Minecraft
Par J.V
Le pitch
Quatre outsiders : Garrett (Jason Momoa), Henry, (Sebastian Eugene Hansen) Natalie (Emma Myers) et Dawn (Danielle Brooks), sont soudainement projetés à travers un mystérieux portail menant à La Surface, un monde cubique qui prospère grâce à l’imagination. Pour rentrer chez eux, il leur faudra maîtriser ce monde, le protéger de créatures maléfiques comme les Piglins et les Zombies et s’engager ans une quête fantastique aux côtés de Steve (Jack Black), expert fabricateur. Cette aventure les poussera à être audacieux et à développer leur créativité. Autant de facultés dont ils auront besoin pour s’épanouir dans le monde réel…
Ce qu’on en pense
Un cocktail d’aventure, d’humour et d’action pour cette adaptation soignée du jeu vidéo éponyme qui en rappelle un autre : Jumanji ! Jason Momoa et Jack Black font le job en meilleurs ennemis du monde et les dialogues égrènent des perles qui pourront resservir dans les cours de récréation. Pour ados et fans du jeu.
The Grill
Par J.V
Le pitch
C’est le coup de feu dans la cuisine du Grill, restaurant très animé de Manhattan. Pedro (Raul Briones), cuisinier rebelle, tente de séduire Julia (Rooney Mara), l’une des serveuses. Mais quand le patron découvre que l’argent de la caisse a été volé, tout le monde devient suspect et le service dégénère…
Ce qu’on en pense
Après The Chef et The Bear, The Grill propose une nouvelle immersion filmée dans les cuisines survoltées d’un restaurant. Tourné en noir et blanc, avec force plans séquences, le film du réalisateur mexicain Alonso Ruizpalacios souffre, hélas, de la comparaison avec les précités et avec le Roma d’Alfonso Cuarón, auquel il emprunte, en plus du noir et blanc, un vague propos sur l’immigration. Plus que le fait maison, ça sent le réchauffé.
Je le jure
Par J.V
Le pitch
À quarante ans, Fabio (Julien Ernwein) se laisse porter par le courant. Un peu largué, il trouve du réconfort dans l’alcool. Et un peu auprès de Marie (Marie Masala), de vingt ans son aînée, avec qui il entretient une relation secrète. Un jour, il reçoit une convocation pour être juré d’assises, il va devoir juger un jeune pyromane accusé d’homicide involontaire…
Ce qu’on en pense
Co-réalisé avec Marie Amachoukeli et Claire Burger, Party Girl mettait en scène sa propre mère. Pour Je le jure, son nouveau film, Samuel Theis s’est inspiré de son frère, au caractère taiseux et en couple avec une compagne plus âgée que lui, pour cette histoire de procès d’appel auquel participe le personnage principal. De la même manière, le casting mélange acteurs professionnels (Louise Bourgoin, Micha Lescot, Marina Foïs… ) et non-professionnels. Le résultat est criant de vérité et pose des questions justes sur la justice et la façon dont elle est rendue dans notre pays. Une réussite.
Novocaïne
Par J.V
Le pitch
Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate (Jack Quaid), un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver.
Ce qu’on en pense
A un détail près, le héros de ce film d’action « à la John Wick » (incarné par le fils de Dennis Quaid et de Meg Ryan, découvert dans la série The Boys) est un homme parfaitement ordinaire, voire fragile et introverti. Sa particularité : une maladie neurologique le rend insensible à la douleur physique. Embarqué dans une quête pour libérer sa belle de méchants kidnappeurs, il en fera un atout redoutable. Prétexte pour les réalisateurs à multiplier des scènes de baston dans lesquelles tout le monde en prend plein la gueule. C’est amusant un moment, mais pas très consistant sur la durée. D’autant que la réalisation manque de punch. Un comble pour ce genre de film…
Le Joueur de Go
Par J.V
Le pitch
Ancien samouraï, Yanagida (Tsuyoshi Kusanagi) mène une vie modeste avec sa fille (Kaya Kiyohara) à Edo et dédie ses journées au jeu de go avec une dignité qui force le respect. Quand son honneur est bafoué par des accusations calomnieuses, il décide d’utiliser ses talents de stratège pour mener combat et obtenir réparation…
Ce qu’on en pense
Elève appliqué d’Akira Kurosawa, Kazuya Shiraishi joue avec les codes du film de samouraïs qu’il transpose dans l’univers du jeu de Go avant de revenir au sabre. Exigeant, voire pointu sur la stratégie de jeu (difficilement accessible au néophyte), Le Joueur de Go ravira les amateurs de cinéma japonais classique avec sa mise en scène théâtrale et ses décors choisis, en hommage aux maîtres du genre.
The Alto Knights
Par Ph.D
Le Pitch
Deux des plus redoutables figures de la mafia new-yorkaise, Frank Costello (Robert de Niro) et Vito Genovese (Robert de Niro) , luttent pour le contrôle de la ville. Autrefois meilleurs amis, la jalousie et les trahisons les mènent inévitablement à l’affrontement…
Ce qu’on en sait
Deux Niro pour le prix d’un ! L’acteur se dédouble devant la caméra de Barry Levinson pour un nouveau (dernier ?) film de mafia qui convoque toute la mythologie Scorsesienne afin de raconter l’histoire vraie des parrains Franck Costello et Vito Genovese. Joe Pesci n’étant peut être pas disponible, Robert De Niro joue les deux rôles, parfois dans le même plan, par la grâce des effets spéciaux et du maquillage. Passée la surprise première, on se régale à le voir endosser les deux costumes à rayures : celui du capo dei capi pondéré (Costello, qui inspira à Mario Puzzo son fameux Parrain) et celui de son ami d’enfance devenu rival enragé (Genovese), dans une double composition quasi testamentaire. La reconstitution d’époque (les années 40) est soignée, les seconds rôles aussi (y compris féminins, ce qui est rare pour un film de mafia). Dommage que le film souffre de faiblesses côté scénario (un comble pour une histoire qui a inspiré tant d’autres films) et aussi côté réalisation (ça se traîne). On passe quand même un bon moment.
Blanche Neige
Par J.V
Le Pitch
Victime de la jalousie de sa belle mère, la méchante reine (Gal Gadot), Blanche Neige (Rachel Zegler) doit fuir dans la forêt. Elle fait y la connaissance de 7 petits hommes qui vont l’aider à retrouver son royaume…
Ce qu’on en sait
Conçue par Disney pour moderniser l’image de sa toute première princesse, la nouvelle version de Blanche Neige en images réelles vire à la catastrophe industrielle. Le choix d’une actrice métissée pour l’incarner (au mépris même du titre du film) s’est attiré les foudres au pays de Donald (Trump) et les déclarations de l’actrice sur la guerre à Gaza n’ont rien arrangé. Mais le pire, c’est que le film est mauvais : le wokisme a l’oeuvre dans sa conception a déteint sur la réalisation, incapable de susciter la moindre émotion chez le spectateur. Tout paraît forcé, faux, inepte et insipide. A commencer par les nouvelles chansons, totalement oubliables, ce qui est plutôt rédhibitoire pour une comédie musicale.
Magma
Par J.V
Le Pitch
Katia Reiter (Marina Fois) dirige l’Observatoire Volcanologique de Guadeloupe depuis une dizaine d’années. Elle forme un duo de choc avec Aimé (Théo Christine), jeune Guadeloupéen auquel elle transmet sa passion du métier. Alors qu’elle se prépare pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde, la menace d’une éruption majeure de la Soufrière se profile. L’ile est aux abois et Katia va devoir assurer la sécurité de la population…
Ce qu’on en sait
Pour son troisième long métrage, Cyprien Vial opte pour une approche minimaliste qui tranche (agréablement) avec les films catastrophes habituellement inspirés par les éruptions volcaniques. De la même manière, le film se concentre sur les enjeux sociaux et politiques, plutôt que sur le survivalisme, les explosions et les coulées de lave mortelles. Dans les rôles principaux, Marina Fois et Theo Christine emportent l’adhésion. Trop rarement représentée au cinéma, la Guadeloupe est le troisième personnage du film.
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan
Par J.V
Le Pitch
En 1963, Esther (Leila Bekhti) met au monde Roland (Naïm Naji / Jonathan Cohen), petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse…
Ce qu’on en pense
Drôle d’idée que de faire jouer à Leïla Bekhti (41 ans) le rôle de la mère de Jonathan Cohen (44 ans). Et difficile pour le spectateur d’accepter cette convention, au prix d’un maquillage excessif et d’un surjeu de l’actrice, qui nous a habitué à des prestations plus en délicatesse. Pour le reste, le film de Ken Scott rempli son office de divertissement « inspiré d’une histoire vraie » . Sans emballer outre mesure, mais sans déplaire non plus.
The Electric State
Par Ph.D
Le Pitch
Dans une Amérique dystopique où les robots ont été bannis après une guerre avec les hommes, une adolescente (Millie Bobby Brown) réalise que son nouvel ami robot, doux mais étrange, lui a en fait été envoyé par son frère disparu pendant la guerre. Elle, le robot et un compagnon de rencontre (Chris Pratt) partent à la recherche du garçon dans la réserve où les robots survivants du conflit ont été parqués, découvrant une incroyable manipulation…
Ce qu’on en sait
Le nouveau film Netflix des frères Russo, adaptaté du roman graphique Tales from the Loop, est une plutôt bonne surprise par rapport à leurs précédentes productions pour la plateforme. Certes, c’est beaucoup trop long et les thèmes abordés (virtualisation, robotisation, transhumanisme…) sont survolés au profit de scènes de batailles dont on aurait pu faire l’économie. Mais pour une fois, à part un méchant bien caricatural (Stanley Tucci en simili Elon Musk), les personnages sont intéressants, évolutifs et touchants. Celui de Chris Pratt, réminiscent des Gardiens de la galaxie, permet de donner au film une note d’humour bienvenue, renforcée par un parc de robots au look rétro, dignes d’un Disney vintage. A cet égard, le choix d’inscrire l’intrigue dans un univers rétro futuriste dystopique (l’Amérique des années 90-2000) s’avère particulièrement payant. La découverte de l’immense réserve où sont parqués les robots, derrière un mur qui ressemble à celui de Donald Trump à la frontière mexicaine, est ainsi la partie la plus réussie du film. La fin est assez touchante avec, pour l’héroïne (incarnée par la révélation de Stranger Things, Millie Bobby Brown), une décision difficile à prendre et un beau discours sur la nécessité de sortir du virtuel pour renouer de vrais rapports humains.
Nice : Fiesta del cine
Par la rédaction
Après deux éditions à succès, la société de production Boca a Boca et les cinémas Rialto et Variétés prolongent l’aventure en 2025 avec une troisième édition de la Fiesta del Cine, du 21 au 30 mars. Cette année, le Festival invite à découvrir en avant-première 10 longs métrages, nommés et primés dans les plus grands festivals internationaux, issus de 7 pays d’Amérique Latine : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Guatemala, Mexique et Uruguay. Proposés au public lors de projections uniques au Variétés et au Rialto, les films seront présentés par leurs équipes et suivis d’échanges avec le public. Une rétrospective de l’œuvre de Walter Salles permettra également de (re)découvrir les films du cinéaste brésilien, notamment Central do Brasil, Ours d’or à Berlin en 2015 et Je Suis Toujours Là, son dernier film, récompensé récemment de l’Oscar 2025 du Meilleur Film International. La Cinémathèque de Nice proposera également un focus sur le cinéma mexicain avec une rétrospective de l’œuvre de Guillermo del Toro, considéré comme le maitre du cinéma fantastique, et un hommage à l’actrice cubano-mexicaine, Ninon Sevilla, figure emblématique de l’âge d’or du cinéma mexicain. En complément de cette programmation, la Fiesta del Ciné propose de nombreuses animations et spectacles musicaux, des ateliers et des cours de danses latines, ainsi qu’un concours du meilleur « mini-métrage », ouvert aux amateurs, cinéphiles et passionnés de cinéma.
The Insider
Par J.V
Le pitch
George Woodhouse (Michael Fassbender) et sa femme Kathryn (Cate Blanchett) sont agents secrets. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison envers la nation, George doit faire face à un dilemme déchirant : protéger son mariage ou défendre son pays…
Ce qu’on en pense
Après l’horrifique et expérimental Présence, le prolifique Steven Soderbergh enchaîne avec un film d’espionnage plus grand public, dans l’esprit de la saga Ocean’s 11, 12, 13. Son talent de réalisation y fait une fois de plus merveille pour perdre le spectateur dans un jeu de conspirations et de manipulations, rempli de liaisons furtives et de faux-semblants. Dans les rôles principaux Michael Fassbender et Cate Blanchett forment un couple de cinéma qui fera date. Un régal !
On ira
Par Ph.D
Le pitch
A 80 ans, Marie ( Hélène Vincent) veut en finir avec son cancer. Elle a planifié un suicide assisté en Suisse. Mais au moment de l’annoncer à Bruno (David Ayala), son fils irresponsable, et Anna ( Juliette Gasquet) sa petite-fille en crise d’ado, elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher dans une banque suisse, elle leur propose de faire un voyage tous ensemble. Complice involontaire de cette mascarade, Rudy (Pierre Lottin), un auxiliaire de vie tout juste rencontré la veille, va prendre le volant du vieux camping car familial, et conduire cette famille dans un voyage inattendu.
Ce qu’on en pense
Le débat sur la fin de vie inspire les réalisateurs. Après Le dernier souffle de Costa Gavras sur les soins palliatifs et La Chambre d’à coté d’Almodovar sur le choix d’en finir, la jeune Enya Baroux opte pour la comédie sur un sujet encore plus délicat : le suicide assisté. Un pari gagnant pour la fille du réalisateur des Tuche, qui réussit à faire sourire et à émouvoir avec les mensonges à répétition de son héroïne, incarnée par la merveilleuse Hélène Vincent, qui entraîne son fils, sa petite fille et un auxiliaire de vie indélicat (le toujours épatant Pierre Lottin) dans un road movie tragicomique vers la Suisse. Preuve de l’actualité du propos : le film sera projeté aux parlementaires de l’Assemblée nationale dans le cadre du débat sur la fin de vie. Alors, On ira ? Mais oui !
Parthénope
Ph.D
Le pitch
La vie de Parthénope (Celeste Dalla Porta) de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine dépourvue d’héroïsme mais éprise de liberté et d’amour. Et là, proche et lointaine, cette ville indéfinissable, Naples, qui ensorcèle, enchante, hurle, rit et peut nous faire mal…
Ce qu’on en pense
Rien de tel qu’un petit tour sur la côte amalfitaine pour célébrer l’arrivée du printemps. Avec Parthenope , la divine héroïne du nouveau Paolo Sorrentino, on est servis. La beauté de son interprête (Celeste Dalla Porta) n’a d’égale que celle de la baie de Naples, ville natale du réalisateur qui lui rend un hommage énamouré et quasi publicitaire avec ce double portrait d’une femme et d’une ville également désirables et libres (Parthénope étant également le nom Grec de Naples). C’est tellement beau que l’office du tourisme local va probablement devoir embaucher pour faire face à l’afflux de réservations. Même si l’on a peu de chance, hélas, d’y croiser la belle Celeste…
The Last Showgirl
Par J.V
Le pitch
Shelly (Pamela Anderson), une danseuse de cabaret expérimentée, doit faire face à son avenir lorsque son spectacle à Las Vegas est brusquement interrompu, après 30 ans de représentation…
Ce qu’on en pense
Dans l’esprit de Showgirls et de The Wrestler, The Last Showgirl offre à Pamela Anderson un rôle en or, qui résonne avec la vie de l’ancienne star de Alerte à Malibu. Loin des effets de style de sa parentèle (Francis Ford, Sofia et Roman) , Gia Coppola opte pour une mise en scène naturaliste qui fait ressortir toute la fragilité et le vécu de son interprète. Une heureuse surprise.