Joker 2
Par J.V
Le Pitch
À quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une « folie à deux« …
Ce qu’on en pense
Comme il l’avait fait avec le premier Joker (Lion d’or à Venise en 2019 et Oscar du meilleur acteur pour Joaquin Phoenix) , Todd Phillips détourne le concept de « réunion de super héros » (en l’occurence de super vilains), avec ce deuxième film, dans lequel le Joker, toujours incarné par un Joaquin Phoenix filiforme, rencontre une autre protagoniste de la franchise Batman, la redoutable Harley Quinn. Harley, dont la dernière incarnation au cinéma était Margot Robbie (Birds of Prey 2020), apparaît ici sous les traits de Lady Gaga. Un excellent choix puisque le film est en partie musical et comporte plusieurs scènes chantées. Comme à son habitude, Joaquin Phoenix s’est totalement investi dans le rôle-titre et chante les standards américains des années 1950 qui constituent la BO comme si c’était son premier métier. Un duo de choc pour cette Folie à deux en forme d’ anti-blockbuster introspectif et noir, sur une Amérique déshumanisée dont héros et vilains ne sont que le sombre reflet.
All We Imagine as Light
Par Ph.D
Le pitch
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…
Ce qu’on en pense
L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti, aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024, où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.
Drone
Par J.V
Le pitch
Une nuit, Émilie (Marion Barbeau), une jeune étudiante, remarque qu’un drone silencieux l’observe à la fenêtre de son appartement. Les jours suivants, il la suit et scrute chacun de ses mouvements. D’abord protecteur, le drone devient inquiétant. Émilie se sent de plus en plus menacée…
Ce qu’on en pense
Réalisateur de la série Stalk, qui traitait déjà du voyeurisme, Simon Bouisson passe au long métrage de cinéma avec ce thriller horrifique qui ajoute au voyeurisme le cyber harcèlement. On y retrouve dans le rôle principal l’ex-danseuse et désormais actrice Marion Barbeau , dont le talent et la présence illuminaient déjà le dernier film de Cedric Klapish, En Corps. Quelques facilités scénaristiques et un final déceptif n’empêchent pas ce premier film de retenir l’attention.
Quand vient l’automne
Par J.V
Le pitch
Michelle (Hélène Vincent), une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude (Josiane Balasko). À la Toussaint, sa fille Valérie (Ludivine Sagnier) vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.
Ce qu’on en pense
Après la jeunesse (Été 85) François Ozon s’attaque à la vieillesse avec ce drame psychologique teinté de polar dans lequel Hélène Vincent campe avec gourmandise une vieille dame pas si digne et inoffensive qu’elle voudrait bien le laisser paraître. Ludivine Sagnier , Josiane Balasko et Pierre Lottin complètent idéalement le casting de ce film dans lequel le réalisateur installe le trouble dans une ambiance automnale aussi lourde et sombre que celle d’Eté 85 était légère et lumineuse.
Maya, donne moi un titre
Par J.V
Le pitch
Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne…
Ce qu’on en pense
Un Michel Gondry pour enfants: quelle bonne idée ! Le réalisateur-bidouilleur a rappelé Pierre Niney, qui jouait son double loufoque dans Le Livre des solutions, pour donner sa voix au narrateur de ces mini dessins animés improvisés au jour le jour avec du carton de la colle et des bouts de ficelle pour distraire sa fille. D’une incroyable fraicheur et d’une grande drôlerie , ce tout petit film ravira les enfants et tous ceux qui le sont restés. L’épisode Pampa la Frita, dans lequel il est question de dépoluer la Seine envahie de ketchup en y jettant des frites, vaut son pesant de burgers végétariens !
Killer Heat
Par Ph.D
Le Pitch
Le détective privé Nick Bali (Joseph Gordon Lewitt), un Américain expatrié en Grèce, engagé pour enquêter sur la mort accidentelle d’un jeune magnat du transport maritime, Leo Vardakis (Richard Madden), sur l’île de Crète. Penelope (Shailene Woodley), la belle-sœur de la victime ne croit pas au rapport de police officiel. Mais qu’est-il arrivé exactement à Leo, et pourquoi ? Malgré la beauté ensoleillée de cette région méditerranéenne exotique, Nick découvre la noirceur à chaque tournant : là où la riche et puissante famille Vardakis règne comme un dieu, où les jalousies sont profondes, et où n’importe qui peut être suspect…
Ce qu’on en pense
Adaptation paresseuse d’une nouvelle de Jo Nesbo, avec Joseph Gordon Lewitt dans le rôle du détective privé américain expatrié en Grèce après un divorce pénible et Shailene Woodley dans celui de la mystérieuse cliente. Sur le papier, ça sent bon le polar ensoleillé. A l’écran hélas, c’est de la daube. Tous les clichés du genre sont exploités sans le moindre second degré par un scénario totalement prévisible. Les acteurs ne font même pas semblant d’y croire et la réalisation (du Français Philippe Lacôte) se traîne au même rythme que la voix off. Même le décor crêtois est mal exploité ! Une tâche sur la filmographie des deux têtes d’affiche.
Megalopolis
Par Ph.D
Le pitch
La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina (Adam Driver), artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito) . Le premier rêve d’un avenir utopique idéal alors que le second reste très attaché à un statu quo régressif protecteur de la cupidité, des privilèges et des milices privées. La fille du maire et jet-setteuse Julia Cicero (Nathalie Emmanuel), amoureuse de César Catilina, est tiraillée entre les deux hommes et devra découvrir ce qui lui semble le meilleur pour l’avenir de l’humanité…
Ce qu’on en pense
Le titre ne ment pas : devant un tel accès de mégalo, on se demande ce que fait la police ! Le nouveau film de Francis Ford Coppola (85 ans) est un peplum retro futuriste fleuve et… totalement barré. Autant l’avouer, on n’a rien compris. A part l’intention de départ, qui était de tracer un parallèle entre l’état de l’Amérique contemporaine et la chute de l’Empire romain. Le film est long (2h18), épouvantablement verbeux (plus de citations que dans un film de JL Godard !) , totalement dépourvu d’humour, d’une ambition titanesque et, au final, confondant de naïveté. Côté direction artitique, l’ensemble hésite entre Batman, Les Ailes du désir, Le Mécano de la Générale, Babylon et la pub Dior j’adore. Pourquoi autant d’images ? Côté casting Adam Driver est le seul susceptible de ramener quelques spectateurs dans les salles: certainement pas assez pour éviter la banqueroute. Mais ce film est probablement le dernier geste fou d’un génie du cinéma qui a fait tapis (100 millions de budget autoproduit) pour donner corps à une vision qu’il porte depuis plus de 40 ans. Cela mérite bien que l’on s’y ennuie un peu…
Vivre mourir renaître
Par Ph.D
Le pitch
Emma (Lou Lampros) aime Sammy (Theo Christine) qui aime Cyril (Victor Belmondo) qui l’aime aussi. Ce qui aurait pu être un marivaudage amoureux à la fin du siècle dernier va être dynamité par l’arrivée du sida. Alors qu’ils s’attendaient au pire, la destinée de chaque personnage va prendre un virage inattendu.
Enfant de Cannes, où on l’a découvert adolescent dans Les Roseaux Sauvages (Téchiné 1994), Gael Morel y est revenu cette année, trente ans après, pour présenter son nouveau film dans la section Cannes Première. L’occasion pour Victor Belmondo, qui y tient un des trois rôles principaux, de monter les marches sur les traces de son illustre grand-père et pour le réalisateur d’y recevoir une ovation méritée . Situé dans les années 90 (celles de la trithérapie), le film évoque ceux de Leos Carax (avec une citation directe sur la musique de Bowie) , de Christophe Honoré et de Cyril Collard (sans doute pas un hasard si le personnages de Victor Belmondo porte le prénom du réalisateur des Nuits Fauves). C’est un mélo sur les années d’après le pic mortel de l’épidémie: celles où on pouvait espérer y survivre, même si on était diagnostiqué positif. Même si ce n’est pas son objectif, il vient à bon escient rappeler que le virus circule et tue encore. Les trois jeunes comédiens ont un charme fou et font oublier les longueurs ainsi que quelques facilités.
Boxeur
Par Ph.D
Le pitch
Dans les années d’avant la chute du régime communiste, Jedrzej (Eryk Kulm) devient Champion de Pologne de boxe, comme son père avant lui. Décidé à ne pas connaître le même destin contrarié que son paternel, il fuit la dictature avec sa jeune épouse (Adrianna Chlebicka) et s’installe à Londres pour tenter de devenir champion du monde. Mais il ne connait rien au monde de la boxe profesionnelle et tombe entre les mains de managers véreux…
Ce qu’on en pense
Un Rocky/Raging Bull polonais sur Netflix. Pourquoi pas ? Comme le dis le carton au générique, « Lhistoire pourrait être vraie« . Sauf qu’on n’y croit pas une seconde ! L’acteur principal (Eryk Kulm) ressemble plus à Paul Mirabel qu’à Sylvester Stallone et, d’ailleurs, le film hésite entre drame et comédie burlesque. Les scènes de boxe (pas mal filmées) sont trop rares pour que la chose mérite le qualificatif de « film de Boxe ». Tous les clichés du genre sont pourtant convoqués… En vain! On suit donc, d’un oeil distrait, le destin tragicomique d’un transfuge polonais au QI négatif dans l’univers impitoyable de la boxe professionnelle anglaise. C’est long (2h30), invraissemblable et filmé comme une mini série US, BO pop-rock en bonus. Seule la découverte Adrianna Chlebicka, dans le rôle de la femme du boxeur, mérite qu’on tienne jusqu’au dernier round.
Kaizen
Par Ph.D
C’est l’histoire d’un gamin de 21 ans, Inès Benazzouz alias Inoxtag, qui a tellement bien réussi comme streameur (de jeux vidéo d’abord, puis de lui même) qu’il avait besoin d’un nouveau défi. Ce sera l’Everest ! Difficile de viser plus haut quand on vit comme un geek dans la salle de bains de la maison parentale (par flemme de chercher un logement décent), qu’on se couche à pas d’heure les yeux explosés d’avoir monté trop de vidéos, qu’on se nourrit de n’importe quoi n’importe quand et qu’on n’a quasiment jamais fait de sport de sa jeune vie. Même en y mettant les moyens (financiers, qu’on imagine énormes), le défi avait tout d’une mission impossible, voire suicide. C’était compter sans la passion du jeune homme, sa tenacité et sa foi en la philosophie kaizen : progresser toujours, un pas après l’autre. En 6 mois d’entrainement intensif, le « no life » est devenu un alpiniste accompli capable de grimper les plus hauts sommets des alpes et un premier sommet himalayen, antichambre de l’Everest. Six mois encore et le voilà au pied de la plus haute montagne du monde, accompagné de l’équipe de tournage et d’un guide de haute montagne, Mathis Dumas, presqu’aussi jeune et passionné que lui, à peine plus expérimenté. Kaizen est aussi l’histoire d’une amitié , née dans la souffrance des ascensions successives. Le film est trop long (près de trois heures !), souvent complaisant, mais le montage est dynamique et les images sont superbes. Etonnament immersif, il donne une bonne idée de l’incroyable difficulté de pareille ascension et des dangers auxquels sont confrontés ceux qui s’y risquent. On apprend pourtant, interloqués, que le toit du monde est plus fréquenté qu’une rame de métro parisien aux heures de pointe et qu’il faut faire la queue pour y accéder, dans des conditions d’insécurité effarantes. On voit aussi les ravages de « l’himalayisme » , avec les monceaux de détritus laissés par les cordées dans les camps successifs et on a un léger aperçu de la dure condition des sherpas qui accompagnent les grimpeurs. Le but d’Inoxtag n’était pourtant pas de dénoncer les méfaits du surtourisme, ni d’inciter ses millions d’abonnés à se lancer, comme lui, à la conquête de l’Everest. Mais plus modestement de leur donner envie de lâcher leurs consoles et leurs écrans pour découvrir le vrai monde et se faire des amis. Louable intention ! 300 000 spectateurs se sont rués dans les salles qui ont projeté le film les 13 et 14 septembre et 20 millions d’internautes l’ont déjà visionné sur Youtube, où il est en accès libre. TF1 devrait le diffuser le 8 octobre après Koh Lanta. Regardez-le, il en vaut la peine.
Saints and Sinners
Par Ph.D
Le Pitch
Dans un village irlandais isolé, Finbar (Liam Neeson) est contraint de lutter pour sa rédemption après une vie de péchés. Mais quel prix est-il prêt à payer ? Au pays des saints et des pêcheurs, certains péchés ne peuvent être enterrés…
De retour sur la terre de ses ancètres, Liam Neeson ne change pas d’emploi : il joue encore un vieux tueur à gages qui décide de raccrocher. Pas de bol: c’est pile le moment que choisissent des tueurs de l’IRA pour débarquer dans le village paumé où il se planque et terroriser les indigènes ! Saints and Sinners pourrait n’être qu’un « Liam Neeson movie » de plus, si son ancrage en Irlande ne lui donnait pas une saveur particulière. « Moins de morts et plus de psychologie » semble avoir été la consigne pour la réalisation. Robert Lorenz, qui avait déjà signé Le Vétéran pour le même Liam Neeson, l’a suivie à la lettre. On l’en félicite! Le film se regarde gentiment sur Prime Vidéo.
Rebel Ridge
Par Ph.D
Le pitch
Arrêté sans raison alors qu’il traversait en vélo la ville petite d’Aurora en Floride, l’ex-marine Terry Richmond (Aaron Pierre), découvre que la police locale dirigée par le chef Sandy Burnne (Don Johnson) est corrompue jusqu’à la moelle. Dépouillé de l’argent qu’il devait remettre au tribunal pour faire libérer son cousin, il va devoir affronter seul tout le poste de police pour le récupérer. Heureusement, il recevra une aide inespérée…
Ce qu’on en pense
Le nouveau film de Jeremy Saulnier (Green Room, Blue Ruin…) débute comme une sorte de Rambo en Floride, mais évolue vers quelque chose de plus subtil, avec un héros qui se bat sans armes, n’utilise la violence que pour se défendre et combat ses pulsions de vengeance. En résulte un thriller à l’action retenue, dont la lenteur et le manque d’hémoglobine pourront impatienter les amateurs de « revenge movies » purs et durs. Servi par un excellent casting (AAron Pierre, Don Johnson, la découverte AnnaSophia Robb…) et joliment mis en scène, le film souffre, hélas, de quelques longueurs (1h30 auraient largement suffi) et d’un scénario de corruption inutilement compliqué. A voir sur Netflix, faute de mieux.
FFA : Vingt-dieux quel festival !
Par MAB
Le 17e Festival du Film Francophone d’Angoulême (FFA) s’est tenu du 27 août au 1er septembre et a constitué, comme chaque année, le temps fort de la rentrée cinématographique avec une fréquentation toujours plus importante. Le jury présidé par Kristin Scott-Thomas entourée de François Busnel, Cédric Kahn, Alix Poisson, Sébastien Ricard, Makita Samba, Anne-Dominique Toussaint et Maryam Touzani a décerné le Valois de diamant à Vingt dieux de Louise Courvoisier (sortie prévue le 11 décembre). Un premier film « paysan » maîtrisé, sincère, sans pittoresque et plein d’amour qui a conquis tous les festivaliers, puisque le jury étudiants lui a également décerné son Valois d’or. Vingt dieux avait déjà fait forte impression à Cannes 2024, où il était présenté en sélection officielle dans la section Un Certain Regard. Le Valois du public et celui de la mise en scène sont allés à A Bicyclette ! de Mathieu Mlekuz (date de sortie non communiquée).
.Nice Girls
Par Ph.D
Le Pitch
L’intrépide Léo (Alice Taglioni) , auto-proclamée « meilleure flic de la Riviera », apprend que son collègue et frère de cœur Ludo a été tué à Hambourg. Alors qu’elle veut découvrir la vérité, elle est contrainte par sa supérieure (Noemie Lvosky) de laisser faire un superflic allemand. Hors de question de laisser un « tocard en costume » enquêter, surtout lorsqu’elle découvre qu’il s’agit en fait de la séduisante et surentrainée Mélanie (Stefi Cela). Obligées de faire équipe, ces deux femmes aux caractères aussi explosifs qu’opposés ne se doutent pas que Nice fait face à une menace imminente et qu’elles sont plus liées qu’elles ne l’imaginent…
Ce qu’on en pense
Après l’abominable Cannes Confidential (rebaptisé Cannes Police Criminelle et arrêté après une saison sur TF1), voici Nice Girls qui reprend le même dispositif (un duo de policières que tout oppose doivent mener une enquête sur la Riviera), mais à Nice et sur un mode volontairement comique cette fois (ou du moins qui essaie de l’être). A la manoeuvre, la réalisatrice de la série Plan Coeur, Noémie Saglio dont on retrouve un peu la verve dans les dialogues, Alice Taglioni et Stefi Celma en fliquettes de choc, un chouette cast de seconds rôles (Noémie Lvosky, Antoine Dulery, Baptiste Lecaplain) et la Côte d’Azur filmée en technicolor comme décor. Le chargé des repérages pour les extérieurs ne s’est pas foulé : la Prom, la corniche et le vieux Nice sont filmés comme dans un spot de l’office du tourisme. L’intrigue est minimaliste, mais on y parle d’écologie, avec un salon international de greenwashing sur la colline du château qui préfigure, peut-être, le futur sommet de la mer (Espérons que non). Allez savoir pourquoi, Alice Taglioni s’est fait le look de Johnny Depp dans Las Vegas Parano, mais c’est à un mix de Capitaine Marleau et d’Audrey Fleurot dans HPI que son personnage fait plutôt penser. C’est d’ailleurs le seul a être un tant soit peu développé. Les effets spéciaux et les scènes d’action font pitié. Une daube française de plus au catalogue Netflix.
The Instigators
Par Ph.D
Le pitch
En thérapie pour troubles post traumatiques, un ancien soldat (Matt Damon) se voit proposer de voler l’argent sale du maire de Boston (Ron Pearlman). Il accepte pour payer une dette et se retrouve associé avec un autre loser comme lui, mais nettement plus cool (Casey Affleck). Evidemment, rien ne se passe comme prévu et le casse tourne au fiasco spectaculaire…
Ce qu’on en pense
Après un remake rigolo de Road House avec Jake Gyllenhaal , le véteran Doug Liman signe, pour la plateforme d’Apple, ce buddy movie d’action construit par et pour le duo Matt Damon-Casey Affleck. L’intrigue est totalement invraissemblable, mais le duo vedette tient ses promesses : Ben Affleck en gentil demeuré et Casey Affleck en ex-taulard à la coule. Les dialogues sont drôles et la mise en scène assure. On s’amuse plutôt bien pour peu qu’on veuille bien oublier l’inanité du scénario.