Interview : Requin Chagrin

//Interview : Requin Chagrin

Interview : Requin Chagrin

(Photo Andrea Montano)                                                                                                                                                                                  

Par Phil Inout

Sorti au printemps, Bye Bye Baby,  le nouvel album de Marion Brunetto alias Requin Chagrin, tourne encore sur nos platines quand nombre d’autres ont disparu sans laisser de traces. On aime à chaque écoute un peu plus son mélange de pop sixties et de new wave et  sa voix à la Françoise Hardy/Clara Luciani .  Le retour de l’enfant prodige à Ramatuelle , où elle est née et a grandi, pour le concert Reconnexion (lire ici) nous offrait l’occasion idéale pour en parler avec elle…  

Requin Chagrin aujourd’hui, c’est un groupe ou une artiste solo  ?

J’ai enregistré l’album toute seule,  chez moi pendant le confinement, en jouant tous les instruments. Mais pour la tournée on est quatre sur scène et ça sonne comme un vrai groupe

Pourquoi ce drôle de nom, alors ? 

Je n’avais pas envie de chanter sous mon vrai nom et j’aimais bien l’idée d’un nom composé. Des images de requins m’avaient frappé et quand j’ai découvert cette espèce de requin marteau  surnommé requin chagrin ça a tilté.

Comment avez-vous commencé la musique ?

Mon grand frère a commencé la guitare tardivement et quand il s’y est mis, j’avais l’âge et ça m’a donné envie. J’ai pris des cours de musique et de chant à Cavalaire et au bout d’un moment mon prof m’a poussé à jouer avec d’autres musiciens. On a formé un groupe de garage, les Guillotines, avec lequel j’ai découvert tout un pan de musique sixties que je ne connaissais pas et dans laquelle je suis tombé à fond. Quand je suis monté à Paris, soi disant pour faire des études de dessin, histoire de rassurer mes parents, j’ai continué à jouer et j’ai commencé à composer. Nicola Sirkis d’Indochine est tombé, je ne sais comment, sur une de mes chansons et m’a proposé d’intégrer son label KMS Disques. Tout est parti de là. 

Comment se passe la collaboration avec Nicola Sirkis ? 

Il m’accompagne dans la création. Je lui envoie mes chansons au fur et à mesure et il me dit ce qu’il en pense. Il est présent tout au long du processus, mais jamais pesant. A la fin de l’écriture de Bye Bye Baby, il m’a conseillé d’aller le finaliser aux studios ICP à Bruxelles où il a ses habitudes. Puis j’ai envoyé les bandes à Ash Workman en Angleterre pour qu’il les mixe parce que j’avais aimé son travail pour Christine and the Queens et Metronomy

Quelles envies aviez vous pour ce nouvel album ? 

J’avais en tête la douceur des nuits d’été de mon enfance à Ramatuelle et les étoiles filantes qu’on regardait dans le ciel. Ça a donné la chanson « Perseïdes,  qui a donné le ton de l’album. J’avais un nouveau clavier que j’ai beaucoup utilisé et qui donne aux chansons ce son très new wave. 

Quel effet ça vous fait de revenir chanter à Ramatuelle ? 

Je suis super contente. Ce sera mon premier vrai concert au théâtre de verdure, où je travaillais comme  ouvreuse pendant le festival. Les gens du coin se souviennent peut-être aussi de m’avoir vue chanter dans les kermesses de fin d’année quand j’étais gamine. Ils vont être surpris  ! (rires) Après,  on joue aux Vieilles Charrues et au Midi Festival de Hyères. Le début d’une vraie tournée si tout va bien. Je croise les doigts parce que j’ai trouvé le temps long depuis la sortie de l’album en avril.

By |juillet 4th, 2021|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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