Expositions

/Expositions

Nice: Raoul Dufy

Expositions|

Par la rédaction 

Raoul Dufy (1877-1953) est aujourd’hui connu pour sa palette aux couleurs vives et la gaité de ses sujets, dont est bannie toute forme de doute ou d’inquiétude. La nouvelle exposition du musée Cheret, qui lui est consacrée, invite à découvrir son cheminement artistique, depuis la révélation de Luxe, Calme et Volupté d’Henri Matisse, où la nécessité de faire advenir le « miracle de l’imagination » lui apparaît pleinement, jusqu’à l’élaboration de sa touche en regard de celle de Paul Cézanne et enfin l’épanouissement de son langage pictural propre dans son atelier de Vence. Son style singulier se déploie au fil du parcours de l’exposition dans les paysages de Normandie et de Provence, le motif de l’atelier, les vues de ports et les baigneuses ou encore la musicalité des fêtes et des réceptions. Et si le Normand est avant tout un peintre, il cherche aussi très tôt à transposer les motifs récurrents de son imaginaire dans l’illustration d’ouvrages, la création textile ou encore la céramique. Ce projet est l’occasion de redécouvrir la richesse de la collection Dufy du musée des Beaux-Arts, que l’on doit principalement à la générosité de l’épouse de l’artiste, la Niçoise Eugénie Brisson, qui lui fit un leg de plus de 200 oeuvres.

 

 

Le Cannet : Bonnard sentimental

Expositions|

Par la rédaction

Sans cesse en mouvement, les collections du musée Bonnard apparaissent sous un nouveau jour, mettant en lumière les œuvres emblématiques de Pierre Bonnard, telles que Vue du Cannet, Nu de profil, Baigneurs à la fin du jour et Nu orange, en regard d’œuvres de la génération suivante, parmi lesquelles celles de Pierre Lesieur, Madeleine Dinès et Chuta Kimura. En écho aux donations fondatrices de la collection, le musée présente actuellement ses nouvelles acquisitions, notamment Au café et Petite fille au chien ou Isabelle Lecomte du Nouy. Pendant la période nabie, dont Bonnard est l’une des figures principales, les artistes cherchaient à représenter la vie quotidienne dans leurs œuvres, en établissant un lien entre l’art et les petites scènes de la vie de tous les jours. Cela se retrouve notamment dans les natures mortes, qui offrent une occasion unique d’explorer la relation entre une société et ses objets. Dans ses paysages et ses intérieurs, Bonnard adopte une approche plus personnelle, où ses sensations et impressions prennent le dessus sur la simple réalité. Ce parcours intitulé « Bonnard, peintre de sentiment » vous invite à découvrir l’univers riche et sensible de Pierre Bonnard, en célébrant la beauté du monde à travers son regard artistique.

La Seyne: Bâtisseurs de navires

Expositions|

Par la rédaction

En 1845, un ingénieur anglais, Philip Taylor rachète les chantiers navals de La Seyne. En 1853, il fonde les Forges et Chantiers de la Méditerranée, entreprise de construction navale intégrée, en regroupant les «Forges de la Capelette» (Marseille), qui produisent les tôles et les tubes, «les ateliers Menpenti» qui construisent les chaudières et les appareils moteurs, et les « chantiers de La Seyne» qui assemblent les navires. La société des Forges et chantiers de la Méditerranée poursuit ses activités et se développe, en faisant notamment l’acquisition de chantiers navals au Havre en 1872. Cependant, la liquidation de cette société est prononcée en 1966. Le site industriel est alors repris par le groupe franco-belge Herlicq, les chantiers deviennent alors les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée (CNIM). Avec les deux chocs pétroliers et la concurrence internationale, la situation économique se détériore. En décembre 1982, la Normed (chantiers du Nord et de la Méditerranée) est créée par fusion avec les chantiers navals de Dunkerque et de La Ciotat. Cette société, qui emploie plus de 2000 ouvriers, dépose le bilan en 1986, les chantiers navals de La Seyne-sur-Mer cessent toute activité en 1987. L’exposition de la Villa Tamaris met à l’honneur les bâtisseurs de navires de la Seyne-sur-mer (1888 à 1987) dans l’œil du photographe Marius Bar et de ses successeurs. Un peu plus de 4000 négatifs de tous formats constituent cette thématique originale ; une sélection de 65 photos (dont certaines jamais éditées) est présentée dans le cadre de cette exposition.

Nice : Laurence Aëgerter

Expositions|

Par la rédaction

Durant sa fermeture pour travaux, le MAMAC prend ses quartiers dans les appartements du Palais Lascaris, avec des dessins, des photographies, des vidéos et des sculptures et, en point d’orgue, une invitation faite à l’artiste marseillaise  Laurence Aëgerter autour d’une commande spécifique. L’intérêt de Laurence Aëgerter pour les Arts & Crafts et pour les espaces patrimoniaux, ont rendu évidente cette invitation. Plusieurs œuvres oniriques et grandioses ont été conçues spécialement pour ce projet.  Réalisée par l’équipe du Centre du Verre Contemporain à Biot sous la direction de l’artiste, une échelle en verre d’un blanc laiteux se dresse devant le lit de la chambre d’apparat du palais. Des racines-tentacules phosphorescentes la tiennent dressée et courrent à travers la pièce.  Dans la cour intérieure, une autre échelle grimpe vers le ciel et se transforme en arbre, au pied duquel ont été déposés des ex-votos. Au fil des pièces se dévoilent photos et tapisseries monumentales en lien/miroir avec les collections du Palais. Une trentaine d’autres œuvres contemporaines du MAMAC (signées Marion Baruch, Barbara et Michael Leisgen, Natacha Lesueur, Béatrice Lussol, Liz Magor, Robert Malaval, Ernest Pignon-Ernest, Dorothée Selz ou Antoni Miraldail), s’immiscent dans cet édifice baroque chargé d’Histoire. Toutes  évoquent « L’ombre, le reflet,  l’écho » comme l’indique le titre de l’exposition. Il faut parfois les chercher pour les découvrir dans des endroits inattendus. C’est ainsi qu’au milieu de cette architecture ostentatoire au mobilier rococo, aux décors opulents, aux putti joufflus et aux plafonds peints colorés aux ciels mouvementés, se dévoile un univers fait de trompe-l’œil, de reflets, d’échappées miraculeuses et de rêves inaccessibles.

Mougins: Bayeté Ross Smith

Expositions|

Par la rédaction

« Bayeté Ross Smith : Au-delà des apparences », constitue le deuxième volet d’une trilogie africaine-américaine  au Centre de la photographie de Mougins. Il succède à « Stephen Shames : Comrade Sisters / les Panthères noires » et sera suivie en été 2025 par « Kwame Brathwaite : Black is Beautiful ». Bayeté Ross Smith, artiste new-yorkais d’origine afro-américaine, construit son œuvre sur la force et la constance des préjugés,  sur ce qu’on pourrait appeler le pré-vu. Le sens commun attribue des caractéristiques physiques et comportementales qui se perpétuent sans être mises en cause. Les sociétés et les individus s’appuient sur le stéréotype pour réduire la réalité. Dans les mises en scène de BRS, des personnages, en fonction de leur attitude, de leur apparence et parfois de leurs mots,  se trouvent dotés de différentes personnalités. Il nous est alors difficile de savoir réellement quelle est la vraie « nature » de ces individus. La société, particulièrement la société américaine, a tendance à essentialiser, c’est-à-dire à réduire les personnes à un trait considéré comme significatif. En généralisant nous déformons et faisons ainsi de la caractérisation la définition de notre propre identité par la mise à distance des autres. Imprégné d’antiracisme, le travail du photographe consiste à obliger le visiteur à s’interroger sur ces notions en s’appuyant notamment sur l’histoire du mouvement pour les droits civiques

Nice : Jean Mas

Expositions|

Par la rédaction

Pour  sa nouvelle exposition temporaire,  L’Artistique met en lumière l’univers fascinant de Jean Masfigure majeure de l’École de Nice. Après près de 40 ans d’invisibilité, ses célèbres Cubes et Ombres sont de retour, restaurés pour l’occasion. Des œuvres qui défient la perception et réinventent l’espace. Jean Mas, avec son regard décalé et son humour subtil, vous invite à une expérience artistique étonnante au centre de la collection donation Ferrero qui constitue le fond permanent de L’Artistique

Saint-Tropez: L’Annonciade

Expositions|

Par la rédaction

Le musée de l’Annonciade, créé en 1922, rappelle que la ville de Saint-Tropez a été l’un des foyers les plus actifs de l’avant-garde picturale au début du XXe siècle, grâce à Paul Signac qui y accosta en 1892 à bord de son yacht L’Olympia. Séduit par le pays, Signac y acheta une maison dont il fit son atelier, La Hune, et y invita de nombreux peintres : Cross, Matisse, Derain, Marquet... Les collections présentées, s’échelonnant entre 1890 et 1950 sont surprenantes, autant par leur qualité que par leur homogénéité. L’ensemble des artistes exposés ont fondé leur travail à partir d’une réflexion sur la couleur tout en restant fidèles à la figuration. Cet ensemble est composé de peintures de premier ordre, appartenant essentiellement aux mouvements pointilliste, nabis et fauve.

Nice : SAB

Expositions|

Par la rédaction

Sabine Géraudie, alias SABaime les objets qui ont une biographie, qui racontent une histoire. Son premier coup de génie:  faire de la fameuse chaise bleue de la Promenade des Anglais une œuvre d’Art urbaine. Normal pour une artiste niçoise ! « La chaise de SAB« ,  à qui la Ville de Nice a naturellement donné sa place sur la Promenade des Anglais, au 107 Quai des Etats-Unis (au niveau du Jardin Albert 1er), fait désormais partie intégrante du paysage urbain. Entre la statue de la Liberté de Bartholdi et la sculpture monumentale de Bernard Venet, elle trône, désormais indissociable de la Prom. Pour célébrer le dixième anniversaire de sa création,  l’artiste publie son  premier livre (éditions Le Livre d’Art) et propose une grande exposition à L’Atelier – Prépa artistique 17, rue des Ponchettes à Nice. Sur les 150m2 de l’espace d’exposition, SAB présente plus de 50 œuvres, tableaux, peintures à l’huile, sculptures et aquarelles. En guise d’auto-retrospective.

Ben : Sa dernière expo

Expositions|

Par La rédaction

 

 

 

 

 

 

 

 

Benjamin Vautier, connu sous le pseudonyme Ben, a été retrouvé mort à son domicile route de Saint-Pancrace à Nice ce mercredi 5 juin 2024. L’artiste Niçois, de notoriété internationale,  était âgé de 88 ans. Selon son entourage, il se serait suicidé après le décès soudain de sa femme Annie, mardi. Il a laissé un message expliquant qu’il ne pouvait pas « vivre sans elle » et qu’il décidait de se donner la mort « pour la rejoindre ».  Il y a quelques jours encore, le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice lui consacrait une exposition événement sous la forme d’une carte blanche. Pendant toute une année, Ben avait investi plus de 500 m2 du musée, habituellement dédié à l’art naïf , avec enthousiasme et humour. L’exposition, intitulée  « On est tous fous »,  racontait l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Ce fut surtout la rencontre entre Ben et son public,  qui y est venu en foule pour « plonger » dans son univers attachant.

Dès le sas d’entrée,  le ton était donné. Les tableaux de Ben venaient « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérisait l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, « en toute liberté », y avait inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son génie» créatif. Le montage de l’exposition avait duré près de trois mois et certaines œuvres avaient été réalisées sur place. De nombreux aménagements avaient été effectués, autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par l’artiste. L’univers de Ben était ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la «photographie », le « temps » et la « mort », dressaient un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée exploraient encore la thématique de la folie et de l’art. Nul n’imaginait que ce serait sa toute dernière exposition. Christian ESTROSI, Maire de Nice et le Conseil municipal convient à un hommage public, le jeudi 13 juin 2024 à 10 heures 30 sur le miroir d’eau de la Promenade du Paillon à Nice.

 

Nice: Fred Allard

Expositions|

Par la rédaction

Figure incontournable de la scène artistique niçoise, connu dans le monde entier pour ses célèbres « inclusions« , exposé à Paris , St Tropez, Courchevel et dans nombre de capitales,   Fred Allard n’avait pas encore de vitrine dans sa ville natale. Lacune comblée avec l’ouverture, en février 2024, d’une magnifique galerie au 10 de l’avenue de Verdun, à l’emplacement des anciens bureaux d’Air France,  dans le carré chic du centre-ville. Sur deux niveaux et près de 200 M2 d’espaces clairs et lumineux, le plasticien Niçois de 55 ans expose ses oeuvres les plus emblématiques :  les « Vide ton sac » (inclusions d’objets personnels dans de la résine translucide) de Neymar, Charles Leclerc  ou Fabio Quartararo, les fameux « shopping bags » (inclusions de figurines pop en forme de sacs à main), une nouvelle série inspirée par Warhol et Basquiat (dont la superbe Joconde/Balenciaga qui illustre cet article), du mobilier de designers, des livres et des objets d’art. Plus qu’un espace d’exposition personnel,  l’endroit se veut, en effet,  un lieu de rencontre. Il propose un regard sur notre époque qui mêle l’art, la mode, le luxe et le sport. La marque de fabrique du néo pop-artiste Niçois.

 

 

Nice :Villa Arson

Expositions|

Par la rédaction

Comme chaque année, la Villa Arson expose jusqu’au 28 janvier la promotion précédente de ses diplômés. Au-delà d’un suivi et d’une fidélité pédagogique et artistique, il s’agit avant tout de donner à ces jeunes artistes toutes les conditions professionnelles pour réaliser ensemble ce qui constitue certainement leur première exposition hors-école. L’urgence face à laquelle nous sommes nous oblige. Elle nous oblige à remettre en cause urgemment le capitalisme et ses effets. Nous oblige, en tant qu’artistes et acteurices du monde de l’art, à mettre en crise nos modes de vie et de production écocides, à remettre en cause les violences systémiques dont nos institutions sont les arènes, nous oblige à réfléchir à nos privilèges, à nos responsabilités et nos interdépendances. Nous sommes les obligé·es d’un futur qui se rapproche, d’un temps qui se précipite« . Les jeunes artistes diplomés en 2022 de la Villa Arson dont les travaux sont présentés ici ont ceci en commun : une interdépendance les uns avec les autres, avec l’écosystème qu’est une école, avec un monde de l’art dont ils seront les acteurs, dans une économie globalisée avec laquelle nous sommes tous en prise.

Vallauris : Picasso

Expositions|

Par la rédaction

A l’occasion de la célébration des 50 ans de la mort de Picasso (8 avril 1973),  qui a donné lieu à de nombreuses manifestations dans le cadre de « l’Anniversaire Picasso« , une nouvelle proposition de médiation portant sur La Guerre et la Paix, le chef-d’œuvre de Picasso,  a été  installée à la chapelle-musée de Vallauris. Destinée à tous publics, elle enrichit la visite en racontant l’histoire de cette œuvre exceptionnelle in situ et détaillela signification encore brûlante de ce manifeste pacifiste. C’est en 1952, dans son atelier du Fournas à Vallauris, que Picasso réalise La Guerre et la Paix, deux panneaux peints de très grandes dimensions. Traitant d’un sujet directement lié à cette époque d’après-guerre et aux nombreux appels internationaux pour la Paix dans le monde, cette oeuvre conserve une dimension indéniablement allégorique. Précédée par quelque 300 dessins préparatoires réalisés au cours des mois précédents, l’œuvre nécessita de nombreux panneaux d’isorel qui furent dressés verticalement sur une structure de bois spécialement conçue, à l’intérieur de la chapelle. La Guerre et la Paix est installée en 1954, donnée à l’Etat en 1956 (mais elle reste in situ) et inaugurée officiellement en 1959.

Nice: Flora Doin

Expositions|

Flora Doin naît le 4 février 1985 à Nice. A la fois webmaster, intervenante à la fac, chroniqueuse de rock et photographe, elle commence, à côté, à sculpter de joyeux petits personnages. D’abord pour son père, puis, histoire de tout reconnecter, elle s’amuse à offrir leurs figurines aux artistes qu’elle rencontre sur les scènes du Nice Jazz Festival ou des Nuits Guitares, dont elle gère les sites web et couvre les événements, toujours pour la presse spécialisée. C’est en 2014, suite à une interview réalisée pour La Grosse Radio, que Mathias Malzieu remarque ces petites figurines et réclame la sienne qu’il animera sur Instagram. S’en suit une fidèle collaboration amenant Flora à fabriquer l’artiste en skateboard qui illustrera l’intérieur de couverture du Journal d’un vampire en pyjama édition Poche, une sirène à la queue bleu-argenté qui introduit le clip de DionysosUne Sirène à Paris et cinq figurines représentant les acteurs du long-métrage du même nom, présentes dans le film (actuellement à l’affiche dans 300 salles de cinéma en France).  Et comme elle se passionne pour ces êtres humains touche-à-tout qui n’ont pas peur de changer de casquette selon l’humeur, sa première exposition intitulée Les Multiples, met en scène Jean CocteauCharlie ChaplinMathias Malzieu  Michaël GregorioMichel Gondry, Iggy Pop et autres passionnés passionnants, sous forme de sculptures, photos, peintures, poésies et même de vidéos en StopMotion,  puisque Flora anime désormais ses figurines et leur ajoute quelques notes de musique improvisées. Pour découvrir le travail de Flora, on peut aussi passer par ses mini-portes de fées colorées, dont elle parsème les rues de Nice en cette rentrée… 

 

 

Nice: Charles Bébert

Expositions|

Par la rédaction 

Charles Bébert, c’est le roi des paparazzi de la Côte d’Azur. Connu comme le loup blanc, l’homme a photographié  tout ce que le monde compte de célébrités de passage à Nice, Cannes ou Monaco depuis les années 60 ! En juin 2023, pour fêter ses 86 printemps, ses fils Stéphane et Bruno lui ont fait la surprise de réouvrir sa mythique boutique-atelier de la rue Dalpozzo,  où il développait ses photos et, accessoirement,  celles de ses clients. Restée fermée pendant plus de 25 ans, la boutique a été restaurée  et transformée en mini-musée à la gloire du grand Charles. On peut la visiter lorsque Bébert ou un de ses fils y travaille. Il suffit de pousser la porte: tout y est dans son jus comme au premier jour de l’ouverture, il y a 60 ans,  en 1964.

 

 

Nice : César Malfi

Expositions|

Par Ph.D

Nous avons rencontré le street artiste Niçois César Malfi, dont les oeuvres ont envahi l’espace urbain de la Côte d’Azur ces dernières années.  Il travaillait ce jour-là sur une commande pour l’école de communication Iscom,  qui a ouvert une antenne à Nice La Plaine. Ce qui étonne et frappe dans le travail de César Malfi, c’est la manière dont il mélange une imagerie extrêmement classique (celle de la statuaire grecque et romainer) avec des préoccupations politico-philosophiques et des techniques extrêmement modernes, comme celle du graff. Le Niçois attribue son influence classique à ses études de droit (il est titulaire d’un master en fiscalité) : « J’ai commencé à tagger et à graffer vers l’âge de 15 ans mais je n’ai pas fait d’école d’art, se souvient-il. Je n’avais sans doute pas assez de recul sur mes envies à l’époque, mais  je n’ai pas choisi le droit par défaut : cela me plaisait beaucoup. Et aujourd’hui,  ce que j’ai appris à la fac m’aide à théoriser mon travail  et donne sans doute une âme plus profonde à mes oeuvres« . Trés sollicité, y compris à l’étranger,  par les entreprises et les institutions pour des peintures murales, César décline aussi ses oeuvres sur toile, en conservant la technique de l’aérosol et les motifs néo-classiques  : « Le contraste entre l’inspiration académique et un geste qui y est totalement opposé nourrit mon inspiration, constate-t-il. Le street painting est un art constestataire par essence« . Paradoxalement, son travail plaît beaucoup aux institutions. On peut admirer ses oeuvres murales au château de Crémat, à Cap 3000, à l’hôtel Radisson et au Mariott de Nice ou à la médiathèque d’Antibes. Le musée d’archéologie de Cimiez lui a  même consacré une première grande exposition qui confrontait ses oeuvres à celles de la collection permanente. Son titre humoristique (« Noms de Dieux!« ) montre que le jeune artiste, à l’exemple de son modèle le sculpteur César, a su garder du recul sur son travail et sur son succès.