ça vient de sortir

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Better Man

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Par J.V

Le pitch

Devenu une star avec le boys band Take That, dans les années 1990, Robbie Williams a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson « Angels »…

Ce qu’on en pense

Notre avis

Un biopic de Robbie Williams, joué par un singe ?  Idée saugrenue… mais qui fonctionne.  Pour le spectateur pas spécialement fan du chanteur, une grande partie de la réussite du film de Michael Gracey  tient à ce procédé,  qui lui donne un aspect fictionnel attrayant en même temps qu’une bonne part d’autodérision.  Le final pourra même lui faire verser une petite larme… de crocodile !

The Last Showgirl

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Par J.V

Le pitch

Shelly (Pamela Anderson), une danseuse de cabaret expérimentée, doit faire face à son avenir lorsque son spectacle à Las Vegas est brusquement interrompu, après 30 ans de représentation…

Ce qu’on en pense

 Dans l’esprit de Showgirls et de The Wrestler,  The Last Showgirl offre à  Pamela Anderson un rôle en or,  qui résonne avec la vie de l’ancienne star de Alerte à Malibu. Loin des effets de style de sa parentèle (Francis Ford, Sofia et Roman) , Gia Coppola opte pour une mise en scène naturaliste qui fait ressortir toute la fragilité et le vécu de son interprète. Une heureuse surprise. 

All We Imagine as Light 

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Par Ph.D

Le pitch

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…

Ce qu’on en pense

L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti,  aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024,  où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son  Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.

La chair des autres

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Par MAB

L’an dernier à Avignon, Claire Berest a suivi, pour Paris Match , les audiences du procès des viols de Mazan. De cette expérience et de son obsession du fait divers, elle a construit un témoignage remarquable qu’elle a intitulé « La Chair des autres ». Une œuvre sensible de véritable écrivaine et philosophe qui, prenant pour modèle  « L’Adversaire » d Emmanuel Carrere ( sur le meurtrier Jean-Claude Romand ) se met à distance honnête du sujet. « Pour se donner le droit de parler de l’autre » précise-t-elle en préambule, «La politesse serait de dévoiler d’où l’on parle. De faire corps sans s’effacer ». D’où son choix de s’installer sous nos yeux sur les bancs de la presse pour nous raconter ce qui se passe et se dit dans le prétoire. On y entend les différents accusés tentant de souligner leur banalité, les interventions de Dominique Pelicot et de son avocate « du diable » Béatrice Zevarro. On perçoit le dégoût de l’assistance à la vue des vidéos. On saisit la personnalité du juge Arata qui aurait voulu le huis-clos. Et l’on comprend, enfin, l’attitude remarquablement combative de Gisèle Pelicot qui « a décidé que la dignité humaine ne se jouerait pas dans la pudeur mais dans la confrontation » . Il  y a déjà eu des ouvrages sur Mazan et il y en aura d’autres. Celui-là, plus qu’un autre sans doute, plonge sans voyeurisme, dans les coulisses du mal, souligne le point de bascule de la normalité à la monstruosité, élargit l’introspection aux lectures et au vécu de la narratrice comme aux vécus des autres trop nombreuses femmes violées et de leurs bourreaux. Se faisant, il s’interroge aussi sur le bien et fait de Gisèle une victime debout, devenue icône de la cause des femmes. A lire, même si c’est le même magazine, pour qui Berest a couvert le procès, qui vole aujourd’hui des photos de Gisèle Pélicot tentant de se reconstruire!

En Fanfare

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Par Ph.D

Le pitch

Thibaut (Benjamin Lavernhe) est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a une leucémie, sa vie s’effondre… Mais l’espoir renaît lorsqu’on lui confie qu’il a été adopté et que son frère Jimmy (Pierre Lottin), qu’il n’a jamais vu, pourrait le sauver. Thibaut se rend alors dans le nord de la France rencontrer cet employé de cantine scolaire et joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence, tout les sépare, sauf l’amour de la musique…

Ce qu’on  en pense

Après Un triomphe, dans lequel Kad Merad animait un atelier de théâtre en prison,  Emmanuel Courcol récidive dans la « dramédie » sociale avec ce nouveau film, qui mêle avec bonheur humour et émotion, comédie et fond social.  Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin sont formidables en orphelins  élevés dans deux familles adoptives de niveau social très différent.  Le scénario évite les trop faciles clichés sur l’opposition entre Paris et Province, bourgeoisie et monde ouvrier,  musique classique et fanfare. Et la mise en scène trouve d’emblée le bon rythme pour une comédie sociale à l’anglaise, sans lourdeurs, ni niaiserie.  C’est tellement rare dans le cinéma français qu’on lui souhaite de faire… un triomphe !

La Frontière  sauvage

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Par MAB

Vous reconnaîtrez certainement  l’influence de La Route de Cormac McCarty  dans l’intrigue de « La frontière  sauvage« . Influence, d’ailleurs, totalement assumée, puisque l’auteur, narrateur et personnage y fait référence dans ses pages. Nous sommes au Printemps 2020. Un diabolique virus a confiné la France. Eliott coule des jours tranquilles auprès de Florence à Bernay, son authentique bourgade natale de Normandie. Ils forment un couple d’aujourd’hui. Sans enfant. Mais avec un chat, Mathias, dont ils prennent soin avec amour. Tout va bien. Le confinement est une aubaine pour la paresse du graphiste. Or, brutalement, alors qu’il avait falsifié son bon de sortie, Eliott voit surgir d’un bois une bande de brutes se précipitant sur une jeune cycliste. Un premier choc annonciateur d’une barbarie de plus en plus insoutenable. Le couple doit quitter sa maison dévastée, prendre la route en compagnie de Mathias, traverser la campagne verdoyante des bocages normands et se confronter à une violence inouïe, entrecoupée par quelques moments d’accalmies,  aussi pathétiques et prophétiques que drôles parfois . Des retournements et surprises qu’il ne faut surtout pas éventer. Évidemment,  si l’avenir vous angoisse et si les descriptions macabres vous rebutent, passez votre chemin. En revanche si les dystopies les plus cyniques et leur humour grinçant sont pour vous des thérapies, cette « Frontière sauvage » vous fera passer un moment délirant. Outre Cormac McCarty, cité plus haut, on songe aussi au français Houellebecq par moment. En tout cas, on verrait bien – Gastines est aussi scénariste et réalisateur – une adaptation à l’écran.

Lost in Cannes

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Par MAB

Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte  les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume  autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection.  Les hôtels miteux et  les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch,  les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour  les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes  des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent  alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.

The Zemblas

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Par Ph.D

L’avantage, avec les rockeurs vieillissants, c’est qu’ils sont meilleurs musiciens et qu’ils ont plus de temps à consacrer à leur art. La preuve en est donnée par les Niçois de The Zemblas, improbable combo formé de membres des Playboys, Bratchmen, Warmbabies, Dum Dum Boys, Tikis, Dino Farfisa & The Fuzz et consorts . Leur quatrième album, Do The Mondo Jerk,  est certainement leur meilleur à ce jour. Quinze titres de pure soul/rhythm n’blues qu’on jurerait être des reprises tant ils sonnent tous comme des classiques du genre. Do The Mondo Jerk est disponible en streaming sur toutes les bonnes plateformes  ou sur le Bandcamp du label niçois Beaucoup de Coups. Mais on préférera sans doute se le procurer en vinyle chez Real Cool Trash. Le patron fait partie du groupe !

 

 

The Deneuves

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Par Ph.D

Un nom qui claque et la musique qui va avec : The Deneuves ( Alex Ornon chant guitare, Pierre Pizana batterie, Alexandre Labrouve guitare, Arthur Grivel basse) a investi la scène niçoise avec une classe et une assurance qui pourraient leur valoir une belle carrière. Annoncé par une série de singles remarqués, leur premier album est dans les bacs : dix titres sous influence Libertines/Babyshambles/Strokes/Jam qu’on écoute en boucle sans se lasser. Un superbe production du label niçois de Christian Rinaudo Beaucoup de Coups,  avec des guitares qui sonnent, une rythmique et des vocaux bien en place, une bonne alternance de titres rapides et de balades à la Pete Doherty (The Quiet Freedom of Self Defeat), des textes soignés d’Alex Ornon,  de l’harmonica et même des violons (Lie Khem et Mano Ugo sur The Pier). Le résultat est à la hauteur des grandes espérances suscitées par les premiers simples et les concerts du groupe. Les Deneuves sont probablement ce qui est arrivé de mieux au rock français depuis Last Train. N’attendez pas la Sainte Catherine pour les découvrir !

 

 

Joue-la comme Godard

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Par Ph.D

Première parution d’un nouvel éditeur Niçois, Les Livres de la Promenade, Joue-la comme Godard est une commande faite au chroniqueur et écrivain Laurent Sagalovitsch : raconter la dernière édition du tournoi de Roland Garros comme aurait pu le faire Jean-Luc Godard (grand amateur de tennis devant l’Eternel),  s’il avait concrétisé son idée de suivre un joueur au hasard dans son parcours sur le plus célèbre des tournois de terre battue. D’où le titre de l’ouvrage, emprunté à celui d’une comédie sur le football qui connut un certain succès au début du millénaire (Joue-la comme Beckham). Ex- joueur classé lui-même et toujours plus ou moins passionné de tennis, Sagalovitsch est donc retourné à Roland Garros, où il n’avait plus mis les pieds depuis des lustres, pour suivre le tournoi en se tenant à la ligne de conduite fixée par JLG : au hasard Balthazar ! Cela donne un texte plein d’humour, plus centré sur le tennis que sur le cinéma,  et plus accessible que la plupart des films de Godard. A lire en attendant le prochain Roland Garros.

Juré N°2

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Par J.V

Le pitch

Alors qu’un homme (Nicolas Hoult) se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer…

Ce qu’on en pense

Après le dispensable Cry Macho, qui nous fit craindre le « film de trop« , le vétéran Clint Eastwood (94 ans) se rachète avec un film de procès dans la grande tradition.  Malgré quelques raccourcis audacieux et une multiplication d’heureux « hasards scénaristiques » dans l’intrigue, Juré N°2 radiographie le système judiciaire US et pose un joli cas de conscience à son héros. Celui-ci est incarné par Nicholas Hoult , dont la stature et le regard bleu azur ne sont pas sans rappeler un certain… Clint Eastwood.

Anora

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Par Ph.D

Le pitch

Anora (Mikey Madison), jeune strip-teaseuse de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre Ivan (Mark Eydelshteyn), le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant. Mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé : les parents du jeune homme partent pour New York avec la ferme intention de faire annuler le mariage

Ce qu’on en pense

Palme d’or surprise de Cannes 2024, Anora est une sorte de Pretty Woman punk, revisité par Tarantino et Martin Scorsese. Un roller coaster jubilatoire qui a séduit le jury de Greta Gerwig et enchanté la Croisette, avec ses changements de tons et ses virages à 180° au frein à main. Après  Florida Project et Red Rocket, Sean Baker entre dans la cour des grands avec cette vraie fausse comédie romantique sous amphétamine,   dans laquelle Mikey Madison crève littéralement l’écran. La scène où elle se fritte avec les sbires envoyés par sa belle famille pour lui faire renoncer à son mariage restera dans la annales.

Simon Liberati : Stanislas

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Par MAB

En septembre 1965, Simon Liberati entre à Stanislas en classe de onzième, le CP d’aujourd hui. Ses parents – lui, ancien surréaliste, elle, ex danseuse aux Folies Bergères – l’ont inscrit dans cette prestigieuse institution catholique de la rue de Rennes pour le protéger de la délinquance et de la drogue qu’ils pensent inévitables dans le public. Souci qui ne manque pas d’ironie quand on connaît l’hygiène de vie future de leur rejeton chéri ! Résultat, Simon se trainera douze ans à « Stan » avant d’être exclu juste avant le bac,  afin que ses résultats médiocres ne fassent pas chuter le taux de réussite de l’établissement parisien. Aujourd’ hui, à soixante-cinq ans, l’écrivain évoque ces années scolaires qui l’ont fait passer, non sans mal, de l’enfance à l’adolescence. « Je noircis sûrement pour faire l’intéressant, mais je n’y peux rien. Mon enfance est manichéenne, d’un côté le bonheur paisible à la maison (enfant unique choyé par sa mère ) , de l’autre l’enfer à l’école ». Pourquoi ce portrait intime, après tout aussi opportuniste que narcissique, vaut-il d’être lu? D’abord pour une mauvaise raison:  Au départ, il peut sembler faire écho à toutes les « affaires » qui ressortent ces temps-ci. Qu’elles viennent de Betharram ou de quelques autres collèges privés. Ensuite, pour une bonne, celle-là: A la lecture, on découvre que Liberati, appelé « Liboche » dans la cour de récréation,  a beaucoup moins subi des enseignants (qui, pour autant n’ont pas su le protéger ) que des garçons de son âge. Des gosses de riches , dont il donne les noms, et qui pour certains d’entre eux, se révélaient cruels par naissance. Enfin, parce qu’en parlant librement de lui, de ses rapports à sa famille, à ses maîtres, aux nombreuses lectures qui l’ont nourri, Liberati évoque les années soixante -soixante dix, et la génération en voie de mutation qui les a vécues. Sa mélancolie est contagieuse.

Une Nuit en France

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Par MAB

Samedi 18 novembre 2023, à Crepol (Drôme ) Thomas, encore adolescent, meurt d’un coup de couteau en plein cœur à la fin d’un bal. Trois autres personnes sont grièvement blessés. Très vite l’information se répand que les jeunes agresseurs seraient originaires de la Monnaie, quartier sensible de Romans-sur-Isère. Le drame s’enflamme. Provoque des réactions extrêmes et propage la haine sur les réseaux sociaux.  Non seulement, il secoue immédiatement les politiques français dont certains parlent d’ « ensauvagement de la France« . Mais continue, plus d’un an après, à susciter des réactions épidermiques. Preuve en est  le cyberharcelement et les menaces de mort que subissent les trois auteurs , – traités pour faire court d’islamo gauchistes-   du livre-enquête  Une nuit en France . Alors passons outre l’emballement médiatique provoqué par le livre et lisons-le. Les deux journalistes, Jean-Michel Decugis et Marc Leplongeon, ainsi que la romancière Pauline Guéna se veulent précis et chronologiques, poussant leurs interrogations bien au delà du fait divers. Tout est donc la : Crepol, « village de 568 habitants, austère, taiseux, comme la France en compte tant » Puis la cité de la Monnaie à quinze kilomètres.  « A droite, un KFC. A gauche des petites barres d’immeubles défraichis. Plus loin la mosquée, une des deux que compte ce quartier de 3000 habitants ». Suit l’organisation de la soirée dans la salle des fêtes. Les vigiles qui fouillent les sacs et retirent quelques couteaux « pour couper le shit »(?!)  Puis la danse, l’alcool, la drogue et les embrouilles qui commencent. On entend des insultes « anti blancs », des coups qui partent, des couteaux  qui sortent, deux clans qui s’affrontent jusqu’au chaos, jusqu’à ce que Thomas, pris dans la mêlée,  rende son dernier souffle. Lisez cette anatomie d’un fait divers qui a déchiré le pays. Vous en apprendrez tellement plus que l’on ne peut écrire ici sur l’état d’une certaine jeunesse et de certains lieux de notre république. Car tout est dit. « Rien n’est caché» selon les auteurs qui poursuivent loin leurs investigations, faisant entendre tous ceux qui, de près ou de loin, étaient concernés. Le constat s’il est amer, n’est pas- à nos yeux en tout cas – partisan. Et les faits sont suffisamment confus, contradictoires et désespérants pour que personne ne s’arroge le droit de les récupérer. A lire pour comprendre où l’on en est.  

 

Le Fil

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Par J.V

Le pitch

Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier (Daniel Auteuil) ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik (Grégory Gadebois), père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation…

Ce qu’on  en pense

Après diverses « Pagnolades », Daniel Auteuil réalisateur s’essaie au film de procès avec ce drame tourné dans le Sud de la France et notamment à Draguignan.  Se confiant le premier rôle, Auteuil acteur  y retrouve  Gregory Gadebois avec lequel il forme un duo touchant. Dommage que la mise en scène soit si pépère et le scénario , adapté de nouvelles de l’avocat Jean-Yves Moyart,  si prévisible malgré un twist final peu convaincant.