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Monaco : 80e Grand Prix F1

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Par la rédaction

Le 80e Grand Prix Automobile de Monaco s’est tenu du 25 au 28  mai sur le légendaire circuit urbain de la Principauté.  Plébiscité par tout le microcosme de la catégorie reine pour son ambiance sans commune mesure et son fabuleux écrin, le Grand Prix de Monaco met chaque année à dure épreuve les nerfs des pilotes prêts à tout pour inscrire leurs noms au palmarès de l’épreuve la plus prestigieuse du calendrier. C’est, sans surprise, le leader du championnat du monde Max Verstappen qui l’a emporté cette année, succédant ainsi à son camarade d’écurie chez Redbull, Sergio Perez. Toujours aussi chanceux à domicile, le Monégasque Charles Leclerc a pris trois places de pénalité sur la grille et a fini sixième. C’est le vétéran Fernando Alonso (Aston Martin) qui a enflammé la foule manquant de peu la Pole Position (concédée d’un millième à Verstappen) et terminant deuxième sur le podium. Le français Esteban Ocon (Alpine) a signé une trés belle troisième place après une course animée par une belle averse. 

 

Monaco : Formule E

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Par la rédaction

La 6e édition du E-Prix de Monaco se tiendra le samedi 6 mai. Le week-end monégasque fera office de 9e manche du Championnat du Monde FIA ABB Formula E 2023. Organisée en 2015, 2017, 2019 et 2021, la Formula E sera de retour ce week end pour une 6e édition. Le Monaco E-Prix 2023 se déroulera sur une journée complète. Séances d’essais libres, qualifications, course, démonstration en piste : un programme dense et varié, accompagné d’animations dans l’univers de la Formula E à l’Allianz Fan Village. Depuis 2021, les monoplaces électriques empruntent le circuit complet, soulignant les progrès technologiques effectués par la discipline depuis sa création,  il y a moins de 10 ans. Pour cette nouvelle saison, une nouvelle monoplace fait son apparition. Plus légère et plus rapide que son ancienne version, la troisième génération (Gen3) de Formule E, qui atteint une vitesse de pointe de 320 km/h, fera sensation dans les rues de la Principauté.

MotoGP: Austin Power

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Par Phil Inout

On attendait Bagnaia, impérial aux essais (Pole) et au Sprint (P1) et c’estAlex Rins qui remporte le Grand Prix des Amériques. Le circuit d’Austin réussit décidément aux Honda boys : 7 victoires en 9 participations pour Alex Marquez et une désormais pour l’ancien Suzukiste reconverti bon gré mal gré. Bagnaia qui pleure (deuxième chute consécutive en tête de course) et Fabio Quartararo qui retrouve le sourire en même temps que le podium. Le Niçois décroche une troisième place heureuse. Heureuse car sans la chute de Bagnaia, le Niçois aurait encore une fois échoué au pied du podium. La Ducati de Luca Marini l’a trop facilement déposé dans la ligne droite. En plus de ne pas faire de différence entre pneus neufs et pneus usés en qualifs (zéro gain de performance), sa Yamaha souffre toujours d’un manque de puissance évident. Le Niçois ne peut toujours compter que sur son génie du pilotage et sa régularité pour rester dans la course au titre. Mais le talent a ses limites : en Sprint, Fabio est parti au tapis pour avoir trop sollicité sa Yam. Johann Zarco non plus n’a pas résolu ses problèmes à Austin. Troisième au Sprint après avoir survolé la Q1 (et foiré la Q2), il est complètement passé à côté de la course qu’il termine en P7 en bénéficiant de plusieurs chutes devant lui. Prochain rendez-vous le 30 avril à Jerez (Espagne).

 

MotoGP: Ouverture au Portugal

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Par Phil Inout

Le championnat du monde MotoGP 2023 s’est ouvert le week-end du 26 mars à Portimao (Portugal) avec la double victoire de Francesco Bagnaia en Sprint et en Grand Prix. Le champion du monde en titre a brillamment  confirmé qu’il serait l’homme à battre cette saison avec une Ducati qui reste la meilleure moto du plateau. Fabio Quartararo a eu beaucoup de mal à suivre la cadence dans les deux courses sur sa Yamaha qui manque toujours de vitesse de pointe et met du temps à trouver un bon rythme de course. 11e en qualif et 10e de la course Sprint (hors des points),  le Niçois termine 8e du Grand Prix, loin du groupe de tête et de ses attentes. Yamaha va devoir travailler encore très dur pour lui permettre de reconquérir son titre. Pour Johann Zarco le bilan est plus prometteur : 10e des essais,  8e du sprint, le Cannois finit 4e du Grand Prix (et 4e au classement général) après une fin de course époustouflante. Héros du vendredi avec une Pole Position d’un autre monde, Marc Marquez a gâché son retour dimanche avec une faute de pilotage digne d’un débutant qui lui a fait percuter Jorge Martin et Miguel Oliveira dans le groupe de tête. Pour le reste, le week-end a montré que les Aprilia et les KTM  avaient encore beaucoup progressé pendant la pause hivernale, au point de permettre à Maverick Vinales et à Jack Miller de tenir la dragée haute aux Ducati aux essais, en Sprint et en course. Enfin, ce que l’on pouvait craindre avec les courses Sprint est arrivé : blessé lors d’une chute,  Enea Bastianini, un des top pilotes Ducati,  débute le championnat avec un handicap de plusieurs courses.

 

Le Castellet : Grand Prix Historique

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Par la rédaction

A défaut de Grand Prix F1 « moderne » (supprimé du calendrier), le Grand Prix de France Historique revient du 7 au 9 avril au circuit Paul Ricard  remettre d’actualité des pans entiers du patrimoine de la F1. Et cela, de la façon la plus exceptionnelle qui soit : en offrant au public du circuit l’opportunité de découvrir en piste – et surtout en courses – des dizaines de voitures de Grand Prix qui jalonnèrent l’histoire de la Formule 1 des années 50 à l’aube des années 2000. Le Grand Prix de France Historique remet également en scène les nombreuses autres catégories de monoplaces qui permirent à tant de futurs champions de Formule 1 de se révéler, des Formules 2 et  3 à la Formule Ford, en passant part le Trophée Lotus,  les Sport-Protos des années 60/70 et les  GT. De quoi proposer un programme bien dense au circuit Paul Ricard pour cette nouvelle édition.  

Stephan Eicher à Cannes

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Par Ph.D

Après une longue pause forcée par la pandémie, c’est avec un visible plaisir que Stephan Eicher a retrouvé  le chemin de la scène. Et c’est avec un plaisir au moins égal que le public Cannois l’a retrouvé au Palais des festival de Cannes pour découvrir en live les chansons du nouvel album (le magnifique Ode) et ses tubes préférés (« Déjeuner en Paix« , « Combien de temps« , « Des hauts des bas« …). Accompagné de deux musiciens multi-instrumentistes (guitare, basse,claviers, batterie) et d’une harpiste,  dans un décor composé de malles aux trésors géantes et d’une grande table de salle à manger, le chanteur Bernois, en grande forme vocale et d’humeur bavarde,  a déroulé un show à la fois intimiste et entrainant qui a ravi son audience. On espère ne plus avoir à attendre des années pour le revoir dans la région.

Jeff Beck (1944-2023)

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Par Ph.D 

Jeff Beck nous a quittés le 10 janvier 2023, victime d’une méningite bactérienne,  à l’âge de 78 ans. Premier des trois mousquetaires du blues-boom britannique à décéder, Beck était moins connu du grand public que Jimmy Page et Eric Clapton, auxquels il succéda dans les années 60 au sein des Yardbirds. C’est pourtant, avec Jimi Hendrix,  la référence ultime des plus grands guitaristes de la planète,  qui lui ont rendu hommage sitôt connue la nouvelle de sa mort. Son jeu de guitare – aux doigts, saturé, vibrato constamment en main-, était si original et singulier qu’il n’a jamais été copié, ni imité, contrairement à celui d’Hendrix qui a fait des centaines d’émules. D’abord inspiré par le rockabilly et le blues, il s’en est éloigné dès le milieu des années 70 avec deux albums de jazz-rock ( Blow by Blow et Wired) qui ont marqué leur époque et constitué ses plus grands succès commerciaux. Depuis, il naviguait entre les genres, au gré de ses envies,  sans trop se poser de questions,  pour des albums pas toujours inspirés musicalement, mais dont les parties de guitare continuaient de faire l’admiration générale. Les derniers flirtaient même avec la techno,  ce qui ne l’empêcha pas d’enregistrer quelques reprises (de John Lennon et même du Velvet Underground) avec son ami Johnny Depp. Etranger à tout plan de carrière, Beck avait refusé d’apparaître à Woodstock en 1969,  ce qui l’a sans doute privé du succès planétaire qu’ont connu, grâce au film,  Santana, Hendrix ou Alvin Lee. Rod Stewart,  qui officiait à l’époque comme chanteur dans son groupe,  ne le lui a pas pardonné et l’a quitté pour voler vers la célébrité et la fortune. Amateur de hot rods qu’il montait lui-même sans craindre d’abimer ses précieux doigts dans le camboui et les engrenages, Beck traînait une réputation de cabochard. Il honorait pourtant ses rendez-vous avec la presse et le public avec une grande générosité et un flegme tout britannique. Dans le monde très phallocrate du rock, il fut l’un des premiers à s’entourer de musiciennes plutôt que de musiciens.  On l’a vu jouer en 2007 au Nice Jazz Festival, en 2009 à Jazz à Juan et quelques années plus tard au Sporting Summer Festival de Monte Carlo,  avant son concert évènement du 9 juillet 2022 à l’opéra de Monaco avec Johnny Depp (voir vidéo). A chaque fois, on a été bluffé par la liberté et la folle originalité de son jeu de guitare: jazz sur les titres les plus rock et rock sur les plus jazz. L’équivalent pour la guitare d’un Miles Davis. Alors que les jeunes générations se détournent de plus en plus de l’idiome rock et de la pratique instrumentale,  c’est l’une de ses personnalités les plus emblématiques que le rock vient de perdre.

Charlotte Cardin à Anthea

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Par Ph.D

Sorti en France au printemps 2021, le premier album de Charlotte CardinPhoenix,  avait fait naître de grands espoirs autour de la jeune quebecquoise, mix avantageux d’Adèle (pour la voix) et d’Alanis Morissette (pour le look,  les compos et la rock’n’roll attitude). On l’espérait en festival l’été dernier, mais c’est finalement Anthea qui a décroché la timbale de son premier concert dans le sud de la France. A peine débarquée du Canada, la jeune chanteuse était sur la scène du théâtre antibois le 29 novembre, seulement accompagnée de deux musiciens (batterie et basse/claviers) pour un set construit autour des titres de son premier album.  On aurait pu craindre que le répertoire soit un peu étriqué et la scène trop grande pour cette jolie brunette de 28 ans,  mais il n’en fut rien. Ses chansons (en français et en anglais), sa voix soul, son charisme de rockeuse et sa gestuelle de danseuse hip hop sont tout ce qu’il faut à Charlotte Cardin pour captiver une audience et la faire chavirer.  On a pu le vérifier à Anthéa,  où elle a soulevé la salle, trés convenablement remplie pour une première visite. Encore largement méconnue du grand public français, Charlotte Cardin a déjà suffisamment de tubes potentiels en magasin et d’expérience de la scène pour ne pas le rester trés longtemps. On la reverra bientôt en grandes salles ou en festival , c’est certain.

MotoGP 2022: Y’a bon Bagnaia !

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Par Phil Inout

Il lui suffisait pratiquement de rester sur ses roues et de finir la course pour être sacré champion du monde MotoGP: Francesco Bagnaia a fait mieux que ça à Valence.  Il s’est battu comme un beau diable en début de course, avec Fabio Quartararo, jusqu’à arracher un bout du carénage contre la Yamaha du Niçois. Et puis la raison a repris le dessus et l’italien s’est contenté de gérer son avance de 23 points. Il finit 8e ET champion du monde au terme d’une saison magnifique. Pour Fabio, il n’y avait pas d’autre choix que de gagner. Il a tenté l’impossible,   mais n’a pas réussi à faire mieux que P5 au terme d’une course et d’une saison héroïques. Le champion français perd sa couronne,  mais comment pouvait-il en être autrement avec une moto qui rend 10 km/h à ses rivales et que lui seul a réussi à maintenir au sommet de la hiérarchie MotoGP depuis deux ans ?  Il n’a plus qu’à croiser les doigts pour que les ingénieurs japonais réussissent à rattraper leur retard sur la concurrence pour la saison prochaine. L’histoire de la MotoGP retiendra que c’est Alex Rins qui a gagné la dernière course de la saison de superbe manière, offrant sa dernière victoire à Suzuki qui quitte la catégorie. Pour le Cannois Johann Zarco, la déception est grande : non seulement il n’a toujours pas gagné de course en catégorie reine, mais il n’a pas terminé la dernière, victime d’une nouvelle chute alors qu’il naviguait dans le peloton.

 

Rencontre avec Jean-Pierre Dick

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Au port de Nice avec sa casquette de vainqueur de la mythique Club 55 Cup  (Photo Inout-CotedAzur)

« Redonner un peu aux autres ce que ce sport m’a donné« , transmettre son expérience de courses au grand large aux passionnés et agir pour la préservation des océans auprès des jeunes générations:  tel est le souhait de Jean-Pierre Dick, lorsqu’il revient à Nice.  Skipper des plus grandes courses autour du monde, fervent défenseur du patrimoine vital que sont les mers et les océans, ce vétérinaire de formation a embrassé la carrière de navigateur professionnel à 36 ans. Son parcours est aussi atypique que spectaculaire et à plusieurs égards, exemplaire pour les jeunes générations. C’est dans cet esprit de partage que Jean Pierre Dick, ambassadeur de sa ville natale depuis 2020 avec son célèbre monocoque JP 54 « Notre Méditerranée-Ville de Nice », conçu par Guillaume Verdier et designé par la Niçoise Stéphanie Marin, revient chaque année à la rencontre des élèves d’écoles de Nice, du Club Nautique et de ses partenaires pour partager son savoir, ses expériences, et son amour pour la navigation. Un moment privilégié dans le calendrier sportif de cet infatigable marin qui a remporté la Route du Rhum 2022 dans la catégorie Rhum Mono, établissant le nouveau record pour la catégorie à 16 jours 13 heures 57 minutes et 51 secondes. Engagé dans la protection de la biodiversité, Jean-Pierre Dick a dédié son bateau et sa victoire à la Méditerranée dont « les enjeux de survie sont supérieurs aux autres mers de notre littoral« .

Dutronc & Dutronc à Nice

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Par Ph.D

Dans la vie, il y a des cactus, mais pas sur scène avec Jacques et Thomas Dutronc. Pour leur première (et probablement dernière) tournée en duo,  les deux hommes affichent une complicité et une décontraction à toute épreuve. A Nikaia le 4 novembre 2022, les Dutronc & Dutronc, comme ils se présentent avec humour,  ont donné un concert qui a ravi les spectateurs. Entourés d’excellents musiciens (dont le guitariste Fred Chapelier) , dans un décor entre bistrot et studio d’enregistrement , ils ont déroulé une setlist essentiellement composée de tubes de Jacques entrecoupés de quelques chansons de Thomas, pendant lesquelles le daron rejoint le bar (sans abuser visiblement, même s’il promet que cette tournée ne sera la dernière « que derrière un micro »). De loin et sans écran, difficile de dire parfois lequel chante tant leurs voix se ressemblent : seul le phrasé particulier de Jacques permet de faire la différence. Centré sur les chansons sixties de Jacques Dutronc, le spectacle est l’occasion pour les deux hommes de partager avec le public quelques souvenirs familiaux et de rendre un émouvant hommage à Françoise Hardy, dont le portrait géant apparaît en fond de scène pendant que Fred Chapelier exécute « Le Temps de l’amour » à la guitare. Musical, stylé et bon esprit le show des Dutronc-Dutronc est, comme on s’y attendait,  un des musts de l’année. On s’en serait voulu de rater ça !

Neal Black à Nice

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Par la rédaction

Pour sa   23e édition, le festival de Guitare de Nice avait invité,  le 27 octobre à l’Espace Magnan, Neal Black & the Healers.  Le guitariste texan et son groupe ont offert une ouverture électrique au festival qui réunit, chaque année, la crème des artistes de la six cordes. Moins célèbre que ses compatriotes, Johnny Winter et Stevie Ray Vaughan, Neal Black n’en est pas moins un des meilleurs représentants du blues rock texan, avec un toucher et une dexterité qui n’appartiennent qu’à lui. Il l’a prouvé à l’Espace Magnan avec un set généreux qui l’a vu revisiter quelques classiques comme « Who Do You Love » ou « Move it on Over » avec un étonnant mélange de classe et de décontraction. S’exprimant en français entre les morceaux, d’une voix rapeuse et avec un délicieux accent texan, Neal a mis le public du festival de guitare dans sa poche. On espère le revoir très vite sur une plus grande scène.

 

 

Le Grand Bleu live à Nice

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Par Philippe Dupuy

Le 11 mai 1988, Le Grand Bleu de Luc Besson sortait au cinéma après une présentation houleuse au Festival de Cannes. Pour célébrer les 30 ans du film, devenu culte depuis,  deux projections avec la célèbre BO d’Eric Serra jouée en live  ont eu lieu à guichets fermés à La Seine Musicale en 2018. Fort de ce succès, mais retardé par la pandémie de Covid, le ciné-concert du Grand Bleu a enfin pu entamer sa tournée en France, Belgique et Suisse. Prévue en 2020,  mais décalée à trois reprises,  la représentation du Palais Nikaia à Nice a finalement eu lieu le lundi 17 octobre. On y a assisté avec un mélange de curiosité et de nostalgie,  au milieu d’un public qui avait 20 ans à la fin des années 80 et qui connaissait par coeur les répliques cultes du film  (« Roberto, mio palma ! ») . Pour cette tournée, Eric Serra est sur scène, à la basse ou aux percus,  entouré de 6 musiciens multi-instrumentistes (claviers, percus,  guitare, synthés). Le groupe joue le plus souvent dans le noir ou faiblement éclairé,  sous l’écran géant,  où le film est projeté en intégralité mais en deux parrties, avec un entracte de 20 minutes. La  Bande originale de tous les superlatifs (Victoire et César de la meilleure musique de film, disques d’or et platine avec plus de trois millions d’exemplaires vendus…) est jouée à l’identique, note pour note, pendant que  les images défilent à l’écran. Sur les scènes dialoguées, l’orchestre fait silence ou joue en sourdine. Le son et la balance sont parfaits,  au point qu’on oublie presque qu’il y a un groupe sur scène !  Le film n’a pas vieilli. On réalise pendant la projection que les scènes purement musicales sont particulièrement nombreuses et que la BO tient une place énorme. Elle a évidemment contribué au succès phénoménal du Grand Bleu et à en faire un film-culte pour plusieurs générations. On n’avait pas revu le film de Luc Besson depuis longtemps et on a pris un grand plaisir à la projection dans ces conditions particulières. Une expérience profondément immersive :  concert de l’apnée ! 

Marie Flore au Stockfish

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Par Ph.D

Marie-Flore, est la pépite montante de la pop féminine française,  aux côtés de Clara Luciani et Juliette Armanet, dont elle n’a pas encore, tout à fait, la notoriété. Mais ça vient ! Son nouvel album (Je sais pas si ça va), publié en juin 2022,  a été trés bien reçu,  ses clips dépassent les 2 Millions de vues sur Youtube et ses chansons 2 Millions d’écoutes sur Spotify. Après un succès incontesté aux Francofolies cet été et un concert sold-out à la Cigale à la rentrée, Marie Flore était au Stockfish le 21 octobre pour son premier live Niçois. Avec ses 3 musiciens, on y a découvert  une artiste capable de passer d’un piano-voix intimiste à une pop urbaine et sexy,  pour finir sur de la transe electro. Il ne lui manque plus qu’un grand tube pour rejoindre ses aînées dans la classe supérieure. Mais on ne se fait pas de soucis : son sens de la formule, sa personnalité attachante et son énergie sur scène devraient valoir à cette petite brindille à frange courte une belle et grande carrière.

Starmania Forever

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Par Philippe Dupuy

Plus de 40 ans après sa création à Paris (en avril 1979), Starmania, l’opéra rock de Michel Berger et Luc Plamondon renaît de ses cendres dans une toute nouvelle et fastueuse production. Le spectacle a été rodé à Nice, Palais Nikaia, les 7 et 8 octobre 2022, après plusieurs semaines de répétitions. L’aboutissement de trois années de travail pour une équipe de 150 personnes formée par Raphaël Hamburger, le fils de France Gall et Michel Berger,  autour du metteur en scène Thomas Jolly (directeur artistique des JO de Paris) et du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui. Raphael Hamburger voulait « retrouver l’intention première de Starmania. Le geste initial à l’oçrigine de la création et de la dramaturgie avec toute sa profondeur tragique. Mais aussi l’intention du son et l’énergie du rock« . C’est réussi ! La première représentation test,  à laquelle nous avons assisté le 7 octobre dans un palais Nikaïa quasi complet,  s’est déroulée sans anicroche,  malgré le gigantisme de la production et ses complications technologiques (la régie son et lumière, derrière laquelle nous étions placés, est une usine à gaz). D’un point de vue artistique, c’est aussi une réussite.  Malgré l’absence de vedettes au casting, on retrouve avec plaisir les différents personnages et les chansons qu’ils interprêtent dans les arrangements originaux, accompagnés par un orchestre dont les musiciens sont répartis des deux côtés de la scène, dans la fosse.

On pouvait craindre que les chanteurs soient perdus sur l’immense scène, dont les décors monumentaux apparaissent et disparaissent comme par magie. Ce n’est pas le cas. Une débauche de lights et de lasers habille l’ensemble et balaie la salle entière sur le « Blues du Businessman« , un des clous du spectacle. Le livret de Luc Plamondon n’a pas pris une ride : la critique de la politique et du show business et l’univers futuriste de Starmania, sont toujours d’actualité. La mise en scène, les costumes et les chorégraphies lui donnent une nouvelle jeunesse, alternant ambiances dark et lumineuses. C’est certainement la production la plus ambitieuse et la plus aboutie de la comédie musicale,  qui a déjà connu trois versions. Le budget du spectacle n’a pas été communiqué, mais on imagine que ça a dû coûter bonbon. A Paris à partir du 4 novembre et en tournée en 2023, il faudra des salles pleines pour rentabiliser un show pareil. Le public sera-t-il au rendez-vous de Starmania 2022? Au vu des réactions du public niçois, qui a fait un triomphe à la troupe, il n’y a pas de raison d’en douter.