Ça vient de sortir

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Furiosa

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Par J.V

Le pitch

Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa (Alya Browne / Anya Taylor-Joy) est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus (Chris Hemsworth). Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe (Lachy Hulme) et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.

Ce qu’on en pense

Neuf ans (déjà !) après le carton Fury Road, George Miller était de retour à Cannes pour présenter en avant première mondiale ce nouveau volet de la saga Mad Max.  Un  Mad Max  sans Mad Max,  puisque centré sur le personnage de Furiosa, découvert dans Fury Road sous les traits de Charlize Theron, ici remplacée par la délicieuse Anya Taylor-Joy (Le Jeu de la dame).  Le film reprend tous les codes de la franchise pour un résultat hautement réjouissant, à la mise en scène vertigineuse. L’affrontement entre Anya Taylor-Joy et Chris Hemsworth (Thor), tout en décontraction, tient ses promesses et les cascades sont toujours aussi spectaculaires. Les fans de Fury Road seront comblés. Les allergiques aux bastons et aux poursuites interminables peuvent zapper.

Marcello Mio

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Par J.V

Le pitch

C’est l’histoire d’une femme qui s’appelle Chiara (Chiara Mastroianni).  Elle est actrice, elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve et le temps d’un été, chahutée dans sa propre vie, elle se raconte qu’elle devrait plutôt vivre la vie de son père.  Elle s’habille désormais comme lui, parle comme lui, respire comme lui et elle le fait avec une telle force qu’autour d’elle, les autres finissent par y croire et se mettent à l’appeler « Marcello »…

Ce qu’on en pense

En compétition à Cannes 2024, Christophe Honoré dévoile un projet d’une folle originalité, embarquant avec lui la famille, la mythologie et l’univers cinématographique des monstres sacrés que sont Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni. Son actrice fétiche, Chiara Mastroianni , fille de Marcello et Catherine, se coule avec un grand naturel dans le rôle de son père (ou du moins de son père joué par elle) et son entourage réagit à la transformation: Deneuve d’abord hostile à l’idée, Benjamin Biolay son ex compagnon, Nicole Garcia et Fabrice Luchini, amis bien intentionnés… Ce faisant Honoré recrée une sorte de Dolce Vita parisienne, se laissant aller à son penchant pour la fantaisie, la poésie et le crépusculaire. Charmant.

Gaël Faye: Jacaranda

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Par MAB

Huit ans après Petit Pays, son premier roman au succès foudroyant que l’on sait, Gael Faye qui vit désormais à Kigali, revient sur le terrible  génocide Rwandais. « Aucun des deux n’est autobiographique« , précise t-il. « Et le deuxième n’est pas la suite du premier« . Pour autant, son écriture n’a pas changé. Même simplicité dans le vocabulaire,  toujours très précis. Même modestie dans l’approche des faits passés et présents. Même  délicatesse pour explorer la mémoire meurtrie de son pays d’adoption. De ce fait, comme Petit Pays,  Jacaranda peut être lu dès l’adolescence. D’ailleurs, Milan, le narrateur, a 12 ans quand s’ouvre le récit. Son père est français et sa mère Tutsi. En ce mois de juillet 1994, alors que le génocide prend fin,  ils vivent à Versailles. C’est, donc, à la télévision que le garçon découvre des images de mort et d’exode. Interrogée, sa mère, qui parle en kinyarwanda au téléphone, refuse catégoriquement de lui parler de sa terre lointaine. D’années en années, à l’occasion de plusieurs déplacements au Rwanda, Milan va alors mener son enquête et lever les mensonges et les non-dits. Là- bas, il s’adapte à de frustes conditions de vie. Retrouve Claude, l’enfant recueilli à Versailles. Se lie d’amitié avec Sartre qui,  en son « Palais » egayé de musique et de fêtes, loge tous les orphelins des rues. Découvre la famille maternelle et de discussions de plus en plus franches, fait émerger des vérités effroyables… C’est ainsi que de révélations  en révélations – Ni les pères Blancs, ni les scientifiques belges, ni la France ne sont épargnés –  Gael Faye racontera le Rwanda des années cinquante jusqu’au confinement de 2020.  Au delà d’une volonté didactique, son message est clair: à l’heure de la réconciliation, ne pas oublier et raconter, ce n’est pas appeler à la vengeance.

Thibault de Montaigu: Cœur

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Par MAB

Le récit à la première personne d’un fils au chevet d’un père qu’il veut connaître avant que ce dandy déchu ne quitte le monde. Or,  le patriarche, devenu aveugle et impotent après une vie flamboyante, suggère, à son écrivain de rejeton, le sujet de son prochain roman : l’histoire de Louis de Montaigu, l’arrière grand-père, mort un soir d’août 14,  à la tête de son escadron. Un acte de bravoure insensé, un désir sublime et ridicule d’en découdre, qui cachaient bien des secrets. En les découvrant peu à peu,  à travers archives et roman familial, l’auteur réalisera enfin qui était son père, qui il est lui-même et combien «  les fils sont là pour continuer les pères ». Les allers retours passé- présent et la vivacité des dialogues donnent à cette narcissique et élitiste introspection un étonnant intérêt. Prix Interallié 2024. 

Hors du temps

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Par J.V

Le pitch

Paul (Vincent Macaigne), réalisateur, et son frère Etienne (Micha Lescot), journaliste musical, sont confinés à la campagne dans la maison où ils ont grandi. Avec eux, Morgane (Nine D’Urso) et Carole (Nora Hamzawi), leurs nouvelles compagnes. Chaque pièce, chaque objet, les arbres du jardin, les sentiers parcourant les sous-bois leur rappellent les souvenirs de leur enfance et leurs fantômes…

Ce qu’on  en pense

Chronique d’un confinement chez des bobos ayant fui Paris pour la province de leur enfance.  En grande partie autobiographique,  le nouveau film d’ Olivier Assayas ressucite une époque à la fois très proche et presque déjà totalement oubliée. Quels enseignements tirer de ce vécu Hors du temps ? Pas beaucoup, apparemment. Un film intime et intimiste dans la lignée de Double vie ou Après Mai, du même réalisateur. Côté casting, le couple Nora Hamzawi -Vincent Macaigne tient ses promesses. 

Le Deuxième acte

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Par Ph.D

Le Pitch

Florence (Léa Seydoux) veut présenter David (Louis Garrel), l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume (Vincent Lindon). Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy (Raphaël Quenard). Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part

Ce qu’on en pense 

Les festivaliers cannois,  auxquels le film était présenté en ouverture de leur 77e raoût annuel,  n’ auront, pour une fois, pas eu à trop poireauter pour se rendre à la fête d’après projection : fidèle à sa bonne habitude Quentin Dupieux a plié l’affaire en 1h20 chrono. L’intrigue de départ, déjà bien ténue, n’est, il est vrai, prétexte qu’à réunir un carré d’as d’acteurs et d’actrices (Léa Seydoux, Vincent Lindon, Raphael Quenard et Louis Garrel) pour une comédie meta sur le cinéma dans laquelle ils sortent de leur personnage pour redevenir acteurs d’un film écrit et dirigé par une Intelligence Artificielle. Comme il l’avait fait pour la pièce de théâtre dans Yannick, son film précédent, Dupieux dynamite sa propre mise en scène en autorisant ses acteurs à briser le 4e mur dans des scènes drôles et/ou gênantes. #MeToo, les dangers de l’IA, la mort des salles, la cancel culture, l’ego surdimensionné  des acteurs… Tout passe à la moulinette surréaliste du réalisateur, dans un Deuxième acte fort et hilarant, qui a mis Cannes 2024 sur les rails.

Paris Paradis

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Par J.V

Le pitch

Ex-star de l’opéra, Giovanna (Monica Bellucci) fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike (Ben Aldridge), cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès (Rossy de Palma) s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise (Charline Balu-Emane), ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard (André Dussollier), bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui

Ce qu’on en pense

Révélée à Cannes en 2007 avec Persépolis, dans lequel elle adaptait son propre roman graphique sur sa jeunesse en Iran, Marjane Satrapi revient avec une déclaration d’amour à Paris, en forme de film choral. Contrairement à la plupart des films du genre,  les destins de ses personnages ne sont pas forcément entremêlés. Leur point commun est d’être parisiens et confrontés à la mort. Cela pourrait être lugubre,  mais la réalisatrice d’origine iranienne à trop de fantaisie pour sombrer dans la noirceur. Le film est inégal (les segments avec Moncia Belucci et Ben Aldridge sortent clairement du lot ) mais le charme opère grace, notamment, à un casting impeccable.

 

L’Esprit Coubertin

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Par J.V

Le pitch

Après dix jours de compétition, les Jeux Olympiques sont un fiasco pour la délégation française qui ne parvient pas à gagner de médaille d’or. Tous les espoirs de titre reposent désormais sur Paul (Benjamin Voisin), champion du monde de tir, mais athlète immature et pas très malin. Alors que la compétition approche, il est contraint de partager sa chambre avec Jacob (Rivaldo Pawawi), un nageur qui semble plus préoccupé par les tentations extras sportives du village que par sa course…

Ce qu’on en pense

Quel timing ! Le premier film sur les JO de Paris est sorti sur les écrans, le jour même où la flamme olympique débarquait à Marseille. Avec L’Esprit Coubertin, Jérémie Sein signe une comédie au mauvais esprit salutaire,  qui n’hésite pas à désacraliser l’évènement en pointant les enjeux politico financiers et les coucheries entre athlètes,  avec le rappel des fameux 200 000 préservatifs distribués au village olympique… Le film est également l’occasion d’apprécier les talents comiques de Benjamin Voisin associé à une Emmanuelle Bercot, très drôle en coach sportive. Avec des dialogues qui claquent et un rythme de sprinter (1h18 chrono) , ce premier film mérite une médaille.

Jusqu’au bout du monde 

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Par J.V

Le pitch

L’Ouest américain, dans les années 1860. Vivienne Le Coudy (Vicky Krieps) rencontre Holger Olsen (Viggo Mortensen), un immigré d’origine danoise et accepte d’aller vivre avec lui dans le Nevada. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen décide de s’engager et Vivienne se retrouve seule. Elle doit désormais affronter Rudolph Schiller (Danny Huston), le maire corrompu de la ville, et Alfred Jeffries (Garret Dillahunt), important propriétaire terrien. Il lui faut surtout résister aux avances plus qu’insistantes de Weston (Solly McLeod), le fils brutal et imprévisible d’Alfred…

Ce qu’on en pense

Pour sa troisième réalisation Viggo Mortensen (alias Aragorn dans le  Seigneur des anneaux de Peter Jackson) signe un western de facture trés classique,  si ce n’est que  l’héroïne est une femme, incarnée par la délicieuse Vicky Krieps. Construit en flashbacks, le film est, comme il se doit,  dramatique et violent mais souffre de longueurs et d’intentions un peu trop appuyées. N’est pas Clint Eastwood qui veut. 

Zeniter : Frapper l’épopée

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Par MAB

Tass n’a jamais su ou commençait l’histoire des siens. Comme elle n’a jamais réussi à expliquer la Nouvelle Calédonie à Thomas, son compagnon resté en métropole. Lorsque commence son récit à la première personne, elle est dans l’avion qui la ramène à Nouméa pour reprendre à contre coeur, un poste de professeure de français remplaçante. Dans sa classe de terminale, des  jumeaux Kanaks l’intriguent. Leurs curieux tatouages sont-ils la preuve qu’ils sont liés à un très étrange et insaisissable  mouvement indépendantiste qui qualifie ses actions d’ « empathie violente » ? Aussi lorsqu’ils disparaissent, elle part à leur recherche. Loin de se douter, que chemin faisant et par un mystérieux sortilège, elle va plonger dans l’histoire de ses ancêtres venus l’Algérie… Frapper l’épopée – drôle de titre – est le cinquième roman de la très talentueuse Alice Zeniter. On se souvient de  L’art de perdre , son récit puissant sur les non-dits de la guerre d’Algérie, récompensé, en 2017, par une demi douzaine de prix  dont le Goncourt des lycéens. Cette fois, elle met sa virtuosité romanesque au service de la Nouvelle Calédonie, son présent tourmenté et son passé pénitentiaire et colonial.  Sa démarche politique, historique, voire féministe, est passionnante. Surtout aux vues de l’actualité brûlante du « caillou ». Passionnante parce qu’à la fois incarnée par des personnages de fiction (Mais Tass,  c’est aussi beaucoup Alice elle-même ) et trés documentée sur  le sort des différentes sociétés qui se côtoient  sur ce territoire français  situé à 20 000 kms d’une mère patrie totalement dépassée. Sa plume poétique, qui manie tous les registres de langue avec une apparente facilité, met le lecteur en totale immersion. Prix littéraire en vue !

La Planète des singes 4

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Par J.V

Le pitch

Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…

Ce qu’on en pense

Wes Ball (Labyrinthe) prend la succession de Matt Reeves après  deux excellents volets de la Planète des singes. Moins rythmée, la mise en scène prend son temps pour installer  une « nouvelle » intrigue  avec  deux personnages principaux (le singe Noa et l’humaine Mae) qui forment un duo efficace et qu’on aura plaisir à retrouver dans un prochain volet.  Le méchant de service, Proximus Caesar, est également réussi et le film  trouve, avec lui, des résonances politiques très actuelles. Dans son Nouveau Royaume, la franchise PDS ne déçoit pas.

Manu Chao : Viva Tu

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Par Ph.D

17 ans: c’est le temps qu’il aura fallu à Manu Chao pour accoucher d’un successeur à La Radiolina, son album précédent, dont on ne garde pas un souvenir marquant. Aucune nécessité particulière (financière, créative ou autre), ne semble avoir présidé à l’élaboration de ces 13 nouvelles chansons condensées en 38 minutes chrono. On retrouve Manu où on l’avait laissé, chantant ses petites contines dans un mélange d’anglais de français et d’espagnol, en s’accompagnant d’instruments acoustiques,  avec des bruits de fréquences radio et des bouts de dialogues en espagnol collés par-ci par-là.  C’est agréable à écouter,  mais pas bouleversant. Rien de nouveau sous la soleil de Chao. On retient surtout les deux duos : une chouette chanson country avec le vétéran Willie Nelson (« Heaven’s Bad Day« ) et, tout de suite derrière, « Tu Te Vas » avec la rappeuse Laeti. La chanson ferait un bien meilleur single que « Viva Tu« , qui donne son titre à l’album et qu’on dirait écrite pour les Gipsy Kings.  Pour finir, l’ex-chanteur de la Mano Negra plaque les accords  de « Knoking On Heaven’s Door » , version reggae,  sur le texte de « Tanta Tierras« . Tout le symbole d’un album qui ne refuse pas la facilité. 

Roqya

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Par J.V

Le pitch

Nour (Golshifteh Farahani) vit de contrebande d’animaux exotiques pour des guérisseurs. Lorsqu’une consultation dérape, elle est accusée de sorcellerie. Pourchassée par les habitants du quartier et séparée de son fils, elle se lance alors dans une course effrénée pour le sauver. La traque commence…

Ce qu’on en pense

A mi-chemin entre le drame social teinté de surnaturel et le thriller, le premier film de Saïd Bektibia met en scène Golshifteh Farahani dans le rôle d’une mère intrépide, prête à tout pour son enfant, alors qu’elle est victime d’une véritable « chasse aux sorcières ». Adepte des sciences occultes,  Nour est  la cible d’une persécution  attisée par les réseaux sociaux.  Dans le rôle de son ancien compagnon, l‘humoriste  Jérémy Ferrari fait des débuts étonnants au cinéma.

 

Dors ton sommeil de brute

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Par MAB

Aprés Le coeur cousu  aux seize prix littéraires, aprés  Du domaine des murmures prix Goncourt des lycéens en 2011, Dors ton sommeil de brute  est le cinquième roman de la très atypique Carole Martinez. Son  titre énigmatique est emprunté au Goût du néant  de Charles Baudelaire. Véritable indice de la sourde angoisse métaphysique qui baignera un récit qui fuit régulièrement vers le rêve éveillé et le cauchemar collectif. Donner quelques informations sur le contenu est d’ailleurs difficile. Le réel côtoie l’onirique, le poétique et le surnaturel. Disons que nous sommes dans un futur proche où tous les enfants situés sur une même ligne traversant le monde ont les mêmes terreurs nocturnes au même moment et ne se souviennent de rien au petit matin. Au cœur de ce bouleversement pré apocalyptique , une narratrice, Eva qui a fui un mari brutal et s’est réfugiée dans les marais de Camargue avec sa fille de huit ans . Elle ne veut plus rien savoir des bruits du monde. Mais les actualités dramatiques la rattrapent avec Serge, un géant solitaire au passé obscur qui ne lache jamais sa petite radio portative. Le roman est dense, envoûtant et déroutant. Il baigne dans une atmosphère de récit biblique de dystopie et de messages prophétiques . Il est exigeant mais d’une grande force. Il est dans la première liste du Goncourt. 

Un p’tit truc en plus

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Par J.V

Le Pitch

Pour échapper à la police, un fils (Artus) et son père (Clovis Cornillac) en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé…

Ce qu’on en pense

Passé avec succès d’ On ne demande qu’à en rire,  à la scène puis à l’écran, Artus poursuit son ascension en réalisant son premier film. Une comédie poussive, dans laquelle  il multiplie les pitreries,  mais qui se rachète par quelques scènes touchantes avec de vrais handicapés assorties d’un joli message de tolérance. Le « p’tit truc en plus » qui compense celui qui manque : un véritable talent pour la réalisation.