Tombée le même jour que le reconfinement local de la zone littorale des Alpes Maritimes, l‘annonce de la séparation de Daft Punk (par une simple vidéo postée sur les réseaux sociaux ) est une mauvaise nouvelle de plus à mettre à l’actif de ce début d’année 2021. Titulaire de pas moins de sept Grammy Awards, Daft Punk, duo Versaillais composé de Thomas Bangalter et Guy Manuel Homen Christo, était le seul groupe français à pouvoir rivaliser avec les megastars planétaires. Depuis ses débuts en 1993, son succès était tel à l’étranger qu’il s’est rarement produit en province. D’où la valeur du document exhumé par le Niçois Fabrice Albin qui, en 1995, avait organisé une soirée techno avec Jeff Mills et Manu le Malin en têtes d’affiche et un duo encore inconnu en support : Daft Punk. Devenue légendaire, la soirée Prophecy devait initialement avoir lieu le 5 août 1995 à La Palestre, mais la nouvelle maire du Cannet, Michèle Tabarot, l’avait finalement interdite. En dernière minute, le concert fut déplacé dans un hangar de la zone industrielle de Carros, où plusieurs centaines de fans de techno purent découvrir, en avant première, un rough mix de « Da Funk« , le titre qui un an et demi plus tard allait devenir le premier hit mondial de Daft Punk et lancer sa carrière. C’est ce que l’on voit sur la vidéo filmée en VHS que Fabrice Albin a fini par mettre en ligne. Thomas Bangalter et Guy Man mixent à visage découvert devant un parterre en fusion. Un document désormais historique : la naissance d’une légende!
Daft Punk
Zone industrielle de Carros
Le 5 août 1995
Lenny Kravitz à Nikaia
Événement|
Par Ph.D
Lenny Kravitz s’est produit le 4 avril au Palais Nikaia de Nice, dans le cadre de son Blue Electric Light Tour. Un énorme show– le plus gros de sa carrière-, avec débauche d’écrans, fumigènes, light-show, explosions, dix musiciens et choristes sur scène et une setlist en forme de best of. Le concert a attiré la foule des grands jours, de gros moyens avaient été déployés pour fluidifier les entrées et sorties et avec la chaleur qui régnait dans la salle, on se serait cru à un des méga concerts rock estivaux d’antan (AC/DC, Rolling Stones, Madonna, U2…). Il faut dire que la musique de Lenny Kravitz fleure bon la nostalgie, son show aussi, qui intègre tous les poncifs de la grand-messe rock : poses lascives, gros riffs de guitares vintages, descente dans la fosse et tutti quanti… Poitrail découvert par un top en lamé, le chanteur – dont rien ne trahit l’âge- a tout donné pendant deux heures d’un show millimétré et formaté comme un blockbuster de cinéma. De quoi rassasier son public et ouvrir – avec un peu d’avance sur le calendrier- la saison des grands rassemblements musicaux.
Leave A Comment