Ça vient de sortir

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Nathan Hill: Bien-être

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Par MAB

Dans le Chicago bohème des années 1990, Elizabeth est étudiante en psychologie. Jack photographe et artiste. Ils sont voisins et d’une fenêtre à l’autre s’épient et fantasment, lassés tous deux de leur solitude. C’est la séquence d’ouverture. Elle est belle et le titre – Bien-être – accrocheur. Lorsqu’ils se rencontrent, quelques pages suivantes, c’est l’évidence. Ils sont faits l’un pour l’autre, se le disent et le vivent. Pour toute la vie? Nathan Hill est pessimiste (réaliste? ) sur la vie de couple. Il le démontre en pas moins de 700 pages construites en allers retours présent /passé/futur. Un futur où on les retrouvera très rapidement, vingt ans après les roucoulades de leur première année commune. Un passé qui remonte à l’enfance des protagonistes: elle vient d’un milieu urbain et mondain. Lui du Kansas rural. Ceci précisé, on pourrait préjuger de la banalité de cet ouvrage et penser que tout a déjà été écrit sur les désillusions amoureuses. Et bien pas comme le fait le journaliste et écrivain Nathan Hill, dans ce deuxième roman traduit de l’américain par Nathalie Bru. C’est drôle, grinçant, cruel et émouvant tour à tour ! Pour en revenir aux personnages, en 2010 environ, lui est prof et s’ennuie. Elle travaille avec succès dans une clinique du bien être. Leur fils est difficile à élever et comble de soucis et de situations conflictuelles, ils achètent un appartement sur plan en banlieue. Quant au désir, il est souvent à l’état de souvenir. Voilà : Hill est un entomologiste du sentiment amoureux. Il observe en même temps que le lecteur le comportement de ses personnages. Souligne peu à peu comment ils se sont fait des films avant de vivre la vraie vie et comment l’obsession de leur bien être individuel ruine leur quotidien. C’est un peu long, mais fourmillant de petits faits vrais. Car ce n’est pas uniquement l’histoire d’un couple qu’il nous raconte. Mais aussi celle d’une ville qui a peu à peu perdu son âme. Un roman ambitieux qui dit tellement de tout ce qui nous entoure que forcément il parlera à tout lecteur à un moment ou un autre du récit.

Los Delincuentes

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Par Ph.D

Le pitch

Román et Morán, deux modestes employés de banque de Buenos Aires, sont piégés par la routine. Morán met en oeuvre un projet fou : voler au coffre une somme équivalente à leurs vies de salaires. Désormais délinquants, leurs destins sont liés. Au gré de leur cavale et des rencontres, chacun à sa manière emprunte une voie nouvelle vers la liberté.

Ce qu’on en pense

Un drôle de film argentin,  qui démarre comme une comédie policière , vire au film de prison puis s’évade dans une double romance bucolique, sans perdre le fil de son récit aux accents anarchiques et libertaires. Un employé de banque détourne 600 000 dollars en liquide. Deux vies de salaire ! Le soir même, il confie le pactole à un de ses collègues en lui mettant en main le marché suivant : soit tu me dénonces à la police et tu rends l’argent à la banque. Soit tu ne dis rien, tu gardes l’argent, je me dénonce, je purge ma peine et dans quatre ans on fait moitié-moitié. Dilemme ! Complice malgré lui, l’autre décide de ne rien dire. Mais quelle angoisse ! Jusqu’à ce qu’un évènement imprévu vienne adoucir ses scrupules… D’habitude, dans ce genre d’histoire, rien ne se passe comme prévu pour les protagonistes. Ici, c’est le spectateur qui est mystifié. On s’attend à tout,  sauf à ce qui arrive tant le film prend de chemins buissonniers. Un régal. 

Bad Boys 4 

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Par J.V

Le pitch

Les Bad Boys (Martin Lawrence & Will Smith) reviennent, mais cette fois les meilleurs flics de Miami deviennent les hommes les plus recherchés d’Amérique…

Ce qu’on en pense

Ce quatrième opus de la franchise Bad Boys s’adresse clairement aux ostalgiques des films d’action des années 1990, dont il copie tous les codes.  Humour lourdingue et poursuites de jeu vidéo au programme pour les deux héros,  incarnés par Will Smith et Martin Lawrence qui en font des tonnes pour compenser la prise d’âge. On pourra trouver cela amusant, attendrissant ou pathétique selon la sympathie que l’on a pour eux.

La Petite vadrouille

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Par J.V

Le pitch

Justine (Sandrine Kiberlain), son mari (Denis Podalydès) et toute leur bande d’amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d’argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck (Bruno Podalydès), un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme…

Ce qu’on en pense

Idéale pour entamer l’été sur un mode bucolique, la nouvelle comédie de Bruno Podalydès clot un tryptique « maritime » entamé en  2001 avec Liberté Oléron et poursuivi en 2015 avec  Comme un avion. La Petite vadrouille est peut-être la plus savoureuse des trois comédies.  L’équipage composé de Denis Podalydès, Sandrine Kiberlain et Daniel Auteuil embarque avec entrain pour une croisière fluviale drolatique, agrémentée d’un scénario d’arnaque savoureux  et de dialogues truculents. Plaisant. 

Pourquoi tu souris ?

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Par J.V

Le pitch

Wisi (Jean-Pascal Zadi) est en galère. Il débarque à Bordeaux dans l’espoir de trouver un boulot et croise la route de Marina (Emmanuelle Devos), une humanitaire au grand cœur. Pour se faire héberger chez elle, il prétend être un sans-papier.  Un soir, il rencontre Jérôme (Raphaël Quenard), lui-même à la rue après le décès de sa mère. Malgré ses propos racistes et son étrange phobie de l’effort, Wisi accepte de le cacher pour une nuit chez Marina.  Mais flairant le bon plan, Jérôme est bien décidé à s’incruster. Surtout depuis qu’il a découvert la combine de Wisi pour amadouer Marina…

Ce qu’on en pense

Après Une Années difficile du duo Nakache et Toledano et Quelques Jours pas plus de Julie Navarro, une troisième comédie sociale dans laquelle des lascars (ici Jean Pascal Zadi et Raphael Quenard) s’immergent dans le milieu de l’ humanitaire pour les beaux yeux d’une militante (cette fois jouée par Emmanuelle Devos). Signé  Chad Chenouga et Christine Paillard (Le Principal), Pourquoi tu souris ?  reprend les mêmes ressorts comiques et sentimentaux,  sans y ajouter grand-chose d’original, dans une mise en scène sans relief. Le duo  Zadi-Quenard est  le meilleur atout du film, face à une Emmanuelle Devos toujours impliquée et convainquante.

The Fall Guy

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Par J.V

Le pitch

Comme tous les cascadeurs, Colt Seavers (Ryan Gosling) se fait tirer dessus, exploser, écraser, jeter par les fenêtres et tombe toujours de plus en plus haut… pour le plus grand plaisir du public. Après un accident qui a failli mettre fin à sa carrière, ce héros anonyme du cinéma va devoir retrouver une star portée disparue, déjouer un complot et tenter de reconquérir Jody Moreno (Emily Blunt) la femme de sa vie qui tourne son premier long métrage…

Ce qu’on en pense

Vous avez aimé Bullet Train ? vous allez adorer  The Fall Guy. David Leitch signe cette adaptation modernisée de la série des années 80,  L’Homme qui tombe à pic, avec Ryan Gosling dans le rôle créé à la TV par Lee Majors. On aurait peut-être préféré Brad Pitt tant qu’à faire. Il connaissait le rôle pour l’avoir plus ou moins déjà joué dans le dernier Tarantino. Mais bon, Gosling apporte sa propre coolitude à ce pur « film du samedi soir »,  stylé et plein de rebondissements. Dans les seconds rôles, Emily Blunt et Aaron Taylor Johnson s’en donnent à coeur joie. Le réalisateur n’est pas en reste,  qui multiplie les références au 7e art, puisque l’intrigue se déroule dans le milieu du cinéma. Ca tombe à pic, on adore ça.

Maxxxine

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Par J.V

Le pitch

Los Angeles, dans les années 80. Star de films pour adultes et aspirante actrice, Maxine Minx (Mia Goth) décroche enfin le rôle de ses rêves. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes de Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine…

Ce qu’on en pense

Avec  X, son film précédent,sorti en 2022,   Ti West  accédait  au statut de cinéaste « hype », capable de réinventer le slasher tout en s’inspirant des maitres du genre. MaXXXine en est la digne suite. On retrouve Mia Goth dans le rôle de l’actrice survivante,  alors qu’ elle tente à nouveau de devenir une star des années 1980… Outre son intrigue classique (mais plus maline qu’elle n’en a l’air) de film d’horreur et quelques scènes gore de bon aloi , le film offre une formidable virée dans l’époque, dont la réalisation reprend le stylisme et le grain d’image,  tout en multipliant les références. Aux côtés de Mia Goth, Kevin Bacon joue le rôle d’un détective privé pour le moins atypique. Les fans du réalisateur américain ne seront pas déçus. 

Memory

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Par J.V

Le pitch

Sylvia (Jessica Chastain) mène une vie simple, structurée par sa fille, son travail et ses réunions des AA. Pourtant, ses retrouvailles avec Saul (Peter Sarsgaard) bouleversent leurs existences, réveillant des souvenirs douloureux que chacun avait enfouis jusque-là…

Ce qu’on en pense

Le Mexicain Michel Franco rompt avec sa radicalité habituelle pour celle Love Story toute en délicatesse dans laquelle Jessica Chastain et  Peter Sarsgaard. campent admirablement deux êtres cabossés par la vie auxquels est offerte une seconde chance de s’aimer. Le tour de force du film est d’exalter le sentiment amoureux sans jamais tomber dans la mièvrerie. A la fois doux et empreint de gravité, Memory  touche au coeur.

 

Kinds of Kindness

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Par Ph.D

Le pitch

Un homme (Jesse Plemons) tente de prendre le contrôle de sa propre vie.  Un policier (Jesse Plemons) retrouve  sa femme (Emma Stone) disparue en mer,  mais elle semble être une personne différente.  Une femme (Emma Stone) recherche une personne dotée d’un pouvoir d’immortalité pour diriger une secte…

Ce qu’on en pense

Yorgos Lanthimos  reprend son casting de Pauvres créatures (Willem Dafoe, Margaret Qualley , Emma Stone) et y ajoute Jesse Plemons (découverte de la série Fargo) pour ce film à sketches  présenté en compétition à Cannes 2024. Une triple fable cruelle et drolatique qui n’a pas convaincu les festivaliers (trop long, trop absurde, trop cruel),  mais a tout de même valu un prix d’interprétation à Jesse Plemons, toujours parfait dans les rôles de dangereux crétin. Le titre (Genres de gentillesse) est évidemment ironique : on le sait depuis Canine, il n’y a rien de gentil dans le cinéma de Lanthimos.

Furiosa

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Par J.V

Le pitch

Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa (Alya Browne / Anya Taylor-Joy) est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus (Chris Hemsworth). Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe (Lachy Hulme) et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.

Ce qu’on en pense

Neuf ans (déjà !) après le carton Fury Road, George Miller était de retour à Cannes pour présenter en avant première mondiale ce nouveau volet de la saga Mad Max.  Un  Mad Max  sans Mad Max,  puisque centré sur le personnage de Furiosa, découvert dans Fury Road sous les traits de Charlize Theron, ici remplacée par la délicieuse Anya Taylor-Joy (Le Jeu de la dame).  Le film reprend tous les codes de la franchise pour un résultat hautement réjouissant, à la mise en scène vertigineuse. L’affrontement entre Anya Taylor-Joy et Chris Hemsworth (Thor), tout en décontraction, tient ses promesses et les cascades sont toujours aussi spectaculaires. Les fans de Fury Road seront comblés. Les allergiques aux bastons et aux poursuites interminables peuvent zapper.

Marcello Mio

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Par J.V

Le pitch

C’est l’histoire d’une femme qui s’appelle Chiara (Chiara Mastroianni).  Elle est actrice, elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve et le temps d’un été, chahutée dans sa propre vie, elle se raconte qu’elle devrait plutôt vivre la vie de son père.  Elle s’habille désormais comme lui, parle comme lui, respire comme lui et elle le fait avec une telle force qu’autour d’elle, les autres finissent par y croire et se mettent à l’appeler « Marcello »…

Ce qu’on en pense

En compétition à Cannes 2024, Christophe Honoré dévoile un projet d’une folle originalité, embarquant avec lui la famille, la mythologie et l’univers cinématographique des monstres sacrés que sont Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni. Son actrice fétiche, Chiara Mastroianni , fille de Marcello et Catherine, se coule avec un grand naturel dans le rôle de son père (ou du moins de son père joué par elle) et son entourage réagit à la transformation: Deneuve d’abord hostile à l’idée, Benjamin Biolay son ex compagnon, Nicole Garcia et Fabrice Luchini, amis bien intentionnés… Ce faisant Honoré recrée une sorte de Dolce Vita parisienne, se laissant aller à son penchant pour la fantaisie, la poésie et le crépusculaire. Charmant.

Gaël Faye: Jacaranda

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Par MAB

Huit ans après Petit Pays, son premier roman au succès foudroyant que l’on sait, Gael Faye qui vit désormais à Kigali, revient sur le terrible  génocide Rwandais. « Aucun des deux n’est autobiographique« , précise t-il. « Et le deuxième n’est pas la suite du premier« . Pour autant, son écriture n’a pas changé. Même simplicité dans le vocabulaire,  toujours très précis. Même modestie dans l’approche des faits passés et présents. Même  délicatesse pour explorer la mémoire meurtrie de son pays d’adoption. De ce fait, comme Petit Pays,  Jacaranda peut être lu dès l’adolescence. D’ailleurs, Milan, le narrateur, a 12 ans quand s’ouvre le récit. Son père est français et sa mère Tutsi. En ce mois de juillet 1994, alors que le génocide prend fin,  ils vivent à Versailles. C’est, donc, à la télévision que le garçon découvre des images de mort et d’exode. Interrogée, sa mère, qui parle en kinyarwanda au téléphone, refuse catégoriquement de lui parler de sa terre lointaine. D’années en années, à l’occasion de plusieurs déplacements au Rwanda, Milan va alors mener son enquête et lever les mensonges et les non-dits. Là- bas, il s’adapte à de frustes conditions de vie. Retrouve Claude, l’enfant recueilli à Versailles. Se lie d’amitié avec Sartre qui,  en son « Palais » egayé de musique et de fêtes, loge tous les orphelins des rues. Découvre la famille maternelle et de discussions de plus en plus franches, fait émerger des vérités effroyables… C’est ainsi que de révélations  en révélations – Ni les pères Blancs, ni les scientifiques belges, ni la France ne sont épargnés –  Gael Faye racontera le Rwanda des années cinquante jusqu’au confinement de 2020.  Au delà d’une volonté didactique, son message est clair: à l’heure de la réconciliation, ne pas oublier et raconter, ce n’est pas appeler à la vengeance.

Thibault de Montaigu: Cœur

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Par MAB

Le récit à la première personne d’un fils au chevet d’un père qu’il veut connaître avant que ce dandy déchu ne quitte le monde. Or,  le patriarche, devenu aveugle et impotent après une vie flamboyante, suggère, à son écrivain de rejeton, le sujet de son prochain roman : l’histoire de Louis de Montaigu, l’arrière grand-père, mort un soir d’août 14,  à la tête de son escadron. Un acte de bravoure insensé, un désir sublime et ridicule d’en découdre, qui cachaient bien des secrets. En les découvrant peu à peu,  à travers archives et roman familial, l’auteur réalisera enfin qui était son père, qui il est lui-même et combien «  les fils sont là pour continuer les pères ». Les allers retours passé- présent et la vivacité des dialogues donnent à cette narcissique et élitiste introspection un étonnant intérêt. Prix Interallié 2024. 

Hors du temps

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Par J.V

Le pitch

Paul (Vincent Macaigne), réalisateur, et son frère Etienne (Micha Lescot), journaliste musical, sont confinés à la campagne dans la maison où ils ont grandi. Avec eux, Morgane (Nine D’Urso) et Carole (Nora Hamzawi), leurs nouvelles compagnes. Chaque pièce, chaque objet, les arbres du jardin, les sentiers parcourant les sous-bois leur rappellent les souvenirs de leur enfance et leurs fantômes…

Ce qu’on  en pense

Chronique d’un confinement chez des bobos ayant fui Paris pour la province de leur enfance.  En grande partie autobiographique,  le nouveau film d’ Olivier Assayas ressucite une époque à la fois très proche et presque déjà totalement oubliée. Quels enseignements tirer de ce vécu Hors du temps ? Pas beaucoup, apparemment. Un film intime et intimiste dans la lignée de Double vie ou Après Mai, du même réalisateur. Côté casting, le couple Nora Hamzawi -Vincent Macaigne tient ses promesses. 

Le Deuxième acte

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Par Ph.D

Le Pitch

Florence (Léa Seydoux) veut présenter David (Louis Garrel), l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume (Vincent Lindon). Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy (Raphaël Quenard). Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part

Ce qu’on en pense 

Les festivaliers cannois,  auxquels le film était présenté en ouverture de leur 77e raoût annuel,  n’ auront, pour une fois, pas eu à trop poireauter pour se rendre à la fête d’après projection : fidèle à sa bonne habitude Quentin Dupieux a plié l’affaire en 1h20 chrono. L’intrigue de départ, déjà bien ténue, n’est, il est vrai, prétexte qu’à réunir un carré d’as d’acteurs et d’actrices (Léa Seydoux, Vincent Lindon, Raphael Quenard et Louis Garrel) pour une comédie meta sur le cinéma dans laquelle ils sortent de leur personnage pour redevenir acteurs d’un film écrit et dirigé par une Intelligence Artificielle. Comme il l’avait fait pour la pièce de théâtre dans Yannick, son film précédent, Dupieux dynamite sa propre mise en scène en autorisant ses acteurs à briser le 4e mur dans des scènes drôles et/ou gênantes. #MeToo, les dangers de l’IA, la mort des salles, la cancel culture, l’ego surdimensionné  des acteurs… Tout passe à la moulinette surréaliste du réalisateur, dans un Deuxième acte fort et hilarant, qui a mis Cannes 2024 sur les rails.