Méfions-nous de la tentation de brûler ce que l’on a adoré. Avec son nouveau look camionneur, son nom de scène raccourci (Chris), ses déclarations à l’emporte pièce sur sa sexualité et ses origines sociales, ses imitations de Michael Jackson et sa propension à utiliser Logic Pro pour trouver des mélodies sans se fatiguer, Christine Queens a tendu quelques bâtons pour se faire battre. On s’attend à ce qu’elle essuie une volée de bois vert, façon Christine Angot, avec ce deuxième album maousse costaud (23 titres !), annoncé comme la 8e merveille du monde de la musique et peut-être trop longtemps attendu. En 2014, Héloïse Letessier avait pourtant chamboulé la scène pop française avec son premier album, Chaleur Humaine, et ses chansons electro minimalistes, bricolées sur ordi, aux textes gentiment barrés. Quatre ans, plusieurs victoires de la musique et une reconnaissance internationale plus tard, l’effet de surprise/séduction est passé et on s’étonne de ne plus écouter Christine Queens avec le même plaisir. L’a-t-on trop entendue? La formule serait-elle déjà usée? Il y a pourtant de bonnes chansons dans ce deuxième album, comme « La marcheuse » , » Machin-chose« , « Bruce est dans le brouillard » ou les singles « Damn, dis moi » et « 5 Dollars« … Mais la production clinquante les fait sonner comme du Christine & the Queens sous stéroïdes. Rien qu’on ait vraiment envie d’écouter en boucle, ni qu’on ait spécialement hâte de découvrir en live. Trop synthétique, Chris manque de ce qui faisait le charme de son prédécesseur : la « chaleur humaine« .
Christine and the Queens
Chris
(Because)
Ferrandez : Orients perdus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Mauvignier : La maison vide
ça vient de sortir|
Par MAB
Dugain : Légitime violence
ça vient de sortir|
Par MAB
Pour son nouveau roman à la même écriture fluide et dialogues enlevés que les précédents, Marc Dugain reprend librement la fameuse affaire des poisons, cette succession de morts suspectes qui fit scandale à la cour de Louis XIV. Il s’empare après bien d’autres romanciers avant lui, du personnage central de la marquise de Brinvilliers, accusée d’avoir empoisonné, avec l’aide d’un de ses amants et de la trop célèbre «Voisin », son père et ses frères. A travers le portrait de cette femme qui tente d’être libre et dont la violence, pense Dugain, est « légitime », il immerge le lecteur dans la vie du grand siècle. Relate les frasques du roi, les intrigues de la cour, et le sort des femmes, privées de tous les droits et instrumentalisées comme monnaie d’échange. Il ravive surtout, parfois avec une ironie toute contemporaine, une affaire devenue politique qui provoqua une véritable chasse aux sorcières et des représailles en séries.






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