Par Ph.D
Chouchou des sélectionneurs, Wes Anderson a fait le beau, cette année encore, sur les marches avec le plus beau casting de l’édition : Benicio del Toro, Tom Hanks, Michael Cera, Bryan Cranston, Bill Murray, Scarlett Johansson, Benedict Cumberbach, Rupert Friend et les frenchies Mathieu Amalric et Charlotte Gainsbourg. Tous au service d’une nouvelle comédie formaliste dont Anderson a le secret, autour d’un milliardaire (Benicio del Toro) sujet aux attentats à la bombe et de sa nombreuse et turbulente famille. On a bien aimé (sans plus) mais, comme d’habitude, il faudra revoir The Phoenician Scheme pour en apprécier les subtilités.
Grosse souffrance ensuite devant le nouveau film de Lynne Ramsay Die my Love. Un drame sur la dépression post-partum, avec Jennifer Lawrence et Robert Pattinson en jeunes parents venus s’installer dans la maison décrépie d’un oncle suicidé au fin fond du sud des Etats-Unis. On sait comment ça va finir au bout de 20 minutes et les 90 suivantes sont longues à mourir. Un prix d’interprétation pour Jennifer Lawrence n’est toutefois pas à exclure.
Après ça, le film de Richard Linklater, Nouvelle Vague, a fourni une jolie récréation aux festivaliers. On y assiste, comme si on y était, au tournage d’A bout de souffle avec une bande d’acteurs formidables dans les rôles de Godard, Seberg, Belmondo et cie. Il y a dans cet hommage à La Nouvelle vague tout ce qui manque dans la plupart des films de la compétition: le génie, la fraîcheur , l’humour, la jeunesse, l’insolence… De quoi redonner foi en le cinéma.
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