Cinéma

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Y-a-t-il un flic…

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Un seul homme possède des compétences, disons uniques, pour diriger la prestigieuse Brigade Spéciale et sauver le monde.  Cet homme, c’est le lieutenant Frank Drebin Jr (Liam Neeson), qui suit les traces de son illustre père…

Ce qu’on en pense

C’est peu dire qu’on n’attendait pas un nouveau  Y a-t-il,  série parodique à succès des années 80-90 signée Jim Abrahams, David et Jerry Zucker, que l’on croyait enterrée avec son acteur principal,   le regretté Leslie Nielsen.  Le principal atout de ce reboot se nomme Liam Neeson, star de Taken et d’innombrables films de vengeance,  qui joue avec son image pour incarner le fils du héros originel. Associé à une aussi inattendue  Pamela Anderson, il porte le film sur ses épaules et comble  un manque criant de rythme et de gags.

Sally Bauer

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Suède, 1939. Alors que l’ombre de la Guerre plane sur l’Europe, Sally Bauer (Josefin Neldén), mère célibataire de 30 ans, rêve de traverser la Manche à la nage et d’entrer dans l’Histoire. Mais son ambition dérange. Incomprise par la société et menacée par sa propre famille, elle est confrontée à un choix déchirant : renoncer à ses aspirations ou défier l’ordre établi…

Ce qu’on en pense

Un biopic classique sur la forme et engagé sur le fond signé Frida Kempff. La réalisatrice alterne les séquences d’entrainement et de vie quotidienne pour montrer comment la société patriarcale empêche la nageuse de s’accomplir au nom de ses devoirs de mère de famille. Edifiant. 

L’Epreuve du feu

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Hugo (Felix Lefebvre) a 19 ans. Comme chaque été, il passe ses vacances sur une île atlantique, dans la petite maison familiale. Mais cette année est différente, Hugo s’est transformé physiquement et arrive accompagné de sa petite amie, Queen (Anja Verderosa), une esthéticienne dont la verve et les longs ongles strassés détonnent avec la sobriété et la timidité du jeune homme. Rapidement, le couple devient l’objet de tous les regards…

Ce qu’on en pense

Un premier long métrage prometteur, signé  Aurélien Peyre , sur un sujet beaucoup traité au cinéma : l’adolescence en été . Entre Eté 85 de François Ozon et Mektoub My Love d’Abellatif Kechiche, le film dresse des portraits d’ados bien croqués, avec  Félix Lefebvre (Eté 85)  dans le rôle principal et la révélation  Anja Verderosa , dans celui de la cagole sexy dont la présence dérange et trouble les amis BCBG  du jeune héros…

Nobody 2

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Quatre ans après sa malencontreuse altercation avec la mafia russe, Hutch (Bob Odenkirk) doit toujours 30 millions de dollars à la redoutable organisation et s’efforce de rembourser en enchainant sans répits les contrats d’une liste de criminels à abattre. Bien qu’il apprécie le caractère intense de son « travail», Hutch se retrouve vite surmené, tout comme sa femme Becca (Connie Nielsen) et ils s’éloignent inexorablement l’un de l’autre. Ils décident donc de partir avec leurs enfants pour une escapade au Wild Bill’s Majestic, un parc d’attraction dans l’Arkansas. Mais quand, à la suite d’un incident mineur avec des voyous locaux, la famille se retrouve dans la ligne de mire du directeur du parc aussi corrompu que son shérif est véreux, Hutch va attirer sur lui l’attention de Lendina (Sharon Stone), une criminelle encore plus redoutable…

Ce qu’on en pense

Bob Odenkirk ( Breaking Bad et Better Call Saul) reprend du service en tueur à gages sexagénaire dans cette suite attendue du premier Nobody, sorti pendant le Covid. L’effet de surprise disparu, le film de Timo Tjahjanto mise mise sur le caractère blasé de son protagoniste principal, qui cherche juste la tranquillité sans jamais parvenir à l’obtenir. D’anciennes gloires d’Hollywood comme Christopher Lloyd (Retour vers le futur), Connie Nielsen ( Gladiator) et Sharon Stone (Basic Instinct) viennent lui prêter main forte,  dans un mélange d’humour et d’action bien de saison pour une série B estivale.

En boucle

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Une nouvelle journée commence à l’auberge Fujiya, nichée au coeur des montagnes japonaises. Une journée ordinaire… ou presque : car les uns après les autres, les employés et les clients se rendent compte que les mêmes 2 minutes sont en train de se répéter à l’infini… Certains veulent en sortir, d’autres préfèrent y rester, mais tous cherchent à comprendre ce qui leur arrive.

Ce qu’on en pense

Depuis Un jour sans fin d’Harold Ramis (1993), le concept de boucle temporelle a fait florès au cinéma et dans les séries. Cette énième variation japonaise, après celle de  Ryō Takebayashi dans Comme un lundi, a l’originalité de limiter la répétition à une très courte période de temps : deux minutes. Ce pourrait être un handicap pour la réalisatrice Riko Fujitani qui, au contraire, en fait un atout pour donner du rythme à son film et impliquer le spectateur. Une bonne surprise. 

Karaté Kid: Legends

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Après avoir vécu une tragédie personnelle, le jeune prodige de kung-fu Li Fong (Ben Wang) est arraché à sa famille à Pékin et contraint de s’installer à New York avec sa mère (Ming-Na Wen). Il tente de tirer un trait sur son passé tout en cherchant à s’intégrer dans son nouveau lycée. Et même s’il ne cherche pas la bagarre, il semble constamment s’attirer des ennuis. Lorsqu’un ami dont il vient de faire la connaissance sollicite son aide, Li accepte de participer à une compétition de karaté, mais il comprend qu’il ne peut pas seulement compter sur son talent. Son professeur de kung-fu, M. Han (Jackie Chan), engage alors le premier Karaté Kid, Daniel LaRusso (Ralph Macchio), en renfort. Li découvre un nouveau style de combat réunissant leurs deux approches dont il se servira pour l’affrontement ultime…

Ce qu’on en pense

Encore un requel de saga culte des années 80 ! Baptisé Legends, ce nouveau Karaté Kid reprend  peu ou prou l’histoire premier volet (un adolescent fan d’arts martiaux déménage, trouve l’amour, affrontes rivaux en apprenant à canaliser sa rage), en jouant à fond sur la nostalgie et l’effet madeleine de Proust. Et puis, les nouvelles générations ont bien droit, elles aussi,  à leur film de  karaté pour l’été, non?

Badh

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Par J.V

Le Pitch

Badh (Marine Vacth) est une agente secrète française chargée d’éliminer un puissant trafiquant d’armes en Syrie. Trahie par la DGSE, elle disparaît sans laisser de trace et refait sa vie au Maroc jusqu’au jour où son mari est pris pour cible. Rattrapée par son passé, elle se retrouve entrainée dans un jeu mortel de vengeance et de trahison où les règles ont changé…

Ce qu’on en pense

On n’attendait pas vraiment la frêle Marine Vacth en action woman,  mais force est de reconnaître qu’elle donne le change dans des scènes de castagne pourtant filmées de manière plus réaliste que dans les blockbusters US. Sa détermination et son  énergie à tabasser des gros balèzes font plaisir à voir et rappellent un peu celles de Uma Thurman dans Kill Bill. Bref, on s’amuse bien dans ce thriller d’action signé Guillaume de FontenaySympathie pour le diable ),  avec Emmanuelle Bercot et Niels Schneider pour compléter une affiche plutôt affriolante.

Evanouis

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Lorsque tous les enfants d’une même classe, à l’exception d’un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure, la ville entière cherche à découvrir qui — ou quoi — est à l’origine de ce phénomène inexpliqué…

Ce qu’on en pense

Entre Stephen King et David Lynch, un film-concept  signé Zach Cregger, avec une enquête menée façon puzzle et une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Josh Brolin, Benedict Wong et Julia Garner sont parfaitement utilisés dans ce thriller horrifique rondement mené, qui ne ménage pas ses effets pour tenir le spectateur en haleine jusqu’au bout.

Freaky Friday 2

Cinéma|

Par  J.V

Le pitch

Devenue adulte, Anna (Lindsay Lohan) est une femme active dans le monde de la musique et également maman d’Harper (Julia Butters), 15 ans. C’est alors qu’elle trouve le grand amour dans les bras du charmant Eric (Manny Jacinto), un père célibataire dont la fille, Lily (Sophia Hammons), a le même âge qu’Harper. Alors que leur mariage approche, les tensions se multiplient entre les deux adolescentes, et ce malgré la présence de Tess (Jamie Lee Curtis), la mère d’Anna, toujours aussi intrusive. C’est alors qu’un mystérieux sortilège frappe ces quatre femmes

Ce qu’on en pense

22 ans après sa sortie Freaky Friday a droit, lui aussi, à une suite comme  Souviens-toi… l’été dernier dernièrement et Karate Kid très bientôt. Nostalgie quand tu nous tiens ! Une génération plus tard, Lindsay Lohan et Jamie Lee Curtis jouent à nouveau à inverser les rôles avec de jeunes comédiennes dans des situations un peu paresseuses,  mais suffisamment cocasses pour tenir le spectateur en éveil. Les conflits de génération et les différence de mode de vie fournissent, bien sûr, l’essentiel des gags et Jamie Lee Curtis s’y prête avec un entrain particulièrement communicatif.

 

Last Stop to Yuma

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Au milieu du désert brûlant d’Arizona, une station-service se retrouve à sec. Dans le diner attenant, les clients attendent dans une ambiance étouffante l’arrivée du camion-citerne pour les ravitailler. Ils pensent que le pire, c’est la chaleur, mais c’est sans compter sur l’arrivée de deux braqueurs en cavale dans le restaurant…

Ce qu’on en pense 

Après  Thunder Road et The Beta Test, ce nouveau film avec Jim Cummings était attendu. Trop sans doute. Sous influence Tarantino et frères Coen (Sang pour sang, Fargo), ce polar sudiste signé Francis Galluppi peine à convaincre : l’humour tombe à plat le plus souvent, les personnages manquent de relief, la réalisation et le scénario aussi. Heureusement, le final est plus enlevé et on ne regrette pas trop son (dernier) arrêt à Yuma.

Heads of State

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Le Premier ministre britannique Sam Clarke (Idris Elba) et le président américain Will Derringer (John Cena) entretiennent une rivalité très publique et peu amicale qui met en péril la « relation spéciale » de leurs pays. Mais lorsqu’ils deviennent la cible d’un ennemi étranger puissant et impitoyable, qui s’avère plus redoutable que les forces de sécurité des deux dirigeants, ils sont contraints de s’en remettre aux deux seules personnes en qui ils peuvent avoir confiance : l’un et l’autre. Finalement alliés à la brillante agente du MI6 Noel Bisset (Priyanka Chopra Jonas), ils doivent s’enfuir et trouver un moyen de travailler ensemble suffisamment longtemps pour déjouer une conspiration mondiale qui menace le monde libre tout entier.

Ce qu’on en pense

Cette année encore, le blockbuster de l’été se visionne en streaming ( sur Prime Vidéo en l’occurence). Signée Ilya Naishuller, Heads of State est une comédie d’action comme on en faisait dans les années 80 avec cascades, explosions, poursuites, gunfights , humour et casting étoilé. La bonne idée du scénario est d’avoir fait des proies habituelles du vilain (les chefs d’état), les héros du film. Idris Elba joue un premier ministre anglais très James Bondien et John Cena campe un ex-acteur de films d’action à la Schwarzenegger/Stallone devenu président des Etats-Unis. L’opposition des deux cultures, anglaise et américaine,    alimente une bonne partie des scènes de comédie et la réalisation, hyper rythmée, fait le reste. On passe un excellent moment en compagnie de ces Heads of State qui ne se prennent pas au sérieux.

Dracula

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Au XVe siècle, le Prince Vladimir  (Caleb Landry Jones) renie Dieu après la mort cruelle de son épouse (Zoe Bleu). Il hérite alors d’une malédiction – la vie éternelle- et devient un vampire, condamné à errer à travers les continents et les siècles pour retrouver la réincarnation de son amour perdu. Dans le Paris du 19e siècle, un prêtre (Christoph Walz),  un médecin  (Guillaume de Tonquedec) et un jeune notaire (Ewens Abid) vont unir leurs forces pour l’empêcher d’envouter la fiancée de ce dernier (Zoé Bleu),  dans laquelle Dracula a cru reconnaître son amour défunte…

Ce qu’on en pense

Quelques mois après le Nosferatu de Robert Eggers,  Luc Besson adapte à son tour le roman originel de Bram Stoker. Il le fait en se concentrant sur l’histoire d’amour entre Dracula et Mina Murray,  qui n’était qu’esquissée dans le roman. Excellente idée, assortie d’un casting idéal : le couple de cinéma formé par Caleb Landry Jones et Zoe Bleu (fille de Rosanna Arquette) est l’atout majeur du film,  qui, pour le reste,  recycle allègrement le roman,  le Dracula de FF Coppola (pour l’esthétique gothique) et le Bal des vampires de Polanski (pour le second degré et les chasseurs de vampires),  avec un zeste d’Adèle Blanc-Sec (pour le Paris du 19e siècle et les effets spéciaux) et de Jeanne d’Arc (pour les scènes de batailles) pour faire bonne mesure.  Un étonnant mélange de comédie, de film de vampire et de romance, qui commence par dérouter mais finit par séduire,  grâce à son romantisme échevelé. Distrayant sinon mémorable.

Eternal

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Elias (Simon Sears) et Anita (Nanna Øland Fabricius) sont jeunes et amoureux. Elias a un jour l’opportunité de réaliser son rêve en devenant scientifique, mais il doit partir et quitter Anita. Des années plus tard, il rejoint une mission périlleuse autour d’une fracture sous-marine. À son contact, d’étranges visions le bouleversent et lui révèlent une autre réalité. Quelle aurait été sa vie s’il avait fait des choix différents ?

Ce qu’on en pense

Un Interstellar danois qui souffre d’un manque de budget pour les effets spéciaux et surtout de la comparaison avec le chef d’oeuvre de Christopher Nolan. La difficulté du héros à affronter sa paternité et à assumer ses choix est bien traitée mais l’aspect fantastique peine à convaincre. Idem pour les personnages, dont les portraits auraient mérité plus de profondeur. Encore un film dont la place serait plus sur une plateforme de streaming qu’en salles. 

Gangs of Taiwan

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

À Taïwan, Zhong-Han (Wai Chen Liu), un jeune homme mutique d’une vingtaine d’années, mène une double vie. Employé dans un restaurant familial le jour, il rackette en bande la nuit pour le compte de parrains locaux. Mais le rachat du restaurant par un homme d’affaires véreux met en danger ses proches, et oblige Zhong-Han à affronter son propre gang…

Ce qu’on en pense

Découvert à la Semaine de la Critique de Cannes 2024, ce thriller américano-taïwanais signé Keff a mis plus d’un an à trouver le chemin ses salles. On se demande bien pourquoi,  tant la proposition est convaincante et le film puissant,  dans un style que ne renierait pas un certain Johnnie To. Film de triade autant que portrait d’une jeunesse livrée à elle-même et d’une ville-état, Gangs of Taïwan évite les clichés du genre et se révèle très recommandable. 

 

Substitution

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Le pitch

Un frère (Andy) et une sœur (Sora Wong) découvrent un rituel terrifiant dans la maison isolée de leur nouvelle famille d’accueil…

Ce qu’on en pense

Un film d’horreur comme on les aime : flippant, tendu et  gore (âmes sensibles s’abstenir), avec une méchante (Sally Hawkins) atroce et deux jeunes héros innocents à souhait. Les australiens Michael et Danny Philippou (La Main) frappent fort, avec une mise en scène sensorielle à vous filer des sueurs froides. Retenez leur nom : ils sont promis à un bel avenir dans le genre.