Cinéma

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In & Out Nice

Cinéma|

Par la rédaction

Le festival de cinéma LGBTQ+ In&Out revient à Nice pour sa 17e édition.  Douze jours de projections et de rencontres avec un panorama des meilleures productions queers mondiales et plusieurs temps forts qui structureront l’ensemble de la programmation. Le festival propose de nombreux films en avant-première avec notamment, en séance d’ouverture,  l’irrésistible Mascarpone 2 – The Rainbow Cake de l’Italien Alessandro Guida et, en clôture du festival, le bouleversant Egoist du Japonais Daishi Matsunaga. Le public niçois pourra également découvrir l’univers sensuel de Tout le plaisir est pour moi de l’Argentin Sacha Amaral, et celui, très délicat, de Slow signé par la lituanienne Marija Kavtaradze qui aborde avec justesse le thème de l’asexualité. Egalement à l’affiche,  En garde de la Singapourienne Nelicia Low, un drame fraternel dans le monde de l’escrime,  le jubilatoire Moi, ma mère et les autres de l’Argentin Iair Said  et l’étourdissante « trilogie d’Oslo »:  Désir / Amour / Rêves qui permet au norvégien Dag Johan Haugerud de livrer ses méditations sur la diversité des sentiments amoureux. Le court métrage sera aussi à l’honneur avec le grand retour de la Nuit du « Queer-métrage » et avec le lancement du concours « Short en queer DIY » mettant au défi cinéastes en herbe ou confirmé·es de réaliser un court métrage de fiction d’une durée limitée, sur un sujet imposé, en douze jours seulement. Le temps du festival.

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Cannes 2025: Le programme

Cinéma|

Par Ph.D

Retour des frères Dardenne (Jeunes mères en compétition) , un film du chanteur Bono (Story of Surrender en séance spéciale) , un autre de Scarlett Johansson (Eleanor the Great au Certain Regard), le nouveau Wes Anderson (The Phoenician Sheme en compétition),  une grosse présence française, une palme d’honneur pour Robert de Niro, Juliette Binoche présidente, Laurent Laffitte en maitre de cérémonie … Le casting de Cannes 2025 (13-24 mai) a été  dévoilé le 10 avril par Thierry Frémaux, délégué général du Festival. Une sélection qui fait une large place au cinéma françaisCédric Klapish sera même là pour la première fois! ) et aux femmes avec, en ouverture, le premier film d’une inconnue (une première historique !) : Amélie Bonnin (Partir un jour avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon).  Très présent l’an dernier,  Hollywood sera plus discret cette année.  Du moins sur le papier,  car Wes Anderson  va encore débarquer sur le tapis rouge avec un casting monstrueux (mené par Benicio Del Toro), Tom Cruise viendra présenter le dernier volet de Mission Impossible, Scarlett Johansson son premier film de réalisatrice, Spike Lee son dernier opus et Richard Linklater signe le film le plus attendu de la compétition  (Nouvelle Vague sur le tournage d’A Bout de Souffle). Last but not least, Robert de Niro recevra une Palme d’or d’honneur largement méritée, un demi siècle après avoir bouleversé la Croisette en Taxi Driver.

 

Her Story

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Wang Tiemei (Jia Song) récemment divorcée, s’installe à Shangaï avec sa jeune fille, Molly, dans l’espoir de repartir à zéro. Dans son nouveau quartier, elle noue une relation inattendue avec Xiao Ye (Elaine Zhong), une marginale,  à la vie très différente de la sienne. Malgré leurs différences de génération et d’habitudes, les deux femmes trouvent réconfort et force dans leur amitié…

Ce qu’on en pense

Une très étonnante comédie dramatique féministe chinoise, qu’on dirait tournée par un jeune réalisateur  indé new-yorkais avec ses copains artistes du Village ! Les petites filles écoutent Taylor Swift en tee shirts baggy et rêvent de devenir écrivain ou journaliste comme maman, les mères célibataires vont sur les applis de rencontre pour chercher du sexe, les jeunes losers font du rock underground, on lit Arthur Miller en rêvant de cuisine française, les hommes remettent en question le patriarcat et approuvent les couples lesbiens, les professeurs de collège encouragent les vocations littéraires et Shangaï ressemble à un quartier new yorkais filmé par Woody Allen.  Cette Chine-là (féministe, arty, émancipée, intello…) existe-t-elle vraiment ?  C’est en tout cas la première fois qu’on la voit au cinéma.   Et il faut croire qu’elle fait envie puisque le film est déjà un énorme succès en Chine…

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The Gorge

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Deux agents surentraînés (Anya Taylor-Joy, Miles Teller) sont affectés à des postes de garde dans des tours situées des deux côtés d’un vaste gouffre secret, afin de protéger le monde du mal mystérieux qu’il renferme. Nouant des liens malgré la distance, les deux agents doivent rester vigilants face à cet ennemi invisible. Mais lorsque la menace cataclysmique pour l’humanité leur est révélée, ils devront faire équipe pour maintenir le mal à l’intérieur du gouffre avant qu’il ne soit trop tard.

Ce qu’on  en pense

Une adaptation de Resident Evil qui ne dit pas son nom (autant d’économisé sur les  droits d’auteur ) mais qui ressemble furieusement au jeu vidéo. Avec le couple glamour Anya Taylor Joy- Miles Teller pour donner une touche résolument romantique (mais oui ! ) à ce Survival Horror signé Scott Derrickson ( Sinister ,  Black Phone). Sigourney Weaver joue les utilités et rappelle surtout les emprunts à Alien et à quelques dizaines d’autres classiques de la SF et de l’horreur (The Thing , entre autres). Bref, rien de très original,  mais comme film de plateforme pour dimanche après-midi pluvieux, ça fait le job. D’autant que ça se termine à Eze ! Ou du moins dans une version numérique du village adoptif de Bono et The Edge…

The Amateur

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Charlie Heller (Rami Malek), un cryptographe de la CIA aussi brillant qu’introverti, voit son existence basculer lorsque sa femme, Sarah (Rachel Brosnahan), décède dans une attaque terroriste perpétrée à Londres. Déplorant l’inaction de sa hiérarchie, il prend l’affaire en main et se lance à la recherche des assassins, entamant un dangereux voyage à travers le monde pour assouvir sa vengeance

Ce qu’on en pense

Après le dramatique  Une vie , porté par Anthony Hopkins, James Hawes signe avec The Amateur un thriller à l’ancienne,  dans lequel Rami Malek campe un justicier solitaire qui se sert de son intellect plutôt que de ses muscles pour assouvir sa vengeance. Un polar efficace dans la veine de ceux que réalisait le regretté Ridley Scott à la fin des années 1990 ( Ennemi d’État, Spy Game). Du travail de pro. 

Voyage avec mon père

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Une journaliste new-yorkaise ( Lena Dunham) propose à son père (Stephen Fry) , rescapé des camps, un voyage en Pologne, son pays d’origine. Elle cherche à comprendre l’histoire de sa famille, tandis que lui n’a aucune envie de déterrer le passé. Un voyage qui s’annonce compliqué !

Ce qu’on  en pense

Difficile, en lisant le pitch, de ne pas penser au film de Jesse Eisenberg (A Real Pain) sorti récemment. Même idée de départ : celle d’un  road movie mémoriel  et familial sur fond de « devoir de mémoire ». Comme dans Real Pain, les deux protagonistes vivent la chose de manière diamétralement opposée. Sauf,  qu’ici ils ne sont pas cousins mais fille et père. Le traitement est donc plus générationnel,  mais aussi plus émotionnel. Avec, ce qui ne gâche rien,  un petit côté Toni Erdmann… 

La Jeune femme à l’aiguille

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Copenhague, 1918. Karoline (Victoria Carmen Sonne) , une jeune ouvrière, lutte pour survivre. Alors qu’elle tombe enceinte, elle rencontre Dagmar (Trine Dyrholm) , une femme charismatique qui facilite les adoptions clandestines moyennant finances. Un lien fort se crée entre les deux femmes et Karoline accepte un rôle de nourrice à ses côtés.

Ce qu’on en pense

Gros pudding bien misérabiliste sur une serial tueuse de nourrissons au 19e siècle, La Jeune Femme à l’aiguille a eu l’honneur de la compétition cannoise l’an dernier et en est reparti sans laisser de trace. Le film du réalisateur suédo-polonais Magnus van Horn prouve que  ce n’est pas parce qu’on a vu tous les films de Dreyer ou de Todd Browning et qu’on tourne en noir et blanc que cela produit forcément un chef-d’oeuvre. Qui s’y frotte s’y pique ! 

Piégé

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Un voleur s’introduit dans une voiture de luxe et se retrouve piégé à l’intérieur. Il découvre que son énigmatique propriétaire en a le contrôle total et qu’il va exercer sur lui une vengeance diabolique

Ce qu’on en pense

Amateurs de thrillers confinés à la Buried/Phone Game : Piégé est fait pour vous. Bill Skarsgard , en voleur de voiture malchanceux, se retrouve prisonnier dans le véhicule d’un riche médecin (Anthony Hopkins en voix off la moitié du temps) qui en a marre de se faire voler ses bagnoles et a transformé la dernière en piège mortel. L’occasion pour  David Yarovesky (Brightburn) de trousser, à peu de frais,  une fable plus ou moins morale sur la lutte des classes et l’arrogance des super-riches dans une réalisation clippesque. 

 

Mikado

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Mikado (Félix Moati) et Laetitia (Vimala Pons) vivent avec leurs enfants sur les routes. Une panne de moteur les conduit à s’installer le temps d’un été chez Vincent (Ramzy Bedia), un enseignant qui habite seul avec sa fille. Une décision qui pourrait bouleverser l’équilibre de toute la famille, alors que Nuage (Patience Muchenbach), leur fille aînée, se met à rêver d’une vie normale…

Ce qu’on en pense

Un road-movie interrompu pour  Félix Moati, Vimala Pons, Ramzy Bedia  et la révélation Patience Muchenbach, réunis devant la caméra de Baya Kasmi qui filme une famille marginalisée, contrainte à la fuite. Le film s’attache à chaque personnage pour exprimer leur point de vue et éclairer leurs décisions par une écriture précise et touchante. Une réflexion douce amère sur l’éducation et les dégâts qu’elle peut occasionner.

Natacha

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Depuis sa plus tendre enfance, Natacha (Camille Lou) est bien décidée à devenir hôtesse de l’air pour voyager et découvrir le monde. Quand elle se retrouve mêlée malgré elle au vol de la Joconde, elle y voit l’opportunité de réaliser enfin son rêve. Accompagnée de Walter (Vincent Dedienne), un steward maladroit, elle traverse la France et l’Italie dans une course-poursuite qui pourrait bien changer sa vie…

Ce qu’on  en pense

Inspiré de la BD qui fête ses son cinquantenaire en 2025, Natacha (presque) hôtesse de l’air  est réalisé par Noémie Saglio, co-créatrice de la célèbre Connasse  de Canal +, qui révéla Camille Cottin. On s’attend donc à une certaine liberté de ton et on n’est pas déçu. Le duo  Camille Lou – Vincent Dedienne fonctionne à merveille bien épaulé par un défilé de guests de choix (Baptiste Lecaplain, Didier Bourdon, Fabrice Luchini, Isabelle Adjani…). Natacha réussit son envolée sur grand écran et vole un peu plus haut que les précédentes adaptations sous licence Spirou.

Cassandre

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Été 1998. Campagne. Cassandre (Billie Blain) a 14 ans. Dans le petit manoir familial, ses parents (Zabou Breitman / Eric Ruf) et son frère aîné (Florian Lesieur) remarquent que son corps a changé. Heureusement, Cassandre est passionnée de cheval et intègre, pour les vacances, un petit centre équestre où elle se fait adopter comme un animal étrange. Elle y découvre une autre normalité qui l’extrait petit-à-petit d’un corps familial qui l’engloutit…

Ce qu’on  en pense

Sur un sujet proche de celui des Chatouilles d’Andréa Bescond, Hélène Merlin aborde la question des abus sur mineurs et met en lumière la résilience de son héroïne, avec cette première réalisation très aboutie. Billie Blain incarne avec talent la jeune Cassandre, face à Zabou Breitman et Eric Ruf qui jouent les parents.  Le film prend la forme d’un conte noir, ce qui lui permet d’éviter le pathos sur un sujet aussi sensible. Une réussite. 

Lads

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Ethan (Marco Luraschi), 17 ans, devient apprenti-jockey dans une écurie d’obstacles, l’épreuve la plus violente du galop. Au contact des purs sangs, il découvre le monde des courses, des paris et de l’argent. Sa passion grandit, sa frustration aussi. Courir pour gagner, mais toujours au service des autres. Bientôt, il devra choisir : transgresser les règles ou sauver sa peau…

Ce qu’on  en pense

Sorte de « Rocky à cheval », Lads immerge le spectateur dans l’univers des courses hippiques et dans le quotidien des jockeys, rarement montré au cinéma. Loin des sagas familiales de Christian Duguay ( Jappeloup, Tempête ), le film de Julien Menanteau vise au réalisme et  descrit les coulisses du milieu, avec un esprit presque documentaire.  La qualité de la réalisation (notamment dans les scènes de course) et  l’interprétation font le reste. On y va au galop!  

Fanon

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

1953. Frantz Fanon (Alexandre Bouyer), un psychiatre français originaire de la Martinique, vient d’être nommé chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Ses méthodes contrastent avec celles des autres médecins dans un contexte de colonisation…

Ce qu’on  en pense

La colonisation et la guerre d’Algérie vues par le prisme du biopic : celui du psychiatre Frantz Fanon qui tenta de soigner les traumas  d’un pays gangréné par la violence et le racisme, avant d’en être renvoyé pour sympathies avec le FLN. Une réalisation trop scolaire et la prestation en demi-teinte d’Alexandre Bouyer dans le rôle titre,  empêchent de se passionner pour cette histoire malgré ses résonances avec actualité.

Minecraft

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Quatre outsiders : Garrett (Jason Momoa), Henry, (Sebastian Eugene Hansen) Natalie (Emma Myers) et Dawn (Danielle Brooks), sont soudainement projetés à travers un mystérieux portail menant à La Surface, un monde cubique qui prospère grâce à l’imagination. Pour rentrer chez eux, il leur faudra maîtriser ce monde, le protéger de créatures maléfiques comme les Piglins et les Zombies et s’engager ans une quête fantastique aux côtés de Steve (Jack Black), expert fabricateur. Cette aventure les poussera à être audacieux et à développer leur créativité. Autant de facultés dont ils auront besoin pour s’épanouir dans le monde réel…

Ce qu’on en pense

Un cocktail d’aventure, d’humour et d’action pour cette adaptation soignée du jeu vidéo éponyme qui en rappelle un autre : Jumanji ! Jason Momoa et Jack Black font le job en meilleurs ennemis du monde et les dialogues égrènent des perles qui pourront resservir dans les cours de récréation. Pour ados et fans du jeu. 

The Grill

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

C’est le coup de feu dans la cuisine du Grill, restaurant très animé de Manhattan. Pedro (Raul Briones), cuisinier rebelle, tente de séduire Julia (Rooney Mara), l’une des serveuses. Mais quand le patron découvre que l’argent de la caisse a été volé, tout le monde devient suspect et le service dégénère…

Ce qu’on en pense

Après The Chef et The Bear,  The Grill propose une nouvelle immersion filmée dans les cuisines survoltées d’un restaurant. Tourné en noir et blanc, avec force plans séquences, le film du réalisateur mexicain Alonso Ruizpalacios souffre, hélas, de la comparaison avec les précités et avec le Roma d’Alfonso Cuarón, auquel il emprunte, en plus du noir et blanc,  un vague propos sur l’immigration.  Plus que le fait maison, ça sent le réchauffé.