Après Broadway, Hollywood ? En pleine phase de diversification (autobiographie, Seul en scène…), Bruce Springsteen s’éloigne de son format de composition habituel avec ce nouvel album attendu (5 ans se sont écoulés depuis le précédent), qui va surprendre, voire déconcerter ses fans. Western Stars sonne plus comme une collection de chansons écrites pour la Bande Originale d’un film que comme un album classique du Boss. La voix est posée comme d’habitude et les thèmes springsteeniens sont là, mais enrobés dans des nappes de cordes et de cuivres, parfois jusqu’à l’emphase. Comme si un arrangeur de musiques de films était passé derrière lui en studio pour terminer des chansons laissées inachevées (certaines sont très courtes). Le résultat est un peu déstabilisant au début, mais c’est suffisamment beau pour qu’on s’accroche et qu’on y revienne. A l’image du single « Hello Sunshine« , qu’on a fini par adorer après de premières écoutes réticentes et de la chanson-titre, « Western Stars« , qu’on a immédiatement adoptée.
Bruce Springsteen
Western Stars
Date de sortie
14 juin 2019
(Columbia)
Nosferatu
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le Pitch
L’histoire d’une obsession entre Ellen (Lily-Rose Depp), une jeune femme tourmentée, et le terrifiant vampire (Bill Skarsgård), qui s’en est épris. Avec toute l’horreur qu’elle va répandre dans son sillage…
Ce qu’on en pense
Révélé par deux longs métrages assez ennuyeux mais d’une belle ambition formelle (The Lighthouse et The Northman), Robert Eggers pouvait sembler un bon candidat pour remaker le chef d’oeuvre de FW Murnau Nosferatu le vampire (1922). Le résultat n’est, hélas, pas à la hauteur des attentes suscitées par le projet. Porté par une Lily Rose Depp littéralement possédée, son Nosferatu voudrait être une relecture moderne et féministe du film de vampire mais n’est, à l’arrivée, qu’un divertissement pour multiplexes, sans originalité, ni prise de risque. Le scénario mélange allègrement Nosferatu, Dracula, Exorciste et pandémie, en oubliant la psychologie des personnages. La réalisation n’évite pas la tentation grand-guignolesque, avec un Nosferatu grimé comme un zombie cosaque qui bavasse avec la voix de Dark Vador. Au final, le film ne vaut que pour quelques beaux plans expressionnistes et la prestation sans défaut de Lily Rose Depp. Comme quoi, le vampire n’est jamais sûr !
All We Imagine as Light
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…
Ce qu’on en pense
L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti, aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024, où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.
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