MotoGP 2022: Part 4
Par Phil Inout
Grand Prix du Japon : Quartararo fait de la résistance. Week-end « nippon, ni mauvais » pour nos pilotes à Motegi où se courrait le premier Grand Prix du Japon post Covid. Mal qualifié sous la pluie (P9), Fabio Quartararo a fait une course courageuse, défendant bec et ongles sa huitième place face au tandem Francesco Bagnaia – Ennea Bastianini (Ducati) encore plus mal qualifiés, mais menaçants dans les derniers tours. Tellement menaçants même que Bagnaia a failli emporter son rival français dans sa chute au dernier tour. Grace à ce nouvel abandon de son principal rival, le Niçois reprend quelques précieux points d’avance sur lui et Aleix Espargaro (P16) parti en fond de grille suite à un problème ménanique. Johann Zarco (P11), par contre, continue de rétrograder après avoir pourtant bien failli décrocher la Pole position. A quatre Grand Prix de la fin du championnat il pointe en septième position. Ses départs ratés et son rythme de course insuffisant ne laissent plus beaucoup de chances au Cannois pour le podium final. La course a été menée de bout en bout par un Jack Miller impérial qui a mis un boulevard dans la vue à ses poursuivants Brad Binder (KTM) et Jorge Martin (Ducati Pramac). Le Poleman Marc Marquez (Honda), quatrième sur un de ses circuits favoris, continue d’impressionner pour son retour à la compétition.
Grand Prix de Thaïlande : Z comme Zarco. Scénario catastrophe en Thaïlande pour Fabio Quartataro : qualifié en 4e position sur le sec, le Niçois a manqué son départ après que la course ait été retardée d’une heure à cause de la pluie. Sur le séchant, le champion du monde en titre n’a jamais trouvé de rythme et a fait toute la course en queue de peloton pour finir 17e. Cela fait évidemment les affaires de Franscesco Bagnaia qui , en terminant 3e revient à 2 points du leader au championnat du monde. l’Italien peut remercier Johann Zarco. Mal parti (de la 5e place) mais auteur d’une remontée fantastique, le Cannois aurait pu briguer le podium, voire la victoire, vu son rythme en fin de course. Après avoir facilement doublé Marc Marquez, il a pourtant choisi de rester derrière Bagnaia pour finir 4e, ne voulant pas risquer d’entrainer le top pilote Ducati à la faute, a-t-il expliqué après la course. Roi du mouillé, Miguel Oliveira (KTM) remporte la course comme il l’avait fait en Indonésie, devant un Jack Miller toujours présent dans les conditions difficiles. Le prochain Grand Prix, le 16 octobre à Philip Island (Australie) sera décisif pour la course au titre. D’ici là, Fabio Quartararo aura eu le temps de digérer son humiliation. Rentré à son motor home sans debriefer avec son équipe, le pilote Niçois a refusé de s’expliquer devant les journalistes, confiant seulement sur son fil Instagram avoir vécu « un véritable cauchemar » et avoir connu d' »énormes difficultés » avec un « terrible feeling » sur sa moto. Le problème venait, a-t-on appris depuis, d’une mauvaise pression des pneus.
Grand Prix d’Australie : Bagnaia passe en tête. Fabio Quartararo n’avait pas droit à l’erreur sur le circuit de Phillip Island s’il voulait conserver la tête du championnat du monde. Il l’a, hélas, commise en début de course en ratant un freinage. Rétrogradé d’un coup de la cinquième à la dix-neuvième plaee, le pilote Niçois chutait dans sa tentative de remontée et devait abandonner. Son principal rival éliminé, Francesco Bagnaia a fait la course en tête avant de se faire passer par un Alex Rins déchainé. Le pilote espagnol, qui sera sur Honda l’an prochain, offre sa première victoire de la saison (et probablement la dernière) à Suzuki à l’issue d’une course formidable. Marc Marquez, en bagarre avec les deux leaders depuis le début de course, en a profité pour prendre la deuxième place et monter pour la 100e fois sur le podium en catégorie reine. Cela fait les affaires de Fabio Quartararo puisque Bagnaia n’engrange finalement « que » les points du troisième. Le pilote italien arrivera tout de même en Malaisie avec 14 points d’avance sur le champion du monde en titre. A deux courses de l’arrivée, aucun des deux hommes ne pourra se permettre la moindre faute avec Aleix Espargaro (Aprilia) toujours en embuscade. Trés mal parti, une fois de plus (19e), Johann Zarco termine dans les points à la 8e place.
Hyères : 37e Festival Mode
Par la rédaction
La 37e édition du Festival International de Mode et de Photographie de Hyères s’est tenu du 13 au 16 octobre à la villa Noailles. Le festival, dirigé par Jean-Pierre Blanc et présidé par Pascale Mussard, promeut et soutient depuis 1986 la jeune création internationale de mode. Depuis 1997 un concours est ouvert aux photographes émergents et cette année, pour la cinquième fois, un concours distingue les nouveaux créateurs d’accessoires de mode. Il est reconnu comme le plus ancien concours du monde destiné aux jeunes professionnels. Glenn Martens, le directeur artistique de la marque Y/Project, présidait cette année le jury mode du festival, assisté de Christa Bösh et Cosima Gadient, les deux créatrices de la griffe Ottolinger, du musicien Max Colombie, de la styliste Ursina Gysi, de l’artiste Frederik Heyman, de la vice-présidente des achats Mytheresa Tiffany Hsu, de la musicienne Sevdaliza, de la directrice du contenu éditorial de Vogue France Eugénie Trochu, du journaliste Mark Holgate et du créateur lauréat de l’édition 2021 du festival de Hyères Ifeanyi Okwuadi. Le jury photographie était présidé par le photographe et réalisateur Pierre Debusschere, accompagné de Matthieu Blazy, le directeur artistique de Bottega Veneta, Lucy Chadwick, la directrice de la galerie Champ Lacombe, Rebecca Cuglieta, la studio manager de 254 Forest, Carlijn Jacobs, photographe, Pauline de Montferrand, directrice de création digitale, Pieter Mulier, directeur artistique de la maison Alaïa, Evelyn Simons curatrice pour Horst Arts & Music , Emma Charrin et Olivier Muller, lauréats de l’édition 2021. Le festival s’est ouvert le 13 octobre par un concert d’Axelle Red dans les jardins de la Villa de Noailles.
Starmania Forever
Par Philippe Dupuy
Plus de 40 ans après sa création à Paris (en avril 1979), Starmania, l’opéra rock de Michel Berger et Luc Plamondon renaît de ses cendres dans une toute nouvelle et fastueuse production. Le spectacle a été rodé à Nice, Palais Nikaia, les 7 et 8 octobre 2022, après plusieurs semaines de répétitions. L’aboutissement de trois années de travail pour une équipe de 150 personnes formée par Raphaël Hamburger, le fils de France Gall et Michel Berger, autour du metteur en scène Thomas Jolly (directeur artistique des JO de Paris) et du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui. Raphael Hamburger voulait « retrouver l’intention première de Starmania. Le geste initial à l’oçrigine de la création et de la dramaturgie avec toute sa profondeur tragique. Mais aussi l’intention du son et l’énergie du rock« . C’est réussi ! La première représentation test, à laquelle nous avons assisté le 7 octobre dans un palais Nikaïa quasi complet, s’est déroulée sans anicroche, malgré le gigantisme de la production et ses complications technologiques (la régie son et lumière, derrière laquelle nous étions placés, est une usine à gaz). D’un point de vue artistique, c’est aussi une réussite. Malgré l’absence de vedettes au casting, on retrouve avec plaisir les différents personnages et les chansons qu’ils interprêtent dans les arrangements originaux, accompagnés par un orchestre dont les musiciens sont répartis des deux côtés de la scène, dans la fosse.
On pouvait craindre que les chanteurs soient perdus sur l’immense scène, dont les décors monumentaux apparaissent et disparaissent comme par magie. Ce n’est pas le cas. Une débauche de lights et de lasers habille l’ensemble et balaie la salle entière sur le « Blues du Businessman« , un des clous du spectacle. Le livret de Luc Plamondon n’a pas pris une ride : la critique de la politique et du show business et l’univers futuriste de Starmania, sont toujours d’actualité. La mise en scène, les costumes et les chorégraphies lui donnent une nouvelle jeunesse, alternant ambiances dark et lumineuses. C’est certainement la production la plus ambitieuse et la plus aboutie de la comédie musicale, qui a déjà connu trois versions. Le budget du spectacle n’a pas été communiqué, mais on imagine que ça a dû coûter bonbon. A Paris à partir du 4 novembre et en tournée en 2023, il faudra des salles pleines pour rentabiliser un show pareil. Le public sera-t-il au rendez-vous de Starmania 2022? Au vu des réactions du public niçois, qui a fait un triomphe à la troupe, il n’y a pas de raison d’en douter.
The Analogues à Nice
Par Ph.D
Depuis une dizaine d’années, le groupe hollandais The Analogues rend hommage aux Beatles, en reprenant l’intégralité des albums que les Fab Four n’ont jamais joués sur scène. Plus qu’un tribute band, c’est un orchestre qui joue du Beatles comme une formation classique interprêterait Bach ou Beethoven. Ni costumes sans col, ni perruques, ni vidéos rétro : juste la musique, jouée à la note prés dans les arrangements originaux, avec le son de l’époque. Ca pourrait être lisse, froid et sans âme, mais non : on sent, dans leur interprétation, l’amour véritable de ces chansons et le plaisir de les jouer telles qu’elles ont été enregistrées. Pour leur première venue à Nice Acropolis, le 25 septembre, les Analogues ont joué Abbey Road dans son intégralité et dans l’ordre, d’un « Come Together » retentissant » à un « Her Majesty » de circonstance, chanté en solo par l’un des musiciens multi instrumentistes qui composent le groupe. Jusqu’à 13 sur scène, quatuor à cordes et section cuivres compris, avec un matériel impressionnant, les musiciens se relaient au chant et produisent des harmonies vocales dignes des Fab Four. En deuxième partie de concert, place aux tubes qui défilent de « Let it Be » à « Revolution » en passant par « Sgt Pepper’s », « Penny Lane » et « While My Guitar Gently Weeps » avec un solo de guitare parfaitement exécuté. Le public d’Acropolis, composé de fans des Beatles, a fait un triomphe mérité aux Analogues. On guêtera les dates de leurs prochaines tournées en espérant les voir jouer « Revolver », le « White Album » ou « Sgt Pepper’s ».
Mouans-Sartoux : Festival du Livre
Par la rédaction
Depuis 35 ans, le Festival du livre de Mouans Sartoux donne envie de lire, envie de partager, envie d’apprendre et de comprendre. Il est surtout l’occasion de rencontrer des auteur(e)s, des cinéastes, des artistes, des femmes et des hommes qui pensent et qui imaginent le monde de demain. C’est un bouillonnement, un foisonnement continu pendant 3 jours : rencontres, débats, films, concerts, lectures, théâtre, danse, spectacles jeunesse… Parmi les auteurs attendus pour cette 35e édition en entrée libre : François Hollande, François Morel, Muriel Barbery, René Fregni, Guillaume Musso, Alain Damasio, Tonino Benacquista, Camille Étienne, Olivier Weber, Ernest Pignon-Ernest, Pablo Servigne, Cyril Dion, David Foenkinos, Valentine Goby, Anthony Passeron, Pinar Selek, Tatiana de Rosnay, Emilie Frèche, Yasmina Khadra, Daniel Picouly, Christelle Dabos, Benjamin Stora, Jean Viard, Didier Van Cauwelaert, Philippe Faucon, Adeline Dieudonné, Abdennour Bidar, Pascale Robert-Diard, Bernard Werber, Georges‑Marc Benamou, Valentin Musso… Côté cinéma plusieurs avant premières (Novembre , Le Petit Nicolas et Simone) et au rayon spectacles un concert de François Morel.
MotoGP 2022: Part 3
Par Phil Inout
Grand Prix d’Angleterre : Comme on finit la saison, on la recommence. En déroute à Assen avant la coupure les pilotes Français ont encore vécu un week-end de reprise frustrant à Silverstone pour le Grand Prix d’Angleterre. Malgré de bons essais qui ont permis à Johann Zarco de décrocher la Pole Position et un départ canon de Fabio Quartararo qui s’éjectait de la 4e àla 2e place, les deux azuréens ont vu leur ambitions contrariées : par une chute au 4e tour pour Zarco alors qu’il menait la course, par une pénalité et un mauvais choix de pneu pour Fabio. A l’arrivée, le Cannois voyait une fois de plus sa première victoire s’envoler et le Niçois devait se contenter de la huitième place. Le podium était constitué de Bagnaia (Ducati), Vinales (Aprilia) et Miller (Ducati). Quartararo conserve tout de même la tête du championnat avec 20 points d’avance sur Aleix Espargaro (Aprilia) victime d’une lourde chute aux essais et 49 sur Bagnaia.
Grand Prix d’Autriche : remontée fantastique. Sur le circuit de Spielberg , les pilotes français ont encore brillé aux essais avant de s’effacer aux qualifs derrière Enia Bastianini le poleman et l’armada Ducati. Parti à la cinquième position, Fabio Quartararo avait beaucoup à perdre mais il a fait une course fantastique , remontant inexorablement toutes les Ducati pour finir sur un dépassement acrobatique de Jack Miller et décrocher la deuxième place , dans les pots d’échappement de Francesco Bagnaia en tête depuis le premier tour. Le Niçois consolide ainsi son avance au championnat, mais Bagnia continue de grignoter des points et redevient son principal rival pour le titre alors qu’Aleix Espagaro et les Aprilia ont eu beaucoup de mal à rester compétitivfs en Autriche. Mal parti, Johann Zarco finit à la 5e place après une course difficile.
Grand Prix de San Marin : Y’a bon Bagnaia. Avec 4 victoires consécutives, Francesco Bagnaia (Ducati) s’impose désormais comme le plus sérieux aspirant au titre mondial. A Misano, pour le Grand Prix de San Marin, il a été une nouvelle fois irrésistible. Parti en tête (de la cinquième place !), il l’a gardée toute la course, épuisant tour à tour à sa poursuite Vinales (Aprilia) et son futur coéquipier Ennea Bastianini (Ducati), sans jamais leur laisser la moindre chance de le passer. Mal qualifié (en 8e position), Fabio Quartararo a tout donné, réussissant même à passer Aleix Espargaro et son Aprilia, mais le Niçois n’ a jamais été en position de se battre pour le podium. Cinquième à l’arrivée, le champion du monde en titre n’a plus désormais qu’un GP d’avance sur son principal rival et il va encore devoir vendre chèrement sa peau lors des prochaines courses. Mais la plus mauvaise opération du jour, c’est le Cannois Johann Zarco (Ducati) qui la fait. Qualifié en 6e position mais mal parti (encore !), le Cannois a été pris dans une collision au premier virage et a dû abandonner. La fin de saison s’annonce difficile pour les pilotes azuréens.
Grand Prix d’Aragon : Ducati déjà champion. Le Grand Prix d’Aragon a vu la quatrième victoire d’Enea Bastianini (Ducati), auteur d’un dépassement d’anthologie dans l’avant dernier tour sur le leader de la course Francesco Bagnaia. Mais c’est surtout l’abandon de Fabio Quartararo qui change la donne. Après des essais et une qualification difficiles (P6) à cause du manque de puissance moteur chronique de sa Yamaha, le Niçois avait fait un bon départ lorsqu’il a percuté la Honda de Marc Marquez et a lourdement chuté dans le premier tour. Parti en 13e position Marquez, dont c’était le grand retour, est arrivé dans le groupe de tête comme un chien dans un jeu de quilles et s’est mis en travers devant Fabio, qui n’a rien pu faire pour l’éviter. Le pilote espagnol a ensuite fait chuter Nakagami avant d’abandonner à son tour… Bonjour le retour ! Qualifié en 5e position Johann Zarco termine 8e et continue de dégringoler au classement général, où Fabio Quartararo est désormais talonné par Bagnaia, Aleix Espargaro (P3 à Aragon) et Enia Bastinanini . Il aura fort à faire au Grand Prix du Japon pour conserver son avance face aux Ducati qui ont déjà remporté le titre constructeur.
Les Voiles de Saint Tropez
(Photo Gilles Martin-Raget)
Monaco Yacht Show
Par la rédaction
Organisé depuis 1991 dans l’emblématique port Hercule en Principauté de Monaco, le Monaco Yacht Show (MYS) est le plus époustouflant des salons nautiques. Chaque année, une centaine de superyachts parmi les plus luxueux au monde et construits par les plus grands chantiers, y sont exposés et visitables. On estime à 2,5 milliards d’euros la valeur des unités amarrées dans le port durant le salon. Après la parenthèse Covid, toute l’industrie du yachting était à nouveau présente du 28 septembre au 1er octobre pour le MYS 2022. 115 grandes unités de plus de 50 mètres et plusieurs centaines d’exposants étaient sur place pour cette édition de retrouvailles qui prouve que Monaco reste la plus belle vitrine d’exposition pour les décisionnaires du marché, constructeurs de superyachts, designers, manufactures de luxe et agences de courtage maritime...
85e Bol d’Or
Par la rédaction
Le Bol d’or, légendaire course moto qui a connu ses plus belles heures dans le Var de 1978 à 1999, a retrouvé le Circuit Paul Ricard depuis quelques années, pour le plus grand bonheur de tous les passionnés de motos. Une cinquantaine d’équipages étaient au départ de la course le 17 septembre pour le centenaire de l’épreuve. C’est la Yamaha privée de Alf, Nigon et Odendaal qui a remporté l’épreuve, après l’abandon en cascade de tous les favoris. Le traditionnel concert du samedi soir sera assuré par le groupe de hard rock anglais The Darkness avec le frenchie Yarol Poupaud en première partie. Les compétitions et les festivités proposées pour cette 85e édition ont attiré 82 000 spectateurs sur trois jours : un chiffre record depuis le retour de l’épreuve au Castellet en 2015.
Crossover 2022 à Nice
Par Ph.D
Après deux éditions perturbées par le Covid, Le festival Crossover retrouvait du 8 au 11 septembre 2022 le théâtre de verdure de Nice avec une affiche particulièrement attractive, mélant noms connus (IAM, Laeti, Suzane, L’Impératrice…) et découvertes (NTO, Josman, Chilla, Ann Blue, Miley Serious, DJ Marcelle, Glitter 55, Fanny Polly , Healing Noises, Sitter, Shahin….) , En ouverture, IAM, grand habitué des lieux, a terrassé l’assistance avec des infrabasses surpuissantes et un rap qui ne vieillit décidement pas. Le lendemain Boris Brejcha a transformé la place en boite de nuit. Puis ce fut au tour de la sensation Laylow de jouer à guichets fermés. En clôture dominicale, Suzane et L’Impératrice ont tiré le rideau sur une note plus pop. Confirmant le succès des Plages de Cannes et des différents festivals electro du printemps et de l’été, Crossover s’impose comme le rendez-vous de rentrée pour un public avide de découvertes, de dj sets et de techno, avec, autour du théâtre de verdure, un village ou chiller entre deux sets et une ambiance digne des grands festivals. Une nouvelle réussite à mettre au crédit de Panda Events.
Juliette Armanet à Nice
Par Ph.D
Avec le tube « Les derniers jours du Disco« , Juliette Armanet a cassé l’été 2022 : c’est la reine du live. Après avoir enflammé la scène du théâtre Anthea à Antibes (et toutes celles où elle s’est produite cet été), la chanteuse était de retour sur le Côte d’Azur pour deux concerts exceptionnels : le premier, pour happy fews, à la Fondation Maeght, le second sur la plage de l’hôtel Amour, dont la programmation de lives est décidément incontournable (après Papooz et La Femme, on y verra bientôt Feu! Chatterton). Sur une plage bondée et sous les yeux des passants de la Promenade des Anglais ravis de l’aubaine, Juliette Armanet a mis le feu avec sa générosité et son engagement habituels, en donnant un set complet au lieu d’un simple show case. Mélange (réussi) de Véronique Sanson, de Zazie et de Christine and the Queens, la chanteuse kiffe sa nouvelle poularité et ne ménage pas sa peine pour faire danser un public (très féminin) qui reprend désormais les paroles en choeur. Et pas seulement celles de son tube, qu’elle étire en live sur une bonne dizaine de minutes avec des boucles techno du plus bel effet. Malgré la chaleur et le fait qu’il n’y ait plus un centimètre carré de libre dans la fosse, elle est même descendue dans le public pour danser avec un spectateur, tout en continuant de chanter ! Résultat : un concert mémorable devant une audience en transes. On retournera la voir en octobre au Grimaldi Forum de Monaco, où elle est programmée dans une configuration « grandes salles ».
NJF 2022 : Iggy en clôture
Par Ph. D
Avec 42 500 spectateurs répartis sur cinq jours, Le Nice Jazz Festival 2022 a retrouvé sa fréquentation d’avant Covid. Après une soirée presque totalement féminine, d’où émergea la révélation R’n’B H.E.R, l’affiche de clôture avait attiré la grande foule avec deux grosses pointures sur la scène Massena : Marcus Miller et Iggy Pop. Le premier avait considérablement musclé son jeu pour chauffer l’audience et il a bien fait car l’Iguane n’avait visiblement pas l’intention de mettre un mouchoir sur la partie la plus hard de son répertoire sous prétexte qu’il se produisait dans un festival de Jazz… La setlist a tout de même été adaptée par rapport à son concert du mois de mai à Monaco avec plus de titres du dernier album ( le bien nommé Free) et la section cuivres plus en avant. Résultat : un concert énergique mais un peu bancal (Iggy claudique d’ailleurs de plus en plus), où alternaient déflagrations punk et envolées jazzy. Trop brouillon pour convaincre pleinement. La vraie audace aurait sans doute été de programmer Iggy sur la scène du théâtre de verdure, avec un groupe de jazz, pour explorer son répertoire de crooner. La prochaine fois, peut-être ? Après tout, l’Iguane n’a que 75 ans…
Grand Prix de France au Castellet
Par la rédaction
Après deux années perturbées par le Covid, le Grand Prix de France de Formule 1 s’est déroulé dans sa configuration normale du 22 au 24 juillet sur le Circuit Paul Ricard au Castellet (Var). 200 000 spectateurs étaient présents pour cet évènement national, dont la tenue en 2023 est, à nouveau, remise en cause. Max Verstappen (Redbull Honda) l’a emporté pour la deuxième année consécutive devant les Mercedes d’Hamilton et George Russel. Favorites de cette édition, les Ferrari ont joué de malchance. Pénalisé pour avoir changé de moteur, Carlos Sainz a dû partir de la dernière ligne et a effectué une superbe remontée jusqu’à la 5e place. Son coéquipier Charles Leclerc, auteur de la pole position a mené la course pendant une vingtaine de tours avant de partir à la faute dans le virage du Beausset et d’être éliminé. Un résultat qui risque de coûter cher au pilote monégasque, auquel le titre mondial semblait promis cette saison.
NJF 2022 : Day 3
Par Ph. D
Après le gros show de Clara Luciani, dont on n’attendait pas tant en day 2 sur la scène Massena, la troisième soirée du NJF 2022 devait être celle de Parcels, groupe australien en vogue qui semble avoir bloqué sur l’album RAM (Random Access Memory) des Daft Punk. Le duo français a d’ailleurs produit leur premier single « Overnight« , sorti en 2017. Depuis, le quintet a sorti trois albums d’excellente facture qui ont séduit le public français et européen. N’empêche, au NJF, c’est Deluxe qui a cassé la baraque avec son show hyper festif qui se prête mieux, il est vrai, aux grandes scènes de festival que celui de Parcels. Un bon tiers du public avait quitté la place (et une autre partie faisait la queue devant le stand de merchandizng où le groupe français signait ses albums et T-shirts) quand les Australiens ont pris la scène. Malgré les balances faites dans l’après-midi, le son était trop fort, trop brouillon et la température trop caniculaire, même à cette heure tardive (23h00) pour qu’on apprécie à leur juste mérite les chouettes mélodies electro pop et les splendides harmonies vocales de Parcels. On les reverra avec plaisir dans une salle mieux adaptée à leur style de musique. A suivre…
NJF 2022 : Day 1
Par Ph. D
On attendait Curtis Harding, petit prince soul auquel il ne manque rien…sauf des chansons ! Et c’est Ibrahim Maalouf qui a enflammé le premier soir du NJF 2022 avec son nouveau projet Capacity to Love. Un groupe surpuissant avec lequel le trompettiste libanais a enregistré un nouvel album à paraitre en novembre, dans lequel il pousse encore ses expérimentations musicales vers le hip hop. Maalouf et ses musiciens en ont donné un large aperçu à Nice, dernière date d’une tournée qui a tout défoncé sur son passage. Déjà festifs, les concerts d’Ibrahim Maalouf sont devenus apocalyptiques avec ce nouvel ensemble au centre duquel trône un DJ et qui repose presqu’autant sur la guitare de François Delporte que sur sa trompette. Capacity to Love, c’est Rage Against the Maalouf ! Des riffs de guitare en plomb, des beats qui défoncent, des feats hip hop en pagaille et toujours cette capacité à glisser des sonorités orientales jusque dans un remix de Sugarhill Gang. Son à onze et public en transes : l’Ibrahim Maalouf Project a tué le game. Même Iggy Pop, en clôture, aura du mal à faire oublier la claque phénoménale qu’il a mise au Nice Jazz Festival.