Différente
Par J.V
Le Pitch
Katia (Jehnny Beth) est une brillante documentaliste de 35 ans qui fait preuve de singularité dans sa manière de vivre ses relations, toutes plus ou moins chaotiques. Sa participation à un nouveau reportage l’amène enfin à mettre un mot sur sa différence. Cette révélation va chambouler une vie déjà bien compliquée…
Ce qu’on en pense
Après Le Voyage de Fanny , sur les mésaventures d’une enfant juive dans la France occupée lors de la Seconde Guerre mondiale, Lola Doillon met en scène le combat d’une jeune femme autiste pour accepter son handicap et le faire accepter aux autres. Jehnny Beth est formidable dans le rôle mais la proposition reste trop scolaire et didactique pour convaincre. La forme documentaire aurait été plus indiquée sur le sujet.
Vacances forcées
Par J.V
Le pitch
Suite à une erreur de réservation, deux familles que tout oppose, ainsi qu’un éditeur un peu snob et l’influenceuse qu’il souhaite publier, sont contraints de partager une sublime maison de vacances. Le choc des cultures est immédiat, entre habitudes incompatibles et personnalités bien affirmées. Pourtant, malgré les tensions et les quiproquos, ces vacances forcées prennent une tournure inattendue et se révèlent une aventure pleine de surprises et d’éclats de rire.
Ce qu’on en pense
Clovis Cornillac et Aure Atika en couple de prolos, Laurent Stocker, en éditeur à la ramasse qui cherche à publier une jeune influenceuse à succès pour se refaire, Bertrand Usclat et Frédérique Bel en bobos de service… Tous réunis, par hasard, dans une location de vacances. Le film de François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinar brasse des situations convenues avec des personnages stéréotypés. Pas de quoi révolutionner la comédie de vacances à la française… Jusqu’à un final trés inattendu qui va probablement diviser les spectateurs. Audacieux ou hors sujet ?
Balle perdue 1,2,3
Par Ph. D
Le Pitch
Petit génie de la mécanique, Lino (Alban Lenoir) est réputé pour ses voitures-bélier. Jusqu’au jour où il se fait arrêter pour un braquage qui tourne mal. Repéré par le chef d’une unité de flics de choc, il se voit proposer un marché pour éviter la prison. 9 mois plus tard, Lino a largement fait ses preuves. Mais soudain accusé à tort de meurtre, il n’a d’autre choix que de retrouver l’unique preuve de son innocence : la balle du crime, coincée dans une voiture disparue…
Ce qu’on en pense
Fast & Furious frenchie, Balle perdue connaît un succès international depuis son lancement en 2020 sur Netflix. Le premier film permettait de faire connaissance avec Lino, l’as du volant et de la castagne incarné par Alban Lenoir (loin des Crevettes Pailletées) et d’assister à son intégration dans une brigade d’intervention motorisée de la police, avant qu’il soit accusé du meurtre de son mentor. Pour la suite, on prend les mêmes et on recommence : Pascale Arbillot et Stefi Celma (échappée du standard de Dix pour cent) voient leur rôle s’étoffer, idem pour Gérard Lanvin en Boss final, tandis que Nicolas Duvauchelle, méchant du premier film, ne fait qu’une courte apparition (en attendant son grand retour dans le numéro 3). Rescapé du premier opus, Lino-Lenoir apprend qu’on lui a caché des choses et se fâche tout rouge. S’en suivent une série de bastons et de courses poursuites toujours aussi spectaculaires sur les routes de l’Hérault, jusqu’à la frontière espagnole. Balle perdue 3 offre un final en feu d’artifice, avec tous les protagonistes encore vivants à nouveau réunis. La guerre des polices qui justifie cette vendetta n’est pas crédible pour un rond, mais c’est tellement fun et bien filmé (bravo Guillaume Pierret !) qu’on s’en fiche. Pour les amateurs de baston et de poursuites, cette trilogie c’est vraiment de la balle !
Bono: Stories of…
Par Ph.D
Suivant l’exemple de Bruce Springsteen, le chanteur de U2 a fait suivre la publication de son autobiographie (Surrender 2022) d’une série de représentations intimistes au Beacon Theatre de New York (Stories of Surrender : An Evening of Words, Music and Some Mischief), dans lesquelles il récitait des passages du livre et reprenait des chansons de U2 accompagné d’une violoncelliste, d’une harpiste-clavieriste et d’un percussionniste. Le réalisateur américain Andrew Dominik (Mindhunter, Blonde) a filmé le spectacle , scénographié comme une pièce de théâtre, et en livre un montage en noir et blanc lyrique et immersif qui a eu les honneurs du Festival de Cannes. Bono s’y confie, avec sincérité et passion sur sa famille, sa carrière, sa foi et ses engagements, entrecoupant les scènes de prestations chantées de titres de U2 réarrangés, dans lesquels sa voix est particulièrement bien mise en valeur. Disponible en streaming sur AppleTV+, le film ravira les fans de U2… et continuera probablement d’énerver les détracteurs du chanteur qui lui reprochent son égocentrisme forcené (Ce à quoi il répond en substance : qu’importe les raisons pour lesquelles on fait les choses si la cause est bonne). Formellement, en tout cas, le film est superbe et mérite d’être vu au delà du cercle de fans de U2.
Cloud
Par J.V
Le pitch
Ryosuke (Masaki Suda) plaque tout pour vivre de la revente en ligne. Mais bientôt, certains clients menaçants resserrent l’étau autour de lui sans qu’il en comprenne les raisons. Son rêve d’indépendance vole en éclats. Dans un Japon hyperconnecté, fuir est impossible. Surtout quand on ignore les règles du jeu…
Ce qu’on en pense
Le prolifique Kiyoshi Kurosawa (Lion d’or à Venise pour son film précédent Les Amants sacrifiés) est de retour après une courte éclipse de sorties. Des trois films tournés dans l’intervalle (dont un en français avec Damien Bonnard et Mathieu Amalric), Cloud se présente comme un mélange de film social et de thriller, avec un héros qui se lance dans la vente spéculative en ligne et doit faire face à la vengeance de clients s’estimant lésés. Très ancré dans la culture nippone, Cloud risque de dérouter le public francophone, avec des personnages à la psychologie sommaire et des enjeux qui nous échappent parfois. La fin ouverte suggère pourtant qu’il pourrait y avoir une suite à ce nébuleux « nuage ».
Dans la peau
Par J.V
Le pitch
Marseille. Kaleem (Wilfried Blé) revient vivre dans les quartiers Nord, à la Cité de la Savine. Il travaille sur les chantiers tout en rêvant de vivre de sa passion pour la danse. Marie (Almaz Papatakis), une jeune architecte, découvre la ville et ses cultures. Leur rencontre inattendue devient vite une histoire d’amour tumultueuse dans cette ville multiculturelle, mais socialement divisée…
Ce qu’on en pense
Remarqué en 2014 avec son premier film, Brooklyn, Pascal Tessaud filme la jeunesse des quartiers Nord de Marseille, en soulignant l’ esprit de résilience qui anime ses personnages autour d’un projet commun (la création d’un centre multisport). Le choix de situer l’action dans l’univers de la danse hip-hop lui permet de livrer quelques scènes de danse viscérales. Dommage que le manque de moyens se fassent sentir dans le jeu des acteurs, le scénario à l’eau de rose et la mise en scène des séquences de confrontation.
Parcours sentimental
Par Ph.D
Le pitch
Depuis ses 16 ans, entre Paris et Rome, Chloé a filmé ses amours au caméscope. Coup de cœur adolescent, relation à distance, passion charnelle… alors qu’elle vivait une histoire, elle en fabriquait déjà le souvenir. Mais de quoi se souviennent ses ex ? Quelle est leur version des faits ? Douze d’entre eux se livrent pour reconstituer son parcours sentimental …
Ce qu’on en pense
Pari audacieux que celui de Chloé Barreau avec ces « Fragments d’un parcours amoureux« : retrouver ses « ex » et le faire se souvenir de votre relation amoureuse… Quitte à s’exposer à prendre une volée de bois vert ! Surtout quand les ex se nomment Rebecca Zlotowski ou Anna Mouglalis et qu’elles sont aussi des partenaires de cinéma… L’occasion aussi de parler des amours adolescentes, d’homosexualité féminine et de l’émergence du désir pour d’autres femmes, sous la forme d’interviews joliment filmées. La démarche est intéressante, le résultat aussi, plus universel et pudique qu’on pourrait le croire. Un vrai coup de coeur!
Freud
Par J.V
Le pitch
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Sigmund Freud (Anthony Hopkins) s’est réfugié à Londres, en compagnie de sa fille Anna (Liv Lisa Fries). Sous l’effet de l’âge et de la maladie, la star mondiale de la psychanalyse s’est changée en un vieillard aigri et capricieux. Mais la curiosité du professeur est piquée au vif lorsqu’un certain C.S Lewis (Matthew Goode), romancier et chrétien revendiqué, le mentionne dans l’une de ses publications. Leur rencontre autour de la question de Dieu va tourner au duel…
Ce qu’on en pense
Adaptée d’une pièce de théâtre, la rencontre (fictive) entre Freud et C.S Lewis tient ses promesses grâce aux deux acteurs principaux (Anthony Hopkins et Matthew Goode, transfuge de la série Downton Abbey ), sans que la mise en scène parvienne toutefois à masquer ses origines théâtrales. Après avoir incarné Picasso, Benoît XVI ou Nixon, Hopkins livre une nouvelle performance impressionnante et le film propose une réflexion pertinente sur le rapport entre science et foi. Paradoxalement, c’est lorsqu’il aborde la relation fusionnelle de Freud avec sa fille Anna (Liv Lisa Fries) que le scénario montre ses limites, en hésitant à plonger plus profond dans l’esprit tourmenté du père de la psychanalyse.
Ballerina
Par J.V
Le pitch
La vengeance implacable d’Eve Macarro (Ana De Armas), la nouvelle tueuse de l’organisation Ruska Roma…
Ce qu’on en pense
Après quatre films et une série, la trés masculine (voire masculiniste) saga John Wick , portée par Keanu Reeves, s’enrichit d’un spin-off consacré à une figure féminine. L’indispensable Ana de Armas, révélation du dernier James Bond, endosse la tenue de la nouvelle tueuse de l’organisation avec beaucoup de peps. Dommage que la réalisation de Len Wiseman ne soit pas aussi sexy et efficace. Le film a surtout le mérite de lancer un nouveau personnage d’action hero féminine dont les prochaines aventures seront probablement plus palpitantes.
Le Répondeur
Par J.V
Le pitch
Pierre (Denis Podalydès), écrivain débordé par sa notoriété, engage Baptiste (Salif Cissé) pour répondre à ses appels téléphoniques à sa place. Ce dernier, avec sa spontanéité, se retrouve mêlé à l’intimité de Pierre : sa maîtresse, sa fille, son entourage. Les quiproquos s’enchaînent, et Malik, en tombant amoureux de la fille de Pierre, bouleverse peu à peu la vie de chacun…
Ce qu’on en pense
Couronnée du prix du Public au festival de l’Alpe d’Huez, cette comédie signée Fabienne Godet, vaut surtout pour le duo comique formé par l’indispensable Denis Podalydès en écrivain célèbre et Salif Cissé jeune issu d’un autre milieu social qui débarque avec ses gros sabot dans la vie de son employeur. Un procédé qui a donné des réussites comme Intouchables et Docteur? avec Michel Blanc et Hakim Jemili. La réalisatrice de Nos vies formidables en tire une comédie attachante et divertissante, bien dans l’air du temps.
The Phoenician Scheme
Par Ph.D
Le pitch
1950. Anatole « Zsa-zsa » Korda (Benicio Del Toro), industriel énigmatique parmi les hommes les plus riches d’Europe, survit à une nouvelle tentative d’assassinat. Ses activités commerciales aux multiples ramifications, complexes à l’extrême et d’une redoutable brutalité, ont fait de lui la cible non seulement de ses concurrents, mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques à travers le monde. Korda est aujourd’hui engagé dans la phase ultime d’un projet aussi ambitieux que déterminant pour sa carrière, mais au risque financier personnel vertigineux. Pour faire face aux menaces constantes, il décide de former sa successeure : Liesl (Mia Threapleton), sa fille de vingt ans devenue nonne qu’il avait perdue de vue…
Ce qu’on en pense
Reparti une nouvelle fois bredouille de Cannes, où tous ses films sont présentés en compétition depuis des années, Wes Anderson persiste et signe avec ce nouvel opus, tout aussi réussi esthétiquement que les précédents (La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique , À bord du Darjeeling Limited, The Grand Budapest Hotel …) mais aussi bavard et finalement ennuyeux que son prédécesseur, The French Dispatch. Dommage, car le casting est cette fois encore formidable avec (entre autres) Benicio Del Toro, Mia Threapleton, Michael Cera , Scarlett Johansson, Mathieu Amalric, Tom Hanks, Bryan Cranston et Benedict Cumberbatch ! On passe quand même un bon moment grâce à eux, en formant des voeux pour que le réalisateur revienne à un peu moins de formalisme et plus de sensibilité.
Cannes 2025: Le Palmarès
Par Ph.D
Juliette Binoche remettant la Palme d’or à un réalisateur iranien : l’image n’a pas surpris les cinéphiles qui connaissent son goût pour le cinéma de cet étonnant pays qui, malgré la dictature et les mollahs, continue à produire bon an mal an des oeuvre marquantes du 7e art. L’an dernier déjà Mohammad Rasoulof avait bien fallu l’emporter avec Les Graines du figuier sauvage. C’est Jafar Panahi qui a finalement décroché la timbale avec Un Simple accident, l’histoire d’un groupe d’ex opposants au régime qui retrouvent par hasard l’homme qui les a torturés. Celle d’une vengeance qui aura lieu ou pas. Une Palme engagée et humaniste, tournée clandestinement, qui s’appuie sur la longue expérience du réalisateur avec les prisons du régime. Peut-être pas le meilleur film de Jafar Panahi, mais l’un des plus solides malgré les conditions de tournage. On aurait sans doute préféré que le jury de Juliette Binoche récompense une oeuvre d’une cinématographie plus originale, mais le palmarès a su leur faire bonne place. Comme ce Prix spécial accordé au film le plus extravagant de la sélection, Resurrection du Chinois Bi Gan. Ou le prix du jury accordé ex aequo à Sirat de l’Espagnol Oliver Laxe, véritable choc de l’édition et à Sound of Falling de l’Allemande Mascha Schilinski, l’histoire de plusieurs générations de femmes d’une même ferme, contée de manière totalement aléatoire et poétique. Les deux favoris de la critique,Valeur sentimentale de Joachim Trier et L’Agent Secret du Brésilien Kleber Filho Mendoza sont aussi- chose rare !- au palmarès : Grand Prix pour le premier et Prix de la mise en scène pour le second. La Petite Dernière de la Française Hafsia Herzi est récompensée via sa jeune actrice Nadia Melliti qui fait de beaux débuts à l’écran et les Dardenne ont eu droit à un deuxième prix du scénario pour Jeunes Mères. Bien sûr, on aurait aimé quelque chose pour Eddington d’Ari Aster et Nouvelle Vague de Richard Linklater, les deux films qu’on a le plus envie de revoir, mais sinon, rien à redire: bravo Juliette !
Cannes 2025: Part 6
Par Ph.D
A l’heure du palmarès, que retenir de cette 78e édition du festival de Cannes ? Qui succèdera à Anora, palme surprise de 2024 ? Aucun film de la compétition n’a fait l’unanimité. L’Agent Secret du Brésilien Kleber Mendoza Filho a les faveurs de la critique, qui a majoritairement aimé les films « politiques » de la sélection (Deux procureurs, Les Aigles de la République, Un Simple accident). Valeur Sentimentale de Joachim Trier est sans doute le film le plus consensuel pour une Palme. Plusieurs ont divisé, voire déchainé les critiques : l’explosif Sirat, le « FrèresCoenien » Eddington, l’éprouvant Die My Love de Lynne Ramsey, l’horrible Alpha de Julia Ducournau, l’incroyable Resurrection de Bi Gan. Le film-fleuve du Chinois, émule de Leon Carax, a constitué le choc esthétique de l’édition, mais personne n’a rien compris à cette histoire de « voleurs de rêve » profondément ancrée dans celle du cinéma. Côté interprétation les noms de Jennifer Lawrence (Die my Love), de Lea Drucker (Dossier 137), de Josh O’Connor (The History of Sound) et de Peter Skarsgaard (Valeur Sentimentale) sont le plus souvent cités. Mais à Cannes, les « papabiles » ressortent encore plus souvent évêques du conclave qu’à Rome. Bon courage au jury de Juliette Binoche pour établir un palmarès équitable. Rendez-vous à 18h40 sur France 2 et sur Brut pour suivre en direct la cérémonie de clôture.
Jeunes mères
Par J.V
Le Pitch
Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant.
Ce qu’on en pense
De retour à Cannes, où ils briguaient une troisième Palme d’or, les frères Dardenne livrent un récit choral bouleversant, avec une mise en scène qui, malgré son naturalisme cru, n’est pas exempte de douceur. Le film jette un regard tendre sur ses personnages de mères adolescentes coincées entre passé traumatique, déterminisme social et familial. Du pur Dardenne.
Cannes 2025: Part 5
Par Ph.D
Comme souvent (presque toujours, en fait) c’est dans les derniers jours du Festival qu’apparaissent enfin les films le plus facilement palmables. Avec ses faux airs de Brokeback Mountain et son casting aux petits oignons, History of Sound d’Oliver Hermanus (Queer Palm 2011 pour Beauty) ferait une belle Palme classique. On y suit deux musicologues des années 20 (Josh O’ Connor et Paul Mescal) dans leur périple à travers les montagnes états-uniennes pour y enregistrer sur des rouleaux de cire des chansons appartenant au folklore local. Ils se sont rencontrés au conservatoire, se sont aimés et se retrouvent après que l’un d’eux soit revenu de la guerre. Leur mission accomplie, ils se séparent à nouveau… Et vont le regretter le reste de leur vie ! Une réalisation léchée pour un superbe mélo qui pourrait valoir à son auteur une deuxième Queer Palm à défaut de la vraie.
Dans Valeur Sentimentale, Joachim Trier retrouve Renate Reinsve dont il avait fait sa Julie (en douze chapitres). Elle joue, cette fois, une comédienne de théâtre traqueuse que son père (Stellan Skarsgaard) réalisateur de cinéma un peu has been, voudrait faire tourner dans son prochain film autobiographique. Mais la jeune femme en a gros sur la patate depuis le divorce de ses parents et la mort de sa mère et ne veut plus entendre parler de ce père qui ne s’intéresse à elle et sa soeur (Inga Ibsdotter Lilleaas) que quand il en a besoin. S’engage alors, entre eux, un jeu de séduction-répulsion qui va raviver les blessures familiales. Du cinéma meta qui devrait plaire au jury Cannois, avec un double prix d’interprétation féminine qui ne serait pas volé pour Renate Reinsve et la révélation Inga Ibsdotter Lilleaas.