Cinéma

/Cinéma

Nino

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Dans trois jours, Nino (Theodore Pellerin)  devra affronter une grande épreuve. D’ici là, les médecins lui ont confié deux missions. Deux impératifs qui vont mener le jeune homme à travers Paris, le pousser à refaire corps avec les autres et avec lui-même.

Ce qu’on  en pense

Découvert à la Semaine de la critique à Cannes 2025, ce Cléo de 5 à 7 au masculin est le premier film de Pauline Loquès, qui raconte avoir découvert le cinéma à Cannes,  où elle venait chez sa grand mère lorsqu’elle était enfant. L’influence d’Agnès Varda et de la Nouvelle Vague est évidente alors que Théodore Pellerin remplace Corinne Marchand dans ses déambulations parisiennes,  sur fond de réflexion sur la vie et la mort. Un film drôle et triste à la fois, élégamment porté par un casting en état de grâce. 

L’Intérêt d’Adam

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Adam, 4 ans, est hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy (Léa Drucker), l’infirmière en chef autorise la mère d’Adam (Anamaria Vartolomei) à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse.

Ce qu’on en pense

Léa Drucker ré-enfile sa blouse de soignante à l’hôpital pour le deuxième long métrage de la belge Laura Wandel (Un Monde) dans lequel elle campe, avec son talent habituel,  une infirmière en chef émue par la situation d’une jeune mère en difficulté (Anamaria Vartolomei, très bien aussi). Un « film d’hôpital » tourné en plans séquences caméra à l’épaule, façon Dardenne,  qui prend un peu le spectateur en otage, mais c’est pour la bonne cause (dénoncer la faillite du système).

Dalloway

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Clarissa (Cécile de France) , romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway (Mylène Farmer), son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?

Ce qu’on  en pense

Adapté du roman de Tatiana de Rosnay, Les Fleurs de l’ombre, le nouveau film de Yann Gozlan (Boite Noire) joue la carte du thriller paranoïaque pour dénoncer les dangers de l’Intelligence Artificielle. Une tentative assez ratée,  que la présence de Cécile de France dans le rôle principal et la voix de Mylène Farmer dans celui de Dalloway ne suffisent pas à sauver de ses lourdeurs et de ses maladresses. On a bien dormi en séance de minuit à Cannes 2025,  où le film était présenté.

Night Always Comes

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Menacée d’expulsion de la maison où elle vit avec sa mère et son frère handicapé, Lynette (Vanessa Kirby) se lance dans une recherche désespérée pour réunir l’argent nécessaire au rachat de ses dettes. Le délai est court,  mais la nuit sera longue… 

Ce qu’on en pense

La vie n’a pas été tendre avec Lynette, qui a désespérément  « besoin d’une victoire« . Décidée à ne pas subir un nouvel échec, elle va remuer ciel et terre pour réunir la somme qui lui manque afin que sa mère et son frère handicapé ne finissent pas à la rue. Un combat de survie où tous les coups sont permis, que Benjamin Caron  filme à la manière d’un Dardenne indé, dans un Los Angeles nocturne et glauque. Vanessa Kirby y trouve un rôle de guerrière qu’elle porte de manière très convaincante dans un scénario, hélas, sans surprise.

CinéRoman: 7e édition

Cinéma|

Par la rédaction

Depuis sa création en 2019 pour célébrer les 100 ans des studios de la Victorine, le festival CinéRoman de Nice a su se faire une place parmi les événements incontournables du cinéma en France. Il s’est imposé comme LE rendez-vous des films adaptés de toutes formes de littérature. Placée sous la présidence de Sandrine Kiberlain, cette 7e édition célèbre plus que jamais l’audace des adaptations. Le jury 2025 réunit des talents venus de la réalisation, de l’écriture et du jeu, pour porter un regard exigeant et passionné sur les œuvres en sélection. Vassili Schneider, Justine Levy, Alice Taglioni, Sayyid El Alami, Pierre Deladonchamps et Daniele Thompson devront départager les 9 films en compétition ( Dalloway, Connemara, Le Répondeur, La Chambre de Mariana, L’Attachement, Jouer avec le feu, Ma mère Dieu et Sylvie Vartan, La Métaphysique des tubes, La Cache ).   Au programme cette année, des dizaines de projections : films en compétition, avant-premières  et œuvres cultes. Sans oublier les temps forts au Théâtre de l’Artistique : rencontres, masterclasses, débats et lectures — autant de moments de partage qui prolongent les émotions nées dans les salles.

 

 

Highest 2 Lowest

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Alors qu’il négocie la vente de sa maison de disques, David King (Denzel Washington) est la cible d’une demande de rançon qui l’accule à un dilemme moral et financier…

Ce qu’on en pense

Présenté hors compétition à Cannes 2025 et librement inspiré du chef d’oeuvre d’Akira Kurosawa Entre le ciel et l’enfer, le nouveau film de Spike Lee est destiné à la plateforme de streaming  Apple TV+ Du coup, le réalisateur de Do The Right Thing a pris ses aises : le film dure plus de deux heures, alors que le scénario plaide plutôt pour un format resserré. L’intrigue multiplie les invraisemblances et la réalisation se traine (La première heure est digne d’une télénovella). Les thèmes du film original sont survolés et plus que New York, Spike Lee prend un visible plaisir à filmer le fabuleux penthouse du héros incarné par un Denzel Washington en petite forme, lui aussi. Deux séquences justifient toutefois le visionnage:  celle de la poursuite dans le Bronx pendant un concert d’Eddie Palmieri et celle de la battle rap entre Denzel Washington et A$ap Rocky dans un studio du Bronx. C’est peu, mais on s’en contente.

 

 

Libre échange

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Alors que sa femme vient de demander le divorce, Carey (Kyle Marvin)   court chercher du soutien auprès de ses amis, Julie et Paul (Dakota Johnson, Michael Angelo Covino). Il découvre alors que le secret de leur bonheur est qu’ils sont en couple libre.

Ce qu’on en pense

Découvert avec The Climb, dans lequel deux copains réglaient leur rivalité amoureuse lors d’une tordante ballade à vélo, Michael Angelo Covino signe une nouvelle  comédie de moeurs moderne,  mordante à souhait. Libre échange met en scène Dakota Johnson et un casting irréprochable dans des situations inattendues, osées et d’une grande drôlerie liées à la notion de « couple libre ». L’oeuvre d’une des valeurs montantes du cinéma indépendant US.

Downton Abbey III

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

A l’aube des années 1930, chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps. Une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs

Ce qu’on en pense

Après un détour inattendu par la Côte d’Azur (Une nouvelle ère), la saga Downtown Abbey revient pour un « Grand Final » qui sonne comme un retour aux sources. Entre mélo historique et comédie de moeurs, Julian Fellowes offre aux héros de Downtown Abbey une fin plus digne de leur rang que celle de la série, qui s’était conclue en 2015 par une avalanche de bons sentiments.  Wonderful ! 

 

Connemara

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Issue d’un milieu modeste, Hélène (Mélanie Thierry) a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal (Bastien Bouillon), le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vue venir… Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ?

Ce qu’on en pense

Ce n’est pas la même chanson, mais un peu la même histoire ! D’un titre  à l’autre, les mêmes thèmes parcourent Partir un jour, présenté en ouverture de Cannes 2025, et Connemara sélectionné à Cannes Première:   le retour aux sources d’une transfuge de classe. Amélie Bonnin en tirait une comédie musicale légère et enlevée.  Alex Lutz vise plutôt le mélo social avec cette adaptation réussie du roman de Nicolas Mathieu.  Mélanie Thierry remplace Juliette Armanet, tandis que Bastien Bouillon tient à peu près le même rôle dans les deux films.

Conjuring 4

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Alors qu’ils espéraient une nouvelle vie, Ed et Lorraine Warren (Patrick Wilson, Vera Farmiga) se voient impliqués dans une dernière enquête…qu’ils n’auraient jamais dû accepter ! Dans la maison de la famille Smurl, un mal ancien les attend. Un ennemi qu’ils croyaient à jamais enfoui…

Ce qu’on en pense

Dans ce 4e volet de la saga Conjuring, entamée en 2013, les deux héros vont affronter le cas le plus maléfique de leur carrière et passer le relais des enquêtes surnaturelles  à leur fille (Mia Tomlinson) . Un programme que le réalisateur Michael Chaves s’applique à mettre en oeuvre avec des scènes d’ouverture et de clôture marquantes mais un gros ventre mou au milieu du film. D’où une conclusion en demi teinte qui laisse le spectateur sur sa faim.

Sirât

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Au cœur des montagnes du sud du Maroc, Luis (Sergi Lopez), accompagné de son fils Estéban (Bruno Nunez Arjona), recherche sa fille aînée qui a disparu. Ils se joignent à  un groupe de teufeurs éclopés,  en route vers une énième rave dans les profondeurs du désert. Peu à peu leur convoi s’enfonce dans l’immensité brûlante d’un miroir de sable qui les confronte à leurs propres limites…

Ce qu’on en pense

A défaut de véritable claque,  on a pris une grosse baff(l)e à Cannes,  en mai dernier,  avec le 4e film d’Oliver Laxe. Sirât y était présenté en compétition et est reparti avec un Prix du jury Certains y ont vu une parabole sur l’occident déboussolé face à la montée des périls dans le monde. C’est surtout un prodige de mise en scène.  Entre Zabriskie Point, Sorcerer,  Easy Rider et Mad Max Fury Road, le film (dont on ne peut, hélas,  rien raconter ) prend aux tripes, avec une B.O de hard techno tribale (signée Kangding Ray), une incroyable scène de bascule et une punchline qui restera dans les annales (« Viens, on va s’éclater !« ). Road-trip halluciné et imprévisible, Sirât (chemin difficile et parfois périlleux que les croyants doivent parcourir dans leur quête de la foi) est un film éprouvant, mais mémorable. 

Murder Club du jeudi

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Dans un manoir de la campagne anglaise, une bande de retraités passionnés de cold cases se retrouvent plongés au cœur d’une véritable enquête criminelle dont le succès ou l’échec pourraient affecter l’avenir de leur maison de retraite…

Ce qu’on en pense

On y va pour le casting étoilé (Pierce Brosnan, Helen Mirren, Ben Kingsley…) et le savoir faire du réalisateur (Chris Colombus),  et on reste pour l’atmosphère délicieusement british de cette maison de retraite huppée,  dont les pensionnaires jouent les Sherlock Holmes pour occuper leurs jeudis après midi. La photo est soignée et les acteurs cabotinent à qui mieux mieux, mais le scénario n’est guère passionnant et la réalisation est loin d’être trépidante. A garder en favori pour un dimanche après-midi pluvieux…

Adieu Jean Pat

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

A 35 ans, Etienne (Hakim Jemili) n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, on ne peut pas dire qu’Etienne soit vraiment dévasté. Et pourtant, Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie…

Ce qu’on  en pense

Ecrit par Fabcaro et le regretté Laurent Tirard, le nouveau film de Cécilia Rouaud (Photo de famille, Les Complices) laissait espérer plus de noirceur et d’originalité. La réalisatrice reste, hélas, dans la trop grande retenue qui caractérise son cinéma et ne permet pas à Hakim Jemili de pousser son personnage de trentenaire en (re)construction vers un humour plus décapant. On reste sur sa faim.  

La Voie du Serpent

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Albert Bacheret (Damien Bonnard) est un père dévasté par la disparition inexplicable de sa fille de huit ans. Alors que la police semble incapable de résoudre l’affaire, il décide de mener sa propre enquête et reçoit l’aide inattendue de Sayoko (Ko Shibasaki), une énigmatique psychiatre japonaise. Ensemble, ils kidnappent des responsables du « Cercle », une société secrète. Mais chaque nouvel indice mène à un nouveau suspect qui présente toujours une version différente des faits… Obsédé par la vérité, Albert va devoir naviguer entre sa soif aveugle de vengeance et une infinie spirale de mensonges.

Ce qu’on  en pense

Etrange proposition que ce remake transposé en France du Chemin du Serpent par son réalisateur, le japonais Kiyoshi Kurosawa. Hormis la présence de Damien Bonnard dans un rôle à fleur de peau comme il les affectionne, on voit mal l’intérêt de la chose, d’autant que la direction des acteurs français s’avère approximative et que la production fait cheap. Mieux vaut essayer de voir le film original ou Cloud, du même réalisateur, sorti en juin dernier.

Exit 8

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Un homme piégé (Kazunari Ninomiya) dans un couloir de métro cherche la sortie numéro 8. Pour la trouver, il faut traquer les anomalies. S’il en voit une, il fait demi-tour. S’il n’en voit aucune, il continue. S’il se trompe, il est renvoyé à son point de départ. Parviendra-t-il à sortir de ce couloir sans fin ?

Ce qu’on en pense

Adapté du jeu vidéo éponyme, Exit 8 peine à s’émanciper de la forme vidéoludique pour faire cinéma. Certes, le spectateur est impliqué dans la quête du héros, auquel aucun détail ne doit échapper s’il veut sortir de la boucle temporelle dans laquelle il est enfermé, mais le procédé devient vite répétitif. L’ajout de personnages, caractérisés à gros traits, ne suffit pas pour développer autour du concept un véritable scénario.