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MotoGP : Fabio is back !

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Par Phil Inout

Après les cowboys, les indiens ! Déja monté sur la troisième marche à Austin (Texas),  Fabio Quartararo a réalisé son deuxième podium de la saison en Inde,  où le MotoGP Circus faisait escale pour la première fois. Il a fallu pour cela que Marc Marquez et Bagnaia chutent devant lui,  mais on ne va pas faire la fine bouche. D’autant que le pilote Niçois a toujours été aux avant-postes durant ce week end, faisant mentir les Cassandre qui prévoyaient le pire pour sa Yamaha sur ce nouveau tracé extrêmement rapide,  avec de grands lignes droites et une température au sol élevée. L’écurie japonaise aurait-elle enfin trouvé la solution à ses problèmes de grip ? C’est, en tout cas, de bon augure pour la fin de saison. Pour Pecco Bagnaia, par contre, cela risque de ne pas être une promenade de santé. Sa nouvelle chute en course, la victoire de Marco Bezzecchi et la deuxième place de Jorge Martin ont fait fondre son avance au classement général. Le championnat du monde est totalement relancé,  avec un Jorge Martin de plus en plus agressif et un Bezzecchi de plus en plus rapide. Le jeune italien a survolé les essais et la course. Seul un accrochage avec Marini l’a privé de la victoire au sprint.  A moins que Ducati n’impose des consignes de course aux deux prétendants pour laisser le titre à son pilote officiel, la bagarre promet d’être rude. 

 

Batlik à Nice

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Par la rédaction

Invité par AnimaNice à ouvrir la saison 2023-2024 de spectacles à la salle Grappelli, Batlik  y a donné un beau concert, à la fois intimiste et transcendant,  dans le cadre de ce qui pourrait bien être sa dernière tournée.  Le chanteur et compositeur d’Aubervilliers a, en effet annoncé que son nouvel album Numéro 13,  sera le dernier. Avec ce treizième et donc ultime opus, cet artiste singulier et prolifique  signe la fin de deux décennies d’enregistrements et de tournées. Un investissement musical, hélas, assez peu payé de retour. Le succès n’a jamais souri à ce « Peter Falk en chemise à fleurs, une guitare à la main » (comme il aime à se présenter),  malgré un talent poétique évident et une originalité musicale qui en font une exception dans le paysage formaté de la chanson française. « L’échec est mathématique » chante-t-il dans ce qui aurait dû être son tube,  mais qui a défaut reste une de ses meilleures chansons ( « L’Art de la défaite« ).  Pourtant,  c’est sur une victoire qu’on le quitte,  puisqu’il a conquis la salle avec son groupe épatant (batterie, claviers , saxo), ses chansons en accords ouverts et son humour à froid.  Bye-bye Batik, reviens quand tu veux !

86e Bol d’Or

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Par la rédaction

Le Bol d’or,  légendaire course d’endurance,  qui a connu ses plus belles heures dans le Var  de 1978 à 1999, a retrouvé le Circuit Paul Ricard depuis quelques années,  pour le plus grand bonheur de tous les passionnés de motos. Une cinquantaine d’équipages étaient cette année encore au départ de la course,  le 16 septembre à 15h00.  Au terme d’une épreuve marquée par les intempéries, de nombreuses chutes et casses mécaniques,  c’est le team Suzuki Yoshimura-SERT (Black-Guintoli-Masson) qui l’a emporté, tandis que la Yamaha YART de Canepa-Fritz-Hanika, 4e à l’arrivée, s’adjugeait le titre mondial de la catégorie. Malgré la météo incertaine, 67 000 spectateurs avaient pris place dans les tribunes et ont animé durant trois jours les allées du village moto.

 

 

 

 

Monet en lumière à Monaco

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Par la rédaction

La grande exposition d’été du Grimaldi Forum Monaco était consacrée cette année à l’œuvre de Claude Monet.  Intitulée « Monet en pleine lumière« , elle s’inscrivaitt dans le cadre de la célébration du 140ème anniversaire de la première escale de Claude Monet à Monaco et sur la Riviera, où le chef de file de l’impressionnisme a découvert, alors qu’il était à mi-chemin de sa longue vie, des paysages et une lumière qui constitueront un point tournant dans son œuvre et dans sa carrière. Identifiée par le bleu azur des murs, toute une section de l’exposition était consacrée aux peintures créées pendant ses séjours sur la Riviera, au travers de vingt et un prêts d’œuvres exceptionnelles exposées pour la première fois à proximité même des sites encore préservés où elles ont été peintes. Dans les deux autres salles, l’œuvre du maître se parcourait, de sa jeunesse havraise aux derniers tableaux de GivernyL’accrochage a réuni au total une centaine de toiles, dont près de la moitié accordées grace au soutien du musée Marmottan Monet. Les autres,  célèbres, moins connues ou rares (l’une d’elle n’a jamais été exposée auparavant) étaient issues de collections particulières,  incluant le Palais Princier de Monaco et de grandes institutions internationales. La scénographie de l’exposition fut une nouvelle réussite à mettre au crédit du Grimaldi Forum. Jamais on n’avait vu les toiles de Monet d’aussi près, dans des volumes aussi vastes et lumineux. La déambulation dans les trois espaces d’exposition était un vrai régal, avec dans la dernière partie, une évocation très contemporaine du fameux jardin de Giverny,  où les oiseaux chantent en boucle et où l’on croirait entendre l’eau des étangs s’écouler des toiles… L’exposition a attiré au Grimaldi Forum 120 000 visiteurs. Un record ! 

Mylène Farmer à Nice

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Par Philippe Dupuy

Fidèle à Nice,  où elle était venue rôder un de ses derniers spectacles, Mylène Farmer a donné le dernier concert de la tournée  Nevermore, le 29 juillet 2023 sur la scène du stade Allianz Riviera 30 000 spectateurs se pressaient. Certains arrivés une dizaine de jours à l’avance et campant devant le stade pour être sûrs d’avoir les meilleures places. Le spectacle valait le déplacement ! Pour sa huitième et peut-être dernière grande tournée, Mylène a fait les choses en grand, voire en gigantesque. Une scène de 60 mètres de long, barrant toute la largeur de la pelouse, une avancée en croix  allant jusqu’à la moitié du stade prolongée d’un bras articulé avec une nacelle lui permettant de chanter au dessus de la foule, des décors monumentaux (d’inspiration religieuse ou morbide, on ne se refait pas), des écrans leds d’une hauteur et d’une définition jamais vues et un lightshow qui couvrait tout le stade. Sur scène, la chanteuse rousse danse un peu moins,  mais met à profit les parties instrumentales pour changer régulièrement de tenues. Sa voix est toujours aussi haut perchée et fiable, sa silhouette irréprochable et elle pleure toujours au bon moment. La musique est trés forte,  à dominante techno avec une partie unplugged assurée au centre du catwalk,  en duo piano-voix avec Yvan Cassar. En dehors d’un autre duo avec le chanteur d’Aaron, les temps forts du spectacle sont toujours les mêmes : « Libertine » en début de show, « Une belle journée« , « Rêver » repris en choeur par le public, « Sans contrefaçon » (hystérie générale), « XXL » avec un duo de guitaristes hard rock et « Désenchantée » que les spectateurs chantaient encore en choeur à la sortie du stade. Dans cette configuration XXL,  on a évidemment  l’impression d’assister à un grand spectacle géant,  type ouverture des Jeux Olympiques,  plutôt qu’à un concert. Mais les moments d’émotion et la complicité de Mylène avec son public contrebalancent l’effet barnum. En plus d’être fidèle, mélangé et sympa, le public de Mylène Farmer est formidable. Il fait partie intégrante du show et contribue à lui donner une dimension humaine qui lui manquerait autrement. Le concert de Nice était le dernier de la tournée 2023 et l’émotion était palpable. Même s’il y aura encore 3 dates au stade de France l’an prochain (deux reportées et une supplémentaire),  la question se pose évidemment de savoir si Nevermore sera ou non la dernière ? C’est ce que suggère son  titre (Jamais plus), mais avec Mylène allez savoir ?  Elle seule en France peut se permettre de tels spectacles et la tournée a fait le plein partout. La chanteuse ne donne, elle-même, aucun signe de lassitude ou de fatigue. Le Nevermore Show est encore plus phénoménal et grandiose que ses prédécesseurs. Les fans en veulent encore et Mylène ne sait rien leur refuser. Alors stop ou encore? C’était en tout cas, « Une belle tournée« .

The Weeknd à Nice

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Par Ph.D

On croyait avoir tout vu en matière de mega shows, mais avec le After Hours Till Dawn Tour d’Abel Tesfaye, alias The Weekend, un pallier de plus a été passé dans le gigantisme et la pyrotechnie. La scène n’occupe pas seulement un côté de l’enceinte, mais TOUTE la longueur de la pelouse de l’Allianz Riviera. D’un côté, une représentation quasi grandeur nature de New York/Metropolis. De l’autre,  la Lune (ou Mars ou Jupiter?). Entre les deux,  une immense passerelle sur laquelle gravitent une trentaine de danseurs déguisés en pénitents blancs et  le chanteur masqué (puis démasqué) qui fait de constants allers-retours d’un bout à l’autre. Les défenseurs du Gym font moins de kilomètres dans un match de championnat !  Au milieu,  une statue géante qu’on a d’abord pris pour celle du Silver Surfer,  mais qui est, en fait, une sorte de plongeuse olympique. La symbolique de ce modeste décor (et des costumes de scène d’inspiration religieuse qui vont avec) nous échappe. Et c’est peut-être aussi bien… Le public (34 000 spectateurs le premier soir), de toute façon, n’en a cure : jeune et majoritairement féminin, équipé de bracelets lumineux télécommandés, il est là pour en prendre plein les yeux et les oreilles. Et il est servi ! Le son est atroce (bouchons d’oreilles conseillés),  mais on reconnaît quand même les tubes, qui défilent sous des salves de feux d’artifice et de lasers. Côté musiciens, c’est le minimum syndical : un DJ-guitariste et un batteur sont seuls visibles sous les buildings du décor.  Le falsetto du chanteur, par contre,  n’est pas un mythe : Michael Jackson peut reposer en paix,  la succession est assurée.  Au final,  on a l’impression d’avoir assisté à un show de mi-temps de Superbowl, étiré sur deux heures. Il y a des amateurs : les deux dates de Nice ont été complètes en quelques heures et à la sortie,  le public était en extase.

Nice Jazz Festival 2023

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Par Ph. D

Le Nice Jazz Festival 2023 s’est déroulé du 18 au 21 juillet avec ses deux scènes (Massena et Théâtre de Verdure) en simultané et une programmation digne de son rang . A l’affiche de cette édition : -M- Juliette Armanet, Herbie Hancock, Hyphen Hyphen, Tom Jones, Tower of Power  et beaucoup de découvertes. A raison de 6 sets par soirées, il y en avait pour tous les goûts. Résultat :  37 000 spectateurs en cumulé sur les 4 soirées.

Mardi 18 juillet : En ouverture, difficile de faire plus fun, généreux, sympa et tubesque que Juliette Armanet dont le show est devenu XXL. On l’a vue fendre la foule et passer de bras en bras pour rejoindre à la régie son un petit piano électrique, sur lequel elle a joué 2 titres avant de retrouver la grande scène pour un final grandiose. Avant cela les soulmen de Gabriels avaient fait un bel hommage à Tina Turner pendant que la Japonaise Hiromi martyrisait son piano au théâtre de verdure. Les vrais jazzeux sont restés pour le set de Dave Holland.

Mercredi 19 juillet : Retour des enfants prodiges d’Hyphen Hyphen qui sont passés du lycée Massena à la scène Massena. Soutien du NJF au parcours sans faute des trois jeunes Niçois  Santa, Line et Adam qui ont enflammé la place déjà bien surchauffée par la canicule. Leur show s’est étoffé avec un chouette décor de vieux téléviseurs. Ils ont trouvé un bon batteur, espérons qu’ils le garderont !  Au Théâtre de Verdure, Yuri Buenaventura et Roberto Fonseca avaient fait le plein. C’était tellement bien qu’on espère les revoir très vite dans des conditions moins caniculaires. L’inoxydable Tom Jones a clôt la soirée avec ses tubes et sa grosse voix. Séquence nostalgie pour les plus anciens, découverte pour les jeunes fans d’Hyphen Hyphen qui sont restés. Spectacle impeccable d’un grand showman dont les années n’altèrent ni le talent, ni la générosité.

Jeudi 20 juillet :  au programme du jour : Génération Django, Kurt Elling & Charlie Hunter,Gogo Penguin, Jalen Ngonda, Ezra Collective et Herbie Hancock,  pour lequel un spectateur de qualité s’est déplacé : Elton John. A peine sa tournée d’adieux terminée, Sir Elton a rejoint ses pénates du Mont Boron pour l’été. Sa première sortie officielle (mais néanmoins discrète) aura été pour le Nice Jazz Festival !

Vendredi 21 juillet : La billetterie affichait complet pour la dernière soirée grâce à la locomotive -M- qui a rempli à ras bord l’espace Massena avec son show Revalité. Toujours généreux sur scène, le chanteur a rendu hommage à Jane Birkin et à David Bowie via une chouette reprise de « Life on Mars » chantée par la bassiste qui a accompagné la star anglaise pendant 20 ans, Gail Ann Dorsey. Avant cela les Tower of Power avaient mis le feu avec leur funk élégant et Diane Reeves avait charmé le théâtre de verdure avec sa voix soul et ses chansons jazzy.

Hopman Cup à Nice

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Par la rédaction

De retour après plusieurs années d’absence, la Hopman Cup s’est jouée à Nice, du 19 au 23 juillet 2023. Une compétition mixte, où chaque binôme défends les couleurs de son pays. De la régionale de l’étape, Alizé Cornet (associée à  Richard Gasquet pour la France) , en passant par le numéro 1 mondial et récent vainqueur de Wimbledon, l’espagnol Carlos Alcaraz (associé à Rebeka Masarova pour l’Espagne), 6 équipes  (France, Suisse, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne) ont foulé la terre battue du Nice Lawn Tennis Club. Pour chaque nation engagée le programme comprenait  un match de simple masculin, un match de simple féminin et un match de double mixte, joué au meilleur des trois sets. Après des matches très disputés malgré la chaleur caniculaire, c’est la Croatie qui l’a emporté face à la Suisse en finale. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Joe Bonamassa à Juan

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Par Philippe Dupuy

« On m’a demandé pourquoi je n’avais encore jamais joué à Jazz à Juan depuis 62 ans que le festival existe ? J’ai répondu qu’on m’avait encore jamais invité ! Et je vous jure que je reviendrai s’ils me réinvitent !«   Joe Bonamassa était visiblement ravi de jouer Pinède Gould  en ce 11 juillet caniculaire. Il a même fait monter la température de plusieurs degrés avec son jeu incisif, puissant et généreux, ses guitares vintage (il en change à chaque morceau, quelle collection ! ) et son blues électrique joué comme il doit l’être : fort, vite et bien. Entouré de quatre musiciens (dont un clavier de feu Stevie Ray Vaughan) et deux excellentes choristes,  le guitariste américain au faux air de Quentin Tarantino (costard noir, cheveux gominés, petites lunettes noires et menton en galoche), dont le jeu ne nous avait pas totalement convaincu lorsqu’il était passé à Nikaia il y a quelques années, a donné un set généreux et, cette fois, tout à fait enthousiasmant. Son écriture s’est affirmée pour les chansons, sa voix a murie et son toucher de guitare est désormais digne des plus grands. Ce n’est sans doute pas le successeur de Clapton (au jeu plus raffiné),  mais peut-être bien celui de Gary Moore. En tout cas, Bonamassa a laissé sa marque à Jazz à Juan, comme Jeff Beck et quelques autres guitar heroes l’ont fait en leur temps. Espérons que le festival n’attendra pas 62 autres années pour le ré-inviter !

Chris Isaak à Monaco

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Par Ph.D

Quelle meilleure ouverture rêver pour le Monte Carlo Summer Festival qu’un concert de Chris Isaak à la salle Garnier ? Le Californien représente tout ce que le festival d’été monégasque cherche à défendre en termes de spectacles : glamour, tradition et modernité. Crooner rock comme on n’en fait plus, Chris Isaak a enchanté l’auditoire avec ses tubes (« Blue Hotel », « Wicked Games », « Dancing » « Baby Did a Bad Bad Thing » … ) et ses reprises de Roy Orbison et d’Elvis. Qui d’autre pourrait aussi bien chanter « Can’t Help falling in love » ou « Only the Lonely »  ? Personne. Etonné de se retrouver à l’opéra devant un public aussi chic (« Merci d’être descendus de vos yachts pour venir nous voir, mais on est juste un groupe de honky tonk vous savez ?« ), le chanteur a adapté son show à l’intimisme de la salle, privilégiant les ballades aux « rocks les plus terribles » et descendant donner l’aubade dans les travées. Trés en voix et plein d’humour, il a donné à Garnier un sublime tour de chant. Les images qu’on en garde ressemblent à un clip de David Lynch.

Izïa aux Nuits Guitares

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Par Philippe Dupuy

Izïa a vraiment mis  le feu au festival Les Nuits Guitares de Beaulieu sur mer, le 6 juillet. Et pas seulement avec son show pop survitaminé,  construit autour de son dernier album et de ses tubes. Alors qu’elle avait déjà regagné l’énorme Tour Bus garé devant le jardin de l’Olivaie où venait de se terminer le concert, la chanteuse a eu la surprise de voir débarquer les gendarmes, venus lui demander des comptes sur sa sortie anti-macron, sur scène quelques minutes plus tôt. En cause, une longue digression improvisée entre deux chansons, qui avait commencé par un jeu sexuel entre « Brigitte » et « Manu » (« Quelle coquine, celui-là« ) à la garden party de l’Elysée et qui s’est terminée par une mise au pilori du dit « Manu », transformé en pignata pré-révolutionnaire (voir en fin de vidéo ci dessous).  « Je vois déjà le gros titre dans Nice Matin, demain : Izia appelle au meurtre de Macron ! » rigola la chanteuse avant de passer à la chanson suivante.  Volontairement outrée, caricaturale et carnavalesque,  la diatribe a bien fait marrer le millier de fans venu l’applaudir,  mais n’a pas eu l’heur de plaire à quelques élus locaux qui avaient, semble-t-il, oublié qu’Izia était la digne fille de Jacques Higelin, gauchiste notoire et grand pourfendeur de l’ordre établi. Certains en ont même avalé de travers leur cocktail de bienvenue au carré VIP. Interrogée par Nice Matin le lendemain du concert, l’adjointe à la Culture  de Beaulieu, Marie-José Lasry a déclaré s’être rendue à la gendarmerie pour livrer son témoignage et a affirmé qu’Izïa était désormais « blacklistée de Beaulieu«  ! Le parquet de Nice, qui n’avait visiblement pas d’autres chats à fouetter plus urgemment, a même ouvert une enquête dans la foulée. Les défenseurs de la liberté d’expression apprécieront.

John Butler à Nice

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Par Ph.D

John Butler a donné un superbe concert le 28 juin au théâtre de verdure de Nice, devant un public fourni, international et étonnamment familial. A l’image de son dernier live enregistré à Paris (lire la critique ici), l’Australien se présente seul sur scène avec ses guitares et ses machines et livre des versions habitées et incantatoires de ses chansons, entrecoupées de longues digressions sur la vie, la Foi, la révolution et le monde. Un set solide et généreux, à l’issue duquel Butler a remercié son équipe technique comme le veut la tradition,  mais aussi et c’est plus rare,  celle de Nice ainsi que le jeune garçon qui faisait sa première partie et dont c’était le premier concert. Bon esprit l’Aussie ! 

Dr Feelgood à Monaco

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Par la rédaction

Pour avoir assisté à plusieurs concerts de la formation originale, puis de celle amenée par Lee Brillaux après le départ de Wilko Johnson, on appréhendait un peu de retrouver Dr Feelgood toutes ces années plus tard . Le groupe ne compte plus aucun membre historique,  mais se compose musiciens agrégés au fil du temps pour préserver la marque. En l’occurence : Robert Kane (chant), Phil Mitchell (basse), Kevin Morris (batterie) et Gordon Russel, qui a repris la guitare depuis 2021 et joue sur l’excellent dernier album (Damn Right) sorti en 2022. Autant le dire tout de suite : le quatuor fait le job au-delà de toute espérance. Il a transformé le Grimaldi Forum de Monaco en pub anglais surchauffé, pour une Thursday Live Session qui restera dans les mémoires. Les classiques ( Roxette, Back in the Night, Milk and Alcohol, Down at the Doctors, She Does it Right, Going Back Home, See You Later Alligator), les blues et les nouveaux titres sont joués avec une énergie sans défaut et un son parfait. Gordon Russel est un guitariste rapide et incisif, particulièrement affuté à la slide. Robert Kane, le chanteur,  porte haut les chansons du bon Docteur en s’accompagnant, comme il se doit, à l’harmonica avec une belle prestance scénique. En rappel,  « Route 66 » dévalée à fond de train, donne envie de la reprendre (la route) pour retourner les voir jouer leur prochain gig. C’est donc vrai que les grands groupes de rock ne meurent jamais !

 

 

Zazie à Anthea

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Par Philippe DUPUY

Avant de lancer sa tournée d’été, Zazie a effectué une résidence d’une semaine à Anthea Antibes,  histoire de roder le nouveau show avec deux concerts à la clé, dont un reporté d’un jour à cause de la finale décalée de The Voice (que son candidat a gagné). Nous étions au deuxième show, donné le dimanche soir dans un théâtre bondé. Le concert du Air Tour débute, assez logiquement, par « Ca commence », premier titre de l’ album  Aile-P que la chanteuse n’avait pas encore pu jouer en live. Edith Fambuena, qui a réalisé le disque et remplace à la guitare Pierre Jaconelli (parti chez Biolay) martelle le riff pendant que les trois autres musiciens s’installent et que Zazie entame le premier couplet depuis les coulisses. Puis la chanteuse apparaît, silhouette longiligne, en tenue noire trés ouverte sur le devant. Le son n’est pas terrible et ne s’arrangera guère au long du spectacle. La voix, toujours bien rauque en concert, est perdue dans le mix, les paroles aussi. Les arrangements live, à dominante électro-rock, sont encore plus puissants que de coutume.  Par moments,  on croirait entendre Radiohead ou Nine Inch Nail plutôt qu’une artiste de variétés. A l’aise et naturelle, Zazie bouge son corps plus qu’elle ne danse, plaisante avec le public, s’assoie en bord de scène avec ses musiciens pour une séquence « comptines » ,  puis descend faire un tour dans la salle. Les nouveaux titres et les tubes défilent devant un public ravi qui se lève et danse (une mini-fosse a même été prévue devant la scène pour les plus agités). Les lumières sont basiques, à dominantes rouge et bleu,  le groupe joue en clair-obscur,  sans décor, ni écrans. Pour les festivals d’été (concerts à Saint Raphael, Nîmes et Aix), la formule sera suffisante. Pour les zéniths de la rentrée,  par contre, on espère que la production a prévu une rallonge de budget, sinon ça risque de faire un peu fauché.  Au pire,  Thierry Suc pourra toujours piocher dans les 29 semi-remorques de matos de son autre protégée, la rouquine Mylène Farmer. 

 

 

Nice : Festival du livre

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Par la rédaction

Rendez-vous incontournable du printemps, Le Festival du Livre de Nice s’est tenu les 2, 3 et 4 juin. Les grands lecteurs et les petits bouquineurs, les passionnés de romans, les dévoreurs de BD, les amateurs d’essais, de biographies historiques , de people, de litterature de voyage et trés particulièrement cette année de récits d’aventure, se sont retrouvés pour une 27e édition réussie. Plus de 200 écrivains et personnalités, dont  Marie-Christine Barrault, Philippe Besson, Enki Bilal, Patrick Chesnay, Boris Cyrulnik, J.R Dos Santos, Marc Jolivet, Douglas Kennedy, Andreï Makine, Valentin Musso, Eric Naulleau, Christophe Ono-Di-Biot, Eric Emmanuel Schmitt, Vanessa Schneider, Philippe Torreton, Bruce Toussaint ou Didier Van Cauwelaert  étaient présents pour célébrer  le livre et la littérature, trois jours durant au jardin Albert 1er.