Megalopolis
Par Ph.D
Le pitch
La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina (Adam Driver), artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito) . Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero (Nathalie Emmanuel), amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité…
Ce qu’on en pense
Le titre ne ment pas : devant un tel accès de mégalo, on se demande ce que fait la police ! Le nouveau film de Francis Ford Coppola (85 ans) est un peplum retro futuriste fleuve et… totalement barré. Autant l’avouer, on n’a rien compris. A part l’intention de départ, qui était de tracer un parallèle entre l’état de l’Amérique contemporaine et la chute de l’Empire romain. Le film est long (2h18), épouvantablement verbeux (plus de citations que dans un film de JL Godard !) , totalement dépourvu d’humour, d’une ambition titanesque et, au final, confondant de naïveté. Côté direction artitique, l’ensemble hésite entre Batman, Les Ailes du désir, Le Mécano de la Générale, Babylon et la pub Dior j’adore. Pourquoi autant d’images ? Côté casting Adam Driver est le seul susceptible de ramener quelques spectateurs dans les salles: certainement pas assez pour éviter la banqueroute. Mais ce film est probablement le dernier geste fou d’un génie du cinéma qui a fait tapis (100 millions de budget autoproduit) pour donner corps à une vision qu’il porte depuis plus de 40 ans. Cela mérite bien que l’on s’y ennuie un peu…
Mother Land
Par J.V
Le pitch
Depuis la fin du monde, June (Halle Berry) protège ses fils Samuel (Anthony B. Jenkins) et Nolan (Parcy Daggs) en les confinant dans une maison isolée. Ils chassent et cherchent de quoi survivre dans la forêt voisine, constamment reliés à leur maison par une corde que leur mère leur demande de ne surtout « jamais lâcher ». Car, si l’on en croit June, la vieille cabane est le seul endroit où la famille est à l’abri du « Mal » qui règne sur la Terre. Mais un jour, la corde est rompue…
Ce qu’on en pense
Fils d’Alexandre Arcady, Alexandre Aja, a su imposer à Hollywood avec des films dhorreur comme Piranha ou La Colline a des yeux. Il poursuit sur sa lancée avec ce Mother Land dystopique , dans lequel Halle Berry joue une mère courage prête à tout pour protéger ses enfants d’un mal qui n’existe peut-être que dans sa tête. La réalisation tient en haleine jusqu’à un final qui coupe le cordon… et le souffle !
Ma Vie, ma gueule
Par J.V
Le pitch
Ce qu’on en pense
Monté par ses enfants, Agathe et Adam Bonitzer, le dernier film de Sophie Fillières (décédée juste après le tournage) met en scène Agnès Jaoui dans le rôle d’une femme au bord de la crise de la soixantaine, perdue en elle-même et un peu exaspérante pour les autres (dont sa soeur, jouée par Valérie Donzelli), qui pourrait être la cousine parisienne de la Gena Rowlands d’Une femme sous influence. Un rôle en or pour l’actrice, décidément gâtée ces derniers temps. Ni gai, ni triste, Ma Vie, ma gueule est un film testamentaire, tout en délicatesse, d’une douce folie mélancolique. Un des plus beaux de la regrettée réalisatrice.
Les Barbares
Par J.V
Le pitch
À Paimpont, l’harmonie règne : parmi les habitants, il y a Joëlle (Julie Delpy) – l’institutrice donneuse de leçons, Anne (Sandrine Kiberlain) – la propriétaire de la supérette portée sur l’apéro, Hervé (Laurent Lafitte) – le plombier alsacien plus breton que les Bretons, ou encore Johnny (Marc Fraize) – le garde-champêtre fan de… Johnny. Dans un grand élan de solidarité, ils acceptent avec enthousiasme de voter l’accueil de réfugiés ukrainiens. Sauf que les réfugiés qui débarquent ne sont pas ukrainiens… mais syriens ! Et certains, dans ce charmant petit village, ne voient pas l’arrivée de leurs nouveaux voisins d’un très bon œil…
Ce qu’on en pense
De retour en France, Julie Delpy s’essaie à la comédie chorale et sociale avec ces sympathiques et bretonnants Barbares qu’incarnent avec conviction Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, India Hair, Mathieu Demy et consorts. Le film dénonce avec humour le racisme et le populisme ambiants, mais souffre de la comparaison avec « The Old Oak » de Ken Loach, auquel l’histoire fait irrésistiblement songer. Le doyen du cinéma anglais y faisait preuve de plus de finesse et de maîtrise.
Les Graines du figuier sauvage
Par Ph.D
Le Pitch
Iman (Misagh Zare) vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices, mais décide de s’y conformer. À la maison, ses deux filles, Rezvan (Mahsa Rostami) et Sana (Setareh Maleki), étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh (Soheila Golestani), tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparait mystérieusement…
Ce qu’on en pense
Alors que l’on célèbre le deuxième anniversaire du mouvement « Femme, vie, liberté! » le nouveau film de Mohammad Rasoulof arrive à point nommé sur nos écrans pour raconter de l’intérieur le déchirement de la société iranienne et souffler sur les braises d’une nouvelle révolution. Favori d’une partie de la critique pour la Palme d’or à Cannes 2024 (où il était arrivé après avoir quitté clandestinement son pays : un périple de 28 jours à pied dans les montagnes !) le réalisateur iranien en est reparti avec un Prix Spécial à peine consolatoire. Les Graines du figuier sauvage méritaient au minimum un Grand Prix. Ce brulôt de trois heures découpé en 3 actes virtuoses est un pur chef d’oeuvre. A voir absolument.
L’Amour Ouf
Par Ph.D
Le Pitch
Les années 80, dans le nord de la France. Jackie (Mallory Wanecque / Adèle Exarchopoulos) et Clotaire (Malik Frikah / François Civil) grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. La vie s’efforcera de les séparer, mais rien n’y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur…
Ce qu’on en pense
Erreur de casting de Cannes 2024 où, présenté en compétition, le nouveau film de Gilles Lellouche a récolté la plus mauvaise note de la critique internationale (et zéro prix) , L’Amour ouf arrive sur les écrans précédé d’une promo bulldozer, destinée à faire oublier la mauvaise impression cannoise. Délesté de quelques scènes violentes (mais pas beaucoup moins long), le film devrait toutefois séduire le public de Monte Cristo avec son casting « de ouf » (il ne manque que Pierre Niney) et son histoire d’amour à la Roméo et Juliette du ch’Nord. Délaissant l’humour dépressif du Grand bain, Lellouche s’est attaqué à l’adaptation du roman culte de Neville Thompson avec un appêtit d’ogre et un culot monstre. Jetés en vrac dans la bétonneuse, Trainspotting, West Side Story, Scorsese, Olivier Marshall, Ken Loach, The Cure (« A Forrest »), Deep Purple (« Child in Time« ), Billy Idol (« Eyes Without a Face« ) et Prince (« Nothing Compares 2U« ) se sédimentent en un mélo stéroïdé et braillard de 2h40, qui ne se pose aucune question sur la représentation de la violence ou l’héroïsation des petites frappes et fait l’effet d’un pain dans la gueule : on en sort sonné.
Silex & the City
Par J.V
Le pitch
Dans une préhistoire condamnée à ne jamais évoluer, un père et sa fille en conflit vont bouleverser la routine de l’âge de pierre. Après un aller-retour dans le futur, ils ramènent accidentellement l’équivalent d’une clé coudée Ikéa qui va enfin déclencher l’évolution, pour le meilleur et surtout pour le pire…
Ce qu’on en pense
Adaptation de la BD à succès de Jul, déjà déclinée en série TV, Silex and the City, le film déroule sur grand écran un scénario original sur la notion de progrès. Hélas, les situations sont inégales et la mécanique comique , essentiellement basée sur les anachronismes, a tendance à s’enrayer dans la seconde moitié du film, avec des scènes tournées avec de véritables acteurs qui plombent la proposition tant elles sonnent faux par rapport au reste. Heureusement, les vannes fusent et on se régale à reconnaître les voix d’Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder, Guillaume Gallienne, Léa Salamé, Denis Ménochet, Stéphane Bern, Raphaël Quenard, Julie Gayet et François Hollande (!) qui doublent les personnages.
Lee Miller
Par J.V
Le pitch
L’incroyable vie de Lee Miller (Kate Winslett) ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.
Ce qu’on en pense
Un biopic ultra-classique aux images léchées et au contenu bien lisse, qui semble avoir été conçu autant pour rendre hommage à la figure héroïque de la photographe de guerre américaine Lee Miller, célèbre pour son engagement, que pour fournir un nouveau « rôle à Oscar » à Kate Winslet. On assiste sans s’émouvoir à la prestation au forceps de l’actrice, à côté de laquelle Marion Cotillard et Camille Cottin font pâle figure dans des rôles anecdotiques.
L’Histoire de Souleymane
Par J.V
Le pitch
Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane (Abou Sangare) répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt…
Ce qu’on en pense
Récompensé à Cannes 2024 (prix du jury Un Certain Regard et prix du meilleur acteur), ce « film de migrant » signé Boris Lojkine (Hope, Camille) suit les pas d’un « sans papiers » Guinéen, immergé dans un Paris hostile et uberisé, qui livre une course infernale et absurde contre le temps, la pauvreté et l’arbitraire administratif. D’un réalisme effrayant, L’Histoire de Souleymane happe le spectateur pour l’entraîner vers une dernière séquence sous haute tension qui ne le laissera pas indemne. Un film choc.
Le Robot Sauvage
Par J.V
Le Pitch
L’incroyable épopée d’un robot féminin – l’unité ROZZUM 7134 alias “Roz” – qui après avoir fait naufrage sur une île déserte doit apprendre à s’adapter à un environnement hostile en nouant petit à petit des relations avec les animaux de l’île…
Ce qu’on en pense
Un Wall-E au féminin ? Dreamworks et Chris Sanders (auquel on doit déjà Aladdin, Le Roi Lion, Mulan , Lilo et Stitch, Dragons et Croods, excusez du peu) ont réussi l’impossible en adaptant la nouvelle éponyme de Peter Brown : refaire un chef d’oeuvre à partir des mêmes éléments, en y ajoutant une touche féminine. Riche en émotion et d’une beauté éclatante, notamment dans la représentation des paysages et des saisons, le film multiplie les morceaux de bravoure et laisse le spectateur pantois devant autant d’intelligence, de douceur et de beauté. A voir absolument.
Leila Slimani : J’emporterai le feu
Par MAB
Il y a cinq ans, il y eut d’abord « Le pays des autres« . Puis « Regardez-nous danser » en 2022. Voilà « J’emporterai le feu » troisième volet avec lequel Leila Slimani termine sa trilogie romanesque et autobiographique. Après les décennies 1940-1960, entre colonisation et lendemains d’indépendance, place à la troisième génération de la famille Belhaj. En ces années 80, les personnages ont vieilli et changé. Medhi, par exemple, n’est plus le jeune homme tiraillé entre convictions et ambition. Il est père de famille et haut fonctionnaire, comme l’était le père de Leila. Et comme ce dernier, connaîtra des heures tragiques sous l’autoritaire royauté marocaine. Et puis, il y a Mia et Inès, ses deux filles. En 90, l’ainée, 18 ans, s’apprête à quitter Rabat et la douceur du cocon familial pour échapper à la rigidité des mœurs de son pays, trouver son identité sexuelle et étudier dans un Paris gris et froid ou là aussi, elle aura du mal à trouver sa place. C’est elle que l’on suit en priorité dans cet ouvrage. Elle, à qui son père dit « pars, ne reviens pas et emporte avec toi le feu« . Leila Slimani connaît bien cette mélancolie, ce mal du pays et cette appartenance déchirée que vit son héroïne. D’ailleurs Mia deviendra écrivaine…Ce dernier tome, tout aussi réussi, sinon plus que les précédents, est celui du début de la mondialisation. Tout le monde bouge et s’échappe dans la famille. Chacun est en quête d’affranchissement et de liberté. Sauf Mathilde, la plus marocaine des Alsaciennes. Le récit est riche et puissant. Oscille entre passé et présent. Tradition et modernité. Histoire du Maroc et récit familial. Et bien sûr évolution personnelle et universelle. Habilement, Leila Slimani fait en sorte que chacun et chacune, d’ici ou de la-bas, puisse s’y reconnaître.
Joker 2
Par J.V
Le Pitch
À quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une « folie à deux« …
Ce qu’on en pense
Comme il l’avait fait avec le premier Joker (Lion d’or à Venise en 2019 et Oscar du meilleur acteur pour Joaquin Phoenix) , Todd Phillips détourne le concept de « réunion de super héros » (en l’occurence de super vilains), avec ce deuxième film, dans lequel le Joker, toujours incarné par un Joaquin Phoenix filiforme, rencontre une autre protagoniste de la franchise Batman, la redoutable Harley Quinn. Harley, dont la dernière incarnation au cinéma était Margot Robbie (Birds of Prey 2020), apparaît ici sous les traits de Lady Gaga. Un excellent choix puisque le film est en partie musical et comporte plusieurs scènes chantées. Comme à son habitude, Joaquin Phoenix s’est totalement investi dans le rôle-titre et chante les standards américains des années 1950 qui constituent la BO comme si c’était son premier métier. Un duo de choc pour cette Folie à deux en forme d’ anti-blockbuster introspectif et noir, sur une Amérique déshumanisée dont héros et vilains ne sont que le sombre reflet.
Emmanuelle
Par Ph.D
Le pitch
Emmanuelle (Noémie Merlant) est en quête d’un plaisir perdu. Elle s’envole seule à Hong Kong pour un voyage professionnel. Dans cette ville-monde sensuelle, elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei (Will Sharpe), un homme qui ne cesse de lui échapper…
Ce qu’on en pense
Un demi-siècle après Just Jaekin, Audrey Diwan s’attaque à l’adaptation du roman érotique phare de la littérature française. Le plus osé, dans ce film élégant à la mise en scène inspirée de Wong Kar-waï, est sans doute de faire d’Emmanuelle une femme dénuée de désir , qui cherche à le retrouver . A l’exception d’une scène finale, qui fait un peu monter la température, cette quête s’avère plutôt sage, voire carrément ennuyeuse. Longues déambulations dans les couloirs d’un palace sur fond de musique électronique et interminables bavardages conduisent à de trop rares batifolages. Dans le rôle titre, Noémie Merlant peine à faire oublier Sylvia Kristel et son fauteuil en rotin.
Jean Echenoz : Bristol
Par MAB
Détrompez vous. « Bristol » n’a rien à voir avec une ville britannique ou un palace parisien. En fait, Bristol est juste le nom du personnage principal. Une nouvelle fantaisie du plaisantin Jean Echenoz. Il l’a même prénommé Robert (« mais qui s’appelle Robert aujourd’hui ? » écrit-il ) et par malin plaisir en a fait un obscur réalisateur de série B ayant bien du mal à financer son prochain long métrage. Quand s’ouvre le récit, alors même que son voisin du dessus se défenestre sous ses yeux, notre Robert part tranquillement à un rendez-vous avec Marjorie des Marais, l’auteure de « Nos cœurs au purgatoire », un livre à succés dont il prévoit l’adaptation. L’actrice principale est choisie, mais Marjorie n’en veut pas. Elle peut financer à condition que Robert engage Céleste… « Mais passons« , comme le répète Echenoz qui aime commenter ce qu’il est en train d’écrire, et retrouvons tout ce petit monde en Afrique centrale (« post coloniale » précise l’auteur ) pour le tournage rocambolesque d’un (mauvais) film d’amour et d’aventures ou mises en places, prises, scènes, péripéties et catastrophes se succèdent. Un récit plein d’humour entrecoupé de l’enquête policière tout aussi drôle sur l’homme nu qui s’est écrasé sur le trottoir parisien. Bref, voilà Echenoz qui, comme à son habitude, garde ses distances avec le roman traditionnel. En un cocktail de roman noir et de burlesque, il distille à nouveau son goût pour les bifurcations soudaines, pour des commentaires personnels, pour des personnages passablement inadaptés et qui, parfois, lui échappent. Rien ne semble profond. Tout ressemble à un trait de crayon moqueur de Sempé. En même temps, l’écrivain s’interroge sur son texte, établit une connivence avec le lecteur, refuse de l’émouvoir mais veut partager avec lui le sentiment que la vie est une comédie et qu’il vaut mieux en rire. Sincèrement quel plaisir de lecture !
Le Roman de Jim
Par J.V
Le pitch
Aymeric (Karim Leklou) retrouve Florence (Laetitia Dosch), une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim naît, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe (Bertrand Belin), le père naturel de Jim, débarque… Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité…
Ce qu’on en pense
Cinéastes de la France des régions (ici le Haut-Jura) les frères Larrieu adaptent à leur façon Le Roman de Jim de Pierric Bailly. Un mélodrame poignant qui aborde la paternité sous un angle original : celui d’un homme privé de l’enfant qu’il a élevé sans qu’il soit le sien. Un rôle en or pour Karim Leklou associé à la toujours surprenante Laetitia Dosch, Bertrand Belin dans le rôle du père biologique et une pétillante Sara Giraudeau. Un film sensible et juste, magnifié par la beauté des montagnes que les Larrieu filment avec autant d’amour que leurs personnages.