Nice : Olivier Roller
Par Philippe DUPUY
Portraitiste célèbre pour ses photos décalées de célébrités et de politiques, Olivier Roller a, comme tout le monde, été frappé par la brutalité de l’invasion Russe en Ukraine : « J’avais déjà été choqué par les images de la guerre en ex-Yougoslavie, mais j’étais trop jeune pour pouvoir faire quoi que ce soit, raconte le photographe Strabourgeois. Là, je me suis immédiatement posé la question. Comment aider ? J’ai pensé à mettre mon studio photo parisien, que je n’utilise qu’en journée, à disposition des réfugiés pour qu’ils puissent y passer la nuit, se doucher et se réconforter. J’ai mis une annonce sur un site d’hébergement humanitaire et j’ai tout de suite eu de la demande. J’ai pu y accueillir jusqu’à 4 personnes en même temps. Comme je suis photographe, je n’ai pas pu m’empêcher de faire leur portrait, mais comme il s’agissait essentiellement de jeunes gens et tous plutôt beaux, on aurait pu croire qu’il s’agissait de mannequins professionnels. J’ai donc eu l’idée de monter les photos dans un film vidéo où ils raconteraient leur histoire en quelques mots« . Ainsi est né le projet « Portraits de réfugiés Ukrainiens » qu’Olivier Roller continue d’enrichir chaque jour sur son compte Instagram (@OlivierRoller @Ukranian_refugees_portraits) « C’est là que j’ai découvert son travail, enchaine Anne Dopffer directrice des musées nationaux des Alpes Maritimes. Je me suis dit que ce projet, par ce qu’il porte d’humanité, s’inscrirait avec évidence au sein du musée national Marc Chagall. Tout au long de sa vie, Chagall qui a connu les persécutions, les guerres et le chemin de l’exil, a lui-même raconté en images les violences du XXe siècle. Le cycle peint du Message Biblique, qui inclue le récit de l’Exode, en atteste et est à l’origine du musée, conçu par l’artiste comme un de lieu de paix et de spiritualité. Projetés aux côtés des vitraux de Marc Chagall qui voulait créer une maison dans laquelle « viendront des jeunes et les moins jeunes chercher un idéal de fraternité et d’amour tels que mes couleurs et mes lignes l’ont rêvé », ces portraits racontent aussi l’espoir de la fin du conflit« .
Les images d’Olivier Roller sont frontales et dépouillées : les corps, les visages, cadrés de près, se livrent à l’objectif du photographe qui se focalise lentement sur le regard, fixe ou lointain, de ces jeunes femmes et hommes. Leurs voix qui partagent leur récit, rendent palpables leurs existences bouleversées : des voix cassées qui, au-delà des mots, portent les souvenirs cruels, le doute et parfois le sentiment de culpabilité ; des voix fermes également qui disent leur énergie, leur courage et leur engagement à aider leurs compatriotes. « Ce face-à-face, sans filtre, nous ouvre les yeux sur des destins humains singuliers qui traversent les épreuves de la guerre, poursuit Anne Dopffer. Leur présence donne soudain corps à cette abstraction lointaine qu’est la guerre perçue à distance. Les témoignages, auxquels se mêle parfois la voix de l’artiste, racontent l’arrachement du pays natal, le périple angoissant, le quotidien précaire, rythmé par l’incertitude et la quête des moyens de survie, mais aussi les pensées accaparées par la nostalgie, l’inquiétude pour les proches. Loin de tout misérabilisme, le regard d’Olivier Roller souligne la dignité et la puissance des citoyens ukrainiens que la violence et la guerre ont transformés, du jour au lendemain, en réfugiés. Face aux tourments de l’Histoire d’hier et d’aujourd’hui, les artistes nous placent également face à des questions : celles de nos responsabilités et du choix d’accueillir – ou non – la détresse, physique et morale, engendrée par la guerre« . Le film, d’une durée de 12 minutes mais qui pourra lui aussi s’enrichir de nouveaux témoignages, est projeté dans l’auditorium du musée Chagall toutes les 30 minutes. « Jusqu’à ce que la guerre cesse » promet Anne Dopffer. Pour son lancement, Olivier Roller avait invité plusieurs de ses modèles à le suivre à Nice. Tous ont dit leur reconnaissance et leur désir de retourner au plus tôt dans leur pays. Sur leur visage , la fatigue et la sidération étaient visibles, mais aussi leur confiance en un avenir meilleur pour leur pays et pour eux mêmes.
Porquerolles: Villa Carmignac
Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres. Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal, a transformé en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé. A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus, par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles et beaucoup d’autres. Le 30 avril 2022, la Villa Carmignac inaugurait sa cinquième saison avec l’exposition Le Songe d’Ulysse.
Nice : Art Naïf
Par La rédaction
À l’occasion des quarante ans de sa création, le musée d’Art Naïf de Nice, inauguré le 05 mars 1982, met en perspective de façon réflexive son évolution jusqu’à ce jour avant de franchir une nouvelle étape à partir de 2023, laquelle, partant de l’Art Naïf et de son plus zélé et opiniâtre défenseur, fera la part belle à l’art Brut et Singulier. La dernière exposition temporaire ( Dont acte. 1982 – 2022 : le Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky, quarante ans d’un parcours) , consacrée à la célébration des quarante ans de la création du musée, présentait des documents originaux, photographies intimes, œuvres émouvantes et sensibles pour la plupart jamais exposés.
Beaulieu: Flora Doin
Flora Doin naît le 4 février 1985 à Nice. A la fois webmaster, intervenante à la fac, chroniqueuse de rock et photographe, elle commence, à côté, à sculpter de joyeux petits personnages. D’abord pour son père, puis, histoire de tout reconnecter, elle s’amuse à offrir leurs figurines aux artistes qu’elle rencontre sur les scènes du Nice Jazz Festival ou des Nuits Guitares, dont elle gère les sites web et couvre les événements, toujours pour la presse spécialisée. C’est en 2014, suite à une interview réalisée pour La Grosse Radio, que Mathias Malzieu remarque ces petites figurines et réclame la sienne qu’il animera sur Instagram. S’en suit une fidèle collaboration amenant Flora à fabriquer l’artiste en skateboard qui illustrera l’intérieur de couverture du Journal d’un vampire en pyjama édition Poche, une sirène à la queue bleu-argenté qui introduit le clip de Dionysos, Une Sirène à Paris et cinq figurines représentant les acteurs du long-métrage du même nom, présentes dans le film (actuellement à l’affiche dans 300 salles de cinéma en France). Et comme elle se passionne pour ces êtres humains touche-à-tout qui n’ont pas peur de changer de casquette selon l’humeur, sa première exposition intitulée Les Multiples, met en scène Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Mathias Malzieu Michaël Gregorio, Michel Gondry, Iggy Pop et autres passionnés passionnants, sous forme de sculptures, photos, peintures, poésies et même ultra-courtes vidéos en StopMotion puisque Flora anime désormais ses figurines et leur ajoute quelques notes de musique improvisées. Les Multiples s’exposeront du 29 mars au 30 avril à l’Atelier sur mer de Beaulieu sur Mer.
Nice: L’Appel du ring
Par la rédaction
Le Musée National du Sport de Nice invite à découvrir l’univers unique de la boxe à travers les histoires singulières qui, au fil des rounds et des combats, ont façonné l’appellation de « Noble art ». Comme une invitation au voyage et à la découverte, le parcours d’exposition, divisé en six volets présentés comme autant de rounds, restitue une atmosphère singulière, évoluant perpétuellement entre ombre et lumière. Par des objets inédits d’abord, mais également par des dispositifs immersifs et interactifs permettant de découvrir ou de redécouvrir cette discipline qui déchaîne une passion souvent extrême, qu’elle soit positive ou négative, et ne laisse personne indifférent.La boxe occupe une place particulière dans le monde du sport. C’est le seul sport dans lequel la règle de base est de frapper l’adversaire, lui faire mal, le réduire à néant. Pourtant, le combattant se bat avant tout contre lui-même, à la rencontre de la vérité brute : être ou ne pas être le plus fort, le meilleur, au terme d’une épreuve souvent incertaine. Le succès l’érige parfois au rang de héros ; l’échec est parfois insurmontable. Loin d’être une rétrospective historique de la boxe, cette exposition raconte avant tout, sur plus de 500m2, des histoires d’Hommes, qui à l’appel du ring, offrent à travers des exploits physiques et des destins parfois tragiques, un sujet de société tellement riche qu’il est devenu au fil des ans, l’une des thématiques de prédilection d’Hollywood.
Toulon : Fondation des Treilles
La Maison de la photographie de Toulon expose jusqu’au 28 février les oeuvres de 28 photographes primés par la Fondation des Treilles. Créé il y a 40 ans par Anne Gruner Schlumberger, ce prix prestigieux récompense les oeuvres de photographes du pourtour méditerranéen. Une exposition d’une grande richesse et d’une grande diversité, où l’on pourra admirer les photographies primées de : Anaïs Boudot, Andrea & Magda, Raed Bawayah, Clément Chapillon, Claire Chevrier, Nicolas Comment, Stéphane Couturier, Thibaut Cuisset, Laurie Dall’Ava, Morgane Denzler, Bernard Descamps, Véronique Ellena, Patrizia di Fiore, Hicham Gardaf, Pablo Guidali, Sophie Hatier, Sylvie Hugues, M’Hammed Kilito, Evangélia Kranioti, Mark Lyon, Manuela Marques, Safaa Mazirh, Corinne Mercadier, Yusuf Sevinçli, Klavdij Sluban, Jean-François Spricigo, Wiktoria Wojciechowska et Sophie Zénon.
Nice : Esprit Coco à Crémat
Par Ph.D
Crémat et Coco Chanel cela va au-delà de la légende. Celle qui voudrait que la grande dame de la mode se soit inspirée du blason aux C entrelacés du château Niçois ( qu’elle fréquentait au temps où Irène Bretz y organisait des fêtes somptuaires), pour créer le monogramme de sa maison de couture. L’actuel propriétaire du château, un richissime homme d’affaires Français, n’a pas l’intention de réclamer des droits sur l’utilisation d’un monogramme, par ailleurs fort répandu dans toute l’Europe. Bien au contraire : en plus de la vigne de Bellet, il compte bien cultiver l’esprit Chanel pour redonner au domaine son lustre d’antan. Après des travaux de rénovation pharaoniques qui ont changé du tout au tout l’aspect du château – avec un amusant côté Cité Interdite- , il a entrepris de l’ouvrir à nouveau aux arts et à la culture. Le domaine a accueilli cet été une dizaine de concerts intimistes et une exposition hommage à Coco Chanel. En partenariat avec la galerie Elie Art Events, elle se compose de 27 pièces d’art contemporain à découvrir dans les jardins et la salle d’exposition. Des oeuvres colorées, dont certaines ont été réalisées spécialement pour l’exposition, et qui sont signées Arman, Jeff Koons, Laurence Jenk, Léa Poncharal ou Alain Mattrel. Elles se dévoilent dans le cadre de visites guidées ou privées du domaine, qui comprennent un tour des intérieurs du château, décorés avec l’ancien mobilier du Ritz. La suite Coco Chanel du célèbre palace parisien a ainsi pu être reconstituée dans une des chambres, avec ses deux fauteuils : celui de Coco et celui de son chat. Pour y monter et accéder à la tour qui offre une vue à 360° sur le comté de Nice, on passe devant plusieurs vitraux monogrammés aux C entrelacés. Quand on vous dit que l’esprit de Coco est partout à Crémat !
Rencontre : César Malfi
Par Ph.D
Avant le salon ID Week End , où il fera du live painting avec son grand copain Eric Garence, nous avons rencontré le street artiste Niçois César Malfi, dont les oeuvres commencent à envahir l’espace urbain de la Côte d’Azur. Il travaillait ce jour-là sur une commande pour l’école de communication Iscom, qui ouvre une antenne à Nice La Plaine, à la rentrée prochaine. Ce qui étonne et frappe dans le travail de César Malfi, c’est la manière dont il mélange une imagerie extrêmement classique (celle de la statuaire grecque et romaine, en particulier) avec des préoccupations politico-philosophiques et une technique extrêmement modernes, comme celle du graff. Le Niçois attribue son influence classique à ses études de droit (il est titulaire d’un master en fiscalité) : « J’ai commencé à tagger et à graffer vers l’âge de 15 ans mais je n’ai pas fait d’école d’art, se souvient-il. Je n’avais sans doute pas assez de recul sur mes envies à l’époque, mais je n’ai pas choisi le droit par défaut : cela me plaisait beaucoup. Et aujourd’hui, ce que j’ai appris à la fac m’aide à théoriser mon travail et donne sans doute une âme plus profonde à mes oeuvres« . Trés sollicité, y compris à l’étranger, par les entreprises et les institutions pour des peintures murales, César décline aussi ses oeuvres sur toile, en conservant la technique de l’aérosol et les motifs néo-classiques : « Le contraste entre l’inspiration académique et un geste qui y est totalement opposé nourrit mon inspiration, constate-t-il. Le street painting est un art constestataire par essence« . En tout cas, son travail plaît beaucoup. On peut admirer ses oeuvres murales au château de Crémat, à Cap 3000, à l’hôtel Radisson et au Mariott de Nice, à la médiathèque d’Antibes et bientôt, donc, dans les locaux de l’Iscom. « En 2022-2023, le rythme va être soutenu, assure l’artiste. Je vous promets des expériences qui vont vous faire voyager« . On ne demande pas mieux.
Toulon : Musée de la marine
Par la rédaction
Créé à la fin du Premier Empire, le musée national de la Marine de Toulon est installé à côté de la Tour de l’Horloge de l’arsenal. Véritable mémoire de l’arsenal de Toulon dont il conserve la majestueuse porte monumentale (1738), le musée conserve et expose une exceptionnelle collection de modèles de vaisseaux, ainsi qu’une maquette de galère. S’appuyant sur la richesse de ses collections, héritée du savoir-faire des hommes de l’arsenal depuis la seconde moitié du XVIIesiècle, le musée propose de façon pédagogique et attractive une histoire humaine et technique accessible à tous. Parmi les incontournables : un espace dédié à la corderie construite d’après les plans de Vauban, les grandes maquettes d’instruction, âgées de 250 ans, des figures de proue et décorations de poupe, bien souvent derniers témoins des navires de l’époque, la maquette de la galère extraordinaire Dauphine et l’espace consacré au bagne de Toulon. Au premier étage sont présentés un focus sur le sabordage de la Flotte en novembre 1942 d’abord et la Marine d’aujourd’hui ensuite, développée autour des sous-marins et des porte-avions.
Monaco : 20 ans d’expos
A l’occasion de son 20ème anniversaire, le Grimaldi Forum, centre de congrès et de culture de la Principauté de Monaco, a mis en ligne une série de vidéos consacrées aux grandes expositions d’été qui ont marqué son histoire : Grace Kelly, Les Reines d’Egypte, La Cité interdite, Dali, Extra Large, L’or des Pharaons, Tokyo-Kyoto, Saint Petersbourg, Super Warhol, Jours de cirque … Une série en 20 épisodes, à découvrir chaque semaine sur le site web du Grimaldi Forum, pour vivre ou revivre 20 ans d’une programmation exigeante et diversifiée, qui contribue à la richesse culturelle de Monaco et participe à son rayonnement international. A voir et à revoir sans modération en attendant cet été celle consacrée à Giacometti.
Rencontre: Eric Garence
Sa maman collectionne les images de publicité murales vintage (« Du Beau, Du Bon, Dubonnet« , ça vous parle ? ). Ces images ont dû imprimer l’imaginaire du Niçois Eric Garence, qui dit avoir « toujours dessiné » mais n’avait jamais pensé en faire son métier. Après une école de commerce, il commence une carrière de chef d’entreprise dans le digital à Paris et découvre l’usage de la tablette graphique. En 2015, de passage à Aiguines dans le Haut Var, il croque le château sur son carnet de dessins, puis conçoit sur sa tablette une affiche colorée, dans l’esprit des « réclames » d’antan que sa mère collectionne. « J’aimais l’idée de raconter l’histoire d’un lieu en images et en textes. Ça combinait mon besoin de création artistique et ma formation commerciale » explique-t-il. L’image plait beaucoup. Eric en fait des tirages pour ses amis et continue à dessiner des affiches, pour le plaisir, au gré de ses voyages et de ses coups de cœur. En 2017, il décide de quitter Paris pour réinstaller sa famille dans le Sud. Ses images circulent sur les réseaux sociaux et attirent l’attention du Comité Régional du Tourisme, qui lui commande une série sur les Alpes Maritimes. C’est le début d’une Success Story. En trois ans, désormais reconnu et installé comme « affichiste », Eric a réalisé quelque 250 affiches, qu’il vend sur son site internet, dans les offices de tourisme et dans son corner de la boutique Capsule à Cap 3000. Ses images vintage, naïves et colorées de la Côte d’Azur (et d’autres régions, car on lui en réclame de partout) se déclinent sur des tee shirts, des coussins, du textile, des mugs… Et même sur des paquets de lingettes Nivea ! A côté de sa ligne « commerciale », Eric développe, dans son petit atelier de Cagnes sur Mer, une série d’inspiration plus contemporaine qu’il a baptisé Phoenix: des collages surréalistes réalisés à partir de ses affiches commerciales. « Ce sont mes extravagances. Un geste d’autodestruction-rédemption dans l’esprit de l’école de Nice« . Du 12 janvier au 12 février, Eric Garence organise une vente caritative de ses œuvres au profit de l’association Innovation Alzheimer sur le site www.bonjourlaffiche.com. Profitez-en pour découvrir son travail !
Menton : Cocteau Design
Cette nouvelle exposition du musée Jean Cocteau à Menton propose de découvrir une facette inattendue de Jean Cocteau, celle d’un remarquable designer qui a su mettre son talent au service du quotidien, transformant des objets usuels en véritables œuvres d’art. On le connaissait dessinateur, peintre, dramaturge, cinéaste, et avant tout poète ; on le découvre ou le redécouvre céramiste, créateur de bijoux, dessinateur de mode, affichiste, décorateur, appliquant cette poésie à enchanter des objets parfois très prosaïques. Le parcours du Bastion – musée-œuvre d’art décoré par Jean Cocteau lui-même – met en scène cette multiplicité de domaines, entre avant-gardisme et pop culture, considérés en leur temps comme en marge de la création artistique, et pourtant aujourd’hui largement reconnus. En parallèle de cet accrochage, le musée Jean Cocteau propose de découvrir un autre aspect du travail de designer de l’artiste au travers d’une exposition virtuelle consacrée aux affiches qu’il a conçues au cours de sa carrière.
Toulon : Picasso Méditerranée
Après 13 millions d’euros de travaux de rénovation, le musée d’art de Toulon rouvre ses portes avec l’exposition « Picasso et le paysage méditerranéen » . Dans le cadre du projet Picasso Méditerranée, le musée a choisi de mettre en lumière les liens qui existent entre l’artiste, son oeuvre et le paysage. Des paysages d’Espagne à ceux d’Aix-en-Provence, l’oeuvre de Picasso est ponctuée de paysages qui témoignent des différents lieux de villégiature qu’occupe l’artiste et des paysages qu’il eut le temps d’apprécier à l’occasion de ses déplacements ou séjours sur la Côte d’Azur. A la fin de sa vie, il découvre d’autres paysages, plus arides au pied de la montagne Sainte-Victoire, dans le château de Vauvenargues. Du 16 novembre au 23 février, 62 oeuvres sont exposées dont 33 de Pablo Picasso ainsi que des photographies et toiles de Raoul Dufy, Georges Braque ou encore Juan Gris. Le propos de l’exposition est, en effet, d’associer une vingtaine de paysages méditerranéens de Picasso à des paysages peints par des contemporains de l’artiste tels que Dufy, Braque, Matisse, Derain, Kisling ou Marchand…
Monaco : Musée de l’auto
A la fin des années 1950 le Prince Rainier III de Monaco, passionné d’automobiles, débute sa collection de voitures anciennes. Au fil des années et des acquisitions la collection s’agrandit et très vite, le garage du Palais Princier se révèle trop étroit pour contenir une centaine d’automobiles superbes aux silhouettes monumentales ou sportives, aux carrosseries majestueuses, aux capots rutilants, aux calandres royales. En 1993 le Prince décide donc de dévoiler au public ses trésors en créant un musée de l’auto. Cette exposition de 5 000 m2 unique au monde, regroupe près d’une centaine d’automobiles : de la DE DION BOUTON de 1903 à la LOTUS F1 de 2013 en passant par les HISPANO SUIZA, ROLLS ROYCE, LINCOLN, FACEL VEGA, DELAGE, DELAHAYE, PACKARD, HUMBER, NAPIER, FERRARI, MASERATI, LAMBORGHINI, ALFA ROMEO, LEXUS du mariage Princier de 2011, ainsi que les voitures de courses qui ont marqué le Rallye de Monte-Carlo et les F1 du Grand-Prix de Monaco. Le musée accueille de temps à autres des expositions temporaires.
Nice: Terra Amata
Depuis 2016, le musée de Terra Aamata offre une muséographie réactualisée intégrant les dernières découvertes et offrant aux visiteurs un nouveau parcours interactif et ludique. Cette nouvelle présentation expose la vie des premiers Niçois au sein de leur environnement, ainsi que la première grande révolution de l’Humanité : la domestication du feu. Le musée de Terra Amata conserve, sur place, les traces laissées par les premiers Niçois, il y a 400 000 ans. Ce site riche de 50 années de recherches a été très tôt considéré comme un des hauts lieux de l’histoire de l’Humanité. Grâce à l’action de la Ville de Nice, soutenue par le préhistorien Henry de Lumley, le musée de Terra Amata a pu voir le jour en 1976 et connaître une notoriété internationale, qui ne se dément pas.