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Porquerolles: L’île intérieure

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Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres.  Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard  Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal,  a transformé  en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé.  A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule  librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus,  par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles  et beaucoup d’autres. Cet été la Fondation carignac propose L’île intérieure, une exposition conçue par Jean-Marie Gallais, historien d’art :  « L’enjeu était de faire une exposition d’art contemporain très ouverte qui puisse embarquer le visiteur qui ne sait pas exactement ce qu’il va trouver, dans une aventure dont il est le héros en quelque sorte, explique son Commissaire.  Cependant, rien d’héroïque dans tout cela : une confrontation au pouvoir des oeuvres d’art, pouvoir d’évocation et d’imagination, de réflexion, d’émotion. »

Nice : César Malfi

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Par Ph.D

Nous avons rencontré le street artiste Niçois César Malfi, dont les oeuvres ont envahi l’espace urbain de la Côte d’Azur ces dernières années.  Il travaillait ce jour-là sur une commande pour l’école de communication Iscom,  qui a ouvert une antenne à Nice La Plaine. Ce qui étonne et frappe dans le travail de César Malfi, c’est la manière dont il mélange une imagerie extrêmement classique (celle de la statuaire grecque et romainer) avec des préoccupations politico-philosophiques et des techniques extrêmement modernes, comme celle du graff. Le Niçois attribue son influence classique à ses études de droit (il est titulaire d’un master en fiscalité) : « J’ai commencé à tagger et à graffer vers l’âge de 15 ans mais je n’ai pas fait d’école d’art, se souvient-il. Je n’avais sans doute pas assez de recul sur mes envies à l’époque, mais  je n’ai pas choisi le droit par défaut : cela me plaisait beaucoup. Et aujourd’hui,  ce que j’ai appris à la fac m’aide à théoriser mon travail  et donne sans doute une âme plus profonde à mes oeuvres« . Trés sollicité, y compris à l’étranger,  par les entreprises et les institutions pour des peintures murales, César décline aussi ses oeuvres sur toile, en conservant la technique de l’aérosol et les motifs néo-classiques  : « Le contraste entre l’inspiration académique et un geste qui y est totalement opposé nourrit mon inspiration, constate-t-il. Le street painting est un art constestataire par essence« . Paradoxalement, son travail plaît beaucoup aux institutions. On peut admirer ses oeuvres murales au château de Crémat, à Cap 3000, à l’hôtel Radisson et au Mariott de Nice ou à la médiathèque d’Antibes. Le musée d’archéologie de Cimiez lui a  même consacré une première grande exposition qui confrontait ses oeuvres à celles de la collection permanente. Son titre humoristique (« Noms de Dieux!« ) montre que le jeune artiste, à l’exemple de son modèle le sculpteur César, a su garder du recul sur son travail et sur son succès.

 

 

Nice : Caroline Trucco

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Par la rédaction

La Niçoise Caroline Trucco développe une démarche artistique liant, avec poésie, enjeux ethnographiques et politiques. Conteuse, elle essaime, dans les espaces d’exposition, des récits de lutte et d’émancipation. Photographies, installations, vidéos parlent de voyages, d’objets, de rencontres, d’histoires personnelles et collectives. Intitulée « Oui, mais des mots étendards« ,  son exposition 2023 à la galerie contemporaine du Mamac restituait avec poésie les investigations et réflexions que l’artiste mène depuis une dizaine d’années. Cet esprit nomade tisse liens et projets en Afrique de l’Ouest notamment.  Artefacts (statuettes, lances, masques) et dispositifs muséographiques sont détournés de façon à interroger le statut des objets africains et leur vocation future. Scénographies, textes et jeux de reflets prennent à partie le public. Certains détails évoquent l’enfance, d’autres, l’exil, la violence, la domination et le silence, d’autres encore, la réparation, le soin, la lutte. Ces regards croisés et intimes sont à la frontière de l’écriture et de la parole, de la photographie et du document, de la politique et de la poésie. Ensemble, ils inscrivent l’acte de création dans un horizon pluriel et partagé. « Oui, mais des mots étendards » en appelle aux visiteurs et visiteuses avec engagement et émotion. L’exposition dessine, plutôt qu’un continent, des fragments de géographies poétiques aux ramifications multiples.

Mougins: Parcours Picasso

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Par Ph.D

Pablo Picasso s’est éteint voilà 50 ans, à Mougins, dans sa chambre du Mas Notre-Dame-de-Vie qu’il avait acquis en 1961. C’était un dimanche, le 8 avril 1973. Il avait 91 ans. Son histoire avec Mougins avait débuté dès la fin des années 1930, lors de ses différents séjours à l’hôtel Vaste Horizon en compagnie de sa muse Dora Maar ainsi que d’autres amis artistes tels que Paul Eluard, Man Ray, Lee Miller, Jean Cocteau… À l’occasion du cinquantenaire de sa disparition, la ville de Mougins propose d’avril à octobre 2023 une série d’expositions, de projections et de visites exclusives afin de rendre hommage à l’artiste et de permettre au public de s’imprégner au plus près de ce que fut le quotidien du maître à Mougins. La visite commence sur la place à l’entrée du village avec un bronze monumental de Picasso signé Gabriel Sterk. Elle se poursuit (pour les privilégiés) avec la chambre qu’il occupait à la pension Vaste Horizon. Rachetée et réaménagée par la Ville  elle sert à recevoir les hôtes de marque. Au Lavoir sont exposées quelques photos intimes d’André Villers qui fut un des portraitistes les plus proches du maître. Au Four à pain et à la Scène 55, on découvre  les photos d’Henri Taverso qui a souvent photographié Picasso chez lui et lors de ses sorties mondaines. Le Musée d’Art Classique propose, outre sa collection permanente,  où figurent plusieurs oeuvres du peintre,  une série intitulée Picasso vu par les autres, où l’on peut voir notamment des portraits de l’artiste par ses compagnes Dora Maar et Françoise Gilot. Il faut aller ensuite à la Chapelle Notre Dame de Vie, toute proche de la propriété où s’est éteint Picasso, voir les « Minotaures » réalisés par Beth Carter et des photos de Lucien Clergue. Petite fille de l’artiste, Marina Picasso était présente pour le lancement de ce beau parcours-hommage et a ainsi pu découvrir la chambre du Vaste Horizon qu’elle n’avait encore jamais visitée.

Toulon : Hit Again

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Par la rédaction

La Métropole Toulon Provence Méditerranée pérennise pour la quatrième année consécutive son partenariat avec le Fonds de dotation Emerige afin d’accueillir en plein cœur de Toulon la Bourse Révélation Emerige en collaboration avec le centre d’art contemporain d’intérêt national villa Noailles. A l’occasion de cette nouvelle édition, l’exposition « HIT AGAIN » est présentée à l’Hôtel des Arts TPM jusqu’au 28 janvier. Les artistes nommés pour cette édition sont : Mathilde Albouy, Ismaël Bazri, Jules Bourbon, Emilie Caie, Juliet Casella, Thaïs Zakï Tembo, Morgane Ely, Frederik Exner, Na Liu, Johanna Mirabel, Hugo Ruyant, Moïse Togo. Commissaire de l’exposition : Gaël Gharbau

Cannes : Merveilles de l’Himalaya

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Par la rédaction

Pour sa nouvelle exposition temporaire, le Musée des explorations du monde de Cannes (anciennement musée de la Castre) met à l’honneur  la donation récente et exceptionnelle faite au musée par le collectionneur parisien François Pannier, directeur emblématique de la galerie « Le Toit du Monde ». Véritable cabinet de curiosité, l’exposition entraînera les visiteurs en dehors des sentiers battus, à la découverte d’une Asie méconnue : celle des divinités montagnardes du Kullu, des conteurs ambulants du pays santal, du théâtre masqué des minorités chinoises. Une cinquantaine d’objets rares de l’Himalaya composent cette exposition.

 

Saint Raphaël : Louis de Funès

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Ouvert à l’été 2019, le musée Louis de Funès de Saint Raphaël, tout proche de la gare, est le seul musée entièrement dédié à Louis de Funès : l’artiste et l’homme. On peut y  découvrir la vie et l’oeuvre du comédien préféré des Français à l’aide de centaines d’objets,  affiches, décors et récompenses qui dessinent sa carrière hors norme. Tout a été pensé pour que la visite soit un agréable moment en famille, une visite faite de divertissements et de découvertes. Plus de 350 documents sont présentés : des photographies personnelles, de tournage et de films, des dessins, des lettres, mais aussi des extraits de films. La Grande Vadrouille, Le Corniaud, La Folie des Grandeurs, Le Grand Restaurant, L’Aile ou la Cuisse sont projetés dans des télévisions d’époque mais aussi sur grand écran, pour retrouver, par exemple,  les fameuses chorégraphies des Aventures de Rabbi Jacob, du Grand Restaurant et de L’Homme orchestre. Louis de Funès est aussi présent grâce à des téléphones disséminés un peu partout, dans lesquels il raconte des anecdotes, des récits et des confidences sur sa vie et son travail. Le visiteur est  en immersion dans ce temple dévolu à l’acteur, où il peut rejouer quelques scènes, retrouver les gags de certains films et s’exercer à des jeux inventés autour des films de l’acteur,  à partir de dessins de Stephan Zimmerli, artiste, architecte, scénographe et musicien, membre fondateur et directeur artistique du groupe Moriarty.

Monaco : Mission Polaire

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Par la rédaction 

Intitulée « Mission Polaire », la nouvelle exposition immersive du musée océanographique de Monaco nous emmène aux confins du globe terrestreCinq espaces thématiques, répartis sur deux niveaux, rythment ce nouveau parcours de visite. De la découverte des pôles à la vie sauvage qu’ils abritent, en passant par les hommes qui les peuplent et les explorent. Objets et documents, contenus numériques et dispositifs immersifs se côtoient et se complètent pour une expérience à 360°. Dans la salle « IMMERSION », la beauté sauvage et grandiose de ces contrées glacées prend vie dans un dispositif immersif et interactif inédit. Avec 650 m2 de surface de projection, vous voilà propulsé au cœur de paysages polaires. « L’avenir des pôles est aussi le nôtre » nous rappelle ainsi Mélanie Laurent, la marraine de l’exposition dans un message adressé aux visiteurs pour qu’ils adoptent eux mêmes les bons gestes au quotidien, afin de contribuer à la préservation de ces territoires lointains mais essentiels.

Dominique Tarlé: retour à La Villa

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Par Ph.D

A la fin du printemps 1971, alors jeune photographe, Dominique Tarlé débarquait sur la Côte d’Azur pour photographier les Rolling Stones qui enregistraient leur nouvel album, Exile on Main Street,  dans la maison louée par Keith Richards à Villefranche sur mer : la villa Nellcote. « J’avais prévu d’y passer un après midi, mais au moment de repartir Keith et sa femme Anita ont voulu que je reste« , raconte le photographe. Le séjour de Dominique Tarlé à Nellcote a finalement été presqu’aussi long que celui des Stones: près de 6 mois !  Un été de folie, où entre deux sorties en mer, une virée en Jaguar à Monaco ou à Cannes et le mariage de Mick Jagger à Saint Tropez, les Stones ont enregistré assez de musique pour remplir un double album et Dominique a fait assez de photos pour occuper le reste de sa vie à les classer, les tirer, les publier et enfin les exposer.  Un demi siècle plus tard, le photographe revient sur la Côte d’Azur à l’invitation de sa galeriste, Julia Gragnon, pour exposer  rue Gioffredo à Nice, les photos de Nellcote. Des images devenues célèbres pour beaucoup (et dont la côte atteint 10 000 € pour les plus grands formats) et d’autres qui n’avaient encore jamais été montrées. Comme celles de  Keith Richards à bord de son bateau ou au volant de sa Jag, celle de Mick Jagger à la terrasse d’un café, celle de Keith et sa compagne Anita Pallenberg enlacés sur une chaise dans un salon de Nellcote, celle d’Anita remontant à pied de la plage de Passable dans une mini jupe en cuir trés rock’n’roll. Ou encore celle de Keith à table,  à la lueur d’une bougie, préfigurant de plusieurs décennies son personnage de Pirates des Caraïbes...  « Pour préparer cette expo, Dominique m’a pour la première fois  donné accès aux planches contact de Nellcote, confie Julia Gragnon. Nous avons tiré une sélection de 200 photos parmi lesquelles une bonne cinquantaine n’avaient encore jamais été tirées« . Elles  figurent dans le livre-catalogue de l’exposition qu’on peut encore acheter à la galerie. Son titre : La Villa.

Saint-Tropez: L’Annonciade

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Par la rédaction

Le musée de l’Annonciade, créé en 1922, rappelle que la ville de Saint-Tropez a été l’un des foyers les plus actifs de l’avant-garde picturale au début du XXe siècle, grâce à Paul Signac qui y accosta en 1892 à bord de son yacht L’Olympia. Séduit par le pays, Signac y acheta une maison dont il fit son atelier, La Hune, et y invita de nombreux peintres : Cross, Matisse, Derain, Marquet... Les collections présentées, s’échelonnant entre 1890 et 1950 sont surprenantes, autant par leur qualité que par leur homogénéité. L’ensemble des artistes exposés ont fondé leur travail à partir d’une réflexion sur la couleur tout en restant fidèles à la figuration. Cet ensemble est composé de peintures de premier ordre, appartenant essentiellement aux mouvements pointilliste, nabis et fauve. La dernière exposition temporaire mettait en lumière le Museon Tropelen, tout premier musée d’art de la ville, dont on fêtait le centenaire…

Antibes : Musée Picasso

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Par la rédaction

Fondé sur l’ancienne acropole de la ville grecque d’Antipolis, le château Grimaldi fut habité à partir de 1385 par la famille monégasque qui lui donna son nom. Devenu demeure du gouverneur du Roi, puis à partir de 1792, hôtel de ville, le bâtiment se transforme en caserne en 1820 jusqu’en 1924. En 1925, le château des Grimaldi est acheté par la ville d’Antibes et devient ainsi le musée Grimaldi. En septembre 1945, Pablo Picasso se rend au musée Grimaldi et en 1946, Romuald Dor de la Souchère lui propose d’utiliser une partie du château comme atelier. Picasso, enthousiaste, travaille au château et réalise de nombreuses oeuvres, dessins et peintures. À la suite de son séjour en 1946, Pablo Picasso laisse en dépôt à la ville d’Antibes 23 peintures et 44 dessins. Parmi les peintures les plus célèbres : La Joie de vivre, Satyre, Faune et centaure au trident, Le Gobeur d’oursins, La Femme aux oursins, Nature morte à la chouette et aux trois oursins, La Chèvre… Le 22 septembre 1947 voit l’inauguration officielle de la salle Picasso au premier étage, accompagnée d’un premier accrochage des oeuvres d’Antibes. Le 27 décembre 1966le château Grimaldi devient officiellement musée Picasso, premier musée consacré à l’artiste. En 1991, la dation Jacqueline Picasso autorise un nouvel enrichissement des collections Picasso.  L’importante collection d’art moderne du musée comprend également des œuvres de Nicolas de Staël, Miro, Hans Hartung,  Arman et de nombreux autres artistes.

Saint Tropez: musée de la gendarmerie

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(Photos Philippe Arnassan)

Le musée de la Gendarmerie et du Cinéma a  ouvert ses portes en 2016 à Saint-Tropez. Pensés pour toutes les générations avec leurs multiples dispositifs interactifs (écrans tactiles, astuces de mises en scène, maquettes ludiques, dispositifs cachés dans des objets, jeux, vitres sans teint…), les trois niveaux ont de quoi séduire toute la famille. La visite débute par l’exposition temporaire, évidemment liée à l’histoire de Saint Tropez. À l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance (1922 – 2022), le musée de la Gendarmerie et du cinéma, rend cette année hommage à Michel Galabru,  qui a laissé une empreinte indélébile dans la ville et dans le bâtiment de l’ancienne brigade de Gendarmerie de Saint-Tropez. Il reste dans le cœur des fans des Gendarmes, LE chef de la brigade de Saint-Tropez.  Il est aussi l’un comédiens français ayant la plus grande longévité artistique avec pas moins de 250 films à son actif et plus d’une soixantaine de pièces de théâtre, ainsi que de nombreux téléfilms et émissions de radios. Bienvenu ensuite dans la réplique version années 60 du bureau des gendarmes tropéziens – les vrais! -avec uniformes de 1838 à 2003 et foultitude d’astuces interactives pour butiner les informations.  Reconstitution d’un hall de cinéma des années 50. A l’accueil, un Cruchot en bronze grandeur nature . Au mur, les dédicaces d’artistes -de Gréco à Galabru- qui souhaitent bon vent au musée. Arrivée dans une salle de cinéma rétro entièrement dédiée à la saga du Gendarme. Extraits de films, interviews et objets insolites comme le casque de plongée du Gendarme se marie, la cantine de Cruchot dans Le Gendarme à New York ou… ce bras en silicone tombé de Galabru dans Le Gendarme et les extra-terrestres. Place au Saint-Tropez des vacances en roue libre sur la RN 7 avec habitacles de 2 CV et de Simca Aronde transformés en mini-salle de projection et pompes à essence devenues bornes animées.  La fête, les boîtes de nuit, la plage, le nudisme, la mode… Diverses ambiances à travers les époques pour revivre le Saint-Tropez échevelé qui bouge et rayonne sur la planète. Clap de fin avec BB et Romy Schneider dans leur loge de Et Dieu Créa la Femme et La PiscineEntre l’intime et le glamour pour conclure la visite en beauté…

Nice : Olivier Roller

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Par Philippe DUPUY

Portraitiste célèbre pour ses photos décalées de célébrités et de politiques, Olivier Roller a, comme tout le monde, été frappé par la brutalité de l’invasion Russe en Ukraine : « J’avais déjà été choqué par les images de la guerre en ex-Yougoslavie, mais j’étais trop jeune pour pouvoir faire quoi que ce soit, raconte le photographe Strabourgeois. Là, je me suis immédiatement posé la question. Comment aider ? J’ai pensé à mettre mon studio photo parisien, que je n’utilise qu’en journée, à disposition  des réfugiés pour qu’ils puissent y passer la nuit, se doucher et se réconforter. J’ai mis une annonce sur un site d’hébergement humanitaire et j’ai tout de suite eu de la demande. J’ai pu y accueillir jusqu’à 4 personnes en même temps. Comme je suis photographe, je n’ai pas pu m’empêcher de faire leur portrait, mais comme il s’agissait essentiellement de jeunes gens et tous plutôt beaux, on aurait pu croire qu’il s’agissait de mannequins professionnels. J’ai donc eu l’idée de monter les photos dans un film vidéo où ils raconteraient leur histoire en quelques mots« . Ainsi est né le projet « Portraits de réfugiés Ukrainiens » qu’Olivier Roller continue d’enrichir chaque jour sur son compte Instagram (@OlivierRoller @Ukranian_refugees_portraits) « C’est là que j’ai découvert son travail, enchaine Anne Dopffer directrice des musées nationaux des Alpes Maritimes Je me suis dit que ce projet, par ce qu’il porte d’humanité, s’inscrirait avec évidence au sein du musée national Marc Chagall. Tout au long de sa vie,  Chagall qui a connu les persécutions, les guerres et le chemin de l’exil, a lui-même raconté en images les violences du XXe siècle.  Le cycle peint du Message Biblique, qui inclue le récit de l’Exode, en atteste et est à l’origine du musée, conçu par l’artiste comme un de lieu de paix et de spiritualité. Projetés aux côtés des vitraux de Marc Chagall qui voulait créer une maison dans laquelle « viendront des jeunes et les moins jeunes chercher un idéal de fraternité et d’amour tels que mes couleurs et mes lignes l’ont rêvé », ces portraits racontent aussi l’espoir de la fin du conflit« .  

Les images d’Olivier Roller sont frontales et dépouillées : les corps, les visages, cadrés de près, se livrent à l’objectif du photographe qui se focalise lentement sur le regard, fixe ou lointain, de ces jeunes femmes et hommes. Leurs voix qui partagent leur récit, rendent palpables leurs existences bouleversées : des voix cassées qui, au-delà des mots, portent les souvenirs cruels, le doute et parfois le sentiment de culpabilité ; des voix fermes également qui disent leur énergie, leur courage et leur engagement à aider leurs compatriotes.  « Ce face-à-face, sans filtre, nous ouvre les yeux sur des destins humains singuliers qui traversent les épreuves de la guerre, poursuit Anne Dopffer. Leur présence donne soudain corps à cette abstraction lointaine qu’est la guerre perçue à distance. Les témoignages, auxquels se mêle parfois la voix de l’artiste, racontent l’arrachement du pays natal, le périple angoissant, le quotidien précaire, rythmé par l’incertitude et la quête des moyens de survie, mais aussi les pensées accaparées par la nostalgie, l’inquiétude pour les proches. Loin de tout misérabilisme, le regard d’Olivier Roller souligne la dignité et la puissance des citoyens ukrainiens que la violence et la guerre ont transformés, du jour au lendemain, en réfugiés. Face aux tourments de l’Histoire d’hier et d’aujourd’hui, les artistes nous placent également face à des questions : celles de nos responsabilités et du choix d’accueillir – ou non – la détresse, physique et morale, engendrée par la guerre« . Le film, d’une durée de 12 minutes mais qui pourra lui aussi s’enrichir de nouveaux témoignages, est projeté dans l’auditorium du musée Chagall toutes les 30 minutes. « Jusqu’à ce que la guerre cesse » promet Anne Dopffer. Pour son lancement, Olivier Roller avait invité plusieurs de ses modèles à le suivre à Nice. Tous ont dit leur reconnaissance et leur désir de retourner au plus tôt dans leur pays. Sur leur visage , la fatigue et la sidération étaient visibles, mais aussi leur confiance en un avenir meilleur pour leur pays et pour eux mêmes. 

Nice : Esprit Coco à Crémat

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Par Ph.D

Crémat et Coco Chanel cela va au-delà de la légende. Celle qui voudrait que la grande dame de la mode se soit inspirée du blason aux C entrelacés  du château Niçois ( qu’elle fréquentait au temps où Irène Bretz y organisait des fêtes somptuaires),  pour créer le monogramme de sa maison de couture.  L’actuel propriétaire du château, un richissime homme d’affaires Français, n’a pas l’intention de réclamer des droits sur l’utilisation d’un monogramme, par ailleurs fort répandu dans toute l’Europe. Bien au contraire : en plus de la vigne de Bellet, il compte bien cultiver l’esprit Chanel pour redonner au domaine son lustre d’antan. Après des travaux de rénovation pharaoniques qui ont changé du tout au tout l’aspect du château – avec un amusant côté Cité Interdite- , il a entrepris de l’ouvrir à nouveau aux arts et à la culture. Le domaine a accueilli cet été une dizaine de concerts intimistes et une exposition hommage à Coco Chanel. En partenariat avec la galerie Elie Art Events, elle se compose de 27 pièces d’art contemporain à découvrir dans les jardins et la salle d’exposition. Des oeuvres colorées, dont certaines ont été réalisées spécialement pour l’exposition, et qui sont signées Arman, Jeff Koons, Laurence Jenk, Léa Poncharal ou Alain Mattrel. Elles se dévoilent dans le cadre de visites guidées ou privées du domaine, qui comprennent un tour des intérieurs du château, décorés avec l’ancien mobilier du Ritz. La suite Coco Chanel du célèbre palace parisien a ainsi pu être reconstituée dans une des chambres, avec ses deux fauteuils : celui de Coco et celui de son chat.  Pour y monter et accéder à la tour qui offre une vue à 360° sur le comté de Nice, on passe devant plusieurs vitraux monogrammés aux C entrelacés. Quand on vous dit que l’esprit de Coco est partout à Crémat !

Toulon : Musée de la marine

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Par la rédaction

Créé à la fin du Premier Empire, le musée national de la Marine de Toulon est installé à côté de la Tour de l’Horloge de l’arsenal. Véritable mémoire de l’arsenal de Toulon dont il conserve la majestueuse porte monumentale (1738), le musée conserve et expose une exceptionnelle collection de modèles de vaisseaux, ainsi qu’une maquette de galère. S’appuyant sur la richesse de ses collections, héritée du savoir-faire des hommes de l’arsenal depuis la seconde moitié du XVIIesiècle, le musée propose de façon pédagogique et attractive une histoire humaine et technique accessible à tous. Parmi les incontournables : un espace dédié à la corderie construite d’après les plans de Vauban, les grandes maquettes d’instruction, âgées de 250 ans, des figures de proue et décorations de poupe, bien souvent derniers témoins des navires de l’époque, la maquette de la galère extraordinaire Dauphine et l’espace consacré au bagne de Toulon. Au premier étage sont présentés un focus sur le sabordage de la Flotte en novembre 1942 d’abord et la Marine d’aujourd’hui ensuite, développée autour des sous-marins et des porte-avions.