Les Rolling Stones à Marseille

//Les Rolling Stones à Marseille

Les Rolling Stones à Marseille

(Photo Fanck Muller/varmatin.com) 

58 000 fans de tous les âges attendaient les Rolling Stones à Marseille le 26 juin pour l’un des derniers concerts du No Filter Tour. Dans sa nouvelle configuration, le Stade Orange Vélodrome avait fière allure, plein comme un oeuf,  de la pelouse aux plus hautes tribunes. La scène géante du No Filter Tour, avec ses tours d’écrans,y était particulièrement mise en valeur. Dommage que le son n’ait pas été à la hauteur. Trop fort, hyper saturé, avec de l’écho, il rendait la plupart des paroles inaudibles et on n’entendait quasiment que les guitares. Heureusement, Keith Richards était en grande forme,  contrairement au concert de Londres (lire ici). Au Vélodrome , c’était lui le patron. Ron Wood avait apparemment été prié de la mettre en sourdine. De fait, il n’a pas fait d’étincelles. Keef, par contre, était partout. Sur ses deux titres contractuels (une excellente version de « You Got The Silver »  et un « Before They Make Me Run » bien bousillé),  il a paru particulièrement ému de se retrouver face au public Marseillais après 15 ans d’absence.  On  ne sait pas trop pourquoi,  mais il kiffe Marseille ce bon vieux Richards. Peut-être en souvenir de la bonne came qu’il y achetait au kilo au temps de NellcoteMick aussi était visiblement ravi d’être là. Toujours dans une forme physique et vocale éblouissante, le Jag était particulièrement causant ce mardi soir. Au point d’inventer une galéjade selon laquelle les Stones avaient passé l’après midi dans un bar du vieux port à manger des pieds paquets en regardant le match de l’équipe de France !  « Ici c’est Marseille ! » s’exclamait-il. On avait compris !

 

Pas de grosse surprise dans la setlist du soir, si ce n’est un « Get Off Of My Cloud »  « on request » (le public marseillais, en plus d’être formidable, a bon goût) et « Just Your Fool » pour le tribut obligatoire au dernier album « blues ». Mais quelle gnaque les papys ! En ouverture,  « Street Fighting Man » déchire comme jamais, suivi d’un impeccable « It’s Only Rock ‘n’Roll« . Ensuite,  les Stones déroulent (« Fool to cry », « You Can’t Always Get What You Want », « Pain It Black »…) jusqu’à « Sympathy fo the Devil« ,  avec un solo barbelé de Keith que vous pourrez toujours apporter à votre boucher pour qu’il le passe à l’attendrisseuse. A partir de là, on touche au sublime. « Miss You » est toujours le moment le plus coloré et festif du show, mais après ça dépote sévère avec « Midnight Rambler », « Start Me Up », « Jumping Jack Flash » et « Brown Sugar » envoyés,  façon orgues de Staline. « Pas de prisonniers »  a dû être  la consigne au briefing d’avant-concert. « Gimme Shelter » et « Satisfaction » bouclent l’affaire au rappel en deux heures chrono. Avec les guitares mixée aussi en avant,  on se serait cru dans une version 5.0 de Love You Live, le classique des Stones en concert. Pas étonnant que le public exulte ! On échangerait volontiers tous les dvd live des Stones depuis celui de la tournée Some Girls, contre les bandes de ce concert-là. Mardi soir à Marseille, les Stones étaient à fond et le public aussi. Même à 70 balais passés (et ça se voit),  ils sont encore capables de donner « Satisfaction ».

By |juin 27th, 2018|Categories: Événement|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

5 × cinq =