Monaco : Mission Polaire
Par la rédaction
Intitulée « Mission Polaire », la nouvelle exposition immersive du musée océanographique de Monaco nous emmène aux confins du globe terrestre. Cinq espaces thématiques, répartis sur deux niveaux, rythment ce nouveau parcours de visite. De la découverte des pôles à la vie sauvage qu’ils abritent, en passant par les hommes qui les peuplent et les explorent. Objets et documents, contenus numériques et dispositifs immersifs se côtoient et se complètent pour une expérience à 360°. Dans la salle « IMMERSION », la beauté sauvage et grandiose de ces contrées glacées prend vie dans un dispositif immersif et interactif inédit. Avec 650 m2 de surface de projection, vous voilà propulsé au cœur de paysages polaires. « L’avenir des pôles est aussi le nôtre » nous rappelle ainsi Mélanie Laurent, la marraine de l’exposition dans un message adressé aux visiteurs pour qu’ils adoptent eux mêmes les bons gestes au quotidien, afin de contribuer à la préservation de ces territoires lointains mais essentiels. Enfin, jusqu’au 6 octobre, le musée accueille 7 sculptures monumentales de Michel Bassompierre dont 5 nouvelles créations : quatre gigantesques ours polaires et 1 manchot empereur de 3 mètres de haut. Des dessins et des croquis originaux sont également exposés en Salle de Conférences, accompagnés par la projection en continue d’un film présentant le travail de l’artiste dans l’intimité de son atelier.
Monaco : Lascaux
Par la rédaction
Le musée d’anthropologie préhistorique de Monaco accueille jusqu’au 21 novembre une exposition du musée national de préhistoire consacrée à la grotte de Lascaux. Une exposition en deux parties. Dans la première salle, les visiteurs pourront découvrir une reproduction au 1/10e de la célèbre grotte, de nombreuses reproductions grand format des peintures rupestres qui en font « la chapelle sixtine de la préhistoire« , 5 statues hyper réalistes d’hommes de Cro-Magnon signées Elisabeth Daynes, des objets originaux de la grotte, des objets tirés de la collection du musée monégasque et plusieurs tables interactives pour se familiariser avec la grotte de Lascaux et son histoire. Dans la deuxième salle, d’autres reproductions grand format des peintures rupestres et un espace d’immersion 3D dans lequel, munis d’un casque de réalité virtuelle les visiteurs peuvent visiter physiquement la grotte et approcher de près , voire toucher les peintures. Une expérience saisissante qui figure parmi ce quise fait de mieux aujourd’hui en matière de viste virtuelle immersive.
Nice: Elles des Jeux
Par la rédaction
Les femmes et les Jeux Olympiques ont longtemps noué des destins contradictoires voire hostiles. Exclues de fait du mouvement olympique à sa renaissance moderne à la fin du XIXe siècle, les sportives ont mis des décennies à acquérir, peu à peu, la place qui leur revient dans le sport en général et plus particulièrement dans le mouvement olympique. Un parcours longtemps bordé de préjugés et d’interdictions mais heureusement semé de grandes premières mémorables. Sur plus de 500 m², l’exposition Les Elles des Jeux au musée national du sport de Nice raconte cette évolution tant sportive que sociétale, sans rien omettre de ce qui a pu être dit et fait, non seulement dans les premiers temps mais aussi plus récemment. Elle tente donc logiquement de mettre en avant le plus grand nombre possible de femmes qui ont joué un rôle ou simplement symbolisé cette évolution.Des pionnières dirigeantes, comme Alice Milliat créatrice de Jeux mondiaux féminins en 1922, aux grandes athlètes françaises et étrangères telles que Christine Caron, Marie-José Pérec, Laure Manaudou ou plus récemment Clarisse Agbegnenou ou Simone Biles, elles sont parvenues, par leur voix ou leurs performances à s’octroyer toute la place qu’elles méritent dans la grande légende du sport mondial.
Nice: Charles Bébert
Par la rédaction
Charles Bébert, c’est le roi des paparazzi de la Côte d’Azur. Connu comme le loup blanc, l’homme a photographié tout ce que le monde compte de célébrités de passage à Nice, Cannes ou Monaco depuis les années 60 ! En juin 2023, pour fêter ses 86 printemps, ses fils Stéphane et Bruno lui ont fait la surprise de réouvrir sa mythique boutique-atelier de la rue Dalpozzo, où il développait ses photos et, accessoirement, celles de ses clients. Restée fermée pendant plus de 25 ans, la boutique a été restaurée et transformée en mini-musée à la gloire du grand Charles. On peut la visiter lorsque Bébert ou un de ses fils y travaille. Il suffit de pousser la porte: tout y est dans son jus comme au premier jour de l’ouverture, il y a 60 ans, en 1964. C’est là que Charles Bébert signera, le 9 mars, son premier livre photos. Un bel ouvrage d’art édité à 500 exemplaires (pas un de plus !) par Sarah Andelman, la fondatrice de la boutique Colette à Paris, tombée amoureuse des photos de Charles. A cette occasion, 100 exemplaires du livre seront disponibles à la vente. Venez nombreux, vous ne le regretterez pas. Charles Bébert est une mine d’anecdotes mettant en scène Belmondo, Mc Cartney, Mick Jagger ou Bokassa et il ne se fait pas prier pour les raconter ! Toute la famille et les amis seront là pour fêter, au passage, les 60 ans de Chasseur d’images.
Nice: Fred Allard
Par la rédaction
Nice :Villa Arson
Par la rédaction
Comme chaque année, la Villa Arson expose jusqu’au 28 janvier la promotion précédente de ses diplômés. Au-delà d’un suivi et d’une fidélité pédagogique et artistique, il s’agit avant tout de donner à ces jeunes artistes toutes les conditions professionnelles pour réaliser ensemble ce qui constitue certainement leur première exposition hors-école. “L’urgence face à laquelle nous sommes nous oblige. Elle nous oblige à remettre en cause urgemment le capitalisme et ses effets. Nous oblige, en tant qu’artistes et acteurices du monde de l’art, à mettre en crise nos modes de vie et de production écocides, à remettre en cause les violences systémiques dont nos institutions sont les arènes, nous oblige à réfléchir à nos privilèges, à nos responsabilités et nos interdépendances. Nous sommes les obligé·es d’un futur qui se rapproche, d’un temps qui se précipite« . Les jeunes artistes diplomés en 2022 de la Villa Arson dont les travaux sont présentés ici ont ceci en commun : une interdépendance les uns avec les autres, avec l’écosystème qu’est une école, avec un monde de l’art dont ils seront les acteurs, dans une économie globalisée avec laquelle nous sommes tous en prise.
Vallauris : Picasso
Par la rédaction
A l’occasion de la célébration des 50 ans de la mort de Picasso (8 avril 1973), qui a donné lieu à de nombreuses manifestations dans le cadre de « l’Anniversaire Picasso« , une nouvelle proposition de médiation portant sur La Guerre et la Paix, le chef-d’œuvre de Picasso, a été installée à la chapelle-musée de Vallauris. Destinée à tous publics, elle enrichit la visite en racontant l’histoire de cette œuvre exceptionnelle in situ et détaillela signification encore brûlante de ce manifeste pacifiste. C’est en 1952, dans son atelier du Fournas à Vallauris, que Picasso réalise La Guerre et la Paix, deux panneaux peints de très grandes dimensions. Traitant d’un sujet directement lié à cette époque d’après-guerre et aux nombreux appels internationaux pour la Paix dans le monde, cette oeuvre conserve une dimension indéniablement allégorique. Précédée par quelque 300 dessins préparatoires réalisés au cours des mois précédents, l’œuvre nécessita de nombreux panneaux d’isorel qui furent dressés verticalement sur une structure de bois spécialement conçue, à l’intérieur de la chapelle. La Guerre et la Paix est installée en 1954, donnée à l’Etat en 1956 (mais elle reste in situ) et inaugurée officiellement en 1959.
Le Cannet : Collections Bonnard
Par la rédaction
Le musée Bonnard met en avant ses Collections, pour un beau voyage entre période nabie et moderne. 80 jours pour admirer 70 chefs-d’œuvre des collections. Le compte à rebours a commencé le 25 novembre. Les collections du musée Bonnard sont présentées dans un parcours organisé de façon thématique et chronologique qui fait découvrir les sources d’inspiration du peintre et son héritage. Les dernières œuvres entrées dans les collections y sont exposées pour la première fois. On (re)découvre ainsi les œuvres de jeunesse de Bonnard, celles inspirées à Ma Roulotte, située à Vernon près de Monet. Et bien entendu celles réalisées au Bosquet au Cannet, le paradis de Bonnard, apogée de la lumière et de la couleur que l’on peut actuellement voir reconstitué au cinéma dans le film Bonnard, Pierre et Marthe. Henri-Cartier Bresson, André Ostier, Kimura, Lesieur, Toulouse-Lautrec, Truphémus, Vuillard … viennent compléter cette sélection qui raconte la genèse et l’héritage de Bonnard. Un parcours-découverte pour pénétrer un peu plus l’intimité de l’artiste et montrer l’évidente filiation de Pierre Bonnard.
Nice: Flora Doin
Flora Doin naît le 4 février 1985 à Nice. A la fois webmaster, intervenante à la fac, chroniqueuse de rock et photographe, elle commence, à côté, à sculpter de joyeux petits personnages. D’abord pour son père, puis, histoire de tout reconnecter, elle s’amuse à offrir leurs figurines aux artistes qu’elle rencontre sur les scènes du Nice Jazz Festival ou des Nuits Guitares, dont elle gère les sites web et couvre les événements, toujours pour la presse spécialisée. C’est en 2014, suite à une interview réalisée pour La Grosse Radio, que Mathias Malzieu remarque ces petites figurines et réclame la sienne qu’il animera sur Instagram. S’en suit une fidèle collaboration amenant Flora à fabriquer l’artiste en skateboard qui illustrera l’intérieur de couverture du Journal d’un vampire en pyjama édition Poche, une sirène à la queue bleu-argenté qui introduit le clip de Dionysos, Une Sirène à Paris et cinq figurines représentant les acteurs du long-métrage du même nom, présentes dans le film (actuellement à l’affiche dans 300 salles de cinéma en France). Et comme elle se passionne pour ces êtres humains touche-à-tout qui n’ont pas peur de changer de casquette selon l’humeur, sa première exposition intitulée Les Multiples, met en scène Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Mathias Malzieu Michaël Gregorio, Michel Gondry, Iggy Pop et autres passionnés passionnants, sous forme de sculptures, photos, peintures, poésies et même de vidéos en StopMotion, puisque Flora anime désormais ses figurines et leur ajoute quelques notes de musique improvisées. Pour découvrir le travail de Flora, on peut aussi passer par ses mini-portes de fées colorées, dont elle parsème les rues de Nice en cette rentrée…
Nice : César Malfi
Par Ph.D
Nous avons rencontré le street artiste Niçois César Malfi, dont les oeuvres ont envahi l’espace urbain de la Côte d’Azur ces dernières années. Il travaillait ce jour-là sur une commande pour l’école de communication Iscom, qui a ouvert une antenne à Nice La Plaine. Ce qui étonne et frappe dans le travail de César Malfi, c’est la manière dont il mélange une imagerie extrêmement classique (celle de la statuaire grecque et romainer) avec des préoccupations politico-philosophiques et des techniques extrêmement modernes, comme celle du graff. Le Niçois attribue son influence classique à ses études de droit (il est titulaire d’un master en fiscalité) : « J’ai commencé à tagger et à graffer vers l’âge de 15 ans mais je n’ai pas fait d’école d’art, se souvient-il. Je n’avais sans doute pas assez de recul sur mes envies à l’époque, mais je n’ai pas choisi le droit par défaut : cela me plaisait beaucoup. Et aujourd’hui, ce que j’ai appris à la fac m’aide à théoriser mon travail et donne sans doute une âme plus profonde à mes oeuvres« . Trés sollicité, y compris à l’étranger, par les entreprises et les institutions pour des peintures murales, César décline aussi ses oeuvres sur toile, en conservant la technique de l’aérosol et les motifs néo-classiques : « Le contraste entre l’inspiration académique et un geste qui y est totalement opposé nourrit mon inspiration, constate-t-il. Le street painting est un art constestataire par essence« . Paradoxalement, son travail plaît beaucoup aux institutions. On peut admirer ses oeuvres murales au château de Crémat, à Cap 3000, à l’hôtel Radisson et au Mariott de Nice ou à la médiathèque d’Antibes. Le musée d’archéologie de Cimiez lui a même consacré une première grande exposition qui confrontait ses oeuvres à celles de la collection permanente. Son titre humoristique (« Noms de Dieux!« ) montre que le jeune artiste, à l’exemple de son modèle le sculpteur César, a su garder du recul sur son travail et sur son succès.
Nice : Caroline Trucco
Par la rédaction
La Niçoise Caroline Trucco développe une démarche artistique liant, avec poésie, enjeux ethnographiques et politiques. Conteuse, elle essaime, dans les espaces d’exposition, des récits de lutte et d’émancipation. Photographies, installations, vidéos parlent de voyages, d’objets, de rencontres, d’histoires personnelles et collectives. Intitulée « Oui, mais des mots étendards« , son exposition 2023 à la galerie contemporaine du Mamac restituait avec poésie les investigations et réflexions que l’artiste mène depuis une dizaine d’années. Cet esprit nomade tisse liens et projets en Afrique de l’Ouest notamment. Artefacts (statuettes, lances, masques) et dispositifs muséographiques sont détournés de façon à interroger le statut des objets africains et leur vocation future. Scénographies, textes et jeux de reflets prennent à partie le public. Certains détails évoquent l’enfance, d’autres, l’exil, la violence, la domination et le silence, d’autres encore, la réparation, le soin, la lutte. Ces regards croisés et intimes sont à la frontière de l’écriture et de la parole, de la photographie et du document, de la politique et de la poésie. Ensemble, ils inscrivent l’acte de création dans un horizon pluriel et partagé. « Oui, mais des mots étendards » en appelle aux visiteurs et visiteuses avec engagement et émotion. L’exposition dessine, plutôt qu’un continent, des fragments de géographies poétiques aux ramifications multiples.
Cannes : Merveilles de l’Himalaya
Par la rédaction
Pour sa nouvelle exposition temporaire, le Musée des explorations du monde de Cannes (anciennement musée de la Castre) met à l’honneur la donation récente et exceptionnelle faite au musée par le collectionneur parisien François Pannier, directeur emblématique de la galerie « Le Toit du Monde ». Véritable cabinet de curiosité, l’exposition entraînera les visiteurs en dehors des sentiers battus, à la découverte d’une Asie méconnue : celle des divinités montagnardes du Kullu, des conteurs ambulants du pays santal, du théâtre masqué des minorités chinoises. Une cinquantaine d’objets rares de l’Himalaya composent cette exposition.
Saint Raphaël : Louis de Funès
Ouvert à l’été 2019, le musée Louis de Funès de Saint Raphaël, tout proche de la gare, est le seul musée entièrement dédié à Louis de Funès : l’artiste et l’homme. On peut y découvrir la vie et l’oeuvre du comédien préféré des Français à l’aide de centaines d’objets, affiches, décors et récompenses qui dessinent sa carrière hors norme. Tout a été pensé pour que la visite soit un agréable moment en famille, une visite faite de divertissements et de découvertes. Plus de 350 documents sont présentés : des photographies personnelles, de tournage et de films, des dessins, des lettres, mais aussi des extraits de films. La Grande Vadrouille, Le Corniaud, La Folie des Grandeurs, Le Grand Restaurant, L’Aile ou la Cuisse sont projetés dans des télévisions d’époque mais aussi sur grand écran, pour retrouver, par exemple, les fameuses chorégraphies des Aventures de Rabbi Jacob, du Grand Restaurant et de L’Homme orchestre. Louis de Funès est aussi présent grâce à des téléphones disséminés un peu partout, dans lesquels il raconte des anecdotes, des récits et des confidences sur sa vie et son travail. Le visiteur est en immersion dans ce temple dévolu à l’acteur, où il peut rejouer quelques scènes, retrouver les gags de certains films et s’exercer à des jeux inventés autour des films de l’acteur, à partir de dessins de Stephan Zimmerli, artiste, architecte, scénographe et musicien, membre fondateur et directeur artistique du groupe Moriarty.
Dominique Tarlé: retour à La Villa
Par Ph.D
A la fin du printemps 1971, alors jeune photographe, Dominique Tarlé débarquait sur la Côte d’Azur pour photographier les Rolling Stones qui enregistraient leur nouvel album, Exile on Main Street, dans la maison louée par Keith Richards à Villefranche sur mer : la villa Nellcote. « J’avais prévu d’y passer un après midi, mais au moment de repartir Keith et sa femme Anita ont voulu que je reste« , raconte le photographe. Le séjour de Dominique Tarlé à Nellcote a finalement été presqu’aussi long que celui des Stones: près de 6 mois ! Un été de folie, où entre deux sorties en mer, une virée en Jaguar à Monaco ou à Cannes et le mariage de Mick Jagger à Saint Tropez, les Stones ont enregistré assez de musique pour remplir un double album et Dominique a fait assez de photos pour occuper le reste de sa vie à les classer, les tirer, les publier et enfin les exposer. Un demi siècle plus tard, le photographe revient sur la Côte d’Azur à l’invitation de sa galeriste, Julia Gragnon, pour exposer rue Gioffredo à Nice, les photos de Nellcote. Des images devenues célèbres pour beaucoup (et dont la côte atteint 10 000 € pour les plus grands formats) et d’autres qui n’avaient encore jamais été montrées. Comme celles de Keith Richards à bord de son bateau ou au volant de sa Jag, celle de Mick Jagger à la terrasse d’un café, celle de Keith et sa compagne Anita Pallenberg enlacés sur une chaise dans un salon de Nellcote, celle d’Anita remontant à pied de la plage de Passable dans une mini jupe en cuir trés rock’n’roll. Ou encore celle de Keith à table, à la lueur d’une bougie, préfigurant de plusieurs décennies son personnage de Pirates des Caraïbes... « Pour préparer cette expo, Dominique m’a pour la première fois donné accès aux planches contact de Nellcote, confie Julia Gragnon. Nous avons tiré une sélection de 200 photos parmi lesquelles une bonne cinquantaine n’avaient encore jamais été tirées« . Elles figurent dans le livre-catalogue de l’exposition qu’on peut encore acheter à la galerie. Son titre : La Villa.
Antibes : Musée Picasso
Par la rédaction