Par Ph.D
Le pitch
Été 1996, un village de pêcheurs dans le Nordeste brésilien. Tamara (Maya de Vicq) profite de ses dernières vacances avant de partir à Brasilia pour ses études. Un jour, elle entend parler d’une adolescente surnommée « Sans Cœur » en raison d’une cicatrice qui traverse sa poitrine. Au cours de l’été, Tamara se sent de plus en plus attirée par cette jeune fille mystérieuse (Eduarda Samara)…
Ce qu’on en pense
Un premier film brésilien qui prend son temps (1h15 avant le premier baiser), mais qui se regarde avec plaisir, grâce à un joli casting bien dirigé et aux images du nordeste brésilien qui évitent les clichés touristiques. On suit Tamara (Maya de Vicq) au cours de son dernier été au village avec ses amis d’enfance (elle fera sa prochaine rentrée à Brasilia) et sa rencontre avec la fille d’un pêcheur, un peu sauvage, que la petite bande s’amuse à appeler Sans coeur parce qu’ elle a subi une opération dans son enfance et qu’ils font semblant de croire qu’on lui a retiré le coeur. C’est surtout, pour eux, une manère de lu faire sentir, que même s’ils ne sont pas riches, elle est encore plus pauvre et ne fait pas partie de leur classe sociale. Les journées se passent entre plage, pêche en mer, lotissements en ruines et squat des maisons de vacances des richards du voisinage. Pendant ce temps « Sans coeur » arpente les rues en vélo pour vendre le produit de la pêche de son père et l’aide à tenir le bar à la fête du village. Issue d’une famille plus aisée, Tamara, profite à fond de la fin de l’insouciance de son enfance et sent son coeur battre lorsqu’elle croise le regard de la jolie pêcheuse (qui est aussi, on l’apprendra, une sacrée pécheresse). Une chonique d’été et d’adolescence douce- amère pour un premier film prometteur, signé du duo de réalisateurs Nara Normande et Tião. Des noms à retenir.. par coeur !
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