Rencontre: Eric Garence
Sa maman collectionne les images de publicité murales vintage (« Du Beau, Du Bon, Dubonnet« , ça vous parle ? ). Ces images ont dû imprimer l’imaginaire du Niçois Eric Garence, qui dit avoir « toujours dessiné » mais n’avait jamais pensé en faire son métier. Après une école de commerce, il commence une carrière de chef d’entreprise dans le digital à Paris et découvre l’usage de la tablette graphique. En 2015, de passage à Aiguines dans le Haut Var, il croque le château sur son carnet de dessins, puis conçoit sur sa tablette une affiche colorée, dans l’esprit des « réclames » d’antan que sa mère collectionne. « J’aimais l’idée de raconter l’histoire d’un lieu en images et en textes. Ça combinait mon besoin de création artistique et ma formation commerciale » explique-t-il. L’image plait beaucoup. Eric en fait des tirages pour ses amis et continue à dessiner des affiches, pour le plaisir, au gré de ses voyages et de ses coups de cœur. En 2017, il décide de quitter Paris pour réinstaller sa famille dans le Sud. Ses images circulent sur les réseaux sociaux et attirent l’attention du Comité Régional du Tourisme, qui lui commande une série sur les Alpes Maritimes. C’est le début d’une Success Story. En trois ans, désormais reconnu et installé comme « affichiste », Eric a réalisé quelque 250 affiches, qu’il vend sur son site internet, dans les offices de tourisme et dans son corner de la boutique Capsule à Cap 3000. Ses images vintage, naïves et colorées de la Côte d’Azur (et d’autres régions, car on lui en réclame de partout) se déclinent sur des tee shirts, des coussins, du textile, des mugs… Et même sur des paquets de lingettes Nivea ! A côté de sa ligne « commerciale », Eric développe, dans son petit atelier de Cagnes sur Mer, une série d’inspiration plus contemporaine qu’il a baptisé Phoenix: des collages surréalistes réalisés à partir de ses affiches commerciales. « Ce sont mes extravagances. Un geste d’autodestruction-rédemption dans l’esprit de l’école de Nice« . Du 12 janvier au 12 février, Eric Garence organise une vente caritative de ses œuvres au profit de l’association Innovation Alzheimer sur le site www.bonjourlaffiche.com. Profitez-en pour découvrir son travail !
Menton : Cocteau Design
Cette nouvelle exposition du musée Jean Cocteau à Menton propose de découvrir une facette inattendue de Jean Cocteau, celle d’un remarquable designer qui a su mettre son talent au service du quotidien, transformant des objets usuels en véritables œuvres d’art. On le connaissait dessinateur, peintre, dramaturge, cinéaste, et avant tout poète ; on le découvre ou le redécouvre céramiste, créateur de bijoux, dessinateur de mode, affichiste, décorateur, appliquant cette poésie à enchanter des objets parfois très prosaïques. Le parcours du Bastion – musée-œuvre d’art décoré par Jean Cocteau lui-même – met en scène cette multiplicité de domaines, entre avant-gardisme et pop culture, considérés en leur temps comme en marge de la création artistique, et pourtant aujourd’hui largement reconnus. En parallèle de cet accrochage, le musée Jean Cocteau propose de découvrir un autre aspect du travail de designer de l’artiste au travers d’une exposition virtuelle consacrée aux affiches qu’il a conçues au cours de sa carrière.
Toulon : Musée d’Art
Par la rédaction
Après 13 millions d’euros de travaux de rénovation, le musée d’art de Toulon a rouvert ses portes en septembre 2020.Labellisé « Musée de France », le Musée d’Art dispose de fonds d’art ancien et moderne, contemporain, d’arts graphiques ainsi que des objets archéologiques et ethnographiques. La collection d’art ancien et moderne, majoritairement constituée au cours du XIXe siècle, présente une diversité des genres et mouvements représentés. La thématique du paysage est au cœur du programme muséographique du MAT. La collection montre l’évolution de la peinture de paysage : du paysage classique au paysage fauve, en passant par le paysage naturaliste de l’Ecole lyonnaise et des Ecoles de Barbizon et de Provence. L’accent est particulièrement mis sur les peintres marseillais et toulonnais du XIXe siècle (Loubon, Guigou, Courdouan, Nardi…) et sur la peinture de marine. Autre point fort de la collection : L’Orient et le voyage en Méditerranée. Les peintres provençaux (Coudouan, Ziem, Tournemine, Montenard…) ne sont pas indifférents à l’engouement pour l’Orient qui se manifeste au XIXe siècle. Cette fascination les entraîne vers une exploration nouvelle de la lumière et des couleurs.
Monaco : Musée de l’auto
A la fin des années 1950 le Prince Rainier III de Monaco, passionné d’automobiles, débute sa collection de voitures anciennes. Au fil des années et des acquisitions la collection s’agrandit et très vite, le garage du Palais Princier se révèle trop étroit pour contenir une centaine d’automobiles superbes aux silhouettes monumentales ou sportives, aux carrosseries majestueuses, aux capots rutilants, aux calandres royales. En 1993 le Prince décide donc de dévoiler au public ses trésors en créant un musée de l’auto. Cette exposition de 5 000 m2 unique au monde, regroupe près d’une centaine d’automobiles : de la DE DION BOUTON de 1903 à la LOTUS F1 de 2013 en passant par les HISPANO SUIZA, ROLLS ROYCE, LINCOLN, FACEL VEGA, DELAGE, DELAHAYE, PACKARD, HUMBER, NAPIER, FERRARI, MASERATI, LAMBORGHINI, ALFA ROMEO, LEXUS du mariage Princier de 2011, ainsi que les voitures de courses qui ont marqué le Rallye de Monte-Carlo et les F1 du Grand-Prix de Monaco. Le musée accueille de temps à autres des expositions temporaires.
Nice: Terra Amata
Depuis 2016, le musée de Terra Aamata offre une muséographie réactualisée intégrant les dernières découvertes et offrant aux visiteurs un nouveau parcours interactif et ludique. Cette nouvelle présentation expose la vie des premiers Niçois au sein de leur environnement, ainsi que la première grande révolution de l’Humanité : la domestication du feu. Le musée de Terra Amata conserve, sur place, les traces laissées par les premiers Niçois, il y a 400 000 ans. Ce site riche de 50 années de recherches a été très tôt considéré comme un des hauts lieux de l’histoire de l’Humanité. Grâce à l’action de la Ville de Nice, soutenue par le préhistorien Henry de Lumley, le musée de Terra Amata a pu voir le jour en 1976 et connaître une notoriété internationale, qui ne se dément pas.