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Cannes 2025: Le Palmarès

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Par Ph.D

Juliette Binoche remettant la Palme d’or à un réalisateur iranien : l’image n’a pas surpris les cinéphiles qui connaissent son goût pour le cinéma de cet étonnant pays qui, malgré la dictature et les mollahs, continue à produire bon an mal an des oeuvre marquantes du 7e art. L’an dernier déjà Mohammad Rasoulof avait bien fallu l’emporter avec Les Graines du figuier sauvage. C’est Jafar Panahi qui a finalement décroché la timbale avec Un Simple accident, l’histoire d’un groupe d’ex opposants au régime qui retrouvent par hasard l’homme qui les a torturés. Celle d’une vengeance qui aura lieu ou pas. Une Palme engagée et humaniste, tournée clandestinement,  qui s’appuie sur la longue expérience du réalisateur avec les prisons du régime. Peut-être pas le meilleur film de Jafar Panahi, mais l’un des plus solides malgré les conditions de tournage. On aurait sans doute préféré que le jury de Juliette Binoche récompense une oeuvre d’une cinématographie plus originale, mais le palmarès a su leur faire bonne place. Comme ce Prix spécial accordé au film le plus extravagant de la sélection, Resurrection du Chinois Bi Gan. Ou le prix du jury accordé ex aequo à Sirat de l’Espagnol Oliver Laxe, véritable choc de l’édition et à Sound of Falling de l’Allemande Mascha Schilinski, l’histoire de plusieurs générations de femmes d’une même ferme,  contée de manière totalement aléatoire et poétique. Les deux favoris de la critique,Valeur sentimentale de Joachim Trier et L’Agent Secret du Brésilien Kleber Filho Mendoza sont aussi-  chose rare !- au palmarès  : Grand Prix pour le premier et Prix de la mise en scène pour le second.   La Petite Dernière de la Française  Hafsia Herzi est récompensée via sa jeune actrice Nadia Melliti qui fait de beaux débuts à l’écran et les Dardenne ont eu droit à un deuxième prix du scénario pour Jeunes Mères. Bien sûr, on aurait aimé quelque chose pour Eddington d’Ari Aster et Nouvelle Vague de Richard Linklater, les deux films qu’on a le plus envie de revoir, mais sinon, rien à redire: bravo Juliette !

 

Cannes 2025: Part 6

Cinéma|

Par Ph.D

A l’heure du palmarès, que retenir de cette 78e édition du festival de Cannes ? Qui succèdera à Anora,  palme surprise de 2024 ? Aucun film de la compétition n’a fait l’unanimité. L’Agent Secret du Brésilien Kleber Mendoza Filho a les faveurs de la critique,  qui a majoritairement aimé les films « politiques » de la sélection  (Deux procureurs, Les Aigles de la République, Un Simple accident). Valeur Sentimentale de Joachim Trier est sans doute le film le plus consensuel pour une Palme. Plusieurs ont divisé, voire déchainé les critiques : l’explosif Sirat, le « FrèresCoenien » Eddington, l’éprouvant Die My Love de Lynne Ramsey, l’horrible Alpha de Julia Ducournau, l’incroyable Resurrection de Bi Gan. Le film-fleuve du Chinois, émule de Leon Carax,  a constitué le choc esthétique de l’édition, mais personne n’a rien compris à cette histoire de « voleurs de rêve » profondément ancrée dans celle du cinéma.  Côté interprétation les noms de Jennifer Lawrence (Die my Love), de Lea Drucker (Dossier 137), de Josh O’Connor (The History of Sound)  et de Peter Skarsgaard (Valeur Sentimentale) sont le plus souvent cités. Mais à Cannes,  les « papabiles » ressortent encore plus souvent évêques du conclave qu’à Rome. Bon courage au jury de Juliette Binoche pour établir un palmarès équitable. Rendez-vous à 18h40 sur France 2 et sur Brut pour suivre en direct la cérémonie de clôture. 

 

Jeunes mères

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Par J.V

Le Pitch

Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant.

Ce qu’on en pense

De retour à Cannes,  où ils briguaient une troisième Palme d’or, les frères Dardenne livrent un récit choral bouleversant, avec une mise en scène qui, malgré son naturalisme cru, n’est pas exempte de douceur. Le film jette un regard tendre sur ses personnages de mères adolescentes coincées entre passé traumatique, déterminisme social et familial. Du pur Dardenne. 

Cannes 2025: Part 5

Cinéma|

Par Ph.D

Comme souvent (presque toujours, en fait) c’est dans les derniers jours du Festival qu’apparaissent enfin les films le plus facilement palmables. Avec ses faux airs de Brokeback Mountain et son casting aux petits oignons, History of Sound d’Oliver Hermanus (Queer Palm 2011 pour Beauty) ferait une belle Palme classique. On y suit deux musicologues des années 20 (Josh O’ Connor et Paul Mescal) dans leur périple à travers les montagnes états-uniennes pour y enregistrer sur des rouleaux de cire des chansons appartenant au folklore local. Ils se sont rencontrés au conservatoire, se sont aimés et se retrouvent après que l’un d’eux soit revenu de la guerre. Leur mission accomplie, ils se séparent à nouveau… Et vont le regretter le reste de leur vie !  Une réalisation léchée pour un superbe mélo qui pourrait valoir à son auteur une deuxième Queer Palm à défaut de la vraie.

Dans Valeur Sentimentale, Joachim Trier retrouve Renate Reinsve dont il avait fait sa Julie (en douze chapitres). Elle joue, cette fois,  une comédienne de théâtre traqueuse que son père (Stellan Skarsgaard) réalisateur de cinéma un peu has been,  voudrait faire tourner dans son prochain film autobiographique. Mais la jeune femme en a gros sur la patate depuis le divorce de ses parents et la mort de sa mère et ne veut plus entendre parler de ce père qui ne s’intéresse à elle et sa soeur (Inga Ibsdotter Lilleaas) que quand il en a besoin. S’engage alors, entre eux, un jeu de séduction-répulsion qui va raviver les blessures familiales. Du cinéma meta qui devrait plaire au jury Cannois,  avec un double prix d’interprétation féminine qui ne serait pas volé pour Renate Reinsve et la révélation Inga Ibsdotter Lilleaas.

 

 La Venue de l’avenir

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Par J.V

Le Pitch

Une trentaine de personnes issues d’une même famille apprennent qu’ils vont recevoir en héritage une maison abandonnée depuis des années. Quatre d’entre eux, Seb, Abdel, Céline et Guy sont chargés d’en faire l’état des lieux. Ces lointains « cousins » vont alors découvrir des trésors cachés dans cette vieille maison. Ils vont se retrouver sur les traces d’une mystérieuse Adèle qui a quitté sa Normandie natale, à 20 ans. Cette Adèle se retrouve à Paris en 1895, au moment où cette ville est en pleine révolution industrielle et culturelle…

Ce qu’on en pense

Pour sa première sélection officielle à Cannes (hors compétition, il ne faut rien exagérer), Cedric Klapish livre une nouvelle comédie chorale dont il a le secret sur le voyage introspectif de quatre cousins dans leur généalogie. A la manière de Midnight in Paris,  le film orchestre un face à face entre  deux époques (2025 et 1895) qui va leur faire découvrir ce moment si particulier de la fin du 19e siècle, où la photographie s’inventait et l’impressionnisme naissait. Enlevé et charmant, avec un casting génial (Julia Piaton, Vincent Macaigne, Suzanne Lindon, Zinedine Soualem, Sara Giraudeau…), le film est un pur bonheur.  

Cannes 2025: Part 4

Cinéma|

Par Ph.D

Titane n’était donc pas un accident :  avec Alpha, Julia Ducournau confirme qu’elle est la cinéaste française à fuir. Même la merveilleuse Golshifteh Farahani ne parvient pas à sauver cette pseudo fable horrifique sur les ravages du  sida et de la drogue. Depuis les premiers Gaspar Noe, on n’avait pas vu plus obscène, ni plus vain. Dire que Tahar Rahim a dû s’affamer et perdre un os pour tourner cette bouse… Palme d’horreur en vue ! 

Avec Les Aigles de la République Tarik Saleh termine en beauté sa « trilogie du Caire« . L’histoire de cet acteur iconique du cinéma égyptien (Fares Fares) contraint de tourner le biopic du président-dictateur et embarqué malgré lui dans un  complot politique,  est d ‘autant plus effrayante qu’elle est on ne peut plus réaliste. Prix d’interprétation possible pour Fares Fares.  

Après Limonov, Kirill Serebrennikov n’a pas eu les honneurs de la compétition cette année pour La Disparition de Josef Mengele. Cette adaptation étonnamment sobre du roman éponyme d’Olivier Guez  aurait pourtant largement mérité d’y figurer. On y suit, de sa fuite en Argentine à sa mort au Brésil à la fin des années 70, la cavale du médecin-chef d’Auschwitz, confronté aux questions de son fils, venu lui rendre visite dans sa planque miteuse de Sao Paulo à la fin de sa vie. Le film peut se voir comme un prolongement inattendu à La Zone d’interêt.

 

MI 8

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Par Ph.D

Le pitch

L’Entité, une IA surpuissante,  est devenue autonome et a pris le contrôle des arsenaux militaires. Ethan Hunt (Tom Cruise) et la team Mission Impossible doivent voler son code source pour sauver la Terre de l’apocalypse…

Ce qu’on en pense

Votre mission, si vous l’acceptez,  sera de visionner le 8e film de la saga Mission Impossible. Si vous êtes surpris à l’entrée de la salle,  le  département d’état du bon goût cinéphile niera avoir eu connaissance de vos agissements.  Christopher McQuarrie et Tom Cruise sont toujours à la manoeuvre. La mise en place prend une plombe et est insupportablement bavarde. Puis vient la récompense (les cascades de Tom et les citations des précédents épisodes). Tan-tan -tan-tan-tan. Comme les précédents (à part le 3), le film s’autodétruira dans votre esprit 5 secondes après le générique de fin.

Cannes 2025: Part 3

Cinéma|

Par Ph.D

Chouchou des sélectionneurs, Wes Anderson a fait le beau, cette année encore, sur les marches avec le plus beau casting de l’édition : Benicio del Toro, Tom Hanks, Michael Cera, Bryan Cranston, Bill Murray, Scarlett Johansson, Benedict Cumberbach, Rupert Friend et les frenchies Mathieu Amalric et Charlotte Gainsbourg.  Tous au service d’une nouvelle comédie formaliste dont Anderson a le secret,  autour d’un milliardaire (Benicio del Toro) sujet aux attentats à la bombe et de sa nombreuse et turbulente famille. On a bien aimé (sans plus) mais, comme d’habitude, il faudra revoir The Phoenician Scheme pour en apprécier les subtilités.

Grosse souffrance ensuite devant le nouveau film de Lynne Ramsay Die my Love. Un drame sur la dépression post-partum,  avec Jennifer Lawrence et Robert Pattinson en jeunes parents venus s’installer dans la maison décrépie d’un oncle suicidé au fin fond du sud des Etats-Unis. On sait comment ça va finir au bout de 20 minutes et les 90 suivantes sont longues à mourir. Un prix d’interprétation pour Jennifer Lawrence n’est toutefois pas à exclure.

Après ça, le film de Richard Linklater, Nouvelle Vague, a fourni une jolie récréation aux festivaliers. On y assiste, comme si on y était,  au tournage d’A bout de souffle avec une bande d’acteurs formidables dans les rôles de Godard, Seberg, Belmondo et cie. Il y a dans cet hommage à La Nouvelle vague tout ce qui manque dans la plupart des films de la compétition: le génie,  la fraîcheur , l’humour,  la jeunesse, l’insolence… De quoi redonner foi en le cinéma. 

 

Cannes 2025: Part 2

Cinéma|

Par Ph.D

A défaut de claque,  on a pris une grosse baff(l)e avec le film espagnol d’Oliver Laxe,  Sirat. L’épopée lamentable d’une bande de teufeurs éclopés et d’un père à la recherche de sa fille (Sergi Lopez) dans le désert marocain. Certains y ont vu une allégorie de l’occident confronté à la dureté du reste du monde. On y a surtout vu un possible prix de la  mise en scène : entre Zabriskie Point, Sorcerer,  Easy Rider  et Mad Max Fury Road, le film (dont on ne peut, hélas,  rien raconter d’autre que le pitch) prend aux tripes, sur fond de hard techno tribale.  Eprouvant mais mémorable.

Les deux films suivants nous ont ramené au bon temps du Covid et des gilets jaunes. Eddington d’Ari Aster est un polar western à la frères Coen, (en plus méchant) avec un casting d’enfer (Joaquin Phoenix, Emma Stone, Pedro Pascal, Austin Butler…). On y suit la campagne électorale d’un shérif du Nouveau Mexique débile (Joaquin Phoenix) qui se présente contre le maire sortant (Pedro Pascal) parce qu’il est jadis sorti avec sa femme (Emma Stone). Ça se passe en pleine épidémie de Covid, à la fin du premier mandat Trump,  dans une Amérique totalement déboussolée, où le complotisme et la violence règnent en maîtres. Magistralement mis en scène et assez jouissif :  un sérieux candidat à la Palme.

Par contre,  on se demande ce que le nouveau film de Dominik Moll (qui nous a habitués à mieux) vient faire en compétition. On y suit, dans le détail, l’enquête minutieuse de Lea Drucker en flic de la police des polices sur une bavure commise pendant une manifestation des gilets jaunes sur les Champs Elysées. Difficile de reconnaître la patte du réalisateur d’Harry, un ami qui vous veut du bien,  de Lemming et de La Nuit du 12 dans ce gros téléfilm-dossier au sujet périmé.

 

Cannes 2025: Part 1

Cinéma|

Par Ph.D

Il nous avait semblé, en découvrant le programme de Cannes 2025, qu’Hollywood se ferait « plus discret » cette année sur la Croisette. Ça ne s’est pas du tout vérifié à l’ouverture, où se pressait le gratin du cinéma américain. Même Tom Cruise est arrivé avec un jour d’avanceQuentin Tarantino a déclaré la 78e édition ouverte en hurlant de tous ses poumons et Leonardo DiCaprio a rendu un bel hommage à Robert de Niro qui recevait une Palme d’Honneur, oh combien méritée. La cérémonie d’ouverture,  animée avec classe par Laurent Laffite,  a été l’occasion pour Juliette Binoche et Robert de Niro de tenir des discours engagés sur l’état du monde et de la démocratie, avant que Mylene Farmer n’entonne une chanson hommage à David Lynch,  qu’elle a semble-t-il bien connu. Et c’est en chansons que s’est poursuivie la soirée avec la projection de Partir un  jour, la mignonne romance musicale d’Amélie Bonnin présentée hors compétition (lire la critique ici)

Après cette douce récréation, et le passage de la tornade Tom Cruise/Mission Impossible, on est entré dans le dur avec les deux premiers films de la compétition. Sound of Falling, de l’allemande Mascha Shilinski est une vaste fresque poetico-doloriste sur la condition des femmes au XXe siècle en Allemagne de l’est. Une réalisation superbe et onirique, entre Malick et Tarkovski, qui a perdu pas mal de festivaliers mais a séduit les plus cinéphiles.

Avec Deux procureurs, l’Ukrainien Sergei Loznitsa fait un retour remarqué à la fiction. Son film sur les purges staliniennes est brutal comme une porte de prison qui se ferme. Du cinéma politique à l’os, qui pourrait rappeler les premiers films de Costa Gavras. L’Aveu en particulier…

 

Partir un jour

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Alors que Cécile (Juliette Armanet) s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père (François Rollin). Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse (Bastien Bouillon). Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…

Ce qu’on en pense

Présenté en ouverture du 78e Festival de Cannes (honneur inédit pour un premier film), Partir un jour est la version longue du court métrage éponyme et Césarisé d’Amélie Bonnin (à voir ici). Les premiers rôles (très bien) tenus par Juliette Armanet et Bastien Bouillon ont été inversés : c’est elle qui revient dans le village de son adolescence auréolée de gloire (elle a gagné Top Chef et s’apprête à ouvrir son propre restaurant gastronomique) et lui qui y est resté (il est garagiste et fait du moto cross). Elle est enceinte,  mais a décidé d’avorter. Lui est marié et père d’un garçon d’une dizaine d’années. Ils se sont aimés, se sont loupés et se retrouvent avec beaucoup de nostalgie et de tendresse. Sauf qu’ils ne sont pas libres…  Voilà pour la partie romance. Le côté familial est exploré avec Cécile et ses parents : mère aimante (Dominique Blanc formidable), père bougon et râleur (François Rollin très bien aussi)… Le retour de l’enfant prodigue, transfuge de classe , est célébré sur le mode de l’amour vache. Originalité de mise en scène : des passages chantés et/ou chorégraphies interviennent comme des virgules en fin de scènes avec une BO de tubes 80’s bien craignos (un vrai karaoké de Stars 80 !) qui disent combien la variété a envahi nos vies. Le court métrage était parfait : sensible, intelligent, bien dialogué, bien joué et joliment mis en scène. Dans le long, on voit les défauts et les coutures :  image moche pour faire « auteur », chorégraphies mal filmées, scénario sans réel enjeu dramatique, direction d’acteurs fluctuante, introduction aléatoire des chansons (avec un son décalé du jeu des acteurs qui sont pourtant censés les chanter en live). Cela donne une petite romance musicale amusante mais dispensable, qu’on regarde d’un oeil amusé sans trop y croire, ni être spécialement touché.

Destination Finale 6

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie (Kaitlyn Santa Juana), étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend…

Ce qu’on en pense

Lancée en 2000, la saga Destination Finale a connu des hauts (le 2e film ) et pas mal de bas,  avant de s’interrompre sans explication en 2011. Quatorze  ans plus tard, on retrouve le concept avec curiosité.  Ca commence plutôt très bien,  avec une longue séquence d’introduction articulée autour de l’inauguration d’une tour au plancher de verre, dont on se doute bien qu’il va finir par lâcher… La suite est, hélas, plus convenue et accumule sans originalité les exécutions sanglantes,  sans tenter d’introduire la moindre réflexion sur leur origine. C’était bien la peine d’attendre aussi longtemps pour remettre le couvert !

Marco, l’énigme d’une vie

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Enric Marco (Eduard Fernandez) est le président de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste. À l’approche d’une commémoration, un historien conteste son passé d’ancien déporté. Marco se bat alors pour maintenir sa version alors que les preuves contre lui s’accumulent…

Ce qu’on en pense

Notre avis

Sur un concept proche de celui d’Une amie dévouée, dans lequel Laure Calamy incarnait la mythomane du Bataclan, ce film espagnol  dresse le portrait d’ un homme qui s’est inventé un passé de déporté. Plutôt que d’explorer la folie liée à ce mensonge, les réalisateurs préfèrent le mettre en balance avec son engagement associatif. Un choix qui peine à trouver sa justification, obligeant l’acteur principal, Eduard Fernandez, a en faire des tonnes pour soutenir l’attention. L’énigme de Marco reste entière. 

Le Domaine

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Par J.V

Le pitch

Damien (Félix Lefebvre), étudiant à la dérive, accepte un emploi dans un relais de chasse tenu par deux malfrats locaux. Ces derniers utilisent leur domaine pour couvrir des activités illégales où jeux d’argent et prostitution se mêlent. Suite à la disparition d’une escort, Damien s’engouffre dans une spirale de règlements de comptes.

Ce qu’on en pense

Après  La Troisième Guerre sur le mission Sentinelle, Giovanni Aloi s’essaie au polar chabrolien avec ce Domaine,  dans lequel Félix Lefebvre ( Été 85 ) trouve un bon rôle d’innocent au grand coeur, confronté au grand banditisme. La voix off lourdement explicative et un rythme trop lent pour un thriller empêchent de s’immerger pleinement dans ce fait divers inspiré de faits réèls.

Milli Vanilli

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Rob Pilatus (Tijan Njie) et Fab Morvan (Elan Ben Ali) ont conquis les hit-parades mondiaux sous le nom de « Milli Vanilli » à la fin des années 80. Leur célébrité a tourné au scandale lorsqu’on a découvert qu’ils faisaient semblant de chanter sur la voix d’autres artistes…

Ce qu’on en pense

On connaît l’histoire du duo Milli Vanilli,  qui a vendu près de 30 millions de disques et donné  des concerts dans le monde entier, avant que l’on découvre que les deux « chanteurs », le Français Fab Morvan et de l’Allemand Rob Pilatus, étaient seulement là pour leur plastique et se produisaient en playback sur la voix d’autres artistes. Le film adopte le point de vue des deux protagonistes, interprétés par Tijan Njie et Elan Ben Ali , pour dénoncer les travers d’une industrie qui, avant l’avènement d’internet, du téléchargement et du streaming, pouvait magouiller à son aise et encaisser les bénéfices,  sans trop se soucier des dégâts occasionnés aux jeunes gens ainsi jetés en pature au public. Instructif.