Ça vient de sortir

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Season : une lettre pour l’avenir

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Par Cédric Coppola

Un mystérieux changement de saison pousse Estelle à quitter son village natal pour vivre une aventure dépaysante. Mais que l’on ne s’y trompe pas, si le point de départ de Season : une lettre pour l’avenir laisse planer le mystère, l’heure n’est pas au combat, mais à la relaxation et à la contemplation. Assurément poétique, le voyage invite à explorer l’environnement. Entre deux promenades à vélo Estelle prend des photos et récolte des témoignages sur ce monde qui se transforme autour d’elle. Les développeurs de Scavengers Studios laissent une grande liberté d’approche en ne rendant pas les missions forcément obligatoires. En découle un jeu  à l’écart de toute mode, qui à coup sûr ne laissera personne indifférent. (Scavengers Studios, jeu testé sur PS5)

Juste sous vos yeux

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Par Ph.D

Le pitch

Sangok (Hye-Young Lee), une actrice disparue des écrans depuis des années, revient en Corée pour rencontrer un célèbre réalisateur qui lui a proposé de jouer dans son prochain film. Malgré son désir de revenir sur le devant de la scène, le grave secret qu’elle renferme la rend hésitante…

Ce qu’on en pense

Présenté à Cannes 2021, le nouveau film d’ Hong-Sang Soo a mis du temps à arriver jusqu’à nos salles. Fidèle à son principe de mise en scène,  fait de longues discussions, généralement tenues lors de repas arrosés et  filmées en plans fixes,  le prolifique réalisateur Coréen nous raconte cette fois l’histoire d’une actrice triplement sur le retour (elle n’est plus trés jeune et s’est exilée aux Etats-Unis où elle n’a plus tourné depuis longtemps),  qui revient au pays pour rencontrer un  réalisateur célèbre qui lui a proposé  le rôle principal de son prochain film. Hye-Young Lee et Hae-hyo Kwon, double cinématographique favori d’Hong-Sang Son,  livrent  une prestation de haut vol, lors de la longue scène de restaurant qui constitue toute la deuxième partie du film. Pourtant,  on avoue s’être ennuyé plus que d’habitude en attendant le final, réussi et quelque peu déchirant.

Astérix : Dictionnaire Insolite

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Par la rédaction

Après son impressionnant Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs  Philippe Durant livre une nouvelle somme. Riche d’un millier d’illustrations, d’archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce Dictionnaire insolite d’Asterix ne laisse rien de côté  : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est. L’ouvrage s’appuie sur des dizaines d’interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran  : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel… sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu.  Avec humour, l’auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d’attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères… L’ouvrage explore également l’écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu’un pavé  : un menhir  ! Indispensable.

 

Une Vie heureuse

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Par MAB

Ginette Kolinka n’est pas partie à la retraite à 62 ans. Encore moins à 64. A 98 ans, elle travaille encore. Son job ? « Passeuse de mémoire ». Comment ? En parcourant la France, depuis plus de vingt ans, à la rencontre de collégiens et lycéens pour livrer jusqu’au bout, son témoignage en tant qu’une des dernières survivantes de l’holocauste nazi. Pourtant, elle a très longtemps gardé le silence : « je n’avais rien raconté à mon mari, ni à mon fils (Le batteur de Téléphone, Richard Kolinka». Or désormais elle parle, elle dit, elle relate et voit même ses entretiens avec Marion Ruggieri publiés chez Grasset : « Retour a Birkenau » et « Une vie heureuse » . Elle y rapporte toute sa vie avant et après Auschwitz- Birkenau, le camp où sont morts son père et son jeune frère Gilbert et où elle croisa Simone Veil. « Attention, précise l’infatigable Ginette : « Une vie heureuse » c’est depuis le retour. On ne peut pas oublier. On n’efface pas. Mais l’on n’est pas obligé de vivre avec. » Pas de chronologie dans cette nouvelle conversation sans tabou, mais des souvenirs égrenés depuis l’appartement, au cœur de Paris, où elle vit depuis l’âge de 10 ans à l’exception de trois ans de 1942 à 1945. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus. Les disques d’or de Richard. Les photos de ses cinq sœurs et même les meubles qu’ont laissé les « collabos ». Point fixe, d’où Ginette, dans son fauteuil, traverse une fois encore les années : Évoquant à nouveau, pour le lecteur, l’atelier de confection du père, l’horreur de la déportation, le retour à l’état de « quasi cadavre », son mariage avec un homme adoré et « rigolard », et les marchés faits ensemble jusqu’à un âge avancé. Travail qui selon elle, l’a sauvé.. « J’ai tout pour être heureuse » est sa conclusion. Si vous voulez une leçon de « résilience » écoutez la !

Tsar par accident

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Par MAB

Aussitôt prononcé « Poutine », voilà la planète qui tremble ! Dans l’imaginaire collectif, le chef du Kremlin est devenu l’archétype du méchant. Un être sournois et mégalomane, qui, le doigt sur la bombe, est constamment en train de comploter pour détruire ses ennemis. Mais qui est réellement ce Vladimir qui gonfle ses muscles et met des talonnettes pour se grandir ? Un être réellement tout puissant ou une image auto-construite qui pourrait se déballonner si enfin on osait lui enlever son masque? La meilleure façon de s’en faire une idée est de découvrir comment Andrew S Weiss, ancien expert de la Russie à la Maison Blanche et Brian Brown, dessinateur, ont décrypté tous ses mensonges et faux semblants à travers un roman graphique qui le met à nu. Une analyse de la psychologie du despote qui s’appuie d’abord sur une enfance difficile, puis sur un premier poste insignifiant au KGB, avant les difficultés rencontrées pour arriver au poste suprême. Une conquête favorisée par les magouilles, l’incompétence alcoolique de Boris Eltsine et le passage de l’URSS à la Russie. Dans leur approche historique, les auteurs prouvent d’ailleurs que le totalitarisme en terres russes ne date pas d’hier. Ni les relations paranoïaques avec les Etats-Unis et l’Europe. Et surtout pas la défiance de Poutine envers l’Ukraine. Un pays qu’il combat depuis 2014 avec l’idée terrifiante qu’il puisse rejoindre L’Otan.. Le récit est captivant. Le dessin favorise la clarté. L’ouvrage revient sur des moments clefs qui permettent d’affiner ce que nous savons désormais du tyran : les combats contre la Tchétchénie, l’empoisonnement de quelques opposants ukrainiens, l’annexion de la Crimée, et cet avion de la Malaysia airlines abattu par erreur par des séparatistes prorusses… Poutine fait peur,  c’est certain. Mais ce que prouve ce « documentaire » passionnant c’est que cet homme à la tête de l’une des plus grandes puissances nucléaires de la planète est lui aussi rongé par la trouille !

Don’t Worry Darling

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Par Ph.D 

Le pitch

Alice Chambers (Florence Pugh), vit la vie idéale d’une femme au foyer aisée des années 50 dans une communauté isolée du désert californien. Chaque matin,  les maris partent travailler pour la société  qui a construit leur lotissement et les épouses passent leur temps entre ménage, shopping, éducation des enfants et piscine.  Jusqu’au jour où une d’elle commence à avoir des doutes sur leur mode de vie … 

Ce qu’on en pense

Présenté à la Mostra de Venise, le nouveau film d’Olivia Wilde (Perfect) est peut-être la première fiction à utiliser le metavers comme support d’intrigue. Avec son casting afriolant (Florence Pugh, Chris Pine, Harry Styles),  son esthétique léchée et sa reconstitution pimpante des années 50  le film passe de la comédie rétro au thriller paranoiaque pour dénoncer l’asservissement des femmes. On dirait un mash up réussi de Get Out,  de Truman Show et de Black Mirror !  Florence Pugh (Les Filles du Docteur March, The Mais, Black Widow)  y est particulièrement à son avantage en desperate housewife au bord de la crise de panique. Recommandé. 

Une Belle course

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Par J.V

Le pitch

Madeleine (Line Renaud), 92 ans, appelle un taxi pour rejoindre la maison de retraite où elle doit vivre désormais. Elle demande à Charles (Dany Boon), un chauffeur un peu désabusé, de passer par les lieux qui ont compté dans sa vie, pour les revoir une dernière fois. Peu à peu, au détour des rues de Paris, surgit un passé hors du commun qui bouleverse Charles. Il y a des voyages en taxi qui peuvent changer une vie…

Ce qu’on en pense

Ecrit pour Dany Boon et Line Renaud, dont on connaît les liens nordistes, amicaux et professionnels (l’actric ea joué dans trois films du réalisateur), le nouveau long métrage de l’éclectique Christian Carion (Joyeux Noël, Mon Garçon, l’Affaire Farewell) tient ses promesses en terme de duo d’acteurs,  de complicité et d’émotion. Le parti pris de faire incarner la jeune Madelaine par Alice Isaaz  est moins évident et les constants retours sur son passé alourdissent un peu la narration. On aurait préféré faire toute la course avec les deux acteurs principaux. Préparez les mouchoirs pour le final, forcément lacrymal…

Les Enfants des autres

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Par J.V

Le pitch

Rachel (Virginie Efira) a 40 ans, pas d’enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali (Roschdy Zem) , elle s’attache à Leila (Callie Fereira Goncalves), sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais aimer les enfants des autres, c’est un risque à prendre

Ce qu’on en pense

Le nouveau film de Rebecca Zlotowski nous réconcilie avec son cinéma après le désasteux Une fille facile. La réalisatrice retrouve sa finesse de trait pour faire le portrait psychologique d’une  « belle mère » (Virginie Efira encore parfaite) qui s’attache peut-être un peu trop, à la fille de son nouveau compagnon. Roschdy Zem est, lui aussi, parfait dans le rôle qu’il assume avec son charisme habituel. Dans celui de la mère biologique, Chiara Mastroianni est également un trés bon choix. Le film  tient beaucoup sur son casting, mais pas seulement: Rebecca Zlotowski filme les regards, les hésitations et les élans de ses personnages avec beaucoup de grâce et une infinité de nuances. Ce film est bien le sien.

Tout le monde aime Jeanne

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Par Ph.D

Le Pitch

Tout le monde a toujours aimé Jeanne (Blanche Gardin), ex-future start-uppeuse versée dans la protection des océans. Aujourd’hui pourtant, rien ne va plus. Son projet de machine à récupérer le plastique a pris l’eau et sa crédibilité avec.  En échec professionnel et surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne pour vendre l’appartement de sa mère décédée. À l’aéroport,  elle tombe sur Jean (Laurent Lafitte) , un ancien camarade de lycée fantasque et quelque peu envahissant…

Notre avis

Illustratrice,  Céline Devaux a parsemé son premier film de petit dessins animés d’un style minimaliste, qui remplacent la voix off quand l’héroïne (Blanche Gardin au top) entend sa conscience lui parler.  Excellente idée qui originalise cette petite comédie sentimentale décalée à la Punch Drunk Love,  sur le deuil et la dépression Laurent Lafitte y incarne un étonnant dragueur, sans filtre mais attachant et Blanche Gardin une adorable paumée dépressive. Associée aux dessins de Céline Devaux, la BO électro-bruitiste de Flavien Berger finit de rendre le film tout à fait enchanteur. Tout le monde n’aimera pas, mais nous on a adoré.

 

Mickey 3D : Nous étions…

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Par Ph.D

Sept ans se sont écoulés depuis Sebolavy, le dernier Mickey 3D. Entre temps,  Mickaël Furnon a fait deux enfants mais pas beaucoup de musique. Il revient pourtant à son meilleur avec Nous étions humains,  nouvel album de 12 titres, entre nostalgie de l’enfance  (« Je me souviens », « Lettre à Louison »,  « Emilie dansait » )  et critique de la société  (« N’achetez pas mon disque », « La danse des éléphants », « Mon pays est tombé », « Les réseaux social », « Nous étions des humains » ). Des sujets abordés avec, toujours, ce mélange de fausse naïveté et d’humour noir qui sont la marque de l’auteur. Musicalement, la formule est inchangée,  avec une partie de titres acoustiques en forme de contines folk faussement naïves et d’autres plus pop,  enrichis de sonorités électro et d’un contrechant féminin. Par deux fois (« Je me souviens », « Lettre à Louison »),  Mickaël évoque les vacances dans le golfe de Saint-Tropez, qui ont marqué son enfance. On espère que ça lui donnera envie de revenir les chanter dans la région !

 

 

Kompromat

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Par J.V

Le pitch

Russie, 2017. Mathieu Roussel (Gilles Lellouche) est arrêté et incarcéré sous les yeux de sa fille. Expatrié français, il est victime d’un « kompromat », de faux documents compromettants utilisés par les services secrets russes pour nuire à un ennemi de l’Etat. Menacé d’une peine de prison à vie, il ne lui reste qu’une option : s’évader, et rejoindre la France par ses propres moyens…

Ce qu’on  en pense

Librement inspiré de l’histoire vraie de cet expatrié français (Yoann Barbereau)  qui a dû s’enfuir de Russie il y a quelques années après avoir été falacieusement accusé,  Kompromat est le nouveau film de Jérôme Salle, dont le thriller  Anthony Zimmer avec Yvan Attal et Sophie Marceau est resté dans les mémoires. Entre film politique, espionnage et survival, il suit la cavale à travers la Russie du personnage incarné par Gilles Lellouche, toujours à l’aise dans les rôles physiques. Il est assisté dans sa fuite par  une jeune femme , Svetlana jouée par  polonaise Joanna Kulig que l’on avait découverte dans Cold War de Pawel Pawlikwoski. Prenant, rythmé et réaliste, le film ne cherche pas à singer les blockbusters US et évite l’écueil de la série B.

Iggy: Every Loser

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Par Ph.D

Iggy Pop a désormais trois types de répertoires à sa disposition : celui du punk rocker sauvage des années 70, celui de la pop-rock star des années 80-90 et celui du neo-crooner des années 2000. Sur scène, il mélange les trois sans problème,  comme on l’a vu encore l’an dernier à Monaco et à Nice. C’est le jeu : chaque spectateur a droit à un peu de l’Iggy qu’il préfère. Sur disque, c’est moins judicieux, voire imprudent,  comme le prouve ce nouvel album, tout sauf homogène enregistré avec un groupe composé de vieilles connaissances reconvertis en requins de studio. Trois titres punk à fond la caisse (l’excellent « Frenzy » qui ouvre l’album, « Modern Day Ripoff » avec son riff emprunté à « TV Eye » et la rythmique d « I Wanna Be Your Dog« , l’ironique « Neo Punk« ),  4 titres pop bien torchés (« Stung Out Johnny« , « Comments« , « The Regency« , « All the Way Down« ), une poignée de ballades jazzy dispensables (« The News for Andy », « Morning Show« ,  « Atlantis« …),  ça ne fait pas un disque mémorable. Celui-ci n’apportera rien à la discographie de l’Iguane. Dommage,  car la voix d’Iggy est au top et, prises séparément, les chansons sont plutôt bonnes. Les meilleures sonnent trés « années 80 »,  avec gros son de batterie et synthés. Elles auraient pu former un chouette EP 4 titres pour les nostagiques de l’époque Zombies Birdhouse/Blah Blah Blah/Brick by Brick.

M.H. Lafon : Les Sources

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Par MAB

C’est un petit livre bref – 118 pages – aux phrases courtes. Un récit sous forme de monologue intérieur qui se déroule en trois parties. D’abord, le samedi 10 et dimanche 11 juin 1967. Puis le dimanche 19 mai 1974 et enfin le jeudi 28 octobre 2021. Mais tout est là de la vie d’une femme de trente ans dans une ferme isolée du Cantal. «  Il dort sur le banc. Elle ne bouge pas, son corps vissé sur la chaise, les filles et Gilles sont dans la cour… Une lessive sèche dans le jardin. Il faudra ramasser tout le linge, repasser, ranger… » en sont les premières lignes. Elle, c’est la première narratrice. Déjà huit ans de mariage et trois enfants « trois césariennes en trois ans, à 26 ans ». Et puis les coups. La fureur du mari dès l’alliance glissée au doigt. « Elle est devenue un tas. Un gros tas. Il cogne dedans dans les jambes dans le ventre…Et les mots qui sont pires que les coups ». Un enfer. Les enfants eux-mêmes ont peur de lui…Dans la seconde partie, on entendra la version de « lui » quand « elle » aura réussi à s’en affranchir… Avec Les Sources , Marie-Hélène Lafon reste dans la lignée de ce qu’elle a toujours écrit : Les lieux reculés de son enfance, le rude milieu paysan dont elle s’est échappée pour devenir professeure de lettres classiques et écrivaine. Et cette violence subie par ces femmes-là dans ces lieux-là et ces années-là. D’autre choix que la soumission, l’exécution des tâches quotidiennes et « le samedi soir ou il faut y passer »…Est-ce la vie de sa propre mère ? Était- ce elle, Claire, la fille cadette, qui en épilogue revient sur les lieux ? Quelle est la part de fiction dans ce roman naturaliste, intimiste, féministe ?

Moonage Daydream

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Par Ph.D

Avec Kurt Cobain: montage of heck, l’Américain Brett Morgen a inauguré en 2015 la vogue des biopics de rockstars faits à partir de montage d’images d’archives. Il récidive avec Moonage Daydream, consacré à David Bowie mais avec, cette fois, l’ambition d’en faire un spectacle total pour les salles Imax. Plus de deux heures de son et lumières, où s’entrechoquent des images souvent inédites provenant de sources trés différentes (concerts, clips, theatre, films, actualités, interviews…) et les chansons de Bowie remixées pour le cinéma. Les images sont mélangées sans souci de chronologie, ni de provenance et le film s’organise autour de thématiques propres à l’oeuvre Bowienne (La science fiction, la bisexualité, les travestissements, le star system, Berlin, l’art contemporain…) avec pour seule voix off celle de Bowie en interview. La  B.O respecte, par contre,  une certaine logique pour remonter la carrière du Thin White Duke, de Ziggy Stardust à son dernier album Black Star. On en sort avec le tournis et les oreilles en feu,  mais aussi une furieuse envie de réécouter tout Bowie.

 Les Cinq diables

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Par J.V

Le pitch

Vicky (Sally Dramé), petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne (Adèle Exarchopoulos) , à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia (Swala Emati), la soeur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques….

Ce qu’on  en pense

Découverte en 2017 avec Ava, son premier long métrage, Léa Mysius affirme avec Les Cinq diables un indéniable talent  de mise en scène, originale et sensorielle, pour faire passer des sujets difficiles : ici les tourments de l’enfance. Du haut de ses 11 ans la jeune Sally Drame réussit à faire passer une incroyable gamme de sentiments dans un rôle quasi mutique, où elle apparaiît tour à tour menacée et menaçante, face à une Adèle Exarchopoulos dans un de ses premiers rôles de mère. A la frange du film de genre, une œuvre singulière à l’esthétique puissante , dont le chef Opérateur,  Paul Guillhaume, particulièrement impliqué, a co-signé le scénario.