L’avantage du streaming sur abonnement, c’est qu’on n’a pas à se demander si c’est bien ou pas d’acheter le disque d’un gars qui a massacré sa nana à coups de poings. On peut juste l’écouter et se faire une idée sans avoir l’impression de le sponsoriser. On a trop aimé Noir Désir pour faire une croix définitive sur Bertrand Cantat, même si on préférerait, en ce qui nous concerne, qu’il continue à produire sous un nom de groupe plutôt que sous le sien. Question de décence et de respect pour ceux que la mort de Marie Trintignant a plongé dans l’affliction. Ok, et à part ça il est comment ce disque ? Meilleur que celui de Détroit, qui ne faisait que reprendre l’histoire au Noir Désir de Des Visages, des figures, en moins crucial. Les deux premiers titres « Ami Nuit » et « Amor Fati » ouvrent de nouvelles voies musicales, quelque part entre Ferré, Orelsan et Erik Truffaz (dont la trompette déchire le titre d’ouverture). Après ces deux titres géniaux (on pèse ses mots), le reste de l’album paraît évidemment plus faible, avec même des facilités un peu indignes côté textes (« Silicon Valley », « Les Pluies diluviennes »). Le premier single (« L’Angleterre ») n’est pas mauvais en soi, mais il sonne différent du reste du disque et contribue à le rendre bancal. Même s’il ressemble à un mix acoustique de « L’Homme pressé » et d’ « Un jour en France » (666.667 Club) , « Aujourd’hui » aurait fait un bien meilleur single. Et il reste encore assez de très bonnes chansons (« Excuse My French », « J’attendrai », « Anthracitéor » , « Aujourd’hui » , « Chuis con », « Maybe I ») pour situer l’album très au dessus de la moyenne de la production francophone du moment.
Amor Fati
Bertrand Cantat
(Barclay)
Nellcote : Les Chroniques
ça vient de sortir|
Par Ph.D
2021 a beau avoir été l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans, mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes, dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français, est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…
Nathacha Appanah : La nuit au cœur
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Par MAB
Maya, donne moi un titre
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Par J.V
Le pitch
Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne…
Ce qu’on en pense
Un Michel Gondry pour enfants: quelle bonne idée ! Le réalisateur-bidouilleur a rappelé Pierre Niney, qui jouait son double loufoque dans Le Livre des solutions, pour donner sa voix au narrateur de ces mini dessins animés improvisés au jour le jour avec du carton de la colle et des bouts de ficelle pour distraire sa fille. D’une incroyable fraicheur et d’une grande drôlerie , ce tout petit film ravira les enfants et tous ceux qui le sont restés. L’épisode Pampa la Frita, dans lequel il est question de dépoluer la Seine envahie de ketchup en y jettant des frites, vaut son pesant de burgers végétariens !
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