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Blackport

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Par Phil Inout

Le Pitch

En Islande au milieu des années 1980, la mise en place de quotas de pêche par le gouvernement bouleverse l’équilibre de tout un village. Secrétaire à la mairie, Harpa (Nína Dögg Filippusdóttir) profite du nouvau système et d’un accident tragique pour créer en quelques années un véritable empire de la pêche

Ce qu’on en pense

Attention :  chef d’oeuvre ! Primée à Série Mania en 2021, cette série islandaise arrive enfin sur Arte et s’inscrit d’emblée dans les meilleures prises de la chaine culturelle. On emploie le mot « prise » à dessein puisque le scénario nous transporte dans le monde de la pêche industrielle. Lorsque l’action démarre, un petit village de pêcheurs islandais se meurt : le capitaine du plus grand chalutier local est alcoolique au dernier degré (il tourne à l’antigel !) et l’usine de poissons qui emploie la majorité des habitants menace faillite. Heureusement,  l’instauration de quotas de pêche par le gouvernement va renverser la vapeur et permettre à l’ambitieuse secrétaire de mairie locale, femme de pêcheur comme toutes les femmes mariées de l’île, de reprendre la pêcherie et l’usine et d’en faire un business florissant,  avec l’aide active de son trés corruptible amant, qui est aussi  le député maire de l’île. Tragicomédie sociale et satyre féroce du capitalisme des années 80, Blackport est l’oeuvre d’un trio de réalisateurs-scénaristes qui sont aussi les comédiens principaux de la série. Ils adoptent un ton et un humour grinçants qui évoque un mélange de Kaurismaki et de Sergei Losznitsa avec une touche de cinéma indé Belge à la Dikkenekke. Les personnages et l’ambiance générale sont dignes d’un Affreux, sales et méchants nordique. Pêchu !   

The Consultant

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Par Phil Inout

Le Pitch

Après le meurtre inexpliqué du fondateur d’une start-up de jeux vidéos, un consultant aux méthodes étranges et radicales (Christoph Waltz) débarque dans les locaux de la société pour la sauver de la faillite. Nul ne sait qui l’a engagé, ni d’où il sort…

Ce qu’on en pense

Christoph Waltz était l’acteur idéal pour incarner Regus Patoff, l‘inquiétant repreneur de la société CompWare. Génie du marketting ou dangereux sociopathe aux méthodes nazies ? Elaine (Brittany O’Grady) et Craig (Nat Wolff) , les deux jeunes héros de la série, employés de CompWare, vont essayer de le percer à jour, alors que ses méthodes deviennent de plus en plus tyranniques et abracadabrantesques. Une satyre féroce de la start-up nation et du monde du travail où tous les coups sont permis pour progresser dans la hiérarchie ou simplement sauver sa peau. Aussi jouissif qu’effrayant !

Extraordinary

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Par Phil Inout

Le Pitch

Jen (Mairead Tyers) vit dans un univers où chacun a des superpouvoirs… sauf elle ! Avec l’aide de ses amis (dont un homme-chat), la jeune fille va tout faire pour trouver son superpouvoir caché…

Ce qu’on en pense

Encore une formidable série anglaise,  à voir cette fois sur Disney+, la chaîne de super-héros Marvel,  où le ton parodique et les dialogues particulièrement crus risquent de heurter les oreilles des fans d’Avengers. Ici, tout le monde a des super-pouvoirs plus ou moins loufoques (imprimante numérique humaine, transformateur de tout en pdf, femme aimant, homme chat…), sauf l’héroïne !  Une satyre des films de super-héros qui cache un récit initiatique sur la difficulté à se faire une place dans un monde où tout vous destine à n’être qu’ordinaire. Casting plein de fraîcheur, dialogues osés, BO pop-rock, réalisation enlevéeExtraordinary mérite bien son titre. On adore!  

Safe

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Par Phil Inout

Le Pitch

Récemment veuf, Tom (Michael C. Hall)  est à l’aube d’une nouvelle vie avec ses deux filles, au sein d’une communauté privilégiée et protégée. Mais des secrets profondément enfouis vont venir bouleverser tout ce bel équilibre. Disparition mystérieuse, adultères, assassinat… Tom réalise qu’il ne connait pas réellement ceux qui l’entourent. Parviendra-t-il à protéger ses proches contre les dangers qui les guettent ?

Ce qu’on en pense

Les adaptations Netflix d’Arlan Coben sont rarement à la hauteur de ses polars. Safe fait exception, avec une intrigue délicieusement emberlificotée, dans laquelle tout le monde ou presque à quelque chose à se reprocher, un casting épatant , avec accent british de rigueur et une ambiance de « whodunnit »  dans un domaine résidentiel ultra protégé où il ne devrait, supposément, rien arriver. Michael C. Hall en chirurgien qui se remet difficillement de la mort de sa femme, mène l’enquête sur la disparition de sa fille adolescente (Amy James Kelly) au côté d’une po:licière (Amanda Abbington) qui ne le laisse pas indifférent. Basé, comme d’habitude, sur une succession de secrets enfouis, de disparitions , de meurtres et de sentiment de culpabilité , le scénario réserve son lot de surprises à chaque épisode et tient en haleine jusqu’au final qui, pour une fois, n’est pas bâclé. Présenté à CanneSéries puis diffusé sur Netflix , Safe vient d’atterrir sur TF1 pour relever le niveau des séries maison. Les téléspectateurs peuvent s’en réjouir.

La Fille de Kiev

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Par Phil Inout

Le Pitch

A Osijek, en Croatie, plusieurs filles retrouvées mortes : la première noyée ; le deuxième a fait une overdose, le troisième a été renversé par une voiture.  Vladimir (Darko Miles), le détective chargé de l’affaire, est en proie à des difficultés personnelles. C’est Stribor (Goran Bogdan) , un journaliste, qui l’entraîne vers un labyrinthe de corruption, de trafic et de politique où les filles les plus vulnérables sont victimisées. Lorsque l’expatriée ukrainienne Olga (Kseniya Mishina), épouse d’un puissant politicien, découvre que sa nièce est l’une des victimes, les trois forment une équipe improbable. Ensemble, ils plongent dans les profondeurs du trafic de mineurs qui traverse les frontières de l’Europe de l’Est.

Ce qu’on en pense

Une série Croate de facture assez classique sur un scénario de traite des blanches et de corruption politique sans grande originalité mais qui parvient tout de même à capter l’attention du spectateur jusqu’au bout,  malgré ses maladresses et ses invraisemblances. Le fait qu’elle soit située en Croatie et en Ukraine (avant l’invasion Russe) n’est certainement pas étranger à l’intérêt qu’on peut y porter,  non plus que la beauté slave des actrices, à commencer par celle de l’héroïne incarnée par la sublime Kseniya Mishina.

Your Honor

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Par Phil Inout

Le pitch

A La Nouvelle Orleans, l’honorable juge Desiato ( Bryan Cranston) voit une carrière irréprochable basculer,  le jour où son fils adolescent se rend coupable d’un délit de fuite après avoir renversé une moto et tué le fils du  parrain de la pègre locale,  Jimmy Baxter (Michael Stuhlbarg)…

Ce qu’on en pense

L’ombre de Breaking Bad plane au dessus de cette série US, adaptée d’une série israélienne à succès et déclinée avec une version française diffusée sur TF1. La présence en tête d’affiche de Bryan Cranston n’est pas la seule raison pour laquelle il est difficile de ne pas penser à Breaking Bad. Comme Walter White,  qu’il incarne dans Breaking Bad,  le juge Desiato de Your Honor se retrouve dans une situation que rien, dans son passé,  ni dans sa personnalité,  ne laissait présager. Dès le premier épisode, alors qu’il vient de mettre sur le grill un flic raciste en pleine audience,  Michael Desiato se trouve obligé de couvrir le délit de fuite de son fils. Non pour qu’il échappe à la justice,  mais par crainte de représailles de la part du père du garçon qu’il a accidentellement renversé. Ce dernier est, en effet, un des chefs mafieux les plus redoutés de la ville. S’en suit une descente aux enfers qui va occuper les 19 épisodes suivants et scotcher le spectateur à son fauteuil. La noirceur et  la capacité anxiogène de la série sont telles qu’il vaut mieux sortir respirer un bon coup entre chaque épisode. Your Honor explore les tares de l’Amérique contemporaine (violence, gangs, mafia, racisme, corruption policière, ghettoïsation, justice à deux vitesses…),  mais s’intéresse aussi aux rapports père-fils, au deuil, à l’amitié et gagne en profondeur à chaque épisode. La saison 2 est diffusée sur Canal + à partir du  23 février. 

La Petite Fille sous la neige

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Par Phil Inout

Le Pitch

La petite Amaya, 6 ans,  disparaît au cours d’un défilé à Málaga (Espagne). Six ans plus tard, alors que l’enquête de police est au point mort,  Miren (Milena Smit), une jeune journaliste du quotidien local qui a suivi l’affaire depuis le début,  continue de tout faire pour aider ses parents à la retrouver...

Ce qu’on en pense

Un thriller policier espagnol de facture trés classique mais efficace, sur un enlèvement d’enfant et les violences faites aux femmes. L’intrigue ne brille pas par son originalité et utilise des ficelles un peu grosses– surtout vers la fin-, mais la réalisation est tendue et le casting impeccable. Mention spéciale à la journaliste campée par Milena Smit, révélation du dernier Almodovar (Madres paralelas) et sosie officiel  de Marine Vacth.

The Playlist

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’histoire du jeune entrepreneur suédois, Daniel Ek (Edvin Endre) et de ses principaux partenaires, qui ont révolutionné le monde de la musique en créant la plateforme de streaming Spotify

Ce qu’on en pense

Dans la lignée de Super Pumped pour Uber,  cette  mini-série suédoise a l’originalité de raconter la création de Spotify du point de vue de chacun des principaux  protagonistes : créateur, programmeur, investisseur, avocate, maison de disque, artiste. Chacun ayant un ressenti différent des mêmes évènements. La réalisation est constamment inventive, les personnages sont intéressants et trés bien campés (mention spéciale à Gizem Erdogan dans le rôle de l’avocate) et, bien que suédoise et pro-Spotify,  la série ne tombe jamais dans l’hagiographie et pose bien le problème des droits d’auteurs et de la rémunération des artistes à l’ère du streaming.

Django

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Par Phil Inout

Le Pitch

Far West, dans les années 1860 – 1870. Hanté par le meurtre de sa famille huit ans plus tôt, Django (Matthias Schoenaerts) continue de chercher sa fille (Lisa Vicari) , s’accrochant à l’espoir qu’elle ait pu survivre au massacre. Il est abasourdi de la retrouver à New Babylon, une ville ouverte et  multiraciale,  sur le point d’épouser son créateur idéaliste,  John Ellis (Nicholas Pinnock) . Convaincu que la ville est menacée, Django est inflexible : il ne prendra pas le risque de perdre sa fille une nouvelle fois.

Ce qu’on en pense

Pari risqué pour Canal + que cette série western féministe et arty,  dont les 4 premiers épisodes ont été confiés à la réalisatrice Francesca Comencini. On aurait aimé applaudir des deux mains à l’initiative,  mais les premiers épisodes ne donnent guère envie de voir la suite. Le rythme est affreusement lent, l’intrigue décousue, les personnages caricaturaux (mention spéciale à celui de la méchante intégriste religieuse interprétée par Noomi Rapace), le jeu des acteurs pas top (même Matthias Schoenaerts, dont le personnage est pourtant quasiment mutique,  arrive à jouer faux) et la réalisation privilégie l’esthétisme à l’efficacité. Eclairer un film à la bougie peut avoir du sens pour les salles obscures,  mais pour un écran de salon c’est rédhibitoire. A moins de faire le noir complet dans la pièce, on ne voit quasiment rien de ce qui se passe à l’écran les trois quarts du temps. Dommage,  car la photo est surement ce qu’il y a de plus réussi dans la série !

Drive To Survive

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Par Phil Inout

Depuis 2019, la série documentaire Formula 1 : Drive to Survive tient en haleine les amateurs de Formule 1,  auxquel elle offre une vue ultra immersive des courses et des coulisses de la discipline,  avec une scénarisation qui en accentue la dramaturgie, un accès extensif à tous les acteurs du circuit F1 (pilotes, mécanos, directeurs, propriétaires, journalistes spécialisés), un montage choc et des images toujours plus spectaculaires. La saison 4, l’an dernier, ne dérogeait pas à la règle avec la guerre entre Hamilton et Verstappen (Mercedes et Redbull) qui a duré jusqu’à la dernière minute du dernier Grand Prix… Et même après ! La saison 5, qui vient de débouler sur Netflix, devait être celle de la revanche de Ferrari. Sauf que tout ne s’est pas passé exactement comme prévu…

Coeurs noirs

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Par Phil Inout

Le Pitch

Les Forces Spéciales françaises sont déployées en Irak, à la veille de la bataille de Mossoul, en octobre 2016. Les membres de ce commando ont pour mission de retrouver et exfiltrer la fille et le petit-fils d’un important Emir français de Daech qu’ils ont capturé et qui ne coopérera avec eux qu’à cette condition…

Ce qu’on en pense

Les bonnes séries françaises qui échappent à Canal + sont rares. Surtout si elles sont signées par des anciens du Bureau des légendes et de Baron Noir ! Preuve de la montée en puissance de la plateforme d’Amazon,  c’est pourtant sur Prime qu’il faudra aller voir Coeurs Noirs, bonne série de guerre et d’espionnage,  dont Nicolas Duvauchelle, dans le rôle d’un membre des forces speciales en Irak, est l’une des têtes de gondole. Si le scénario et le traitement ne se démarquent guère de la plupart des séries guerrières se passant au Moyen Orient, Coeurs Noirs séduit tout de même par la qualité de la réalisation- trés immersive-, un grand réalisme dans la description des opérations militaires (la série a reçu le soutien du ministère des armées) et un casting homogène. On espère juste que les personnages gagneront en épaisseur en saison 2.

Profession : Reporter

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Par Phil Inout

Le Pitch

En 1986, à Melbourne (Australie), Dale Jennings (Sam Reid), un reporter débutant et Helen Norville (Anna Torv), une présentatrice vedette fragile nerveusement,  s’allient pour trouver leur place dans un monde en mutation…  

Ce qu’on en pense

Encore une bonne pioche d’Arte qui est allé (re)pêcher cette excellente série australienne de 2021 sur les coulisses d’un journal télévisé. Le scénario a un air de déja vu (dans The Newsroom ou The Morning Show en autres) et le titre français est limite mensonger (on est loin du Profession Reporter d’Antonioni et le titre original – The Newsreader-, fait référence aux présentateurs pas au reporters de terrain ),  mais les personnages sont attachants, le casting est trés bon (Anna Torv en tête),  la reconstitution des années 80 est trés réussie (BO pop comprise) et le mélange de romance, d’actualités d’époque (l’explosion de la navette Columbia, le passage de la comète de Haley…)  et d’intrigues amoureuses et professionnelles fonctionne à merveille. A l’arrivée  cela donne une série tout public très divertissante. A voir par épisodes en février sur Arte ou en intégrale sur arte.tv

Braqueurs

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Par Phil Inout

Le Pitch

Quand sa nièce Shaïnez (Sofia Lesaffre) contrarie un puissant baron de la drogue, Mehdi (Sami Bouajila) et sa bande de pros du braquage se retrouvent au cœur d’une guerre des gangs violente. Très violente…

Ce qu’on en pense

Après l’oubliable  Sentinelle, Julien Leclerc poursuit sa collaboration avec Netflix pour cette série, dérivée du film éponyme qu’il avait réalisé en 2015. Sami Bouajila reprend son rôle de chef de gang charismatique et se retrouve à nouveau impliqué contre son gré dans une guerre entre trafiquants de  drogue. Malgré quelques lourdeurs, la saison se regarde avec plaisir si on aime les films de casse, la baston et les gunfights à répétition. Leclerc y confirme ses dispositions pour les films d’action et Sami Bouajila pour les rôles de voyous à l’ancienne. L’intrigue est plutôt pas mal ficelée, mais le traitement maque d’originalité et de second degré. L’interêt (relatif) de la chose,  c’est que ça se passe en Belgique, avec de beaux plans des zones portuaires. Deux saisons sont déjà disponibles sur Netflix. 

La Nuit où…

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Par Phil Inout

Le pitch 

Au début des années 1990, Mireille (Julie LeBreton), son frère Julien (Patrick Hivon) et leur meilleur ami Laurier (Pier-Gabriel Lajoie) forment un trio inséparable. Les garçons viennent de remporter le championnat provincial de baseball et Mireille rêve de brûler les planches. Qui sait ce que l’avenir leur réserve ? Pourtant, une nuit d’octobre, en 1991, leurs destins sont à jamais bouleversés par un terrible incident et leurs routes se séparent.

Ce qu’on en pense

Librement adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Michel-Marc Bouchard, La Nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé est la première série signée Xavier Dolan. Une totale réussite qui efface le mauvais souvenir de Juste la fin du monde, sa précédante adaptation théâtrale pour le cinéma. Rien de confiné, ni de théâtral ici et tout de cinématographique, au contraire, dans la réalisation. On se passionne trés vite pour l’intrigue,  qui évolue sur deux plans temporels, les années 90 et nos jours, et réserve à chaque épisode son lot de surprises et de révélations. Qui a fait quoi ? Pourquoi Mireille a-t-elle disparu pendant des années pour réapparaitre le jour de la mort de sa mère (qu’elle tient absolument à embaumer elle-même!  ) ? Tous les thèmes familiaux chers au réalisateur sont là, étalés cette fois sans outrances,  ni affêteries. Le casting est top, les dialogues sonnent juste (sous titrés du québecois en français), la reconstitution des années 90 est soignée et la réalisation enlevée. Du beau, du bon, du grand Xavier Dolan. S’il devait abandonner le cinéma,  comme il dit le vouloir, on se consolera à condition qu’il continue à livrer des séries de cet acabit.

Cry Wolf

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Par Phil Inout

Le pitch 

Holly (Flora Ofelia Hofman Lindahl) , 14 ans, dénonce dans une dissertation les violences domestiques qu’elle subit de la part de son beau-père. Lars (Bjarne Henriksen) , un travailleur social, décide de la placer avec son frère dans un foyer. Mais les parents nient en bloc toutes les accusations… L’assistant social n’a que quelques semaines pour découvrir qui dit la vérité.

Ce qu’on en pense

Sur le thème des violences familiales, réelles ou supposées, il sera difficile de faire mieux que cette mini-série danoise qui suit en 8 épisodes l’enquête d’un travailleur social (Bjarne Henriksen) pour découvrir qui dit la vérité,  entre une ado visiblement traumatisée  (Flora Ofelia Hofman Lindahl), sa mère (Christine Albeck Borge) et son beau père (Peter Plaugborb) qui nient la moindre violence avec tous les accents de la sincérité. D’un réalisme presque documentaire sur les procédures sociales, policières et judiciaires mises en oeuvre pour assurer la sécurité des enfants et recueillir leur parole, remarquablement interprêté et trés classiquement mais efficacement réalisé,  Cry Wolf est une nouvelle pépite d’Arte.