Ça vient de sortir

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Visual novels en JV

ça vient de sortir|

Par Cédric Coppola

 

Démocratisés avec des hits comme Danganronpa, les visual novels sont de plus en plus nombreux à sortir sur nos consoles. Le principe : suivre une aventure narrative où l’on interagit avec parcimonie peut laisser pantois… sauf si l’histoire racontée est accrocheuse et que les développeurs prennent soin d’impliquer à minima les gamers… Ce qui est précisément le cas des deux derniers candidats en lice.

Entièrement traduit en français, Yurukill The Calimniation games est une enquête totalement barrée, où notre prisonnier participe à une série de jeux. Dans sa quête, il devra fouiller de fond en comble chaque pièce pour faire avancer l’intrigue et lever le voile sur les raisons de son enfermement. Des interrogatoires qui nécessitent de regrouper les indices pour trouver les bonnes réponses sont aussi à l’honneur. En plus d’être servi par des graphismes styles manga accrocheurs, le titre de Nis America se démarque de la concurrence grâce à une partie shoot’em up à défilement vertical ! A bord d’un vaisseau, il faut donc régulièrement faire parler la poudre et vaincre des boss. Original. (Testé sur PS5)

Le cas de The Centenial Case : A shijima Story est différent, puisque cette fois l’histoire est racontée via des vidéos en live-action. Une sorte de film interactif, correctement interprété et mis en scène par Koichiro Ito (connu pour avoir travaillé sur Metal Gear Solid V) qui prend la forme d’un thriller où l’héroïne est une auteure de polar que l’on dit maudite… Pour savoir le fin mot de l’histoire de cette production Square Enix, il est nécessaire d’être attentif à chaque scène, avant de résoudre des puzzles et de livrer ses déductions. Prenant, même s’il faut composer avec certains événements alambiqués, ce qui compliquera forcément la tâche de tous les Sherlock Holmes en herbe. (Testé sur Nintendo Switch)

Beck+Depp : 18

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Par Ph.D

En attendant de retrouver,  un jour peut-être, son aura ternie de star hollywoodienne, Johnny Depp renoue avec sa première passion : la musique. Après les bien nommés Hollywood Vampires (Alice Cooper, Joe Perry, Tommy Henriksen), Jeff Beck a , semble-t-il succombé, aux charmes troubles de l’ex-Pirate des Caraïbes et lui a offert une wild card sur  sa tournée européenne (voir ici) et quelques heures de studio pour un album de reprises assorti de  quelques originaux. Très honnêtement, un single (« Isolation »/ »This is a song for Miss Hedy Lamarr« ) aurait largement suffi à faire un peu de buzz et à contenter les fans des deux hommes. L’album n’apportera rien à la discographie en dents de scie du guitariste génial mais pas toujours inspiré sur ses choix musicaux, et confirme que Johnny Depp a bien fait de faire du cinéma plutôt que de se lancer dans une carrière de chanteur. En dehors des deux titres précités et d’une reprise du Velvet Underground (Venus in Furs) rehaussée d’un solo de guitare bien trituré,  rien ne vaut la peine d’être écouté plus d’une fois. Certains titres virant au prog-rock, au disco  ou à la techno sont même à oublier de toute urgence.

 

 

Jane par Charlotte

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Par Ph.D

Le pitch

Charlotte Gainsbourg a commencé à filmer sa mère, Jane Birkin, pour la regarder comme elle ne l’avait jamais fait. La pudeur de l’une face à l’autre n’avait jamais permis un tel rapprochement. Mais par l’entremise de la caméra, la glace se brise pour faire émerger un échange inédit, sur plusieurs années, qui efface peu à peu les deux artistes et les met à nu dans une conversation intime et universelle pour laisser apparaître une mère face à une fille…

Ce qu’on en pense

Découvert en juillet dernier à Cannes, un portrait intime de Jane Birkin par sa fille Charlotte. A moins que ce ne soit l’inverse ? Derrière la caméra, Charlotte parle presqu’autant d’elle que de sa mère. Dans un cas comme dans l’autre,  c’est fait avec tellement de pudeur et de délicatesse qu’on ne tombe jamais dans le voyeurisme ni dans le nombrilisme. On suit les deux femmes dans leurs tournées, leur quotidien,  à la ville et à la campagne, sur plusieurs années, chacune parlant de l’autre avec retenue et intelligence. Jane avoue à sa fille qu’elle l’a toujours impressionnée et Charlotte confie avoir fait le film pour passer plus de temps avec elle.  Le moment fort du documentaire  est sans doute leur visite à l’appartement de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil, que Charlotte a racheté et dont elle a pour projet de faire un musée à la mémoire de son père.  Jane n’y était pas retourné depuis la mort du chanteur et elle constate avec émotion que tout y est resté comme il l’a laissé en partant.

Sonic Origins

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Par Cédric Coppola

Plus de trente ans après sa première apparition, Sonic continue à faire parler de lui. Et si ses dernières sorties vidéoludiques, à l’exception de Sonic Mania, n’ont guère marqué les esprits, le hérisson performe au Box-Office cinéma grâce à ses deux films et reste donc extrêmement populaire. Pour surfer sur ce succès, Sega nous propose de revivre les premières aventures de sa mascotte lors d’un Sonic Origins qui fait inévitablement vibrer la corde nostalgique. Au menu : quatre Jeux. A savoir Sonic 1, 2, 3 et l’opus moins connu sorti sur Mega CD. Dans tous les cas, on se retrouve devant de la plateforme 2D pure et dure typique des années 1990. En compagnie du petit être bleu mais aussi de ses amis Tails et Knuckles on fonce à toute allure, affronte les sbires de Robotnik, récolte des anneaux ou des gemmes et résout quelques énigmes. Efficace. L’intérêt de cette compilation consiste à pouvoir jouer l’ensemble des jeux en mode classique au format 4/3 ou… Anniversaire ! Dans ce cas, les titres ont été légèrement revus pour s’afficher en 16/9 tout en conservant le côté pixel d’origine. On découvre aussi la quadrilogie, dans l’ordre, comme une seule aventure, en profitant des sauvegardes. Bien vu ! Au niveau des ajouts, en sus du musée où l’on débloque des illustrations, on note la possibilité d’effectuer des petites missions ou l’enchaînement de boss. Cependant, c’est surtout la présence de petits dessins animés qui viennent égayer le périple qui renforcent l’immersion. A défaut d’être indispensable et en dépit de quelques manques (aucune fonction flashback) cette compilation assure l’essentiel… Dommage donc qu’elle soit vendue au prix fort (40 euros en version de base). Vivement une ristourne ! (Jeu testé sur PS5)

Wildcat Gun Machine

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Par Cédric Coppola

Wildcat Gun Machine s’inscrit dans la grande tradition des Twin gun shooter, à savoir ces jeux de tirs où l’on dirige le personnage avec le pad de gauche et oriente son tir avec celui de droite. Dans un monde futuriste labyrinthique et grisâtre, notre héroïne doit donc se frayer un chemin parmi des hordes de monstres, libérer quelques robots et résoudre des petites énigmes. Mais que l’on ne s’y trompe pas, l’histoire passe au second voire au troisième plan et l’objectif de Chunkybox games est de proposer un titre d’action frénétique qui met les réflexes à rude épreuve. Heureusement, au fil de sa progression, on récolte de l’armement de plus en plus puissant… Chose indispensable pour venir à bout du bestiaire et des nombreux boss. Réservée au hardcore gamers par sa difficulté et assez redondante dans sa mécanique – il est nécessaire de refaire plusieurs fois certains niveaux et le côté die & retry pourra en frustrer plus d’un – la proposition ne se classe donc pas parmi les classiques du genre mais a le mérite de dégager une réelle personnalité notamment dans son lore, dystopique à souhait (Sur Nintendo Switch).

The Police : Around the World

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Par Ph.D

En 1979, The Police (Sting, Stewart Copeland, Andy Summers) entament leur première tournée mondiale dans la foulée du succès de « Roxane » sur leur premier album,  sorti en pleine frénésie punk. Bien qu’assimilés au mouvement, les Police ne sont pas des punks , loin de là. Ce sont d’excellents musiciens qui ont flairé le filon en tordant un reggae blanc qui allait les propulser au firmament avec la sortie de leur deuxième album et de l’imparable « Walking on the Moon« . Le digipack Around the World restored and expanded comprend, comme son titre l’indique la version restaurée du DVD qui documentait cette première tournée mondiale ( un collage de clips potaches réalisés par le groupe lui même sur la route et de séquences de concerts, dont  4 performances captées au Japon et à Hong Kong qui ne figuraient pas sur le DVD original) et un CD live dans lequel le trio joue les hits de ses deux premiers albums avec la frénésie euphorique de ceux qui voient leur public doubler de date en date et qui n’en reviennent encore pas.  Les fans du premier album retrouveront avec nostalgie le trio dans sa première incarnation punk,  juste avant que The Police ne devienne un groupe FM et n’implose sous le poids de son phénomènal succès.

 

 

MotoGP 22

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Par C.C

Un an jour pour jour après la mise à jour Next-Gen de MotoGP21, les italiens de Milestone remettent le couvert pour une nouvelle saison de Grand Prix moto, et ajoutent, cela va de soi, quelques améliorations à leur simulation. En tête de liste on voit l’arrivée d’une histoire scénarisée articulée autour d’une des luttes les plus acharnées qui a vu la victoire de Valentino Rossi en 2009. Images d’archives, défis sur les 17 tracés à disposition et suspense sont au programme de ce mode rafraichissant. Autre bonne nouvelle, la possibilité réclamée par tant de gamers, de pouvoir jouer à deux, en écran splitté sur la même console. De quoi renforcer la convivialité. Pour le reste, Moto GP 22 reprend les bases de son prédécesseur, avec une jouabilité qui demande un certain temps d’adaptation pour maîtriser l’inertie des bolides, une carrière qui permet de commencer dans les divisions inférieures avant de pouvoir batailler pour le titre de champion du monde, en gérant au préalable ses contrats et l’aspect gestion & développement. Quant au rendu en piste, il est convaincant, avec un affichage en 60fps qui ne faiblit pas et une intelligence artificielle remaniée de façon à corriger les comportements étranges des adversaires constatés par le passé. Efficace. (Jeu testé sur Ps5)

 

 

Card Shark

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Par Cédric Coppola

Attention pépite ! Nouveau titre indépendant édité par Devolver Digital, Card Shark table sur l’innovation puisqu’il convie le joueur à… tricher aux cartes pour remporter la mise. Une mécanique plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord, propice à nous plonger dans la France du 18e siècle, où se déroule l’histoire. Dans la peau d’un serveur d’auberge, la mission est d’aider le Comte de Saint-Germain à assouvir une vengeance en traversant l’hexagone pour affronter différents joueurs… dont certains sont très connus ! On est tout d’abord séduit par le style BD, parfait pour s’immerger dans cette époque pré-révolution,  avant d’être happé par la jouabilité redoutable. L’objectif est simple : pour remporter la partie tous les coups (ou presque) sont permis et notre personnage doit user de ruse, et plus précisément maîtriser une petite trentaine de techniques pour aider son employeur. Au cours de ces phases, qui s’apparentent à des mini-jeux, il faut alors détourner l’attention, s’arranger pour obtenir une meilleure main que l’adversaire, indiquer le jeu qu’il a en sa possession… Les entourloupes sont variées mais attention, il faut toujours agir dans le bon tempo et avoir de bons réflexes si l’on souhaite berner la concurrence. Une manipulation faisant monter une jauge de soupçon qui une fois pleine, conduit à l’échec. Amusant, pertinent et bien écrit, Card Shark est donc une véritable surprise, hautement recommandable (Nintendo Switch). 

 

Eiyuden Chronicle Rising

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Par Cédric Coppola

Développé par des anciens membres de l’équipe du mythique Suikoden, Eiyuden Chronicle Rising s’inscrit non pas dans la veine des J-RPG au tour par tour mais des jeux d’aventures en 2D avec des combats en temps réel. En compagnie de CJ, une adolescente aventurière, rapidement rejointe par une poignée d’alliés, l’objectif est de traverser différentes contrées comme des forêts ou un volcan pour débusquer des trésors… avant d’être impliquée dans une histoire de plus grande ampleur. Classique… mais efficace, à l’instar de la direction artistique colorée qui dégage un véritable cachet. Il en va de même pour le gameplay, nerveux, avec un système de dash qui dynamise les joutes. Un joli tableau donc, entaché toutefois par quelques bémols. Ainsi la difficulté en dent de scie n’est pas très bien réglée et le farm est un peu trop poussé, ce qui a pour conséquence de casser le rythme. Il n’en demeure pas moins que le titre de Natsume Atari reste plaisant à parcourir et pose certaines bases, avant que les créateurs s’attaquent à un projet plus ambitieux (Sur Nintendo Switch).

Switch Sports

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Par C.C

Souvenez-vous, c’était il y a plus de quinze ans, en novembre 2006, Nintendo avait la judicieuse idée de proposer comme titre de lancement de la Wii un certain Wii Sports. Un véritable carton qui a permis de démocratiser le jeu vidéo grâce au motion control, qui consiste à reproduire les gestes de l’utilisateur. Par la suite deux autres volets plus dispensables sont sortis en 2009 et 2013… C’est dire l’attente suscitée par ce quatrième opus qui a pour mission de renouer avec un glorieux passé en profitant de la capacité de la Switch et des manettes joy-cons pour parfaire la reconnaissance des mouvements. Seul ou à plusieurs, le résultat est concluant tant il arrive à allier le fun et le fitness en nous permettant de faire un peu d’exercice à domicile. Au menu de cette version, six sports, pour autant de variantes de gameplay. Ainsi au Bowling et au Tennis déjà bien connus des fans de la licence se greffent notamment le Chambara / combat de sabre, assez technique, le football où l’on peut même faire des penaltys en plaçant sa manette dans une sangle (fournie avec la cartouche) placée sur sa jambe, du badminton où on enchaîne les smashs à vive allure et du volley qui nécessite une bonne coordination avec son partenaire pour venir à bout de l’équipe adverse. A signaler que le golf viendra cet automne compléter cette belle sélection. Avec ses différents niveaux de difficultés, ce qui permet de doser la courbe d’apprentissage et son atmosphère bon enfant, Nintendo Switch Sports s’impose comme une valeur sûre du genre, plus accessible qu’un Fitness Boxing et moins encombrant qu’un Ring Fit Adventure pour ne citer qu’eux. De quoi séduire donc, un public familial.

 

 

Bad Luck Banging…

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Par J.V

Le pitch

Emi (Katia Pascariu), une enseignante, voit sa carrière et sa réputation menacées après la diffusion sur Internet d’une sextape tournée avec son mari. Forcée de rencontrer les parents d’élèves qui exigent son renvoi, Emi refuse de céder à leur pression, et questionne alors la place de l’obscénité dans nos sociétés

Ce qu’on en pense

Qui est le plus coupable : celle qui tourne une sextape avec son mari et la laisse fuiter sur internet ? Ceux qui la regardent ? Ou ceux qui donnent à leurs enfants les outils pour le faire ? Telle est la pertinente question que pose ce film roumain signé Radu Jude et récompensé d’un Ours d’or au festival de Berlin. A travers l’histoire de cette enseignante accusée par les parents d’élèves de pervertir leurs enfants,  c’est toute la société actuelle que caricature le réalisateur roumain. Et, même si c’est un des premiers films à avoir été tournés avec des personnages portant des masques chirurgicaux,  il ne s’embarrasse pas de précautions pour en dénoncer les outrances. Attention, c’est du frontal ! 

Evil Dead: The Game

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Par Cédric Coppola

Au moment où le réalisateur Sam Raimi fait un caméo à son cultissime Evil Dead dans Doctor Strange 2,  Saber Interactive transpose cette œuvre horrifique en jeu vidéo. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas, en dépit de cinq missions aux allures de tutoriel, d’une aventure solo à la Resident Evil mais d’un jeu multijoueur asymétrique comme l’ont été deux autres adaptations de films : Vendredi 13 et Prédator. Selon les parties, on campe donc soit le Démon de Kandar, qui doit éliminer les quatre survivants, soit ces derniers, qui doivent unir leur force pour vaincre la créature diabolique. Communiquer et rester en groupe tout en trouvant de l’équipement et des armes est la clé de la réussite. En cas de coopération efficace, les gentils partent, en effet, avec une bonne longueur d’avance. Ce déséquilibre, accompagné d’un manque de contenu – les joutes ne se déroulent que sur deux cartes – sont les principaux défauts de cette adaptation. Pour peu qu’on  passe outre et qu’on accepte le côté répétitif, force est de constater que les développeurs rendent un bel hommage aux films dont on retrouve l’ambiance et l’esprit gore. Les différents personnages jouables proviennent du casting du film original et de ses suites et l’action est vraiment bien retranscrite. Le choix d’opter pour du TPS (vue à la troisième personne) est payant, puisqu’il participe véritablement à la tension, palpable. Avis aux fans ! (Jeu testé sur PS5)

Licorice Pizza

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Par Ph.D

Le pitch

En 1973, dans la vallée de San Fernando, Alana Kane (Alana Haim) 25 ans et l’adolescent Gary Valentine 15 ans (Cooper Hoffman) vivent une drôle de romance « underage »

Ce qu’on en pense

Auteur d’authentiques chefs d’œuvre  ( Magnolia, There Will Be Blood, The Master, Phantom Thread…),  Paul Thomas Anderson signe avec Licorice Pizza une romance qui cache son jeu sous ses dehors légers. Dans une reconstitution du Los Angeles des seventies qui vaut celle de Once Upon a Time… In Hollywood (Tarantino), Licorice Pizza (étrange titre)  file sa petite histoire d’amour en montrant, l’air de rien,  comment les femmes ont été utilisées sans vergogne par les hommes pour faire aboutir leurs petits projets (monter un business, se faire élire, baiser… ) et avec quelle générosité elles ont fait mine de ne pas s’en apercevoir. A l’image du personnage incarné par Alana Haim,  chanteuse du groupe Haim qui , plus encore que  Gary Hoffman ( digne fils du regretté Philip Seymour Hoffman, acteur fétiche de Paul Thomas Anderson), est l’héroïne de cette chronique maline et tendre sur la fin de l’innocence. Comme cela se passe entre Encino et Studio City,  on croise Sean Penn en vieille star qui refuse de raccrocher,  Bradley Cooper, en coiffeur-producteur cinglé de Barbra Streisand, Tom Waits et d’autres figures hollywoodiennes hautes en couleurs de l’époque dans leur propre rôle,  comme le père de Leonardo DiCaprio. La BO est géniale,  mais ce sont Alana Haïm et ses soeurs qui donnent au film son côté sexy et rock’n’roll. On remercie PTA de les avoir converties au cinéma et on espère les revoir très vite à l’écran.

Trek to yomi

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Par Cédric Coppola

Deux ans après le AAA Ghost of Tsuhsima, qui célébrait de fort belle manière l’art samouraï, c’est au tour d’un jeu indépendant, Trek to yomi de venir séduire les fans de la discipline. Particularité de ce jeu d’action : rendre hommage au réalisateur Akira Kurosawa en plongeant le gamer dans une aventure entièrement en noir et blanc ! Radical dans sa forme, le titre imaginé par Léonard Menchiari surprend lors des premières secondes avant de littéralement envouter. C’est beau, ça fourmille de détails et le parti pris esthétique fait sens car en parfaite cohésion avec le voyage d’Hiroki, héros qui met un point d’honneur à venger son maître, assassiné sous ses yeux. L’occasion de traverser des forêts et des temples mal famés et de montrer sa maîtrise du katana. On distingue deux phases de gameplay : une partie exploration, où on évolue en 3D, débusque quelques artefacts pour en apprendre davantage sur l’univers ou augmenter légèrement sa résistance et des combats en 2D. Ces derniers, magnifiquement chorégraphiés, sont suffisamment techniques pour procurer du plaisir, et ce, en dépit d’une IA largement perfectible. En contrepartie, on loue la volonté de rendre ce périple accessible grâce à une difficulté modérée, ce qui permettra au plus grand nombre de connaître le dénouement. Les plus doués se tourneront pour leur part vers des niveaux de difficultés plus élevés où les coups portés par notre double virtuel font moins mal, contrairement à ceux de nos ennemis. Un concept à l’ancienne qui colle parfaitement à l’esprit de cette œuvre résolument hors du temps. (Jeu testé sur PS5)

Red Rocket

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Par Ph.D

Le pitch

Mikey Saber (Simon Rex) revient dans sa ville natale du Texas après des années de carrière de pornstar à Los Angeles. Il n’y est pas vraiment le bienvenu… Sans argent, sans emploi, il doit retourner vivre chez son ex-femme et sa belle-mère… Pour payer son loyer, il reprend ses petites combines mais une rencontre va lui donner l’espoir d’un nouveau départ

Ce qu’on en pense

« Ce film aurait eu mieux sa place à Deauville qu’à Cannes » écrivions-nous lors de sa présentation en compétition à Cannes 2021. Ca n’a pas loupé : bredouille sur la Croisette, Red Rocket a reçu le  prix de la Critique à Deauville. Mais toujours rien pour Simon Rex, improbable mélange de Kevin de This is Us et du jeune Belmondo d’A bout de souffle, qui y fait pourtant une composition éblouissante en ex-acteur porno qui se sert de son bagout d’arnaqueur à la petite semaine pour convaincre une malheureuse vendeuse de donuts de devenir actrice porno.  Après The Florida project, Sean Baker continue d’explorer l’Amérique profonde avec cette comédie dramatique décapante.