Ex-guitariste des Smiths et mercenaire multicarte (il a joué avec tout le monde, jusqu’à Hans Zimmer sur la BO d’Inception), Johnny Marr fait un retour flamboyant sur le devant de la scène, avec un troisième album solo explosif, dans lequel il revisite ses influences au travers de compos originales, toutes excellentes. Ça sonne comme du Smiths, du Psychedelic Furs, du Only Ones et du Simple Minds (liste non exhaustive), avec une touche d’Oasis. Bref, c’est de la Britt Pop comme on l’aime. En plus d’être un guitariste génial et légendaire, Johnny s’avère être un aussi bon chanteur et , contrairement à son ex-compère Morrissey, il vieillit avec une classe folle. Vous voulez du bon son ? Call The Comet ! Lire ici l’entretien avec Johnny Marr à Cannes Lions 2018.
Johnny Marr
Call The Comet
(New Voodoo)
Quelques jours pas plus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Arthur Berthier (Benjamin Biolay), critique rock relégué aux informations générales après avoir saccagé une chambre d’hôtel, découvre que le journalisme est un sport de combat. Envoyé à l’hôpital par un CRS en couvrant l’évacuation d’un camp de migrants, il tombe sous le charme de Mathilde (Camille Cottin), la responsable de l’association Solidarité Exilés et accepte, pour quelques jours, croit-il, d’héberger Daoud (Amrullah Safi), un jeune Afghan…
Ce qu’on en pense
Directrice de casting réputée, Julie Navarro affirme avoir eu beaucoup de mal à trouver « son » Arthur Berthier. Benjamin Biolay pouvait pourtant sembler un choix évident pour incarner ce rock-critique à la coule, contraint à faire du journalisme social. Pour son premier vrai premier rôle, le chanteur de La Superbe est parfait face à l’expérimentée Camille Cottin en passionaria de l’humanitaire. Leur duo est l’atout principal de ce premier film prometteur, qui navigue avec aisance entre social, sentiments et humour. Sur à peu près le même canevas, on l’a préféré à Une année difficile de Nakache et Toledano.
Vivants
ça vient de sortir|
Par J.V
Le pitch
Gabrielle (Alice Isaaz), 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent (Roschdy Zem), leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer…
Ce qu’on en pense
Venue du documentaire, Alix Delaporte (Angèle et Tony) livre un film assez réaliste sur le journalisme d’investigation confronté au bouleversement de l’univers des média et à la crise du journalisme traditionnel confronté aux chaines du web et aux réseaux sociaux. Le charme du film tient en grande partie à son casting dans lequel se retrouvent Roschdy Zem, Alice Isaaz, Vincent Elbaz, Pascale Arbillot, Pierre Lottin, Jean-Charles Clichet et Grégoire Leprince-Ringuet. La partie romance n’est pas terrible, mais on en sort vivants.
Priscilla
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Par J.V
Le pitch
Quand Priscilla (Cailee Spaeny) rencontre Elvis (Jacob Elordi), elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, la jeune femme effacée se réveille lentement de son conte de fées pour prendre sa vie en main…
Ce qu’on en pense
Sofia Coppola adapte l’autobiographie de Priscilla Presley, jeune épouse du King et mère de sa fille Lisa-Marie, dans ce biopic sensible et féministe, qui lui permet d’aborder les questions très actuelles du consentement et de l’emprise. Elle le fait sous sa forme pop habituelle, sans trop s’embarrasser de détails « historiques », ni craindre d’écorner l’image de l’icône du rock. Dans le rôle-titre, Cailee Spaeny est impressionnante de bout en bout.
Zone of Interest
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss (Christian Friedel), et sa femme Hedwig (Sandra Hüller) s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin, à côté du camp….
Ce qu’on en pense
Choc esthétique et conceptuel de Cannes 2023 ( où il a obtenu le Grand Prix, à défaut d’une Palme d’Or qui aurait été tout aussi méritée), le nouveau film de Jonathan Glazer (Sexy Beast, Birth, Under the Skin) est la parfaite adaptation du roman de feu Martin Amis. Comme le roman, le film se passe presqu’entièrement dans la maison du commandant d’Auschwitz (Christian Friedel). Il décrit, au quotidien ,une vie de famille presque normale, n’était un fond sonore constitué du ronflement continu des fours, de cris, d’ordres hurlés, d’aboiement de chiens et de coups de feu (le travail sur le son est formidable). Derrière les hauts murs du jardin, on aperçoit la fumée monter d’une énorme cheminée… Un environnement que la grand-mère des enfants, en visite dans la famille, aura du mal à supporter ! Mais pas leur mère, jouée par l’épatante Sandra Huller qui aurait deux fois mérité le prix d’interprétation Cannois puisqu’elle était aussi en compétition pour Anatomie d’un chute. Toute fière de sa jolie maison et des avantages liés à la position de son mari, on la voit houspiller les jardiniers en tenue de prisonniers, ou se réjouir de trouver un manteau de vision dans les lots de vêtements qui arrivent régulièrement du camp… Moins ébouriffante que celle d’Under the Skin, la mise en scène de Zone of Interest est aussi glaçante que son sujet (la banalité du mal). Une oeuvre majeure, sur le fond comme dans la forme.
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