Séries

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En Place

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Par Ph.D

Le Pitch

Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), un éducateur de banlieue parisienne,  clashe publiquement le maire de sa ville (Benoit Poelvoorde),  candidat de centre gauche aux élections présidentielles. La vidéo fait le buzz et Stéphane se retrouve propulsé candidat du peuple au second tour. Mais la France est-elle vraiment prête à élire son premier président noir ?

Ce qu’on en pense

Le succès de son premier film, Tout simplement noir, a boosté la carrière d’humoriste de Jean-Pascal Zadi qui reprend plus ou moins son personnage de tchatcheur faussement candide  pour cette série de politique fiction dans laquelle la possibilité de victoire aux élections présidentielles d’un candidat noir issu des banlieues est trés sérieusement envisagée. Et le fait est qu’on y croit. Du moins à cette candidature, imaginée par un communiquant politique félon (Eric Judor) pour détourner les voix de gauche au profit d’un candidat de droite moyennant une place en ministère. Les trois premiers épisodes sont trés réussis et installent bien les différents personnages dans le contexte d’une campagne électorale de banlieue. Le casting est parfait (Benoît Poelvoorde en candidat de gauche « mais pas trop », Marina Foïs en passionaria écolo, Panayotis Pascot en chef de cabinet ambitieux , Fary en cousin dealer…), la réalisation ne fait jamais téléfilm et les dialogues sonnent juste, avec ce qu’il faut de punchlines pour dynamiser le tout. Ca se gâte un peu, hélas, dans les derniers épisodes, plus consensuels et attendus, mais la série mérite vraiment d’être vue.

The Last of Us

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Par Phil Inout

Le Pitch

20 ans après le déclenchement d’une pandémie mortelle, l’humanité survit dans des villes fortifiées défendues par l’armée fédérale contre les infectés transformés en zombies et des groupuscules dissidents – les Lucioles- qui mènent des actions terroristes. Pour Joel (Pedro Pascal), qui a perdu sa fille, plus rien ne compte que retrouver Tommy (Gabriel Luna), son jeune frère disparu. Avec sa compagne Tess (Anna Torv) et Ellie (Bella Ramsey), une adolescente qui leur a été confiée par les Lucioles, ils quittent Boston pour retrouver Tommy. Leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre.

Ce qu’on en pense

Adaptée du jeu vidéo éponyme, The Last of Us est la série la plus attendue de ce début d’année. Vendu à 37 millions d’exemplaires depuis son lancement en 2013, le jeu a établi de nouvelles normes en termes de réalisme graphique et de scénario. L’enjeu est donc de taille pour HBO,  qui a produit la série,  et pour Prime vidéo qui en a récupéré les droits de diffusion. A raison d’un épisode par semaine, on aura le temps de juger si le pari est gagné.  Le premier épisode, mis en ligne le 17 janvier,  est, en tout cas, prometteur : l’univers du jeu est très fidèlement transposé et les personnages sont bien caractérisés. Notamment ceux du héros Joël,  incarné par Pedro Pascal (Narcos, The Mandalorian) et d’Ellie,  l’adolescente « spéciale » que joue l’une des révélations de Games of Thrones, Bella Ramsey. Le créateur du jeu, Neil Druckmann est aux manettes,  assisté du scénariste de Chernobyl, Craig Mazin. On est donc entre de bonnes mains pour une saga qui mélange survival, zombies, horreur et drame dans un dosage particulièrement réussi. 

Blanca

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Par Phil Inout

Le Pitch

Aveugle, Blanca (Maria Chiara Giannetta) parvient, à force de détermination, à rejoindre la police en tant que consultante. Ses autres sens surdéveloppés en raison de son handicap, la jeune femme est capable de discerner ce que les autres n’entendent pas…

Ce qu’on en pense

Adaptée des romans de Patrizia Rinaldi, cette comédie policière italienne constitue une excellente pioche pour M6 (et pour Salto où elle est disponible en intégralité). Maria Chiara Giannetta,  qui incarne l’héroïne aveugle aux autres sens surdeveloppés,  en donne une interprétation plus humoristique que dans les romans, avec un aplomb et une irrévérence qui en font une cousine transalpine de Fleabag, plutôt qu’un Daredevil féminin. La réalisation, comme la BO, est trés pop, avec des couleurs flashy et un montage de soap. Filmée dans les quartiers populaires de Gênes, où habite et travaille Blanca, la série, sans être inoubliable,  se regarde avec grand plaisir.

Copenhagen Cowboy

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Par Phil Inout

Le pitch

Séquestrée par la mafia albanaise de Copenhague, à laquelle elle sert de « porte-bonheur humain », Miu (Angela Bundalovic),  une jeune femme aux étranges pouvoirs, s’évade et tombe entre les mains de la mafia chinoise. C’en est trop pour Miu, qui décide de ne plus se laisser faire…

Ce qu’on en pense

Après Too Old To Die Young pour Amazon Prime, Nicolas Winding Refn rejoint les rangs de Netflix pour sa deuxième série, tout aussi barrée, violente et arty que la première. Musique synthétique omniprésente, plans éclairés aux néons rouges et composés comme des photos d’art, personnages mutiques, scénario rachitique, longues plages soporifiques suivies d’éclairs de violence pure… Pas de doute,  on est bien chez le NWR de Drive (ou plutôt de Neon Demon). Avec le réalisateur danois,  on hésite toujours entre nanar intersidéral et oeuvre d’art vidéo. Difficile de trancher pour Copenhagen Cowboy, dont même le titre demeure énigmatique. Malgré tout, sidérés par le rythme effroyablement lent et l’esthétique glacée à la David Lynch,  on est allé jusqu’au bout des 6 heures de visionnage.  Spoiler : la fin ouvre sur une saison 2,  dans laquelle l’héroïne, sorte de playmobil en combinaison bleue adepte du kung Fu, devra affronter son double maléfique en combinaison rouge.

Les Disparus de la Forêt-Noire

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Par Phil Inout

Le Pitch

Près de la frontière franco-allemande, au coeur de la Forêt noire et de la base militaire binationale; 12 corps sont retrouvés dans un charnier. Toutes les victimes sont des hommes, aussi bien français qu’allemands. Cette macabre découverte va venir raviver des souvenirs que Camille Hartmann (Hélène de Fougerolles), une juge d’instruction amnésique après un accident de voiture, croyait perdus…

Ce qu’on en pense

Une série dont les enquêteurs allemands sont joués par des acteurs français, ça ne donne pas spécialement envie d’y croire. Tant qu’à faire de la coproduction, pourquoi ne pas utiliser des comédiens du cru ?  Pourtant, on se laisse prendre par la réalisation dynamique, l’ambiance « Nordique noir » et le casting sympa (Hélène de Fougerolles en juge amnésique, Tcheky Karyo en vieux flic à qui on ne la fait pas… ). Le twist final est du plus haut comique, mais dans le genre « série TF1 », c’est ce qu’on a vu de mieux depuis un bon moment. En plus, l’affaire est réglée en 4 épisodes chrono. Sans doute parce que la police est allemande…

Bloodlands

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Par Phil Inout

Le Pitch

Tom Brannick (James Nesbitt) est un détective de la police nord-irlandaise, dont la femme a été assassinée  il y a 20 ans par un mystérieux tueur lié à l’Ira. L’enlèvement d’un homme d’affaires le relance sur la piste du tueur au grand dam de ses supérieurs inquiets d’une nouvelle flambée de violences indépendantistes et religieuses…

Ce qu’on en pense

Un flic meurtri par la mort brutale de sa femme, un enlèvement qui ravive les tensions politiques et religieuses, des cadavres exhumés 20 ans après  leur disparition… Bloodlands, qui porte bien son nom, nous entraîne dans l’Irlande du Nord d’après l’accord de paix avec l’Ira,  pour un thriller politique aussi plombé que le ciel de Belfast.  Portée par James Nesbitt (La Loi de Murphy), dans le rôle du policier taciturne, cette mini série a connu un grand succès en Angleterre et en France, sur Canal+ où la saison 2 est actuellement diffusée. D’une facture trés classique, inscrit dans un contexte historique et politique dont le Brexit a ravivé l’actualité,  Bloodlands séduira les amateurs de polars à l’ancienne. Les deux saisons sont disponibles en intégralité sur MyCanal. 

Sexify

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Par Phil Inout

Le pitch

Pour son projet de fin d’études, Monika (Sandra Drzymalska) décide de créer une application pour aider les femmes à atteindre l’orgasme. Vierge et geek invétérée, elle fait appel à ses copines Natalia (Aleksandra Skraba) et Paulina (Maria Sobosinska) pour l’aider à explorer le monde intimidant du plaisir féminin…

Ce qu’on en pense

Très bonne surprise que ce Sex Education polonais dans lequel trois étudiantes explorent les mystères du sexe au féminin pour créer une appli supposée aider les femmes à atteindre le plaisir. Monika, qui a lancé l’idée est une brillante développeuse informatique, mais elle  ne connaît rien au sexe. Sa copine Paulina est en couple mais son copain bidasse ne la satisfait pas. Entre deux visites au confessionnal (la Pologne est un pays très catholique), elle cherche les moyens d’améliorer les performances de son mec.  Seule Natalia a une vie sexuelle trépidante,  mais elle n’a pas fait le deuil de son amour de jeunesse et ne jouit qu’en pensant à lui. Pour les besoins de leurs recherches, les trois donzelles vont transformer leur chambre de cité U, en laboratoire du sexe. Filmée avec talent et portée par la grâce des trois jeunes comédiennes, la série séduit par son humour, son rythme olé olé, ses personnages farfelus et ses dialogues bien troussés. Une petite musique electro, enrichie de soupirs et de petits cris,  ponctue les scènes comiques et sexy, jamais vulgaires, donnant à l’ensemble un charme fou. La première saison a épicé nos soirées de confinement. Dans la deuxième, Monika Paulina et Natalia lancent leur appli sur le marché et les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu et espéré…

Vortex

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Par Phil Inout

Le Pitch

2025. Capitaine de police judiciaire à Brest, Ludovic (Tomer Sisley) a perdu il y a 27 ans l’amour de sa vie, Mélanie (Camille Claris). La mère de sa fille Juliette (Anaïs Parello) est morte dans ce qui semblait être un accident… Mais soudain, grâce à une faille temporelle qui s’ouvre à l’intérieur d’une scène de crime reconstituée en réalité virtuelle, ils peuvent communiquer entre 1998 et 2025! Ludovic prévient Mélanie qu’elle va mourir dans 11 jours.  Mais la sauver d’une mort certaine, cela signifie que Ludovic risque de perdre sa vie au présent, celle qu’il a mis tant de temps à reconstruire : sa nouvelle femme, Parvana (Zineb Triki) et leur fils Sam (Maxime Gueguen)

Ce qu’on en pense

Au premier épisode, on se dit qu’on ne va pas y arriver : trop invraissemblable. Le commissariat où travaille le héros ressemble à un start-up de haute technologie,  avec une salle de réalité virtuelle ultra-perfectionnée. L’action est censée se dérouler en 2025, mais même en 2150 la police française ne disposera sans doute pas d’un tel luxe d’équipement ! Sans parler de la faille temporelle qui s’ouvre pendant que Ludovic (Tomer Sisley vieilli puis rajeuni numériquement) examine une scène de crime située sur la plage même où sa femme Mélanie (Camille Claris) a trouvé la mort 27 ans plus tôt, et qui lui permet de communiquer avec elle 4 jours avant sa mort… N’empêche : une fois qu’on a admis le postulat de départ, on veut voir la suite. La bonne idée de la série est, en effet, que chaque modification du passé change le présent du héros, contrairement à la plupart des fictions sur les voyages temporels qui créent plutôt des réalités alternatives. A chaque épisode, Ludovic  voit ainsi sa vie transformée par les actions que Mélanie entreprend pour sauver sa peau dans le passé. L’enquête pour retrouver le meurtrier, qui pourrait être un serial killer, se double donc d’une intrigue sur les tripatouillages de l’espace temps et se triple même d’un drame conjugal : remarié et heureux en ménage, le héros s’aperçoit vite que s’il parvient à sauver son ex, il perdra sa nouvelle femme et sa vie actuelle. Un sacré dilemme !  Ce bel édifice scénaristique (appuyé sur une réalisation nerveuse et un casting impeccable, avec des effets spéciaux qui savent rester discrets) s’écroule dans le dernier épisode, mais on a tenu jusque-là sans s’ennuyer. Série-évènement du début d’année sur France 2, Vortex (rien à voir avec le film éponyme de Gaspar Noé) est intégralement disponible sur Salto.

En traitre

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Par Phil Inout

Le Pitch

Bombardé chef des services secrets britanniques après l’empoisonnement de son supérieur par une espionne russe (Olga Kurylenko),  Adam Lawrence (Charlie Cox) voit son passé le rattraper. Une équipe de la CIA arrive à Londres pour enquêter sur ses liens avec la Russie. A-t-il trahi ? Même sa femme (Oona Chaplin) se pose la question…  

Ce qu’on en pense

Enième série d’espionnage basée sur la trahison (comme son titre l’indique),   En traitre ne brille ni par son originalité,  ni par son intérêt. L’intrigue est si peu crédible,  les personnages sont tellement stéréotypés et la réalisation est si quelconque qu’on a du mal à passer le deuxième épisode.  Olga Kurylenko et Oona Chaplin font ce qu’elles peuvent pour rendre la série un peu sexy,  mais rien n’y fait : le héros (Charlie Cox) est trop falot et les rebondissements sont trop artificiels pour qu’on recommande le visionnage. Il y a beaucoup mieux à voir dans le genre, sur Netflix et ailleurs.

Périphériques

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Par Phil Inout

Le pitch

Dans les années 2030, Flynne Fisher (Chloé Grace Moretz) vit avec sa mère aveugle et malade et son frère ainé Burton (Jack Reynor), ex-GI au chômage, dans un village reculé des Etats-Unis, où elle tient une boutique d’informatique. Surdoué des jeux vidéo, elle accepte de tester, contre rémunération, un nouveau programme de réalité virtuelle hyper réaliste situé dans un monde futuriste et post-apocalyptique. Elle va ainsi se retrouver, malgré elle, impliquée dans un complot mortel pour son avatar, mais aussi pour elle-même et ses proches…

Ce qu’on en pense

A l’origine de la série futuriste Westworld, Lisa Joy et Jonathan Nolan sont producteurs de cette adaptation du roman cyberpunk de William Gibson. Une série blockbuster de plus pour la plateforme Amazon Prime, qui lorgne autant sur l’héritage de Westworld que sur les films de Christopher Nolan. Il faut s’accrocher, car l’action se passe à la fois dans la réalité virtuelle et dans la vie réelle, dans un futur proche (2020 ) et dans un futur plus lointain (2099). Le mélange de SF, d’espionnage et de western moderne fonctionne parfaitement et les personnages sont attachants. A commencer par celui de l’héroïne badass, joliment  incarnée par Chloe Grace Moretz. Rien de trés original dans le scénario, qui mixe allègrement nombre d’éléments déjà vu ailleurs,  mais une réalisation léchée, rythmée et efficace. Une fois accroché, difficile d’appuyer sur stop.

The Bear

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Par Phil Inout

Le pitch 

Carmen « Carmy » Berzatto (Jeremy Allen White) , un jeune chef du monde de la gastronomie, est de retour à Chicago pour reprendre le « Diner » familial, à la suite du suicide de son frère. Loin de son univers, Carmy doit faire face aux écrasantes responsabilités d’une petite entreprise, à un personnel récalcitrant et à des relations familiales tendues, tout en subissant les conséquences de la tragédie.

Ce qu’on en pense

Le premier épisode alpague le spectateur par la manche pour le plonger directement dans l’arrière cuisine survoltée d’un « Diner » de quartier à Chicago,  où le jeune chef Carmen Berzatto (Jeremy Allen White, génial)  prend, au pied levé, la succession de son frère ainé suicidé. C’est Cauchemar en cuisine !  L’endroit est d’une saleté repoussante, aucun appareil ne fonctionne correctement, les plombs sautent sans arrêt (au propre comme au figuré),  les employés sont nuls et n’en font qu’à leur tête et cousin Richie (Ebon Moss-Bachrach) ne semble être là que pour jeter de l’huile sur le feu. Pourtant, la salle (qu’on ne découvrira pas avant le deuxième épisode) ne désemplit pas : il faut envoyer. Heureusement, Carmy peut s’appuyer sur Sydney (Ayo Edebiri) qui vient de débarquer comme stagiaire et a les aptitudes d’une future chef. Mais les emmerdes pleuvent : le resto est plus endetté que la Grèce, les impôts et les charges n’ont pas été payés depuis un lustre et la commission d’hygiène et de sécurité menace de le faire fermer. Carmy se dit qu’il aurait dû rester à New York, où il venait d’être élu « meilleur nouveau chef » du meilleur restaurant de la ville. Sauf que le suicide de son frère l’a fracassé, qu’il pointe aux Alcooliques Anonymes et que le resto est le seul patrimoine familial. Il va lui falloir assurer. Le spectateur aussi doit s’accrocher pendant un premier épisode survolté et braillard. Heureusement, ça se calme un peu par la suite et on s’attache trés vite aux différents personnages qui prennent de l’épaisseur au fil des épisodes. Tout tient sur eux, sur le jeu des acteurs (tous excellents) sur l’ambiance des quartiers populaires de Chicago où se situe le restaurant et sur une mise en scène digne des frères Safdie (Uncut Gems, Good Time) .  Chaque épisode se termine sur un titre rock indé de derrière les fagots (Wilco, Kevin Morby, Counting Crows, Breeders, REM… La BO est dispo sur les plateformes) et on n’a qu’une envie, c’est d’appuyer sur « épisode suivant ». Au moment de l’addition, The Bear se révèle être une des meilleures séries du moment. Encore une excellente pioche pour Disney+

Top Séries 2022

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Par Phil Inout

Difficile d’établir un classement dans une offre de séries toujours aussi pléthorique et qualitative. En 2022, les plateformes ont rivalisé dans la production de fictions toujours plus ambitieuses. Certaines directement dérivées du cinéma, comme Andor (Star Wars) ou Les anneaux du pouvoir (Le Seigneur des anneaux), deux énormes blockbusters qui on ravi les fans. L’arrivée de la cinquième saison de Yellowstone sur Salto nous a incité à couronner cette formidable saga western dans laquelle Kevin Costner trouve un de ses meilleurs rôles. Pour les autres, on a privilégié la nouveauté avec deux belles réussites françaises : Infiniti et Irma Vep.  Voici donc notre Top Séries 2022 (cliquez sur le titre pour lire la critique)

1) Yellowstone (Salto)

2) Périphériques (Prime)

3) The Bear (Disney +)

4)  The Old Man (Disney+)

5) Infiniti (Canal +)

6) Slow Horses (Apple TV+)

7) Irma Vep (OCS)

8) 1899 (Netflix)

9) Outer Range (Prime)

10) Wednesday (Netflix)

This England

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Par Phil Inout

Le pitch

Mars 2020, alors qu’il vient d’imposer le Brexit, le Premier Ministre britannique Boris Johnson est confronté à l’épidémie de Covid-19. La série retrace les actions (et les inactions) de son gouvernement face à la première vague de la pandémie mondiale.

Ce qu’on en pense

Cinéaste versatile mais surdoué, Michael Winterbottom (24 Hour Party People, The Road to Guantanamo, The Promised Land…) n’a laissé à personne le soin de chroniquer l’impact de la pandémie de Covid sur son pays et sur le gouvernement de Boris Johnson. Il le fait avec une précision de détails chronologiques qui impressionne,  avec moults allers retours vers la Chine et les autres pays européens touchés par la pandémie,  via des images d’actualités insérées dans la narration. On s’attendait à un pamphlet sur la gestion de la crise par Boris Johnson (incarné à la limite de la caricature par un Kenneth Branagh méconnaissable sous la moumoute péroxydée de Bojo),  mais c’est plus une chronique de l’année 1 du Covid que filme le cinéaste. La série montre à la fois la mobilisation du gouvernement et son indécision/inefficacité face à un virus inconnu et à une épidémie mondiale incontrôlable. On rêve du même traitement de la crise, vue de l’autre côté de la Manche. Mais qui oserait s’y coller ?

Rogue Heroes

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Par Phil Inout

Le Pitch

Libye pendant les jours les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale. Face à la déroute des alliés devant l’Afrika Korps de Rommel, un lieutenant anglais alcoolique et désabusé,  David Stirling (Connor Swindles) imagine  un plan radical. Il recrute les soldats les plus bagarreurs, les plus téméraires et les plus indisciplinés pour former un commando d’infiltration qui, avec l’avantage de la surprise, pourrait infliger à l’ennemi des dommages plus importants que l’armée régulière. De cette mission suicide naîtra le fameux Special Air Services (SAS), régiment des forces spéciales britanniques…

Ce qu’on en pense

Après avoir mené à terme six saisons de Peaky Blinders, Steven Knight s’est lancé dans un nouveau défi : adapter en série le livre de Ben Macintyre sur la création des fameux SAS, les forces spéciales britanniques,  durant la seconde guerre mondiale. L’étonnante histoire du régiment méritait, en effet, d’être contée. Au point qu’en début de chaque épisode un carton précise que les faits les plus invraissembables rapportés dans la série sont le plus souvent véridiques ! Réalisée à la manière de Guy Ritchie et des meilleures comédies d’action britanniques, Rogue Heroes est une sorte d’Inglourious Basterds british,  avec une galerie de personnages épatants,  interprêtés par la crème des acteurs de série anglais (Dominik West, Connor Swindles, Jack O’Connel, Alfie Allen…) et … Français ! Car on l’ignorait,  mais quelques soldats français,  gaullistes en rupture de régiment, firent aussi partie de la première mission des SAS. Ce qui permet à César Domboy et Virgile Bramly d’intégrer le casting, de même que Sofia Boutella, excellente dans le rôle d’une espionne franco-algérienne. Le premier épisode est un peu bavard, mais à partir du troisième c’est de la bombe ! 

Wednesday

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Par Phil Inout

Le pitch

A présent étudiante à la singulière Nevermore Academy, Wednesday Addams (Jenna Ortega) tente de s’adapter auprès des autres élèves tout en enquêtant à la suite d’une série de meurtres qui terrorise la ville...

Ce qu’on en pense

Tim Burton reprend la franchise de la Famille Addams pour une série spin of qui ressemble furieusement… à du Harry Potter. Ambiance Poudlar à Nevermore où Wednesday Addams se frite avec ses condisciples et enquête sur une série de meurtres. Outre les décors gothiques de bon aloi, le charme de la série tient pour beaucoup à son casting, trés réussi. A commencer par Jenna Ortega dans le rôle convoité de Wednesday. Une teen serie macabre et drôle qui réussit le mash up Famille Addams/Harry Potter.