Chien de la casse
Par J.V
Le Pitch
Dog (Anthony Bajon) et Mirales (Raphaël Quenard) sont amis d’enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l’habitude de taquiner Dog plus que de raison. Leur amitié va être mise à mal par l’arrivée au village d’une jeune fille, Elsa (Galatea Bellugi), avec qui Dog va vivre une histoire d’amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place…
Ce qu’on en pense
Jean-Baptiste Durand signe avec Chien de la casse un premier film sensible et réaliste qui vaut autant pour l’épatant duo d’acteurs formé par Anthony Bajon et Raphaël Quenard que par la peinture de la vie dans les banlieues rurales (en l’occurence Montpeyroux près du Pouget, d’où est originaire le réalisateur). Le scénario a la bonne idée de ne pas tomber dans le sempiternel trio amoureux, mais de se concentrer plutôt sur l’évolution des rapports des deux garçons, modifiés par l’arrivée du personnage féminin. Le film rappellera des souvenirs à tous ceux qui ont vécu leur adolescence dans un village.
L’Etabli
Par J.V
Le pitch
Quelques mois après mai 68, Robert (Swann Arlaud) , normalien et militant d’extrême-gauche, décide de se faire embaucher chez Citroën en tant que travailleur à la chaîne. Comme d’autres de ses camarades, il veut s’infiltrer en usine pour raviver le feu révolutionnaire, mais la majorité des ouvriers ne veut plus entendre parler de politique. Quand Citroën décide de se rembourser des accords de Grenelle en exigeant des ouvriers qu’ils travaillent 3 heures supplémentaires par semaine à titre gracieux, Robert et quelques autres entrevoient alors la possibilité d’un mouvement social…
Ce qu’on en pense
Dans la veine des films de Stéphane Brizé, Mathias Gokalp (Rien de personnel, Amour fou) signe cette adaptation réussie du livre autobiographique de Robert Linhart, publié en 1978. Il y fait le portrait d’un militant gauchiste comme seule l’époque (1968) savait, semble-t-il, en fabriquer. Swann Arlaud est parfait dans le rôle et lui donne beaucoup de vérité. Engagé, profond et riche de sens, L’Etabli fait revivre ce temps où la lutte des classes et l’engagement politique et syndical n’étaient pas de vains mots. Motivant !
La vie pour de vrai
Par J.V
Le pitch
Tridan Lagache (Dany Boon) a passé sa vie au Club Med, à changer d’amis tous les 8 jours. À 50 ans, il démissionne du club de vacances mexicain où il est né, bien décidé à retrouver, 42 ans plus tard, son grand amour d’enfance, Violette. Il débarque à Paris, naïf et perdu mais heureux d’être hébergé chez Louis (Kad Merad), un demi-frère dont il ignorait l’existence. Pour se débarrasser d’un Tridan encombrant, Louis supplie une de ses conquêtes, Roxane (Charlotte Gainsbourg), de se faire passer pour Violette que Tridan croit reconnaître au premier regard…
Ce qu’on en pense
Surprise ! Dany Boon passe de la farce à la rom-com (comédie romantique) avec ce nouveau film qui tranche avec ses prédécesseurs plus que ne le laisse penser sa bande-annonce. Certes, la réalisation n’évite pas les facilités burlesques et grimaçantes, mais on se rapproche doucement des comédies américaines des années 40 qui ont visiblement inspiré l’écriture. On retrouve avec plaisir le duo des Ch’tis que vient pimenter la présence d’une Charlotte Gainsbourg aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame.
About Kim Sohee
Par J.V
Le pitch
Kim Sohee (Kim Si-eun) est une lycéenne au caractère bien trempé. Pour son stage de fin d’étude, elle intègre un centre d’appel de Korea Telecom. En quelques mois, son moral décline sous le poids de conditions de travail dégradantes et d’objectifs de plus en plus difficiles à tenir. Une suite d’événements suspects survenus au sein de l’entreprise éveille l’attention des autorités locales. En charge de l’enquête, l’inspectrice Yoo-jin ( Doona Bae) est profondément ébranlée par ce qu’elle découvre. Seule, elle remet en cause le système…
Ce qu’on en pense
Un polar social coréen, qui pour une fois n’oppose pas les ultra-riches aux classes sociales inférieures, mais une étudiante et une policière à une puissante entreprise de télécoms. Basé sur une histoire vraie et porté par deux actrices impeccables, le nouveau film de July Jung confirme le talent de cette réalisatrice coréenne, découverte en 2014 avec A Girl at my door.
Normale
Par J.V
Le Pitch
Lucie (Justine Lacroix) a 15 ans et une imagination débordante. Elle vit seule avec William, son père (Benoît Poelvoorde) , qui, sous ses abords d’adolescent attardé, lutte contre la sclérose en plaques. Entre le collège, un petit boulot et la charge du quotidien, Lucie gère tant bien que mal, et s’échappe dans l’écriture d’un roman autobiographique fantasque, qui navigue entre rêve et réalité… L’annonce de la visite d’une assistante sociale va bousculer cet équilibre précaire. Lucie et son père vont devoir redoubler d’inventivité pour donner l’illusion d’une vie normale….
Ce qu’on en pense
Découvert avec l’intrigant Poissonsexe, Olivier Babinet récidive dans la représentation du mal être et de la marge avec ce film qui mélange gaillardement naturalisme et fantastique. la jeune Justine Lacroix, déjà remarquable (et remarquée) dans C’est ça l’amour aux côtés de Bouli Lanners) y confirme son talent d’actrice aux côtés d’un Benoît Poelvoorde, tout en retenue, loin de ses habituels numéros de cabotin patenté. Une très jolie surprise.
Showing Up
Par Ph.D
Le Pitch
À quelques jours du vernissage de son exposition, Lizzie (Michelle Williams) a des soucis : son chauffe eau ne fonctionne plus, son chat à blessé un pigeon et son frère fait une nouvelle crise…
Ce qu’on en pense
Ancienne élève d’une école d’art, Kelly Reichardt porte un regard à la fois ironique et empathique sur ces institutions qui accueillent tout ce que l’Amérique compte d’originaux qui y mènent une vie de bohème, comme avant eux des générations d’artistes fauchés. Celle que fréquente Lizzie à Portland (Oregon) est dirigée par sa mère et elle y travaille elle-même comme secrétaire à mi-temps pour payer la nourriture du chat et la terre glaise qu’elle pétrit et cuit pour en faire des sculptures primitives de femmes anonymes, saisies dans des postures étranges. Michelle Williams s’est fait la tête et le look de Chantal Goya en Marie-Rose pour incarner cette jeune femme énervée que tout, à part son art, semble agacer au plus haut point. A commencer par ses parents dysfonctionnels et son frère psychotique. Sans compter sa logeuse et rivale Jo (Hong Chau), qui la laisse sans eau chaude et expose dans de meilleures galeries. Tout ce petit monde se concentre sur son art et/ou son nombril sans se soucier du monde alentour et de ses contingences (à part l’eau chaude et le prix des vétérinaires). Kelly Reichardt (First Cow, Certaines Femmes) en tire une petite comédie dramatique qui ressemble à une nouvelle, dans laquelle tous les personnages (et ils sont nombreux) prennent vie et existent pleinement, même le pigeon. Comme lui, Lizzie finira sans doute par s’envoler, même si c’est juste pour la rue d’à côté.
Gardiens de la galaxie 3
Par J.V
Le pitch
La bande de marginaux a quelque peu changé. Peter Quill (Chris Pratt), qui pleure toujours la perte de Gamora (Zoé Saldana), doit rassembler son équipe pour défendre l’univers et protéger Rocket Raccoon, en état critique. En cas d’échec, cette mission pourrait bien marquer la fin des Gardiens tels que nous les connaissons…
Ce qu’on en pense
Avant de passer du côté de la concurrence Warner pour chapeauter le DC Universe, pour lequel il avait déjà signé le reboot déjanté de Suicide Squad, James Gunn retrouve ses gardiens de la galaxie, avec l’espoir de renouer avec la cool-attitude du premier volet, considéré comme l’un des meilleurs Marvel sortis à ce jour… et d’éviter par ricochet, le côté générique du second. Ni l’un, ni l’autre… Ce nouveau chapitre alterne constamment le chaud et le froid, pour un résultat forcément en demi-teinte. Le seul point positif est l’arc narratif consacré au Raton-laveur Rocket Raccoon. Lors de flashbacks, le film revient longuement sur les modifications génétiques qu’il a subi et sur son trauma d’avoir servi de cobaye pour un scientifique fou, animé par le désir de créer un monde parfait. Une origine-story qui aurait mérité d’être racontée sur un seul film tant elle est prenante, parle de la maltraitance animale et met en scène un personnage fort, qui a su s’affirmer au fil du temps. De retour au présent, avec ses amis qui vont de planète en planète pour tenter de le sauver, la déception est de mise. Entaché par une direction artistique de mauvais goût, où le spectateur a l’impression d’assister à un défilé de cosplayeurs dans des décors kitschissimes, le blockbuster est loin des standards du genre. Certes, on sent la volonté de James Gunn d’évoquer le vivre ensemble mais la représentation est si fantaisiste qu’il est difficile d’adhérer à ce parti pris. Reste quelques scènes d’action, où le cinéaste retrouve subitement la virtuosité qui le caractérise… mais le bilan est maigre. Au final tel l’emblématique lecteur de K7 audio utilisé par Starlord pour lire les tubes des années 80 délaissé pour un MP3 où l’on lance des hits de l’an 2000, la franchise Gardiens de la galaxie perd son aspect collector et se dématérialise à son tour, jusqu’à se dissoudre… Pour mieux se retrouver ?
Les Ames soeurs
Par J.V
Le pitch
David (Benjamin Voisin), lieutenant des forces françaises engagées au Mali, est grièvement blessé dans une explosion. Rapatrié en France, il souffre d’amnésie et commence une longue convalescence sous le regard dévoué de sa sœur Jeanne (Noémie Merlant). Dans la maison familiale des Pyrénées, entre montagnes et lacs, Jeanne tente de raviver sa mémoire, mais David ne parait pas soucieux de se réconcilier avec celui qu’il était..
Ce qu’on en pense
Pas de festival de Cannes cette année pour André Téchiné – pourtant un vieil habitué-, dont le nouveau film sort à quelques heures du dévoilement de la sélection officielle. Son cinéma, pourtant, n’a pas changé et reste toujours pertinent, malgré le poids des ans. L’auteur des Roseaux sauvages et des Egarés met, cette fois, en scène la relation quasi incestueuse entre un frère et une soeur, que vient raviver l’amnésie du garçon. Un sujet risqué, filmé avec énormément de tact et d’intelligence, qui offre à Benjamin Voisin et Noémie Merlant l’occasion d’un très touchant duo.
Infinity Strash : Dragon Quest
Par Cédric Coppola
Véritable série culte du J-RPG (jeux de rôle japonais) Dragon Quest s’essaie souvent à des spin-off qui peuvent lorgner vers le Muso ou le jeu de construction. Le cas de Infinity Strash : Dragon Quest The Adventure of Dai est assez particulier puisqu’il s’agit d’un jeu inspiré d’un manga lui-même librement inspiré des jeux originaux ! Autant dire que la boucle est bouclée. Le point fort de cette variante est l’histoire épique de Dai (ou Fly pour les nostalgiques du Club Dorothée), jeune homme élevé par des gentils monstres avant d’être promis à un avenir hors du commun lorsque les forces maléfiques menacent de s’emparer du monde. Un récit essentiellement raconté par des images fixes issues de l’animé. Dommage… on aurait aimé davantage de séquences en mouvements… Tout le symbole d’un jeu trop statique et répétitif dans ses mécaniques pour convaincre…. Ainsi, on ne parcourt pas d’immenses contrées. Non, on se contente d’enchaîner les combats contre des créatures et des boss. Le gameplay manque aussi de profondeur, de combos et on a le sentiment de faire et refaire toujours les mêmes actions. Seule la présence du sanctuaire, où l’on descend dans des profondeurs façon rogue-lite pour gagner quelques capacités apporte un chouia de diversité à ce titre essentiellement conçu pour les fans de la franchise. (Disponible sur Nintendo Switch, PS4/ PS5, Xbox Series, PC)
Beau is afraid
Par J.V
Le pitch
Paranoïaque sousmis à des bouffées délirantes, Beau (Joaquin Phoenix) doit aller à l’anniversaire de sa mère (Patti LuPone). Mais l’univers semble se liguer contre lui et des souvenirs enfouis émergent devant ses yeux comme autant d’hallucinations…
Ce qu’on en pense
Après Hérédité et Midsommar, deux films d’horreur très singuliers, Ari Aster s’est lancé dans ce qui pourrait bien être son grand oeuvre : un OFNI (objet filmique non identifié) de trois heures à base d’humour noir et de psychanalyse (la mère juive en prend pour son grade), qui emprunte à tous les genres de cinéma. De l’horreur au thriller psychologique, en passant par l’animation ! Spécialiste des performances hallucinées, Joaquin Phoenix y fait une prestation qui a bonnes chances de rester dans le Top 3 de sa filmographie. Et les scènes dans lesquelles apparaît Denis Menochet valent leur pesant de saucisse… Indescriptible autrement, Beau is afraid est le genre de « film-trip » qui vous retourne le cerveau dès les premières scènes et vous emmène sur un Grand-huit mental, dont on ne ressort pas indemne. Son statut de film culte est déjà acquis: il faudra l’avoir vu. Evidemment, ça dure trois plombes… Mais don’t be afraid : c’est Beau !
Rolling Stones : Angry
Par Philippe DUPUY
Après une campagne de teasing éclair sur le Net, les Rolling Stones avaient convoqué la presse le 6 septembre à Hackney au Nord de Londres, pour une conférence de presse qui s’est réduite à une parodie de late show, avec Jimmy Fallon en intervieweur unique et énamouré (il imite très bien Jagger) . Motif de la sauterie, retransmise en direct sur la chaîne Youtube du groupe, le lancement du single « Angry », premier extrait de l’album Hackney Diamonds à paraitre le 20 octobre. Leur premier disque de chansons originales depuis l’oubliable A Bigger Bang, paru il y a près de 20 ans. Produit par Andrew Watt (Iggy Pop, Post Malone, Ozzy Osbourne…), comme le reste de l’album apparemment, « Angry » est rock binaire, basé sur un riff antédiluvien et une syncope de batterie pachydermique, avec un gros son FM et un solo de guitare sur 3 notes. Rien de particulièrement remarquable, sinon que c’est sans doute leur meilleur single depuis « Start me Up » en … 1981! Sympa pour se donner la pêche le matin en partant travailler, la chanson vaut surtout par l’interprétation post #MeToo que l’on peut faire de ses paroles. On peut, en effet, y lire la complainte d’un boomer (« I’m in a desperate state« ), qui s’est mal comporté avec les femmes durant sa vie d’homme et fait face aux reproches (« Don’t be angry with me« ), traîne sa mauvaise réputation comme un boulet (« Voices keep echoing calling out my name « ) et craint l’assignation à comparaître (« The wolf’s at the door with the teeth and the claws »), mais qui ne s’excuse pas (« I Never Caused You No Pain », « Don’t have to be ashamed »), coupe les ponts (« Please just forget about me/Cancel out my name/Please never write to me« ) et se barre au Brésil avec une provision de Viagra (« I’m still taking the pills and I’m off to Brazil« ), en faisant mine de se demander pourquoi on lui en veut tellement (« Ah, why you angry with me? Why you angry?« ). Venant d’un groupe pour lequel le concept de « groupies » a été inventé et dont la discographie est pavée de chansons sexistes (« Under my thumb », « Brown Sugar », « Stray Cat Blues« , « Parachute Woman« , « Some Girls« …), cela ressemble, au mieux, à un aveu de mauvaise conscience, au pire (voir le clip ultra vulgos de la chanson) a de la provocation. Du pur Rolling Stones, en somme !
Eric Reinhardt : Sarah…
Par MAB
Voici résumée la formidable mise en abyme tricotée par Eric Reinhardt et annoncée dès le titre de son nouvel ouvrage : Sarah a confié l’histoire pathétique d’un moment de sa vie, à un écrivain qu’elle admire afin qu’il en fasse un roman. L’écrivain se met donc à l’œuvre sous nos yeux de lecteurs; prénomme son héroïne Suzanne, et interpelle régulièrement Sarah en quête de précisions, de contestations ou de modifications sur les pages qu’il est en train d’écrire. Le livre avance ainsi sur trois niveaux : le récit de Sarah, la narration de Reinhardt et ses digressions d’auteur et d’artiste cultivé. Le roman est puissant, porté par une écriture passant très aisément d’un registre à l’autre, pour un récit somme toute assez contemporain et qui une fois encore chez Reinhardt (« L’amour et les Forêts » porté à l’écran par Valérie Donzelli, c’etait lui ) se penche sur les femmes violentées par un mari pervers. En effet, Sarah dite Suzanne ne se sentant plus aimée comme autrefois par un mari qui la délaisse et l’escroque, payera trés cher sa décision de quitter un temps le domicile conjugal. Des pages denses et prenantes. Des épisodes complètement insolites voire délirants. Une héroïne parfois exaspérante de naïveté et de masochisme. Et, au bout du compte, un thriller psychologique d’une sensibilité et d’une intelligence bouleversantes. Le coup de coeur de cette rentrée.
The Dive
Par Ph.D
Le pitch
Plongeuses expérimentées, Drew (Sophie Lowe) et sa soeur May (Louisa Krause) se retrouvent après une longue séparation et partent plonger. Un éboulement rocheux piège May à 30 mètres de fond. Drew doit trouver un moyen de la sortir de là, sans pouvoir espérer le moindre secours extérieur…
Ce qu’on en pense
Remake allemand d’un film norvégien récent (Breaking Surface 2020, disponible sur Prime), The Dive réussit à immerger le spectateur dans un « 127 heures » sous-marin à (littéralement) couper le souffle. Réalisation efficace , dans l’eau et en dehors, excellent casting des deux soeurs (Sophie Lowe et Louisa Krause) dont on devine vite qu’au dela de leur passion pour la plongée (héritée de leur père) tout les sépare, bonne gestion des flashes back, joli travail sur le son (les adeptes de la plongée savent que le monde du silence est tout sauf silencieux)… Un bon survival des familles à voir en direct DVD.
Laurent Binet : Perspective(s)
Par MAB
Ride 5
Par Cédric Coppola
Les amateurs de deux roues seront ravis de chausser leur fidèle destrier mécanique sur Ride 5. Toujours développé par les italiens de Milestone – de véritables spécialistes du genre – ce nouvel opus reprend les bonnes bases de son prédécesseur sorti début 2021.On note donc une fluidité à toute épreuve, des graphismes à la hauteur et une volonté d’être accessible au plus grand nombre grâce à une flopée d’aides au pilotage, bien entendues facultatives pour les pros. L’intelligence Artificielle ANNA, qui permet dans les modes offlines de se frotter à des concurrents calqués sur des comportements humains, est toujours de la partie, mais demeure toujours imparfaite, avec quelques comportements étranges. Avec plus de 200 motos à essayer sur des circuits aux quatre coins du monde, le jeu est complet. Les modes de jeux sont eux aussi nombreux, mais la carrière où on gravit les échelons en enchaînant des courses aurait gagné à innover davantage. Au rayon des nouveautés, les développeurs se sont surtout concentrés sur des points essentiels : la météo dynamique, qui change pendant les courses et la physique des motos. L’ensemble gagne en réalisme. De quoi donc se laisser tenter pour peu que l’on apprécie le genre. (Jeu testé sur PS5, également disponible sur PC et XBox Series).