faces de 33 T. D’ici là on peut déjà l’écouter sur les plateformes de streaming.
David Bowie
ChangesNowBowie
Date de sortie
17 avril 2020
(9 titres Rhino/ParlophoneO)
Lost in Cannes
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Par MAB
Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection. Les hôtels miteux et les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch, les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.
The Zemblas
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Par Ph.D
The Deneuves
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Par Ph.D
Un nom qui claque et la musique qui va avec : The Deneuves ( Alex Ornon chant guitare, Pierre Pizana batterie, Alexandre Labrouve guitare, Arthur Grivel basse) a investi la scène niçoise avec une classe et une assurance qui pourraient leur valoir une belle carrière. Annoncé par une série de singles remarqués, leur premier album est dans les bacs : dix titres sous influence Libertines/Babyshambles/Strokes/Jam qu’on écoute en boucle sans se lasser. Un superbe production du label niçois de Christian Rinaudo Beaucoup de Coups, avec des guitares qui sonnent, une rythmique et des vocaux bien en place, une bonne alternance de titres rapides et de balades à la Pete Doherty (The Quiet Freedom of Self Defeat), des textes soignés d’Alex Ornon, de l’harmonica et même des violons (Lie Khem et Mano Ugo sur The Pier). Le résultat est à la hauteur des grandes espérances suscitées par les premiers simples et les concerts du groupe. Les Deneuves sont probablement ce qui est arrivé de mieux au rock français depuis Last Train. N’attendez pas la Sainte Catherine pour les découvrir !
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