Séries

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L’Intruse

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Par Phil Inout

Le pitch

Paula (Melanie Doutey) , 40 ans, arrive à la fin de son congé maternité. Elle doit reprendre le travail dans quelques jours. Mais elle n’est pas prête. Orso, son petit dernier, l’a épuisée, sans parler de ses deux aînés. Avec son mari Jérôme (Eric Caravaca), elle recrute, Tess (Lucie Fagedet) comme nounou. La jeune fille a l’air parfaite, tout le monde adore Tess mais très vite, entre elle et Paula, le malaise s’installe…

Ce qu’on en pense

Depuis Chanson douce (le livre et le film), les histoires de nounous psychopathes font florès. L’Intruse en est une. Les deux premiers épisodes laissent planer le doute sur la paranoïa de la mère (Mélanie Doutey, au bout de sa life de mère quadra surmenée), mais on a vite compris que le problème était bien dans la jolie tête blonde de la nounou (Lucie Fagedet, inquiétante). Vus les soupçons qui se portent sur elle, on a peine à croire que les parents persistent à lui confier leur bébé et leur joli maison de bobos Bordelais. La fin vire au grand n’importe quoi,  avec une révélation qu’on voyait venir depuis le début et la mère qui se transforme en détective privée pour démasquer la nounou. On retient néanmoins de cette production France 2 une réalisation soignée, de la belle image et un excellent casting.  

 

Carpe Diem

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Par Phil Inout

Le pitch

À 48 ans, Tom Villeneuve (Samuel Le Bihan) est enfin libre. Accusé à tort du meurtre de sa femme, Tom vient de passer 17 ans en prison. Combatif, il étudie le droit en prison et lorsqu’il est libéré, il devient avocat. De retour dans sa ville natale, Nice, il est bien décidé à découvrir qui est le véritable meurtrier. Il ouvre son cabinet de « jeune » avocat et défend ceux qu’il croit injustement accusés de crime, comme lui. Son style surprend car il est toujours souriant et décontracté, non sans un certain panache. Puisqu’on lui a volé 17 ans de sa vie, il n’a qu’une règle dans l’existence : Carpe Diem. Profiter de l’instant présent.

Ce qu’on  en pense

Tournée à Nice et dans sa région, la nouvelle série de TF1, ne dépare pas son catalogue. Son héros,  forcément fantasque et « haut en couleurs »  pourrait être le cousin de Panda et de Capitaine Marleau.  Pour l’ incarner,  Samuel le Bihan s’est fait un look  à la David Duchovny dans Californication, Porsche 911 comprise.  Les autres personnages sont inévitablement caricaturaux. Les intrigues policières des quatre premiers épisodes tiendraient sur un timbre poste. Heureusement, parallèlement aux affaires qui lui sont confiées et qu’il résout avec panache, Tom Villeneuve cherche à percer le mystère du meurtre de sa femme pour lequel il a été injustement condamné à la prison. Ce faisant, il essaie aussi de renouer avec sa fille Zoe (Maya Rose) qu’il n’a connue que bébé. Pour cela,  il pourra compter sur l’aide de son assistante à fort caractère (Jisca Kalvanda) et de la commissaire de police (Barbara Schulz) qu’il a mis dans sa poche et avec laquelle on pressent une romance à venir.  La  réalisation et la direction d’acteurs ne brillent pas par leur virtuosité, mais l’ensemble a un coté vintage amusant et on a plaisir à reconnaître les spots où les scènes sont filmées  (La Prom,  Le Négresco rebaptisé Louxor, le port de Menton, Le Circée à Beaulieu…).

Zero Day

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Par Phil Inout

Le Pitch

George Mullen (Robert de Niro), un ancien président américain très populaire, est tiré de sa retraite pour diriger une commission chargée d’enquêter sur une cyber-attaque qui a paralysé les Etats Unis pendant quelques minutes et fait 3000 morts avec menace de récidive.

Ce qu’on en pense

Enfin un bon rôle pour Robert de Niro qui s’est commis ces dernières années dans des navets indignes de son talent.  Rien que pour ça, il faut voir cette série américaine qui joue sur la paranoïa d’une cyber attaque massive et sur la tentation d’un régime autoritaire. Les premiers épisodes sont très bons. Après, ça se gâte un peu car l’intrigue est de plus en plus tirée par les cheveux. Mais dans l’ensemble, ça se regarde plutôt gentiment. 

Nismet

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Par Phil Inout

Le Pitch

Lycéenne de 16 ans, Nismet (Emma Boulanouar) vit dans une petite ville de la région marseillaise, entre une mère dépressive (Loubna Abidar) et un beau-père tyrannique et violent (Theo Costa-Marini). Alors que ce dernier tente de l’agresser sexuellement et devant la passivité de sa mère, la jeune fille fugue… De foyer en foyer, et face à la tragédie qui touche bientôt sa famille, elle devra trouver la voie de l’émancipation et arracher son indépendance.

Ce qu’on en pense

Après Fiertés,  Philippe Faucon livre une nouvelle série sociale inspirée par la vie de l’actrice Nismet Hrehorchuk qu’il avait faite tourner dans Amin et qui ici joue le rôle d’une assistante sociale. Le portrait filmé d’une adolescente dont la mère se prostitue et dont le beau père essaie d’abuser d’elle, mais qui sera suffisamment forte pour refuser son destin et s’en construire un plus clément. A sa manière habituelle, le réalisateur Toulonnais filme cette histoire de résilience avec un réalisme presque documentaire, en s’appuyant sur des acteurs inconnus dont il tire le meilleur. C’est le cas notamment de la jeune Emma Boulanouar, véritable révélation qui, dans le rôle titre,  porte littéralement la série sur ses frèles épaules. En 4 épisodes de 45 minutes et quelques élipses,  tout est dit. Et ça claque !

Offline Love

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Par Phil Inout

Le pitch

Dix jeunes célibataires japonais, garçons et filles entre 20 et 30 ans  en quête de l’âme soeur,  se voient offrir dix jours de vacances à Nice,  avec pour seule condition de laisser leur téléphone en consigne et de ne pas utiliser internet pour se rencontrer, faire connaissance et entamer une relation amoureuse…

Ce qu’on  en pense

Entièrement tournée à Nice et ses environs (Cannes, Monaco,Grasse et l’arrière pays) en fin d’hiver dernier,  cette téléréalité japonaise met en valeur une French Riviera de carte postale et joue sur les différences culturelles, façon « Emily in Nice »pour proposer un divertissement romantique et léger, loin des vulgarités habituelles de la TR. Dans un premier temps, il s’agit pour les candidats de se débrouiller dans une ville inconnue sans smartphone, ni ordinateur, ce qui finalement s’avère plus facile qu’attendu. Place ensuite aux jeux de séduction, bien différents de ceux des Marseillais et autre Anges de la téléréalité.  On ne peut qu’être frappé par la bonne éducation de ces jeunes gens, leur élégance et le respect qu’ils affichent, en toutes circonstances, les uns envers les autres. Pour casser un peu le côté romantico-cucul la praline de la chose,  trois « experts » commentent en studio les efforts des candidats,  à la manière de chroniqueurs sportifs. C’est « kawaïï » !  Mignon et drôle. La Côte d’Azur et sa gastronomie sont tellement à leur avantage qu’on peut s’attendre à une hausse considérable de la clientèle touristique nippone si la série a du succès au pays du soleil levant…

Rapa

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Par Phil Inout

Le Pitch

Professeur de lycée désabusé et atteint d’une maladie invalidante, Tomás Hernandez (Javier Camara), découvre au cours d’une promenade dans la lande,  le corps sans vie de la maire du village de Galice où il exerce. Témoin et premier suspect du meurtre, il se lie d’amitié avec Maité (Monica Lopez) l’enquêtrice chargée de l’affaire. Leur rencontre va changer  le cours de l’enquête…

Ce qu’on en pense 

Toujours sur les bons coups, Arte diffuse la première saison de cette série policière espagnole qui en compte trois à ce jour. Une série d’atmosphère,  tournée dans des paysages qui ressemblent plus à l’Ecosse qu’à l’Espagne et qui s’appuie sur un couple d’enquêteurs aux rapports originaux. L’intrigue est bien construite et assez prenante,  autour d’un projet minier auquel la victime s’opposait pour des raisons écologiques et d’une vieille affaire de viol qu’elle aurait étouffée pour des raisons familiales. On a hâte de voir les deux autres saisons.

Bref 2

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Par Phil Inout

Le Pitch

Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt. Entre les deux, il se passe des trucs. Bref, c’est l’histoire d’un mec entre les deux. Chroniques extraordinaires d’un homme ordinaire dont la seule particularité est sa capacité à se concentrer sur les moindres détails. Peut-être pour échapper à la réalité : pris entre ses histoires d’amour qui ressemblent à celles de tous les autres, ses amis classiques, sa famille toute aussi classique et ses boulots alimentaires sans passion ni sens, la vie est-elle en train de le traverser?

Ce qu’on en pense 

En 2011, Kyan Khojandi avait inventé, avec Bref, une nouvelle façon de raconter des histoires. Diffusée sur Canal + sous forme de pastilles de deux minutes, la série a renouvelé le format du feuilleton TV , au point d’être beaucoup copiée et parodiée dans les émissions TV et les pubs . Quatorze ans plus tard, son créateur remet le couvert pour la plateforme Disney,  dans un format allongé de 30 minutes par épisode. Le résultat est assez bluffant formellement, avec beaucoup d’inventivité dans la mise en scène et un casting de guests qui réunit le ban et l’arrière ban du cinéma français et de la télé. Dommage que le ton soit aussi systématiquement négatif et que les personnages aient une fâcheuse tendance à être tous plus ou moins déplaisants. Pour ceux que cela ne rebute pas, les 80 épisodes de la saison 1 sont également disponibles sur la plateforme.

The White Lotus

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Par Phil Inout

Le Pitch

Dans une station balnéaire au paysage de carte postale, des clients profitent de leurs vacances dans un hôtel de luxe, pris en charge par un personnel des plus agréables et serviables. Mais le bonheur apparent et les sourires de façade sont trompeurs

Ce qu’on en pense

On avait adoré la saison 1 qui se passait à Hawaï. Dans la saison 2, on comprend que The White Lotus est en fait le nom d’une chaîne de palaces internationaux et que comme True Détective et Fargo, la série propose, à chaque saison, une nouvelle intrigue située dans un nouvel hôtel. En S02, de nouveaux vacanciers s’installaient dans celui de Taormine, en Sicile sous le regard peu amène de deux petites pestes locales,  dont une avait rendez vous pour une passe avec un des clients de l’hôtel. La saison 3, disponible sur Max,  nous entraîne en Thaïlande, où des touristes privilégiés se confrontent à leur quête existentielle.   On ne prend pas les mêmes ,  mais on recommence à chaque fois le jeu de massacre entre les clients fortunés et le personnel de l’hôtel. C’est toujours aussi drôle et décapant. Ceux qui ont vu  Sans Filtre,  le film de Ruben Ostlund palmé à Cannes,  trouveront des similitudes avec la série de Mike White. Ils auront raison. Sauf que la série est meilleure que le film ! 

Reacher

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Par Phil Inout

Le Pitch

Ancien major de l’armée américaine, Jack Reacher (Alan Ritchson) s’est retiré et arpente le pays au gré de ses envies et de ses rencontres. Mais il se retrouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment…

Ce qu’on en pense

Après deux films moyens où il était incarné par Tom Cruise, Reacher se réincarne en série sous les traits d’Alan Ritchson (un des gros bras de la série Titans).  Mélange de Rambo (pour le côté vagabond),  d’Hulk (pour la force brute) et de Sherlock Holmes (pour ses capacités de déduction  hors normes), le bonhomme n’a pas son pareil pour résoudre les affaires qui se présentent sur son chemin. Dans la lignée du Punisher de Marvel (à voir sur Netflix), Reacher est une bonne série d’action, rythmée, pas mal scénarisée, bien jouée, avec des personnages attachants  et dont la violence est constamment désamorcée par le second degré. La saison 3 vient d’arriver sur Prime. 

A l’aube de l’Amérique

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Par Phil Inout

Le Pitch

Dans l’Amérique de 1857, la douleur est partout. L’innocence et la tranquillité perdent la bataille face à la haine et à la peur. La paix et la compassion sont des denrées rares. Il n’y a pas de refuge sûr sur ces terres rudes de l’Ouest américain. Une seule chose compte : survivre. Fuyant leur passé, une mère et son fils font de nouvelles rencontres et affrontent les étendues hostiles du Far West américain, où règnent liberté et cruauté…

Ce qu’on en pense

Difficile de ne pas penser  à The Revenant, le film d’Inarritu avec Leonardo DiCaprio en trappeur increvable, en regardant la nouvelle série western de Netflix American Primeval (A l’aube de l’Amérique en VF) : même vision de l’Amérique des pionniers, mêmes  paysages désolés et enneigés, mêmes couleurs blêmes, même violence, mêmes plans séquences de massacres… On retrouve même des personnages du film , comme le mythique trappeur Jim Bridger ! Il y a une bonne raison à cela: le scénariste des deux oeuvres est le même. Mark L. Smith a trouvé dans la série Netflix l’occasion d’approfondir sa vision sans concession de la colonisation de l’Amérique. Réalisée par Peter Berg, la série fonctionne ainsi un peu comme une suite de The Revenant étirée sur six heures. Eprouvant mais puissant. A voir, en tout cas.

Disclaimer

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Catherine Ravenscroft (Cate Blanchett) est une journaliste reconnue et réputée pour mettre en lumière les méfaits et transgressions des autres. Lorsqu’elle reçoit par courrier le roman d’un auteur inconnu, elle réalise avec horreur qu’elle est désormais le personnage principal d’une histoire qui expose ses secrets les plus sombres. Tandis que Catherine s’efforce de découvrir la véritable identité de l’auteur du roman, elle est contrainte d’affronter son passé avant que celui-ci ne détruise sa vie.

Ce qu’on en pense

Entre film noir, drame et thriller, la première série d’ Alfonso Cuarón est à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer du réalisateur de Gravity et Roma. Cate Blanchett y incarne une journaliste célèbre rattrapée par un épisode dramatique de son passé qu’elle a dû cacher à son fils,  à son mari et à ses employeurs. Méconnaissable, Kevin Kline, est celui qui va révéler le pot aux roses par vengeance, entrainant sa victime dans une descente aux enfers diabolique. Une réflexion sur la culpabilité, la vengeance et le harcèlement,  qui s’appuie intelligemment sur le monde des médias et des réseaux sociaux,  avec une mise en scène de cinéma et un casting de ouf. Une des grandes séries de 2024. 

Vigil

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Par Phil Inout

Le Pitch

Amy Silva (Suranne Jones) et Kirsten Longacre (Rose Leslie) sont inspectrices de police en Ecosse et amoureuses. Deux affaires distinctes vont les amener à enquêter au sein de l’armée britannique. Un monde d’hommes dans lequel elles vont devoir évoluer avec précaution mais détermination…

Ce qu’on en pense

Une série anglaise originale qui confronte à la fois le masculin et le féminin, l’homosexualité et le virilisme, l’armée et la police, l’Angleterre et l’Ecosse.  Dans la saison 1 les deux enquêtrices ont affaire à la marine, dans la saison 2 aux troupes stationnées dans un pays arabe. Bien écrite, bien jouée et réalisée de manière classique mais efficace,  Vigil est peut-être ce qu’on a vu de mieux dans le genre depuis Le Bureau des Légendes. On signe pour une troisième saison !

Panda

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Par Phil Inout

Le pitch

Pacifiste détendu, matcha’addict et vegan convaincu, Panda (Julien Doré) tient une petite paillote dans un coin reculé de Camargue. Pas de portable, pas d’ordi, pas de voiture, il vit avec son ado de 16 ans dans ce parfait cocon de paix et de sérénité, et fuit tout ce qui ressemble de près ou de loin à un conflit. Comment imaginer que ce grand sage en tongs et t-shirt délavé ait un jour été flic ? Et pas n’importe lequel. Un des meilleurs. Hélas, même au paradis, y’a pas moyen d’être tranquille. Le jour où son ancienne vie vient frapper à la porte, Panda se retrouve obligé de reprendre du service… Mais à sa façon. Sans arme ni violence et pas trop tôt la matin. Zen, quoi…

Ce qu’on en pense

Allez savoir pourquoi, la présence au générique de Julien Doré, Ophelia Kolb et Gustave Kervern nous a fait entretenir le fol espoir que la nouvelle série vedette de TF1 pourrait être un peu  moins naze que toutes celles qui l’ont précédé depuis  Joséphine Ange Gardien. Il n’a, hélas, pas fallu plus d’un demi épisode pour comprendre qu’il n’en serait rien. Les mêmes recettes qui ont fait le succès populaire de Capitaine Marleau , HPI et consorts s’appliquent à Panda : un personnage principal décalé  (lire : caricatural),  quelques faire-valoir interchangeables, des petites enquêtes policières sans intérêt, de mauvais dialogues et un humour lourdingue, le tout habillé d’une esthétique de publicité pour macarons. Si vous ne faites pas partie de la cible TF1, passez votre chemin, il n’y a rien à voir.   

The Night Agent

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’agent du FBI, Peter Sutherland (Gabriel Basso), se retrouve impliqué malgré lui dans une vaste conspiration. Pour sauver la nation, Peter se lance dans une chasse à l’homme afin d’arrêter une taupe russe qui évolue dans les plus hautes sphères du gouvernement américain…

Ce qu’on en pense

Succès surprise de Netflix, cette petite série policière ne renouvelle pas franchement le genre mais se regarde avec plaisir. L’intrigue est pourtant usée jusqu’à la corde, le casting banal, les dialogues dignes d’un soap et la réalisation pas folichonne… On se demande bien pourquoi on se prend au jeu ? Sans doute, justement, parce qu’on est en terrain connu quelque part entre 24h et… quelques dizaines d’autres séries policières du même acabit. Avec une petite love story en bonus, entre le gentil flic et sa protégée impliquée malgré elle dans un complot politique, ça suffit à faire la balle pour un binge watching dominical. La saison 2 est en ligne.

Severance

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Par Ph.D

Le Pitch

Mark Scout (Adam Scott) travaille pour Lumon Industries, où il dirige une équipe dont les employés subissent une opération chirurgicale de séparation entre leurs souvenirs liés à leur vie professionnelle et ceux liés à leur vie privée. Cette expérience risquée de l’équilibre entre travail et vie personnelle est remise en cause lorsque Mark se retrouve au cœur d’un mystère qui le forcera à affronter la vraie nature de son travail… et la sienne.

Ce qu’on en pense

Ben Stiller est aux manettes des six premiers épisodes de cette série SF dans laquelle certains employés de services sensibles d’une puissante firme industrielle acceptent de se faire poser un implant électronique  qui dissocie leurs souvenirs professionnels de leurs souvenirs privés. Lorsqu’ils prennent leur poste, chaque matin d’alters, ils oublient tout de leur vie d’exters. Et lorsqu’ils repartent le soir, tous souvenir de leur travail sont effacés. Le procédé convient parfaitement à Mark Scout (Adam Scott, étonnant mix de Tom Cruise et de Bernard Menez) , le nouveau responsable du service de raffinement des macrodonnées (RMD) qui ne se remet pas du deuil de son épouse et savoure les journées passées sans que le moindre souvenir de la disparue ne vienne le hanter. Les soirées sans souci professionnel sont aussi une bénédiction pour lui et ses collègues (Zach Cherry, John Turturo).  Jusqu’au jour où son chef de service, qui est aussi son meilleur ami,  manque à l’appel et où il doit former une nouvelle stagiaire (Britt Lower) particulièrement rétive,  qui regrette amèrement d’avoir accepté l’opération et ne songe qu’à s’enfuir. Quelques jours plus tard, son ami reprend contact avec lui dans le monde extérieur: il a réussi à faire réinitialiser sa mémoire et veut dénoncer ce que trafique Lumon IndustriesMark va devoir renoncer à faire l’autruche et affronter la réalité.   La force de Severance (dissociation)  tient autant à son concept intrigant, qu’à la description d’un univers professionnel déshumanisé, à son esthétique glacée et à un casting hollywoodien (Patricia Arquette, John Turturo, Christopher Walken…). Contrairement à de nombreuses séries basées sur un high concept , celle-ci tient ses promesses jusqu’au bout, en gagnant en profondeur à chaque épisode. Deux saisons disponibles sur Apple TV+