Jeux indés : nouveautés

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Jeux indés : nouveautés

Par Cédric Coppola

En marge des AAA, qui en dehors des reboots et des remakes ne se bousculent pas cette année au portillon, surtout en termes d’exclusivité Next-Gen, les jeux indépendants arrivent de plus en plus à se démarquer. Zoom sur certains d’entre eux, qui abattent avec plus ou moins de réussite, la carte du rétro, histoire de satisfaire les joueurs old-school.

TALES OF IRON

Présenté comme un Souls-like en 2D par ses créateurs de Odd Bug Studio, Tales of Iron impose dès les premiers instants sa propre personnalité. Les graphismes dessinés à la main et la direction artistique, ô combien envoûtante, donnent le ton de cette aventure où Redgi, après s’être affirmé comme le digne héritier du royaume des rats voit son père être assassiné sous ses yeux par une horde de grenouilles. Commence alors une quête de vengeance (racontée en voix off par l’acteur Doug Cockle connu pour avoir doublé Géralt de Riv dans The Witcher 3), où le rongeur va devoir résoudre quelques énigmes et affronter moults ennemis. Moins difficile comparé aux jeux estampillés From Software, cette proposition hors du temps évitera de frustrer nombre de gamers. Ces derniers devront toutefois composer avec un gameplay rigide, notamment en ce qui concerne les combats, où les contres et les roulades exigent un timing assez précis. Une très bonne surprise malgré tout, ponctué d’un petit côté RPG sympathique, avec la confection d’armes et la possibilité de revêtir différentes armures. De quoi s’équiper au mieux avant d’affronter les inévitables boss, forcément coriaces. (Jeu testé sur PS5)

EASTWARD

Un continent en ruines, des terres ravagées, du RPG à l’ancienne et un duo atypique… Telle est la formule magique de Eastward concoctée par les développeurs de Pixpil. Dans un style pixel art du plus bel effet, qui fourmille de détails. Le joueur est donc amené à diriger deux personnages aux caractères opposés mais forcément complémentaires. John est en effet un homme d’âge mûr taciturne et maître cuisinier (préparer des bons plats est essentiel avant de partir au charbon) alors que Sam, la petite fille, dispose de pouvoirs bien utiles. Dans la grande tradition du genre, le périple alterne des phases d’explorations, de découvertes de villages et des donjons. Ces derniers étant logiquement ponctués d’énigmes, peuplés d’ennemis et terminent par l’affrontement d’un boss. A noter que les affrontements sont assez techniques. Autre atout de cet incontournable jeu indé : le côté épique et la qualité de l’écriture, avec des dialogues (traduits en français) pertinents et des cinématiques inspirées. Seuls petits bémols, la durée de vie un poil courte qui s’étale sur une vingtaine d’heures (heureusement sans trop de temps morts) et un aspect un peu trop dirigiste. Autant dire des broutilles à côté des qualités déployées. A découvrir d’urgence, donc ! (Jeu testé sur Nintendo Switch)

LOST IN RANDOM

Alors que la série consacrée à Wednesday, la fille de la famille Addams, concoctée par Tim Burton, se fait attendre (elle débarquera sur Netflix), l’esprit et la patte du réalisateur ont visiblement inspiré les développeurs de Zoink, qui proposent, dans le cadre du programme EA Originals un magnifique Lost in random. Une petite pépite qui emprunte aussi bien à l’action / aventure en vue à la 3e personne qu’aux jeux de dés et de cartes. Ainsi, dans sa virée dans le royaume d’Aléa, Paire qui part à la recherche de sa sœur Impaire, est accompagnée de Décisse, un dé dont chaque lancé détermine ses probabilités de réussites. Au fil de son voyage, elle arpente des contrées aussi colorées qu’inquiétantes peuplées d’étranges habitants. Préparer son deck avant chaque quête est souvent la clé de la réussite, puisque chaque carte débloque des attaques ou des compétences comme le lancé de bombes. Créer des associations permettant d’augmenter considérablement sa puissance. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Lost in random ne laisse donc rien au hasard. Et si ce dernier est au cœur du concept, la maîtrise force le respect. On note cependant une progression un chouia répétitive, avec une alternance de batailles et de séquences d’explorations, in fine pas très novatrices. Mais que le voyage est dépaysant ! (Jeu testé sur PS5)

ALEX KIDD IN MIRACLE WORLD DX

L’histoire remonte en 1986. Super Mario Bros est disponible depuis quelques mois et Sega contre-attaque en proposant sur sa Master System Alex Kidd in Miracle World. La véritable mascotte, Sonic n’arrivant en effet que cinq ans plus tard, en 1991. Devenu malgré tout une icône de l’ère 8 bits le petit garçon blondinet, inspiré du célèbre Son Goku de Dragon Ball déboule aujourd’hui sur PS5. Et surprise il ne s’agit pas d’un jeu inédit… mais d’un remaster, agrémenté de quelques niveaux inédits. Bien entendu les graphismes en HD, très colorés font leur petit effet (les nostalgiques pourront basculer à la volée avec le rendu de l’époque), le mode Boss Rush est sympathique et la possibilité d’avoir des vies infinies rend l’expérience plus accessible, mais il faudra toutefois composer avec une inertie assez déroutante et le fait de mourir au moindre contact avec un ennemi ou un sol piégé. Qui plus est, le titre est dans l’ensemble assez court. A réserver en priorité à ceux qui souhaitent (re)découvrir un pan d’histoire vidéoludique. (Jeu testé sur PS5).

RUSTLER

Si GTA III s’est imposé comme un best-seller et a démocratisé voire inventé presque à lui seul le concept d’Open World en 3D, Rockstar s’était fait la main avec les deux premières tentatives, en vue en plongée sur PS One. Précisément, Rustlu Games s’est inspiré de ces pionniers pour créer Rustler qui ne se déroule pas dans une ville américaine gangrénée par la Mafia mais au moyen âge ! En soi, l’idée est bonne et parcourir une vaste contrée à cheval pour s’adonner à différentes activités médiévales, sans oublier les incontournables combats est plutôt original. L’humour graveleux s’invite aussi au menu…. Toutes ces idées sont cependant plombées par des problèmes de rythme et une difficulté en dents de scie, parfois frustrante. Sur Nintendo Switch, la réalisation laisse aussi à désirer. Ce n’est pas très fluide, les ralentissements se font sentir et les graphismes « bavent » lorsqu’on joue sur une TV, en mode docké. Autant de bémols qui font de Rustler une déception. (Jeu testé sur Nintendo Switch)

By |octobre 3rd, 2021|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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