Ride 5
Par Cédric Coppola
Les amateurs de deux roues seront ravis de chausser leur fidèle destrier mécanique sur Ride 5. Toujours développé par les italiens de Milestone – de véritables spécialistes du genre – ce nouvel opus reprend les bonnes bases de son prédécesseur sorti début 2021.On note donc une fluidité à toute épreuve, des graphismes à la hauteur et une volonté d’être accessible au plus grand nombre grâce à une flopée d’aides au pilotage, bien entendues facultatives pour les pros. L’intelligence Artificielle ANNA, qui permet dans les modes offlines de se frotter à des concurrents calqués sur des comportements humains, est toujours de la partie, mais demeure toujours imparfaite, avec quelques comportements étranges. Avec plus de 200 motos à essayer sur des circuits aux quatre coins du monde, le jeu est complet. Les modes de jeux sont eux aussi nombreux, mais la carrière où on gravit les échelons en enchaînant des courses aurait gagné à innover davantage. Au rayon des nouveautés, les développeurs se sont surtout concentrés sur des points essentiels : la météo dynamique, qui change pendant les courses et la physique des motos. L’ensemble gagne en réalisme. De quoi donc se laisser tenter pour peu que l’on apprécie le genre. (Jeu testé sur PS5, également disponible sur PC et XBox Series).
Comme une actrice
Par J.V
Le pitch
Anna (Julie Gayet), actrice proche de la cinquantaine, est quittée par son mari, Antoine (Benjamin Biolay), metteur en scène de théâtre. Prête à tout pour ne pas le perdre, elle va jusqu’à prendre l’apparence de la jeune femme (Agathe Bonitzer) avec laquelle il aimerait avoir une liaison. Mais ce double jeu pourrait se retourner contre elle…
Ce qu’on en pense
Il y avait longtemps que Julie Gayet n’avait pas eu le premier rôle dans un film. On retrouve avec plaisir l’actrice-productrice dans celui d’une femme délaissée qui cherche à reconquérir son homme (Benjamin Biolay) en se glissant dans la peau d’une autre (Agathe Bonitzer). Une fable fantastique et féministe signée Sébastien Bailly (Féminin plurielles) , qui aborde de manière originale la thématique du deuil amoureux et du vieillissement. Le dernier acte est particulièrement savoureux.
Ivan Jablonka : Goldman
Par MAB
Jeune, Ivan Jablonka écoutait plus volontiers Renaud ou Gainsbourg. Il dit même que Goldman était assez méprisé par l’élite intellectuelle de son époque. Mais il est historien. S’intéressant à la chanson de variété comme phénomène du collectif, il s’est donc tout naturellement tourné vers l’ascension régulière du chanteur de « Là-bas » « Elle a fait un bébé toute seule » et « Comme toi »… Le résultat est une somme de plus de 400 pages, avec tableaux comparatifs et notes de bas de pages qui commence ainsi : « Le 6 mars 1982 à Paris, un chanteur inconnu venu en scooter, franchit le seuil de l’Espace Cardin où est présenté en direct l’émission Champs-Élysées. C’est un jeune homme de trente ans à l’air emprunté, d’apparence assez quelconque, veste grise, jean,chemise blanche, cravate… ». Qui se serait douté, s’interroge Jablonka, que ce grand timide obligé de prendre des bêtabloquants pour monter sur scène allait rester longtemps – jusqu’en 2022 alors qu’il ne chantait plus depuis dix ans – la personnalité préférée des français ? Pourquoi tant d’amour pour un artiste modeste et humble qui s’est longtemps déclaré « vendeur de pompes » plutôt que musicien pour lui et les autres (notamment Céline Dion) ? Pourquoi un tel engouement pour un solitaire qui, en rupture avec le star system, vivait la notoriété comme une souffrance et finit par disparaître après avoir initié discrètement Les Enfoirés ? Sans doute parce que ce fils d’immigré juif, était associé à une certaine idée de la France, celle de la méritocratie et de la sociale démocratie. Que ses chansons parlent du quotidien et des aspirations de chacun – et surtout chacune- d’entre nous. Et que, au fond, quelles que soient les modes et les humeurs des temps, l’homme est resté farouchement authentique, tentant de « Changer la vie » sans se trahir . Lisez l’ouvrage de Jablonka, vous chantonnerez les mélodies , revisiterez les textes et vous souviendrez des généreuses et empathiques « années Goldman ».
Sorj Chalandon : L’Enragé
Par MAB
« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait fermer» écrit Sorj Chalandon en préambule de L’Enragé. Il s’est donc renseigné sur ce lieu . A compulsé des archives et découvert que ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Qu’entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes ayant à peine 12 ans. Des faits et méfaits authentiques qui deviendront, pour le journaliste-romancier, la matière d’un ouvrage mi documentaire, mi fiction. Un témoignage qui débute le soir du 27 août 1934, quand 56 gamins maltraités et exploités en des travaux forcés, se sont révoltés et ont fait le mur. Les pauvres fuyards furent alors cernés par la mer et traqués par des gendarmes offrant aux « braves gens » du coin une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Après une partie de chasse dans les villages, sur les plages et dans les grottes, tous les fugitifs furent récupérés. Tous sauf un : Jules, le héros de fiction de Chalandon, cet enragé, dont on va suivre la fugue, la volonté implacable et la métamorphose. « Un fauve né sans amour. – « gosse battu qui me ressemble » écrit l’auteur d’Enfant de salaud et Profession du père – obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues qui, un matin, s’offrent enfin à lui…Le récit est bouleversant, écrit à la fois comme un roman d’aventure palpitant et comme un témoignage engagé sur l’enfance bafouée et les indignités d’Etat.Une preuve de plus que Sorj Chalandon– prix Goncourt des lycéens en 2013, pour Le quatrième mur– ne déçoit jamais qu’il parle de son enfance ou qu’il soit en empathie avec les autres gosses meurtris.
Les 3 mousquetaires
Par Ph.D
Le pitch
Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France…
Ce qu’on en pense
Eniéme adaptation du roman d’Alexandre Dumas, le nouveau film de Martin Bourboulon (Papa ou Maman 1 & 2, Eiffel) fait le choix du western médiéval à grand spectacle et gros casting (Vincent Cassel, Pio Marmaï, Romain Duris, François Civil, Lyna Khoudri, Louis Garrel, Vicky Krieps, Eva Green…). François Civil campe un D’Artagnan fougueux à souhait, face aux trois autres (Romain Duris en Aramis, Pio Marmaï en Porthos et Vincent Cassel en Athos) qui semblent s’être entendus comme larrons en foire (ou mousquetaires en goguette). Le choix de Lyna Khoudri en Constance Bonacieux peut étonner, mais ceux de Vicky Krieps en Reine amoureuse et d’Eva Green en Milady sont indiscutables. La bonne surprise vient de Louis Garrel, qui campe un Louis XIII farfelu et vient donner une touche d’humour bienvenue à un film guetté sinon par l’esprit de sérieux… et de longueur ! Deux heures sont nécessaires pour venir à bout de l’affaire des ferrets et la suite, de durée égale on s’en doute, sera en salles le 13 décembre. L’amateur de films de capes et d’épées en a pour son argent (72 millions de budget) côté cavalcades et duels, passés au brou de noix d’un filtre Instagram vintage.
Belezi : Attaquer la terre et le soleil
Par MAB
L’être humain est un barbare. On le sait depuis la nuit des temps. Et s’il est une folie parmi bien d’autres – toujours d’actualité – c’est celle d’aller sous d’autres cieux que les siens s’approprier des terres par le sang et les larmes. Un abus de pouvoir que depuis près de quinze ans ne cesse de déplorer le révolté Mathieu Belezi.Lui, son cheval de bataille est la colonisation de l’Algérie. De roman en roman , il traite ce sujet toujours sensible avec de plus en plus de rage et d’intensité. Preuve en est son dernier ouvrage, Attaquer la terre et le soleil Prix du livre inter 2023, dans lequel il revient aux premiers temps de cet enfer oublié ou occulté dont le président algérien vient récemment de réclamer des comptes à la France. Son choix narratif est de nous faire entendre deux voix qui s’intercalent d’un chapitre à l’autre. Toutes deux décrivant les mécanismes et les violences quotidiennes de cette installation abusive. D’abord le lamento de Séraphine partie de France en 1840 , avec mari et enfants dans l’espoir de construire pour eux l’avenir meilleur promis par les autorités de son pays. Puis la hargne d’un soldat anonyme qui raconte comment sur ordres braillards de leur capitaine, son bataillon en haillons et la faim au ventre, met le feu aux villages égorge les hommes et les enfants, viole et éventre les femmes, s’empiffre du bétail et subit les mêmes représailles en retour… Le récit est brut et brutal. D’une violence parfois insoutenable. Et quand ce ne sont pas les armes qui déciment, c’est la canicule et le choléra qui achèvent les miséreuses familles. Mais Belezi l’humanise en optant pour une écriture sèche et très littéraire à la fois. Celle de la déploration et du questionnement tragique: mais pourquoi tout cela? « Nous ne sommes pas des anges » s’encourage le soldat. « Sainte et sainte mère de Dieu » supplie désespérément Seraphine. Poignant.
F1 2023
Par Cédric Coppola
Codemasters a beau avoir été racheté il y a quelques années par Electronic Arts, la série des F1 a su conserver son essence et retranscrit efficacement ce qu’on éprouve à bord d’une monoplace. Une formule qui, à l’image des licences de sports qui sortent à fréquence annuelle, a du mal à se renouveler, y compris sur un aspect technique. Graphiquement donc, cet opus 23 est similaire à son prédécesseur, c’est-à-dire propre… mais perfectible ! Dualsense en main, c’est une autre histoire puisque les développeurs écossais ont largement repensé la jouabilité au pad, pour améliorer les sensations. Un parti pris payant. Bien entendu, cette correction ne concerne pas les puristes qui prennent déjà leur pied avec un volant, mais cela corrige un des principaux reproches que l’on pouvait faire à F1 2022 et témoigne qu’aucun gamer n’est laissé au stand. Autre point fort : le retour d’un mode scénarisé avec la suite de l’histoire Point de rupture, qui raconte les exploits d’un pilote imaginaire aux dents longues. De quoi apporter un brin de fraîcheur entre une carrière toujours aussi chronophage – la fonction Recherche et développement occupera toujours les mécaniciens en herbe – et des parties en ligne très disputées. Plus anecdotique, l’interface a été légèrement remaniée et gagne en ergonomie. Avec l’ensemble des tracés de la saison en cours, les règles en vigueur et bien entendu les pilotes officiels, F1 2023 colle à la réalité mais sait aussi se montrer souple en permettant de modifier de nombreux paramètres, ce qui ne manquera pas de séduire les amateurs de courses plus arcade. Si l’on ajoute des défis à relever, une intelligence artificielle efficace et une impression de vitesse belle et bien présente, le jeu remplit son pari et saura occuper les afficionados sur le long terme.
Creed 3
Par J.V
Le Pitch
Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed (Michael B. Jordan) n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian (Jonathan Majors), refait surface. A peine sorti de prison, celui-ci est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir…
Ce qu’on en pense
Acteur vedette de la saga Creed, Michael B. Jordan a pris les commandes pour réaliser ce troisième opus, qui se révèle aussi réussi que les deux premiers. Malgré l’absence de Sylvester Stallone, le scénario reste du pur Rocky et ne réserve guère de surprises. La réalisation, par contre, offre des morceaux de bravoure épatants avec des séquences de boxe virtuoses et un final grandiose. L’équilibre entre le drame et la boxe, qui a fait le succès de la franchise, est toujours bien préservé et le soin apporté aux personnages et à leur psychologie permet de tenir le spectateur en haleine jusqu’au bout. Creed ne faiblit pas.
Mon Crime
Par J.V
Le Pitch
Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier (Nadia Tereszkiewicz), jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline (Rebecca Marder), jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès. Jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…
Ce qu’on en pense
Dans la lignée de Huit femmes et Potiche, le François Ozon nouveau est un excellent cru. Adapté d’une pièce de théâtre des années 30, Mon Crime navigue avec grâce entre théâtre et cinéma, avec des dialogues brillants, une mise en scène enlevée et un casting épatant (Nadia Tereszkiewicz , Rebecca Marder, Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, André Dussollier, Danny Boon…). L’esthétique rétro contraste plaisamment avec la modernité du propos sur la place des femmes et la condition d’actrice. Résultat : une comédie jubilatoire qu’on recommande sans réserve aux fans d’Ozon… Et aux autres !
La Syndicaliste
Par Ph.D
Le pitch
Un matin, Maureen Kearney (Isabelle Huppert) est violemment agressée chez elle. Déléguée syndicale chez Areva, elle travaillait sur un dossier sensible dans le secteur du nucléaire français et subissait de violentes pressions politiques. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs… est-elle victime ou coupable de dénonciation mensongère ?
Ce qu’on en pense
Sans doute à cause de sa complexité, du doute qui subsiste sur le rôle de sa principale protagoniste et peut-être aussi à cause des enjeux politique et industriels qu’elle soulève, l’affaire Maureen Kearney, syndicaliste d’Areva retrouvée ligotée chez elle, scarifiée sur le ventre, un couteau planté à l’envers dans le vagin pour la contraindre à renoncer à ses activités, n’a pas connu le retentissement qu’elle aurait dû avoir. Car c’est toute la filière du nucléaire français qu’elle mettait en cause, sur fond de concurrence avec EDF et de transfert de technologie à la Chine. Il aura fallu attendre le livre de la journaliste de l’Obs Caroline Michel-Aguirre et le nouveau film de Jean-Paul Salomé pour que le grand public la découvre enfin, dans toute sa complexité et son étendue. Il faut aussi louer le travail de la scénariste Fadette Drouard, qui a réussi à rendre l’affaire compréhensible et palpitante à l’écran, ce qui n’avait rien d’évident au départ. Isabelle Huppert incarne, avec toute l’ambiguïté nécessaire, cette passionnariat du syndicalisme dont le destin a été broyé par des enjeux et des luttes de pouvoir qui la dépassaient. Jean-Paul Salomé, lui, n’a pas craint de mettre les points sur les « I » en nommant les principaux protagonistes de l’affaire ( Henri Proglio, le ministre Arnaud Montebourg….) et en confiant leur rôle à Marina Foïs (en Anne Lauvergeon) et Yvan Attal (Luc Roussel, son successeur). Un courage qui fait d’autant plus regretter une réalisation purement illustrative, loin des classiques US du « film dossier » auxquels le film renvoie forcément.
The Son
Par J.V
Le pitch
À dix-sept ans, Nicholas (Zen McGrath) semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère (Laura Dern) accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter (Hugh Jackman). Remarié depuis peu et père d’un nouveau-né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils…
Ce qu’on en pense
Entré avec fracas dans la cour des grands du cinéma international avec un premier film en anglais couronné par deux Oscars ( The Father), le dramaturge français Florian Zeller confirme les espoirs placés en lui avec The Son. Egalement adapté d’une de ses pièces à succès, le film se révèle hautement émotionnel avec des changements de décors qui permettent d’oublier l’origine théâtrale du scénario et les prestations de haut vol d’un casting doré sur tranche. Le jeune Zen McGrath est formidable en adolescent tourmenté et Hugh Jackman est très juste en père accaparé par sa nouvelle vie de famille et ses ambitions professionnelles. Les parents d’ados trouveront dans le film, comme dans la pièce, matière à réflexion sur leur propre rôle.
Avatar 2
Par Ph.D
Le pitch
Plus d’une décennie après l’arrivée de Jack Sully sur la planète Pandora et alors qu’il espérait vivre une existence paisible auprès de sa famille, une nouvelle menace fait surface. Pris pour cible par le Colonel Miles Quaritch, qui apparaît sous une autre forme, il est forcé de fuir le peuple de forêt pour protéger les siens. Commence alors une nouvelle vie au sein d’une communauté qui vit au rythme de l’eau…
Ce qu’on en pense
Malgré le temps passé et l’attente incroyable qu’a suscité cette suite, James Cameron réussit l’exploit de ne pas décevoir : Avatar 2 tient toutes ses promesses en terme de spectacle, d’émotions… et de 3D ! Alors qu’on croyait la mode passée, La voie de l’eau remet le cinéma en relief au goût du jour. L’immersion sur Pandora est totale. Visuellement, le film est d’une beauté à couper le souffle. Sur le fond, on apprécie le couplet écolo. Mais fallait-il absolument que cela dure aussi longtemps ? De notre point de vue, trois heures c’est beaucoup à accorder à un film de pur divertissement qui ressemble à un jeu vidéo.
The Fabelmans
Par Ph.D
Le Pitch
Passionné de cinéma, le jeune Sammy Fabelman ( Gabriel LaBelle) passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi (Michelle Williams) , dotée d’un tempérament artistique, son père Burt (Paul Dano), scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués… Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante qui fait basculer son avenir et celui de ses proches.
Ce qu’on en pense
Vous avez aimé Armageddon Time de James Gray ? Sur le même thême (l’enfance et la jeunesse d’un futur cinéaste) The Fabelmans risque de vous décevoir cruellement. Multinominé aux Oscars, le nouveau film de Steven Spielberg est un autobiopic d’une rare complaisance, y compris dans sa durée (2h30 au compteur). Spielberg y révèle un secret de famille (sa mère aimait deux hommes) en faisant mine de s’interroger sur le pouvoir des images et l’origine de sa vocation. La réflexion ne va pas bien loin. On baille à s’en décrocher la machoire jusqu’à la seule scène qui mérite de tenir jusqu’à la fin : la rencontre drôlatique du jeune Steven avec son idole John Ford, joué avec malice par un David Lynch borgne et méconnaissable.
F1 Manager
Par Cédric Coppola
Fort de sa précédente Mouture, Frontier Developments revient avec un jeu de gestion extrêmement complet, qui corrige les erreurs de son aîné pour proposer une expérience immersive. Mais attention…. comme le titre le suggère, le jeu s’adresse aux fans de management … Et uniquement à eux. L’idée est de faire entrer le gamer dans la peau d’un directeur d’écurie de Formule 1 et de lui faire gérer l’ensemble des paramètres liés à ce job, ô combien prestigieux. Problèmes budgétaires, caractères des pilotes, importance du staff, temps accordé au scouting, développement de nouvelles pièces et bien entendu préparation de chaque course sont à l’ordre du jour. Entretenir une bonne communication avec ses sportifs est également indispensable et mieux vaut donner les bonnes directives et savoir gérer les risques pour espérer monter sur le podium. Complet, avec l’ensemble des licences et des objectifs différents selon l’équipe que l’on prend en main, F1 Manager 2023 vaut autant par sa carrière que par ses scénarios à résoudre, inspirés de vraies situations. Un temps d’adaptation est, par contre, nécessaire pour maitriser toutes les subtilités de cette production parfois austère dans sa forme (mais cela vaut aussi pour Football Manager), qui ravira tous les Jean Todt virtuels !
Marlowe
Par J.V
Le pitch
En 1939, à Bay City en Californie, alors que la carrière du détective privé Philip Marlowe (Liam Neeson) bat de l’aile, Clare Cavendish (Diane Kruger) vient lui demander son aide pour retrouver son ancien amant, Nico Peterson (François Arnaud), mystérieusement disparu. L’enquête de Marlowe va le mener au Club Corbata, repaire des habitants les plus influents et fortunés de Los Angeles. Mais rapidement, il se heurte à ses anciens collègues de la police alors qu’il fouine dans les coulisses de l’industrie hollywoodienne et dans les affaires de l’une des familles les plus puissantes de la cité des anges…
Ce qu’on en pense
Quel plaisir inattendu que de retrouver au cinéma le personnage emblématique des romans de Raymond Chandler ! Et pour l’incarner, qui mieux que Liam Neeson, son flegme et son talent pour se couler dans les rôles de personnages cabossés et cabosseurs ? Marlowe est un vrai polar à l’ancienne, tellement respectueux du style Chandler qu’on croirait lire un de ses romans. Neil Jordan (Entretien avec un vampire, The Crying game, Michael Collins ) a encore une fois fait du bon boulot. Les fans de Philip Marlowe vont se précipiter pour découvrir sa nouvelle incarnation. Et ils auront raison !