Monaco: David Bailey
Par la rédaction
La G&M Design Gallery de Monaco poursuit sa collaboration avec le photographe britannique David Bailey qui expose cet été, en plus d’une nouvelle série de portraits de stars (depuis les années 60, les plus grands noms du rock, du cinéma, de l’art contemporain ou de la mode ont défilé devant l’objectif du photographe culte du Swinging London), ses propres toiles. Moins connue que son travail de photographe son oeuvre de peintre, très influencée par Picasso et Basquiat, mérite d’être découverte. Une demi-douzaine de toiles grand et moyen format permettent une première approche. On espère qu’elle sera bientôt complétée par une véritable rétrospective. Ce serait une première, à Monaco et en France.
Monaco : Santo Sospir
Par la rédaction
Le Nouveau Musée National de Monaco présente à la Villa Sauber « Santo Sospir », une exposition de l’artiste Mauro Restiffe, inspirée de la maison que Jean Cocteau habita et décora à Saint-Jean Cap-Ferrat, entre 1950 et 1962. En 2018, Mauro Restiffe (né en 1970 à São José do Rio Pardo, Brésil) est invité à la villa Santo Sospir, par son nouveau propriétaire avant sa fermeture pour restauration. Séjournant seul dans la maison conservée intacte depuis la mort de Cocteau, Restiffe produit une série de photographies qui s’inscrivent dans le prolongement de ses recherches sur l’architecture, la mémoire et l’intime. Procédant exclusivement de techniques analogiques, ses tirages estompent les repères temporels et révèlent en filigrane les traces d’une présence fantomatique, revisitant l’un des thèmes de prédilection du poète, disparu en 1963. Inspirée par la dimension éminemment transgressive d’une œuvre protéiforme, l’exposition propose un dialogue entre les images de Restiffe et une sélection de dessins, peintures, tapisseries et films de Cocteau, provenant des collections du NMNM, du musée Jean Cocteau de Menton, du MNAM – Centre Georges Pompidou et du musée de Grenoble. Dans les espaces de la Villa Sauber, cette conversation silencieuse, orchestrée par Restiffe, se rapproche d’un montage cinématographique, alternant plans lointains et rapprochés, tirages monumentaux et formats plus intimistes, et nourrit une vision incarnée de la villa tatouée, dans laquelle apparaît en creux un autoportrait (sans visage) de son auteur.
Mougins: Harold Feinstein
Par la rédaction
Le Centre de la photographie de Mougins, qui fête cet été ses deux ans d’existence, a choisi d’exposer le travail du photographe New-Yorkais Harold Feinstein (1931-2015). Né à Coney Island, de parents immigrés juifs, Harold Feinstein commence la photographie en 1946, à l’âge de quinze ans, Rolleiflex à la main. À seize ans, il quitte l’école, et, l’année suivante, devient le plus jeune membre de la Photo League. Rapidement, quelques-unes de ses photographies intègrent la collection permanente du Museum of Modern Art à l’initiative d’Edward Steichen. C’est à partir de 1954 qu’il commence à exposer son travail, lors d’expositions collectives (Whitney Museum of American Art, MoMA) et personnelles (George Eastman House, Limelight Gallery). Reconnu comme une figure importante de l’avant-garde artistique new-yorkaise pour ses photographies de rue, Harold Feinstein est mobilisé dans l’infanterie pour servir en Corée en 1952. Il y réalise essentiellement des images de soldats au repos, qui rompent avec la tradition de la photo de guerre. À son retour, il s’établit au Jazz Loft, photographie des jazzmen (Sonny Rollins, Johnny Griffin…) et conçoit des couvertures d’albums pour les labels Blue Note Records et Signal Records. Harold Feinstein poursuivra son œuvre sur près de six décennies avec Coney Island comme territoire de prédilection, tout en dressant le portrait d’une Amérique multiple. Adepte d’une photographie proche des gens et joyeuse, Feinstein, qui tirait lui-même ses photos fut aussi enseignant – notamment à la Annenberg School for Communication, à Philadelphie. Sa pédagogie et sa philosophie, au service de la vision plutôt que de la technique, ont marqué une génération. Ses photos font partie de prestigieuses collections privées et de collections de grands musées américains.
Nice : Matisse 1930
Par la rédaction
L’exposition d’été du musée Matisse à Nice, consacrée pour la première fois exclusivement à la période des années 1930 dans l’œuvre d’Henri Matisse, rassemble des prêts exceptionnels, venant de collections publiques et privées. Elle est portée par trois institutions qui sont autant de lieux emblématiques de ce moment de l’œuvre : le musée Matisse à Nice, qui conserve le plus vaste ensemble d’œuvres et d’objets de la collection de l’artiste qui peuvent aujourd’hui témoigner de cette période décisive, le musée de l’Orangerie à Paris, dédié à la collection Paul Guillaume, un des marchands de Matisse, dont la collection d’œuvres de ce dernier montrée au début des années 1930 participe du regain d’intérêt pour la période radicale d’avant-guerre de Matisse, et le Philadelphia Museum of Art, dont l’organisation d’expositions consacrées à Matisse est une longue tradition, et qui se situe à quelques centaines de mètres de l’actuelle Fondation Barnes où se trouve La Danse. Le parcours de l’exposition traverse la période des années 1930 afin de rendre sensible la profonde transformation qui s’opère dans l’art d’Henri Matisse. Son œuvre accède à une autre dimension, tant dans son ambition architecturale, à travers la commande de La Danse, que dans sa faculté à produire un espace plus vaste, affranchi des limites du cadre. Dans son étape niçoise, l’exposition est axée sur la question de la fabrique de l’œuvre. Cela se traduit notamment par l’importance qui est donnée aux ateliers niçois comme cadre conceptuel et physique de la création. Sont notamment explicitées les procédures novatrices qui sont alors inventées par l’artiste pour répondre à l’exigence du grand format, transposées ensuite à la peinture. C’est à ce moment que Matisse met en place sa méthode des photographies d’états qui place le principe de métamorphose au cœur même de sa conception picturale. C’est également l’occasion de déployer un programme de manifestations parallèles – parcours patrimoniaux, concerts, conférences, projections – qui permettront d’inscrire les ateliers de Matisse au cœur même de l’atmosphère artistique de la Côte d’Azur des années 1930.
Monaco: George Condo
Par la rédaction
Sa collaboration avec les Ballets de Monte Carlo lui a ouvert les portes de la Principauté: le peintre Américain George Condo expose cet été à Monaco, où le nouveau musée national accueille ses « Humanoïdes« . Une série de peintures de tous formats, réalisées spécialement pour la Villa Paloma. « L’Humanoïde n’est pas un monstre de science-fiction, c’est une forme de représentation qui utilise des moyens traditionnels pour faire remonter les émotions profondes à la surface d’une personne » estime Condo. Dans cette exposition originale et colorée, le peintre s’empare du Cubisme et en inverse les intentions pour l’humaniser. Il se fait le tenant d’un « cubisme psychologique », qui veut voir dans les déformations de Picasso ou de Braque, non pas l’avènement d’une « peinture pure », mais une exploration réaliste de la psyché humaine. Au fil de six chapitres, l’accrochage de la Villa Paloma retrace la continuité d’une œuvre foisonnante qui va des « extra-terrestres » au bottin mondain, de Guido Reni à Bugs Bunny. A Monaco, Condo ouvre aux regardeurs les portes de la fabrique, aussi folle qu’érudite, des « Humanoïdes ».
Nice : Vasarely
Par la rédaction
La nouvelle exposition de la galerie Lympia à Nice est consacrée au maître de l’art optique, Victor Vasarely. Victor Vasarely (1906-1997) est l’un des peintres de l’abstraction géométrique les plus célèbres en France et à travers le monde. Consacré par les Américains comme le chef de file de l‘Op art dans les années 1960, chantre de la diffusion des images par la voix des multiples dans les années 1970, Vasarely a su captiver l’intérêt de ses contemporains et a marqué durablement l’histoire de l’art. Cette exposition propose de découvrir, parmi le large spectre d’œuvres de Vasarely, un ensemble d’études, de peintures et de multiples qui témoigne de son indéfectible volonté de produire et de partager un art destiné à un toujours plus grand nombre. À l’heure des premiers ordinateurs, il propose son Alphabet plastique hérité du Bauhaus, breveté en 1959, associant des formes simples aux couleurs primaires et une géométrie binaire cercle/carré, pour développer un langage plastique basé sur des algorithmes. Ses recherches préfigurent ce que l’on nommera plus tard le Computer Artmais aussi les technologies, aujourd’hui intégrées à notre quotidien, que sont la réalité augmentée et la 4D, appliquées au cinéma, au jeu virtuel comme à l’art. Six artistes contemporains du numérique – Daniel Canogar, Miguel Chevalier, Pascal Dombis, Dominique Pétrin, Sabrina Ratté et Flavien Théry – ont été invités à faire dialoguer leurs œuvres avec celles de Vasarely afin de montrer la vivacité des recherches plastiques et technologiques initiées par celui-ci il y a plus de soixante-dix ans.
Nice : Emmanuel Costa
Par la rédaction
Outre sa formulation qui prête à sourire (« Voir la Riviera en peinture« ) , le titre de la nouvelle exposition du musée Masséna recouvre plusieurs significations. Il s’applique d’abord à un artiste qui a passé sa vie à regarder le monde pour le dépeindre, il correspond ensuite aux multiples points de vue qu’Emmanuel Costa a choisis sur la Riviera, de l’Estérel à la Ligurie et « au-delà », puisqu’il a travaillé en France et à l’étranger, et qu’il a aussi peint « au-delà » du monde sensible de nombreuses œuvres religieuses. Emmanuel Costa a passé sa vie à peindre. Né en 1833 à Menton, il a connu les années difficiles du changement de souveraineté de Nice, devenue française en 1860. Comme beaucoup de ses contemporains, il a été partagé entre des sentiments ancestraux pour la maison de Savoie, le vif intérêt pour l’unité italienne et la volonté de vivre au sein de l’État français. L’exposition présente un ensemble exceptionnel d’une centaine de paysages aquarellés du pays niçois, mais aussi de multiples travaux méconnus de cet artiste dont les domaines de prédilection demeurent le paysage décoratif et le paysage rétrospectif.
Nice : César Malfi
Par Ph.D
Nous avons rencontré le street artiste Niçois César Malfi, dont les oeuvres ont envahi l’espace urbain de la Côte d’Azur ces dernières années. Il travaillait ce jour-là sur une commande pour l’école de communication Iscom, qui a ouvert une antenne à Nice La Plaine. Ce qui étonne et frappe dans le travail de César Malfi, c’est la manière dont il mélange une imagerie extrêmement classique (celle de la statuaire grecque et romainer) avec des préoccupations politico-philosophiques et des techniques extrêmement modernes, comme celle du graff. Le Niçois attribue son influence classique à ses études de droit (il est titulaire d’un master en fiscalité) : « J’ai commencé à tagger et à graffer vers l’âge de 15 ans mais je n’ai pas fait d’école d’art, se souvient-il. Je n’avais sans doute pas assez de recul sur mes envies à l’époque, mais je n’ai pas choisi le droit par défaut : cela me plaisait beaucoup. Et aujourd’hui, ce que j’ai appris à la fac m’aide à théoriser mon travail et donne sans doute une âme plus profonde à mes oeuvres« . Trés sollicité, y compris à l’étranger, par les entreprises et les institutions pour des peintures murales, César décline aussi ses oeuvres sur toile, en conservant la technique de l’aérosol et les motifs néo-classiques : « Le contraste entre l’inspiration académique et un geste qui y est totalement opposé nourrit mon inspiration, constate-t-il. Le street painting est un art constestataire par essence« . Paradoxalement, son travail plaît beaucoup aux institutions. On peut admirer ses oeuvres murales au château de Crémat, à Cap 3000, à l’hôtel Radisson et au Mariott de Nice ou à la médiathèque d’Antibes. Le musée d’archéologie de Cimiez lui consacre même une première grande exposition qui confronte ses oeuvres à celles de la collection permanente. Son titre humoristique (« Noms de Dieux!« ) montre que le jeune artiste, à l’exemple de son modèle le sculpteur César, a su garder du recul sur son travail et sur son succès.
Nice : Bernar Venet
1963 fut une année très importante dans le développement artistique de Bernar Venet. Installé cette année-là dans un atelier de la rue Pairolière à Nice, Bernar Venet cherchait à créer de nouvelles voies artistiques. C’est un soir, en sortant de son atelier, qu’il remarqua un chantier sur l’avenue de Verdun avec un amoncèlement de graviers et de goudron. C’est la naissance de son œuvre le « Tas de Charbon » et 1963 devient alors le point de départ d’un développement créatif qui durera plusieurs années. L’exposition au 109 vient mettre en lumière les créations de l’artiste durant cette période et s’accompagne de plusieurs propositions de médiation pour permettre au public d’aborder les œuvres de l’artiste sous différents angles. A ses côtés dans la grande halle, Mouna Bakouli, Amentia Siard-Brochard et Johan Christ-Bertrand, jeunes artistes primés par la Ville de Nice, la Venet Foundation, la Fondation Bacon et le Thorenc d’Art, exposent leurs oeuvres sous le titre « A la volée« .
Nice : Caroline Trucco
Par la rédaction
La Niçoise Caroline Trucco développe une démarche artistique liant, avec poésie, enjeux ethnographiques et politiques.
Conteuse, elle essaime, dans les espaces d’exposition, des récits de lutte et d’émancipation. Photographies, installations, vidéos parlent de voyages, d’objets, de rencontres, d’histoires personnelles et collectives. Intitulée « Oui, mais des mots étendards« , son exposition à la galerie contemporaine du Mamac restitue avec poésie les investigations et réflexions que l’artiste mène depuis une dizaine d’années. Cet esprit nomade tisse liens et projets en Afrique de l’Ouest notamment. Artefacts (statuettes, lances, masques) et dispositifs muséographiques sont détournés de façon à interroger le statut des objets africains et leur vocation future. Scénographies, textes et jeux de reflets prennent à partie le public. Certains détails évoquent l’enfance, d’autres, l’exil, la violence, la domination et le silence, d’autres encore, la réparation, le soin, la lutte. Ces regards croisés et intimes sont à la frontière de l’écriture et de la parole, de la photographie et du document, de la politique et de la poésie. Ensemble, ils inscrivent l’acte de création dans un horizon pluriel et partagé. « Oui, mais des mots étendards » en appelle aux visiteurs et visiteuses avec engagement et émotion. L’exposition dessine, plutôt qu’un continent, des fragments de géographies poétiques aux ramifications multiples.
Biot : Pierrick Sorin
Par la rédaction
Le Musée Fernand Léger de Biot poursuit son exploration des relations fertiles entre peinture et images en mouvement, en invitant une figure majeure de la création contemporaine en France : Pierrick Sorin. Vidéaste et metteur en scène, né à Nantes en 1960, Pierrick Sorin, incarne dans des vidéos inspirées par le cinéma burlesque et les univers poétiques de Georges Méliès et Jacques Tati, un personnage clownesque qui interroge avec humour et ironie le sens de notre vie quotidienne. Pour cette exposition intitulée Le Balai mécanique, en hommage au Ballet mécanique de Léger, l’artiste a créé dans le « cube » du musée une installation vidéo inédite, intègrant avec malice le visiteur dans ses facéties visuelles, tout en rendant hommage à la modernité et à l’inventivité esthétique de l’œuvre pionnière de Fernand Léger.
Mougins: Parcours Picasso
Par Ph.D
Pablo Picasso s’est éteint voilà 50 ans, à Mougins, dans sa chambre du Mas Notre-Dame-de-Vie qu’il avait acquis en 1961. C’était un dimanche, le 8 avril 1973. Il avait 91 ans. Son histoire avec Mougins avait débuté dès la fin des années 1930, lors de ses différents séjours à l’hôtel Vaste Horizon en compagnie de sa muse Dora Maar ainsi que d’autres amis artistes tels que Paul Eluard, Man Ray, Lee Miller, Jean Cocteau… À l’occasion du cinquantenaire de sa disparition, la ville de Mougins propose d’avril à octobre 2023 une série d’expositions, de projections et de visites exclusives afin de rendre hommage à l’artiste et de permettre au public de s’imprégner au plus près de ce que fut le quotidien du maître à Mougins. La visite commence sur la place à l’entrée du village avec un bronze monumental de Picasso signé Gabriel Sterk. Elle se poursuit (pour les privilégiés) avec la chambre qu’il occupait à la pension Vaste Horizon. Rachetée et réaménagée par la Ville elle sert à recevoir les hôtes de marque. Au Lavoir sont exposées quelques photos intimes d’André Villers qui fut un des portraitistes les plus proches du maître. Au Four à pain et à la Scène 55, on découvre les photos d’Henri Taverso qui a souvent photographié Picasso chez lui et lors de ses sorties mondaines. Le Musée d’Art Classique propose, outre sa collection permanente, où figurent plusieurs oeuvres du peintre, une série intitulée Picasso vu par les autres, où l’on peut voir notamment des portraits de l’artiste par ses compagnes Dora Maar et Françoise Gilot. Il faut aller ensuite à la Chapelle Notre Dame de Vie, toute proche de la propriété où s’est éteint Picasso, voir les « Minotaures » réalisés par Beth Carter et des photos de Lucien Clergue. Petite fille de l’artiste, Marina Picasso était présente pour le lancement de ce beau parcours-hommage et a ainsi pu découvrir la chambre du Vaste Horizon qu’elle n’avait encore jamais visitée.
Nice: Victoires
Par la rédaction
Le Musée National du Sport de Nice prend part à l’aventure des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en invitant à découvrir l’exposition « Victoires« , un dialogue inédit entre ses collections et les oeuvres du musée du Louvre, qui, pour l’occasion, prête exceptionnellement vingt-huit oeuvres issues de ses collections d’antiques, de sculptures des temps modernes et de peintures. L’exposition « Victoires » propose une rencontre entre passé et présent, art ancien et sport à travers des valeurs universelles, avec un parcours articulé autour de trois étapes ( « Le Corps victorieux », « La Paix et la liberté », « La Renommée ») sur plus de 500m2.
Vallauris : Picasso
Par la rédaction
A l’occasion de la célébration des 50 ans de la mort de Picasso (8 avril 1973), qui donnera lieu à de nombreuses manifestations dans le cadre de « l’Anniversaire Picasso« , une nouvelle proposition de médiation portant sur La Guerre et la Paix, le chef-d’œuvre de Picasso, sera installée à la chapelle-musée de Vallauris. Destinée à tous publics, elle enrichira la visite en racontant l’histoire de cette œuvre exceptionnelle in situ et détaillera la signification encore brûlante de ce manifeste pacifiste. C’est en 1952, dans son atelier du Fournas à Vallauris, que Picasso réalise La Guerre et la Paix, deux panneaux peints de très grandes dimensions. Traitant d’un sujet directement lié à cette époque d’après-guerre et aux nombreux appels internationaux pour la Paix dans le monde, cette oeuvre conserve une dimension indéniablement allégorique. Précédée par quelque 300 dessins préparatoires réalisés au cours des mois précédents, l’œuvre nécessita de nombreux panneaux d’isorel qui furent dressés verticalement sur une structure de bois spécialement conçue, à l’intérieur de la chapelle. La Guerre et la Paix est installée en 1954, donnée à l’Etat en 1956 (mais elle reste in situ) et inaugurée officiellement en 1959.
Toulon : YSL
Par la rédaction
Du 18 novembre 2022 au 11 février 2023, la Galerie des musées de Toulon propose une rétrospective Yves Saint Laurent. Du smoking, au caban en passant par la saharienne, les robes hommage à d’autres artistes et les créations influencées par le Maroc ou la Russie, l’exposition permet aux amateurs de mode de se replonger dans l’univers du plus célèbre des couturiers français à travers ses modèles les plus emblématiques. Elle est complétée par des estampes de mode qui ont inspiré le créateur. «La garde-robe de la femme Saint-Laurent transcende le temps », constate Guénolée Milleret, historienne et ancienne archiviste de la Maison Yves Saint Laurent, qui a collaboré avec la collection de la Villa Rosemaine pour mettre au point cette exposition.