Van Morrison à Jazz à Juan
Par Ph.D
Pas de photos, pas d’interview, pas question de passer après Stacey Kent (qui devait ouvrir la soirée), pas de bonjour, pas d’au revoir, pas de rappel et un seul « Thank you » pour toute adresse au public… Van Morrison, 76 ans, a fait honneur à sa réputation de mauvais coucheur (et de couche tôt) le 13 juillet à Jazz à Juan. Monté sur scène à 20h30 pétantes, complet bleu pétrole, panama assorti et Ray Ban miroirs vissées sur le nez, le crooner irlandais a égréné sa formidable discographie, riche d’une cinquantaine d’albums, alternant chant, harmonica et sax, planté raide devant son micro, sans risquer de mouiller outre mesure la chemise. On gardera pourtant un excellent souvenir de ce concert, grâce à la magie du lieu (vue des tribunes , la Pinède Gould est décidément la plus belle scène du monde), à celle des chansons immortelles de l’ex-leader des Them, à sa voix sur laquelle les ans ne semblent pas avoir de prise et au talent des 8 musiicens de jazz qui l’accompagnent. Mais on comprend mieux pourquoi Van Morrison n’a pas, dans le panthéon musical du 20e siècle, la place qu’il devrait avoir, aux côtés de Bob Dylan et de Leonard Cohen : pour cela il aurait fallu plus de générosité et de don de soi que n’en a prodigués l’Irlandais dans toute sa longue carrière.
J.Depp +J.Beck à Monaco
Par Ph.D
C’était le golden ticket de l’été : Jeff Bek et Johnny Depp réunis sur scène, à l’opéra de Monte Carlo, pour une date unique autour de leur premier album commun à venir. On ne présente plus Jeff Beck, légende de la guitare électrique qui a fait ses débuts avec les Yardbirds avant de former avec Rod Stewart et Ron Wood le Jeff Beck Group, puis le trio hard rock BBA (Beck Bogert et Appice) et de se convertir au jazz rock à la fin des années 70 pour deux albums légendaires (Blow by Blow et Wired). Capable de jouer dans tous les styles, du rockabilly au jazz et à l’electro en passant par le hard et la pop, Beck est aujourd’hui le plus capé des guitar-héros issus du blues boom anglais. Johnny Depp qui, depuis ses déboires cinématographico-conjugaux, a entamé une carrière de chanteur-guitariste avec le super groupe Hollywood Vampires, l’a rejoint cet été en « special guest » pour quelques dates de sa tournée européènne, dont celle de Monaco. Et pas juste pour faire jde la figuration : les deux hommes ont , en effet, enregistré ensemble un album de reprises (+ 1 inédit), dont les premiers extraits, disponibles sur les plateformes de streaming (« Isolation », « This is a song for Miss Hedy Lamarr« , « Venus in Furs » « The Death and Resurrection Show »), confirment la viabilité artistique du duo. Le public monégasque aura donc eu la primeur des versions live, le 9 juillet salle Garnier.
Entouré de ses musicien(ne)s (2 femmes à la basse et à la batterie), Ray Ban sur le nez et cheveux corbeau, Jeff Beck ouvre le show sans sommations, avec plusieurs titres de ses deux albums les plus célèbres (Blow by Blow et Wired), multipliant les solos de haute voltige et les riffs ravageurs. Le guitariste, que l’on a déjà vu jouer plusieurs fois, à Jazz à Juan et au Sporting, est en grande forme malgré ses 78 printemps et le public, composé de connaisseurs, apprécie. Sa technique, son inventivité et son toucher sont toujours époustouflants. A mi-concert, Johnny Depp débarque, tatoué comme un rockeur et looké comme un pistolero. C’est le moment pour les spectatrices de dégainer leurs smartphones et de pousser quelques cris d’excitation. Le duo joue les 4 titres de son futur album et une poignée d’autres reprises du répertoire Beckien (« Little Wing », « A Day in the Life »). L’acteur de Pirates des Caraïbes chante en s’accompagnant à la guitare, sans faire d’étincelles : voix sans relief, jeu de guitare basique et charisme minimal. Les reprises sont plutôt bonnes (notamment « Venus in Furs » du Velvet), mais si ce n’était pas Johnny Depp au micro, cette partie du show n’aurait pas grand intérêt. On pourrait même considérer qu’elle prive les fans de Beck de quelques acrobaties guitaristiques. Surtout que le concert, conclu par un unique rappel, est assez court. Mais l’acteur est l’attraction de la tournée, le piment qui en fait la nouveauté… et le prix ! On pourra dire qu’on l’a vu jouer et chanter avec Jeff Beck. Et qu’on a passé une excellente soirée.
Alt-J à Nice
Par Ph.D
On n’avait plus connu pareille « hype » autour d’un concert au théâtre de Verdure depuis la venue des Strokes à Nice. Résultat : les spectateurs continuaient à faire la queue à l’entrée, alors qu’Ait-J avait déjà entamé son concert dans une enceinte bondée. Un set intense, mais assez court assorti d’un seul rappel. Fondé en 2007, le groupe de Leeds qui a publié en février dernier son quatrième album (The Dream) pratique un étonnant mélange d’electro-rock et de psyché qui, en live, se révèle plus tonique et puissant que sur les albums. Les tubes du premier (« Fitzpleasure », « Breezeblocks », « Something Good », « Dissolve Me ») , repris en choeur par la foule, sont encore ceux qui fonctionnent le mieux dans un show dépouillé (quelques projections, peu de lumières), mais solide. Gus Unger-Hamilton, aux claviers et à la basse, est le seul des trois musiciens à s’adresser à la foule, mais il le fait en français, alors que Joe Newman se concentre sur le chant et les parties de guitare et que Thom Green pilonne sa batterie de frappes sèches et puissantes. Au rappel, le public, trés international, est en transes. Compte tenu de la rareté du trio en live et de l’engouement que suscite sa musique (chez les nostalgiques de Radiohead première époque, notamment), le concert a de bonnes chances d’enrer dans la légende du Théâtre de verdure. Il y aura ceux qui pourront dire « J’y étais »… Et les autres !
Scorpions à Nice
Par Ph.D
Dernier grand concert de la saison à Nikaïa, celui de Scorpions a fait le plein, le 28 juin 2022, malgré le violent orage qui a rendu l’accès à la salle difficile en fin d’après midi. Nanti d’un nouvel album studio ( le bien nommé Rock Believer) sorti au printemps le groupe Allemand a entamé une tournée française de 7 dates qui passait par le Hellfest et par Nice le 28 juin. Après trois ans d’absence forcée, pour cause de pandémie de Covid, les Scorpions, qui ne s’étaient plus produits en France depuis 2019, n’ont pas paru rouillés le moins du monde. Taillé pour les arènes, le show est superbe (avec lights, projections , lasers, fumigènes et écrans géants) et met en valeur tous les membres du groupe sur une setlist qui remonte toute leur carrière ou presque. Les extraits du nouvel album ont été bien accueillis, mais les moments forts restent « Wind of Change » (repris en choeur par le public niçois en hommage à la résistance ukrainienne), « Big City Lights » , « Still Loving You » et « Rock You Like a Hurricane », joué en rappel. Relativement court, le concert est surtout animé par les joutes de guitare de Rudolph Shenker et Mathias Jabs, alors que Klauss Meine (74 ans) nous a paru un peu en retrait et peu en voix, faisant visiblement des efforts pour ménager ses cordes vocales. Le public n’a néanmoins pas boudé son plaisir et a fait un triomphe au groupe de Hanovre qui célèbre cette année ses 53 ans d’existence sous sa forme classique .
MotoGP 2022: Part 2
Par Phil Inout
Grand Prix des Pays Bas : week-end difficile pour les pilotes azuréens. Après des essais prometteurs dans des conditions météos changeantes (Quartararo P2, Zarco P7), le Grand Prix d’Assen a été marquée par une double chute et l’abandon du champion du monde en titre, tandis que Johann Zarco (P13) n’a jamais pu suivre le rythme des leaders. Parti en Pole, Francesco Bagnaia a fait une course impériale suivi du rookie Marco Bezzecchi (Ducati VR46) et de Maverick Vinales (Aprilia) revenu des enfers. Mais l’homme du jour a été son coéquipier Aleix Espargaro. Sorti de la piste par la chute de Fabio Quartararo alors qu’ils luttaient pour la deuxième place (« Une erreur de débutant » s’est excusé le Niçois qui a écopé d’une pénalité absolument injustifiée pour ce fait de course) le pilote Apilia est revenu de la 15e à la 4e place avec une incroyable maestria. L’Espagnol demeure le plus sérieux challenger de Fabio pour le titre avec désormais un seul GP de retard. Vacances studieuses en perspective pour les pilotes français avant la reprise à Silverstone le 7 août.
Grand Prix d’Allemagne : Bis repetita… Aux fraises vendredi, nettement mieux samedi, intouchable dimanche : en Allemagne, Fabio Quartararo a refait le coup du Grand Prix d’Espagne à ses rivaux du MotoGP Circus. P2 sur la grille, El Diablo est parti comme une fusée pour enrhumer Bagnaia au premier virage et faire toute la course en tête. L’Italien médusé a eu beau cravacher comme un malade et tenter un extérieur acrobatique, il s’est aussitôt fait reprendre à l’intérieur et a dû regarder les pots d’échappements de la Yamaha s’éloigner petit à petit de son champ de vision. Au point de se déconcentrer une milliseconde au quatrième tour et de finir dans le gravier. Aubaine pour Johann Zarco qui suivait les deux hommes à quelques longueurs. Le Cannois s’est calé dans la roue du Niçois et ne l’a plus lâché, sans tenter l’impossible. Bonne résolution qui permet aux français de finir sur les deux premières marches du podium (complété par un Jack Miller piqué au vif par son éviction du team officiel Ducati). Premier et troisième au championnat du monde, les frenchies dominent le plateau, grâce à leur rythme de course et à leur régularité. Pourvu que ça dure !
Grand Prix de Catalogne : podium azuréen. Fabio Quartararo confirmé chez Yamaha pour deux ans de plus. Johann Zarco reconduit « à 99% » chez Ducati Pramac. Troisième et quatrième places aux qualifs, les pilotes azuréens pouvaient espérer beaucoup du Grand Prix de Catalogne, le 5 juin à Barcelone. Le sort leur a sourit, au delà même des espérances. Auteur d’un excellent départ, Quartararo prenait la tête dès le premier virage après un intérieur décisif sur le poleman, Aleix Espargaro. Juste derrière eux, Bagnaia se faisait faucher par Takagami et perdait toute chance de remonter au championnat. Fabio s’envolait alors vers une victoire irrésistible. A l’arrivée, le Niçois avait presque 6 secondes d’avance sur Jorge Martin et Johann Zarco, heureux troisième. En effet, alors qu’Aleix Espargaro filait vers une belle deuxième place sur son Aprilia, le pilote espagnol coupait soudainement son effort. On crut à une panne, mais non : Esparagaro croyait que c’était fini, un tour avant la fin, et commençait à saluer la foule avant de se raviser quelques longues secondes plus tard. Inconsolable, le pilote Aprilia devait se contenter de la 5e place à l’ arrivée. Sur son lit de douleurs, Marc Marquez, à nouveau réopéré du bras et probablement indisponible jusqu’en fin de saison, a dû se dire que, décidément, ces fichus Français avaient bien de la chance… Le 19 juin sur le circuit du Sachsenring, Fabio Quartararo et Johann Zarco auront une nouvelle chance de lui succéder au palmarès du Grand Prix d’Allemagne.
Grand Prix d’Italie : Bagnaia chez lui. Qualifié en 6e position après des séances d’essais compliquées par la pluie, Fabio Quartararo a encore effectué une course splendide sur le circuit de Mugello en Italie. Un tracé qu’il affectionne particulièrement, mais où sa Yamaha d’usine peut difficilement concurrencer les Ducati. Témoins les autres pilotes Yamaha, relégués aux tréfonds du classement. Le pilote Niçois, lui, a réussi à effacer toutes les motos rouges qui le précédaient sur la ligne de départ pour finir par buter dans le pare-choc arrière de Bagnaia, leader incontesté de la course après quelques tours. Quelques boucles de plus et le Niçois volant aurait pu porter l’estocade. Il se contente d’une deuxième place qui lui permet d’accentuer son avance au championnat, notamment sur Aleix Espargaro qui complète le podium du Grand Prix d’Italie. Parti en quatrième position , Johann Zarco, qui étrennait les couleurs du nouveau sponsor de l’écurie Pramac , s’est maintenu à ce poste sans trop de difficulté et reste dans la course au titre. Bon week-end donc pour les pilotes azuréens.
Nice : Festival du livre
Par la rédaction
Rendez vous littéraire incontournable du printemps, Le Festival du Livre de Nice, retrouve ses dates originelles après deux années perturbées par le Covid. Les grands lecteurs et les petits bouquineurs, les passionnés de romans, les dévoreurs de BD, les amateurs d’essais, de biographies historiques , de people, de litterature de voyage et trés particulièrement cette année de récits d’aventure, vont pourvoir se retrouver ce week end pour une 26e édition qui promet. Plus de 200 écrivains, dont Irène Frain, Didier Van Cauwelaert, Sylvain Tesson, Douglas Kennedy, Olivia Ruiz, Jean Christophe Rufin , Tonino Benacquista, Romain Sardou, Boris Cyrulnik, Daniel Picouly, David Foenkinos, Vanessa Schneider, Diane Ducret et Jean Marc Quaranta sont attendus pour célébrer le livre et la littérature, trois jours durant au jardin Albert 1er Cliquez ici pour voir le programme des rencontres publiques
Iggy Pop à Monaco
Par la rédaction
Il aura fallu attendre deux ans mais cela valait la peine. Iggy Pop a donné un concert tellurique, le 19 mai au Grimaldi Forum de Monaco. Petite déception : l’Iguane n’interprète aucun des titres de son dernier et excellent album Free. Le Covid a trop retardé la tournée et le groupe de jazz qu’Iggy avait formé pour le jouer s’est dispersé. A la place, la tournée européenne 2022 est consacrée au répertoire des années 70-80, avec des titres incontournables des trois premiers albums des Stooges (« I Wanna Be Your Dog », « TV Eye », « Sick of You », »Gimme Danger », »Search & Destroy » en rappel) , ses tubes des 80’s (« Funtime », « Sister Midnight », « Lust for Life », « The Passenger ») et des chansons peu jouées jusqu’ici comme « Endless Sea » , « Run Like a Villain » ou une étonnante reprise de Neu! (« Hero« ). Entouré de 6 musiciens français et américains (2 guitares, basse, clavier, batterie et 2 cuivres-choristes), l’Ig est apparu en bonne forme vocale et physique, même s’il se ménage désormais des pauses où il chante assis et parle au public. Fini le temps des stage divings et des exhibs. Mais le show met quand même toujours le feu, avec un final démentiel sur « Search & Destroy« dont les murs du Grimaldi Forum se souviendront : ils en tremblent encore.
Bérénice à La Cuisine
Par Ph.D
Titus (Frédéric de Goldfiem) et Bérénice (Carole Bouquet) sont amoureux de longue date. Titus a même promis le mariage à sa reine de Palestine. Mais dès qu’il monte sur le trône, à la mort de son père Vespasien, Titus comprend que Rome n’acceptera jamais une reine étrangère pour régner à ses côtés. Il doit donc choisir entre amour et pouvoir et renonce à Bérénice. Antiochus, l’ami de Titus et amoureux en secret de Bérénice depuis longtemps, avoue son amour à la reine et décide de quitter Rome. Mais Titus lui demande de la soutenir et de l’accompagner, ce qui redonne un espoir vain à Antiochus. Bérénice est une histoire d’amour sans issue: « Mettre en scène la pièce signifie chercher dans l’indicible et ne pas se perdre en musique, tout en étant mélodieux, note Murielle Mazette Holtz, c’est du son que surgissent les vrais sens ». La bande son a effectivement été soignée… au détriment, peut-être, du son de scène, un peu faible pour la première. Dans un décor de chambre à coucher à la Edward Hopper, les comédiens évoluent en costumes de ville pour cette adaptation moderne de Racine, où Carole Bouquet incarne Bérénice en accrochant un peu le texte, face à l’excellent Fréderic de Goldfiem (Titus) et à Jacky Ido en Antiochus. La pièce inaugurait officiellement La Cuisine, la nouvelle salle éphémère du TNN située près du Palais Nikaia à Nice. Une structure de 600 places plutôt réussie esthétiquement, bien située (parking du Cadam et autoroute proches) et d’un confort tout à fait correct, mais dont l’acoustique reste à améliorer.
Monaco : 79e Grand Prix F1
Par la rédaction
La 79e édition du Grand Prix Automobile de Monaco se tient du 26 au 29 mai sur le légendaire circuit urbain de la Principauté. Plébiscité par tout le microcosme de la catégorie reine pour son ambiance sans commune mesure et son fabuleux écrin, le Grand Prix de Monaco met chaque année à dure épreuve les nerfs des pilotes prêts à tout pour inscrire leurs noms au palmarès de l’épreuve la plus prestigieuse du calendrier. Le monégasque Charles Leclerc, qui avait signé l’an dernier une superbe pole position avant de ne pouvoir prendre le départ du Grand Prix à cause d’un problème de boite de vitesse sur sa Ferrari pendant le tour de chauffe, tentera de conjurer la malédiction qui semble s’acharner sur lui pour son Grand Prix à domicile. Parviendra-t-il cette fois à surclasser Max Verstapen (Redbull Honda) qui a emporté l’édition 2021 devant Carlos Sainz (Ferrari) et Lando Norris (McLaren) ? Auteur du meilleur temps aux essais, le pilote méonégasque partira, en tout cas, en Pole position.
On tombe le masque
Les mesures sanitaires anti-Covid sont progressivement levées depuis le 24 janvier 2022. Le 2 février, les jauges à 2000 personnes dans les établissements accueillant du public assis (stades, salles de concerts, théâtres…) ont été supprimées. Le 16 février, les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, ont pu rouvrir dans le respect du protocole sanitaire (masque obligatoire), les concerts debout ont repris sans limitation de jauge et la consommation est à nouveau possible dans les stades, cinémas et transports. Idem pour la consommation debout dans les bars. Le 28 février a marqué la fin de l’obligation du port du masque dans les cinémas, théâtres, musées et salles de spectacle. A partir du 14 mars, le passe vaccinal ne sera plus exigé que dans les établissements de santé et les maisons de retraite. Le port du masque n’était plus requis que dans les transports collectifs. Cette dernière restriction est levée en date du 16 mai 2022. Retour donc à la vie normale, même si l’épidémie n’est pas terminée.
MotoGP 2022: Part 1
Par Phil Inout
Grand Prix de France : Quatrième et sixième à l’issue des essais qualificatifs dominés par Ducati (Bagnaia a réalisé la pole position et battu le record du circuit), on savait que Fabio Quartararo et Johann Zarco auraient fort à faire pour endiguer la vague rouge, le 15 mai sur le circuit Bugatti du Mans, où plus de 100 000 spectateurs assistaient au retour en présentiel du Grand Prix de France. Surtout après la pénalité de 3 places infligée au Cannois pour avoir involontairement ralenti un de ses adversaires pendant un tour qualificatifs… Après un mauvais départ, les deux pilotes azuréens ont dû cravacher pour ne pas perdre complètement contact avec la tête de course, où les officiels Ducati, Bagnaia et Miller, semblaient bien partis pour semer leurs poursuivants Mir (Suzuki), Bastianini (Ducati) et Espargaro (Aprilia). Les chutes de Mir et Bagnaia, sous la pression du redoutable Bastianini , permettaient à Fabio Quartararo de viser la 3e place, mais sa Yamaha ne pouvait rien faire contre l’Aprilia d’Espargaro. Le Niçois finit au pied du podium, mais conserve la tête du championnat du monde à quatre points d’Enea Bastianini,. L’Italien volant accroche sa troisième victoire de la saison et se positionne comme le plus sérieux challenger de Quartararo pour le titre. Johann Zarco termine 4e et remonte à la 6e position au classement général. Un plutôt bon week-end donc, pour nos deux pilotes.
Grand Prix d’Espagne : il n’y a quasiment pas eu de course à Jerez, où Francesco Bagnaia a mené de bout en bout sur sa Ducati d’usine. Auteur d’une pole position stratosphérique qui a pulvérisé le record du circuit, à une demi seconde du deuxième temps réalisé par Fabio Quartararo, Bagnaia a effacé un début de saison décevant en remportant le Grand Prix sans avoir jamais lâché la tête de la course. Le champion du monde Niçois a eu beau sortir lui aussi le grand jeu, il n’a pu que sucer la roue arrière du leader, sans avoir la moindre occasion de le passer. Fabio se contente de la deuxième place sur le podium, qui conforte sa position de leader du championnat. Son collègue Cannois, Johann Zarco, n’a pas passé un bon week-end à Jerez : qualifié en 6e position, il se retrouvait 9e au premier virage et chutait à mi course sans avoir à aucun moment donné l’impression de pouvoir remonter. Hors piste, l’évènement du week-end fut l’annonce du retrait de Suzuki qui ne participera pas au championnat du monde l’an prochain. Un coup de tonnerre inattendu, qui va relancer le marché des transferts avec deux top pilotes désormais sans guidon : Joan Mir et Alex Rins.
Grand Prix du Portugal : Après une première journée d’essais décevante sous la pluie, les pilotes Français ont réussi leur qualification samedi sur une piste sèchante. Johann Zarco arrachait la Pole dans le dernier tour devant Joan Mir (Suzuki) et Aleix Espargaro (Aprilia). Son meilleur tour ayant été annulé sur drapeau jaune, Fabio Quartararo devait se contenter de la deuxième ligne (P5) mais restait en bonne position pour la course. Départ raté, Johann Zarco voyait s’envoler Joan Mir (Suzuki) et Fabio Quartararo (Yamaha) qui se lançaient dans un duel à haute vitesse sur le toboggan de Portimao. Le mano a mano tournait rapidement à l’avantage du français qui prenait la tête pour ne plus la lâcher, creusant son avance avec une aisance déconcertante (6 secondes à l’arrivée!) sur ce circuit où il a déjà triomphé l’an dernier. Zarco réussissait à passer Mir et à contenir les assauts d’Alex Espargaro (Aprilia) revenu en trombe pour finir sur la seconde marche du podium. Un nouveau doublé Français, mais toujours pas de victoire pour Zarco. La course a également été marquée par la remontée fantastique d’Alex Rins (Suzuki) et la chute de Jack Miller (Ducati) qui entraînait le malheureux Mir , avec lequel il était en bagarre pour la troisième place.
Grand Prix des Amériques : Les difficultés continuent pour les pilotes azuréens en ce début de saison. Malgré leurs bons résultats aux essais et aux qualifications, Fabio Quartararo et Johann Zarco doivent se contenter de faire de la figuration en course. A Austin (Texas), Quartararo finit 7e et Zarco 9e. Manque de puissance moteur pour l’un, de grip en fin de course pour l’autre. Le champion du monde en titre ne doit qu’à sa régularité d’être encore 5e au classement général. Mais il accuse désormais 17 points de retard sur le leader Ennia Bastianini (Ducati) qui a remporté, et de très belle manière, son deuxième GP de la saison à Austin. Une course largement dominée par les pilotes Ducati (Martin, Miller et Bastianini se sont succédés en tête) avec comme seuls concurrents sérieux les Suzuki de Rins et Mir, toujours aussi performants en fin de course. Mais le héros du jour a été Marc Marquez. Revenu de blessure, parti bon dernier (moteur au bord du calage sur la ligne de départ), l’octuple champion du monde espagnol a fait une remontée fantastique sur ce circuit qu’il affectionne particulièrement (7 victoires en 9 participations). Il termine devant Quartararo, dans la roue de Bagnaia. De quoi rassurer sur son avenir dans le championnat.
Grand Prix d’Argentine : Marc Marquez était encore forfait le 3 avril en Argentine, où les essais ont dû être décalés au samedi en raison d’un problème d’acheminement de matériel. Après des séances de qualifs trés accrochées, Fabio Quartararo, géné par Jack Miller dans le dernier run, partait en P6 et Johann Zarco en P9. C’est Aleix Espargaro (Aprilia) qui a signé la Pole devant Jorge Martin (Ducati). Les deux hommes ont mené la course de bout en bout, Espagaro parvenant à faire la différence dans les derniers tours . Pour sa 200e course, l’Espagnol emporte son premier Grand Prix et décroche la première victoire pour Aprilia. Jorge Martin, deuxième, engrange ses premiers points de la saison. Son coéquipier Johann Zarco, éliminé sur chute alors qu’il bataillait avec Fabio Quartararo pour la 9e place, va devoir vite oublier ce week-end pour se concentrer sur le suivant.
Grand Prix d’Indonésie : Quel changement ! Jamais dans le rythme au Qatar (où ils avaient pourtant gagné l’an dernier) pour le premier Grand Prix de la saison, Fabio Quartararo et sa Yamaha ont survolé les essais en Indonésie, où le MotoGP Circus n’était plus venu courir depuis une vingtaine d’années. Parti en Pole position devant Jorge Martin et un Johann Zarco retrouvé lui aussi, le champion du monde en titre a dû batailler sous la pluie, qui s’était invitée à Mandalika, ce dimanche, au point de faire craindre l’annulation du Grand Prix. Il lui a fallu dépasser Johann Zarco et Jack Miller pour se lancer à la poursuite de Miguel Oliveira qui a fait toute la course en tête sur sa KTM. La réduction de la course à 20 tours (au lieu des 27 prévus) n’a, hélas, pas permis au Niçois de rattraper son retard sur le leader, malgré ses prouesses sur ce circuit où il a établi les meilleurs temps, sur le sec comme sous la pluie. Deuxième à l’arrivée Quartararo empoche 20 points et remonte de 6 plces au classement général, intégrant le Top 3. De trés bon augure pour la suite ! Le Cannois Johann Zarco, mal parti comme au Qatar, monte sur la troisième marche du podium, ce qui est aussi une trés bonne nouvelle. Victime de plusieurs chutes aux essais , Marc Marquez (Honda) n’a pas pu prendre le départ du Grand Prix à cause d’un effrayant high side pendant le warm-up. Sa troisième chute à haute vitesse du week-end ! Diagnostiqué d’une commotion cérébrale il a été mis au repos forcé. Une sage décision, mais qui inquiète sur sa capacité à poursuivre le championnat après deux saisons trés difficiles.
Grand Prix du Qatar : Comme on pouvait le craindre après les tests de pré-saison, Fabio Quartararo a passé un sale week-end de reprise à Losail (Qatar) où avait lieu le premier Grand Prix de la saison. Relégué en Q1 aux essais, jamais dans le rythme pour la Pole (arrachée par Jorge Martin), le champion du monde en titre a dû se contenter de la 11e place sur la ligne de départ... et de la 9e sur la ligne d’arrivée. Une progression qu’il n’a due qu’à un trés bon départ et à sa régularité en course. Sur le circuit de Losail, sa Yamaha était incapable de suivre les Ducati, mais aussi les Honda, les Suzuki et même la KTM de Brad Binder. ! Toutes les motos ont progressé en performances pendant l’inter saison, sauf les Yamaha. Un constat, qui n’incite pas à l’optimisme pour le reste de la saison. Pour Johann Zarco, par contre, il y a beaucoup à espérer. Malchanceux aux essais (son meilleur tour a été annulé par un drapeau jaune), le Cannois, 13e sur la ligne de départ, a complètement raté son lancement et a dû batailler une grande partie de la course pour revenir des tréfonds du classement. Dans les derniers tours, il était dans le rythme du peloton de tête et reprenait plusieurs dixièmes par tour à Quartararo qu’il coiffait sur la ligne d’arrivée pour la 8e place. Sans même avoir eu besoin de prendre son aspiration dans la dernière ligne droite… La chute de son coéquipier Jorge Martin (fauché par un Bagnaia des mauvais jours) lui permet d’engranger les premiers points pour l’écurie Pramac et de se rassurer pour la suite : sa Ducati a clairement le potentiel pour viser le podium. C’est d’ailleurs une Ducati qui l’a emporté à Losail: celle d’Enia Bastianini.
Monaco : Formule E
Par la rédaction
La 5e édition du E-Prix de Monaco se tiendra le Samedi 30 avril. Le week-end monégasque fera office de 6e manche du Championnat du Monde FIA ABB Formula E 2022. Organisée en 2015, 2017, 2019 et 2021, la Formula E sera de retour ce week end pour une 5e édition. Le Monaco E-Prix devient ainsi un rendez-vous annuel du Championnat du Monde ABB Formula E suite à la validation en juin 2021 du Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA. Les monoplaces électriques emprunteront pour la deuxième année consécutive le circuit complet de la F1, soulignant ainsi les progrès technologiques effectués par la discipline depuis sa création, il y a moins de 10 ans.
MotoGP 2022: Rounds 2/3
Par Phil Inout
Que changement ! Jamais dans le rythme au Qatar (où ils avaient pourtant gagné l’an dernier) pour le premier Grand Prix de la saison, Fabio Quartararo et sa Yamaha ont survolé les essais en Indonésie, où le MotoGP Circus n’était plus venu courir depuis une vingtaine d’années. Parti en Pole position devant Jorge Martin et un Johann Zarco retrouvé lui aussi, le champion du monde en titre a dû batailler sous la pluie, qui s’était invitée à Mandalika, ce dimanche, au point de faire craindre l’annulation du Grand Prix. Il lui a fallu dépasser Johann Zarco et Jack Miller pour se lancer à la poursuite de Miguel Oliveira qui a fait toute la course en tête sur sa KTM. La réduction de la course à 20 tours (au lieu des 27 prévus) n’a, hélas, pas permis au Niçois de rattraper son retard sur le leader, malgré ses prouesses sur ce circuit où il a établi les meilleurs temps, sur le sec comme sous la pluie. Deuxième à l’arrivée Quartararo empoche 20 points et remonte de 6 plces au classement général, intégrant le Top 3. De trés bon augure pour la suite ! Le Cannois Johann Zarco, mal parti comme au Qatar, monte sur la troisième marche du podium, ce qui est aussi une trés bonne nouvelle. Victime de plusieurs chutes aux essais , Marc Marquez (Honda) n’a pas pu prendre le départ du Grand Prix à cause d’un effrayant high side pendant le warm-up. Sa troisième chute à haute vitesse du week-end ! Diagnostiqué d’une commotion cérébrale il a été mis au repos forcé. Une sage décision, mais qui inquiète sur sa capacité à poursuivre le championnat après deux saisons trés difficiles.
Marc Marquez était encore forfait le 3 avril en Argentine, où les essais ont dû être décalés au samedi en raison d’un problème d’acheminement de matériel. Après des séances de qualifs trés accrochées, Fabio Quartararo, géné par Jack Miller dans le dernier run, partait en P6 et Johann Zarco en P9. C’est Aleix Espargaro (Aprilia) qui a signé la Pole devant Jorge Martin (Ducati). Les deux hommes ont mené la course de bout en bout, Espagaro parvenant à faire la différence dans les derniers tours . Pour sa 200e course, l’Espagnol emporte son premier Grand Prix et décroche la première victoire pour Aprilia. Jorge Martin, deuxième, engrange ses premiers points de la saison. Son coéquipier Johann Zarco, éliminé sur chute alors qu’il bataillait avec Fabio Quartararo pour la 9e place, va devoir vite oublier ce week-end pour se concentrer sur le suivant. Rendez-vous le 10 avril à Austin Texas.
MotoGP 2022: Round 1
Par Phil Inout
Comme on pouvait le craindre après les tests de pré-saison, Fabio Quartararo a passé un sale week-end de reprise à Losail (Qatar) où avait lieu le premier Grand Prix de la saison. Relégué en Q1 aux essais, jamais dans le rythme pour la Pole (arrachée par Jorge Martin), le champion du monde en titre a dû se contenter de la 11e place sur la ligne de départ... et de la 9e sur la ligne d’arrivée. Une progression qu’il n’a due qu’à un trés bon départ et à sa régularité en course. Sur le circuit de Losail, sa Yamaha était incapable de suivre les Ducati, mais aussi les Honda, les Suzuki et même la KTM de Brad Binder. ! Toutes les motos ont progressé en performances pendant l’inter saison, sauf les Yamaha. Un constat, qui n’incite pas à l’optimisme pour le reste de la saison. Pour Johann Zarco, par contre, il y a beaucoup à espérer. Malchanceux aux essais (son meilleur tour a été annulé par un drapeau jaune), le Cannois, 13e sur la ligne de départ, a complètement raté son lancement et a dû batailler une grande partie de la course pour revenir des tréfonds du classement. Dans les derniers tours, il était dans le rythme du peloton de tête et reprenait plusieurs dixièmes par tour à Quartararo qu’il coiffait sur la ligne d’arrivée pour la 8e place. Sans même avoir eu besoin de prendre son aspiration dans la dernière ligne droite… La chute de son coéquipier Jorge Martin (fauché par un Bagnaia des mauvais jours) lui permet d’engranger les premiers points pour l’écurie Pramac et de se rassurer pour la suite : sa Ducati a clairement le potentiel pour viser le podium. C’est d’ailleurs une Ducati qui l’a emporté à Losail: celle d’Enia Bastianini. Prochain Grand Prix le 20 mars à Pentamina (Indonésie).
37e Victoires de la Musique
Par Ph.D
La 37e édition des Victoires de la musique s’est déroulée vendredi 11 février en direct de La Seine Musicale sur France 2. Elle a consacré Orelsan et Clara Luciani artistes de l’année. Le rappeur bas normand a également emporté la chanson et le clip de l’année, tandis que la chanteuse, trés émue, décrochait l‘album de l’année, au terme d’une cérémonie à la présentation un peu rétro (Laury Thilleman, Olivier Minne), mais d’une appreciable sobriété. Stromae a ouvert le bal des lives avec « Santé », premier extrait de son nouvel album annoncé pour le 4 mars. Orelsan a mis le feu avec « L’Odeur de l’essence ». Juliette Armanet, grande perdante de l’édition avec Feu Chatterton, s’est illustrée avec « Le dernier jour du Disco ». Jacques Dutronc (Victoire d’honneur), a donné avec son fils Thomas un avant goût prometteur de leur prochaine tournée en duo. On se réjouit particulièrement de la récompense pour le meilleur concert accordée au Biotois Ben Mazué qui décroche enfin sa première Victoire.