Après quelques semaines de pause et trois jours de répétitions intensives à Nikaia, Etienne Daho a lancé le 11 mai la prolongation de sa première tournée XXL, celle de l’album Tirer la nuit sur les étoiles. Un show digne de Las Vegas, dans lequel Daho joue les crooners pop en costume pailleté, accompagné de ses musiciens habituels et d’un quatuor à corde, dans une scénographie pharaonique signée Mathématic Studio. Le groupe est placé au centre d’un cube de lumières, qui fait office tout à la fois d’écrans, de décors et de light show. Le rendu est époustouflant. Pour cette reprise, soigneusement travaillée, le son était parfait (le meilleur qu’on ait entendu à Nikaia) et la voix du chanteur bien en place. Plus à l’aise qu’à l’accoutumée sur scène, dans ce show qui balaie toute sa carrière en deux heures sur des arrangements electro rock dignes de Depeche Mode, Daho assume son statut d’idole et introduit les chansons par quelques souvenirs, comme ses rencontres avec Jeanne Moreau ou Gainsbourg. Sur Tirer la nuit sur les étoiles, Vanessa Paradis le rejoint sur scène sous la forme d’une projection géante, dans laquelle elle fait une danse des voiles en chantant sa partie. Le spectacle est magnifique, sans doute le plus beau de la carrière d’Etienne Daho. Un parfait dosage de tubes et d’émotion dans un splendide écrin de lumières.
Palais Nikaia
163 Boulevard du Mercantour, Nice
Samedi 11 mai 2024
à 20h30
Tarifs 39-110 €
Tel +33 4 92 29 31 29
La plus précieuse des marchandises
Cinéma|
Par Ph.D
Le Pitch
Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d’eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, la bûcheronne recueille un bébé, jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, cette « petite marchandise » va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.
Ce qu’on en pense
Pour son nouveau projet, l’audacieux Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist, Coupez !) a choisi d’adapter en dessin animé le conte éponyme de Jean-Claude Grumberg sur la Shoah. L’histoire d’un bébé jeté sur les rails par son père au cours du voyage vers les camps de la mort, recueilli par une famille de pauvres bucherons polonais. Dans le conte, la Shoah n’est jamais nommée. Dans le film, à la direction artistique très vintage (Hazanavicius a réalisé lui-même les dessins dans un style très Disney aux couleurs pastels), les camps sont bien montrés. L’option divise, mais le résultat est probant : l’émotion est au rendez-vous. Un trés beau film qui aurait mérité mieux que le Prix du cinéma positif à Cannes 2024, où il était présenté en compétition. On y entend pour la dernière fois la voix magnifique de Jean Louis Trintignant dans la rôle du narrateur.
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