Alors que les Rolling Stones viennent d’achever en France leur dernière tournée avec trois concerts à la U Arena de Nanterre, paraît opportunément un nouveau volume de la collection «From the Vault», qui regroupe leurs shows «historiques». Ce DVD/CD/Triple vinyle (au choix) documente le show d’ouverture du «Zip Code Tour» en mai 2015 au Fonda Theater de Los Angeles. Le groupe célébrait ce jour-là la réédition de l’album Sticky Fingers en interprétant pour la première fois toutes les chansons sur scène. Ce qui nous vaut de belles versions de titres rarement joués comme «Sister Morphine», «You Gotta Move», «I Got the Blues» ou «Moonlight Mile», avec un Ron Wood qui a rarement été aussi incisif à la guitare. Les solos de «Sister Morphine» et de «Can’t You Hear Me Knocking» déchirent presqu’autant que les originaux de Mick Taylor. La captation vidéo est bonne et le son extra. Du coup, si on ne devait garder qu’un live des Stones des quinze dernières années (en plus de celui filmé par Martin Scorsese en 2008), ce serait certainement celui- là.
The Rolling Stones
Sticky Fingers Live
(Digipack CD/DVD Eagle Vision)
La chair des autres
ça vient de sortir|
Par MAB
La Frontière sauvage
ça vient de sortir|
Par MAB
Lost in Cannes
ça vient de sortir|
Par MAB
Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection. Les hôtels miteux et les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch, les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.
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