Ça vient de sortir

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L’Innocent

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Par Ph.D

Le pitch

Quand Abel (Louis Garrel) apprend que sa mère Sylvie (Anouk Grimberg), la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence (Noémie Merlant), sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel (Roschdy Zem), son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…

Ce qu’on  en pense

Présenté hors compétition à Cannes 2022, le quatrième film de Louis Garrel est sans doute le plus abouti. Une comédie qui flirte avec plusieurs genres (romance, burlesque, polar, familial) pour trouver sa propre voie, originale et séduisante. Tous les personnages sont attachants,   à commencer par celui du fils,  pour lequel Louis Garrel a puisé dans sa propre expérience (sa mère s’est mariée avec un prisonnier). Roschdy Zem est parfait en voyou à l’ancienne et on retrouve avec plaisir la trop rare Anouk Grimberg dans le rôle de la mère baba cool. Noémie Merlant apporte sa fantaisie au personnage de la meilleure amie-amoureuse et on suit avec amusement les efforts des deux jeunes gens pour « protéger » les plus âgés de leurs travers. C’est intelligent, pétillant, drôle, émouvant et poétique: une réussite. 

X

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Par Ph.D

Le pitch

Fin des années 70, une équipe de tournage investit une maison isolée du fin fond du Texas pour y réaliser un film X. À la tombée de la nuit, les propriétaires des lieux surprennent les cinéastes amateurs en plein acte. Le tournage vire brutalement au cauchemar…

Ce qu’on en pense

Présenté au festival du cinéma américain de Deauville, X est le premier film de Ti West à sortir en salles. Jusque-là,  le réalisateur de Cabin Fever 2, The House of the DevilThe Innkeepers et des séries tirées de L’Exorciste ou de Scream,  avait dû se contenter de la VoD ou du streaming. Un grand pas en avant, confirmé par la présentation à Venise de Pearl, tourné dans la foulée de X et qui en est le prequel, alors qu’une suite est déjà en production…  De quoi attirer l’attention des amateurs sur cette relecture rétro-moderniste et jouissive du film d’épouvante, façon Massacre à la tronçonneuse.  Ti West : retenez ce nom, vous n’avez pas fini d’en entendre parler.

Les Harkis

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Par J.V

Le pitch

Fin des années 50, début des années 60, la guerre d’Algérie se prolonge. Salah, Kaddour et d’autres jeunes Algériens sans ressources rejoignent l’armée française, en tant que harkis. Á leur tête, le lieutenant Pascal (Theo Cholbi). L’issue du conflit laisse prévoir l’indépendance prochaine de l’Algérie. Le sort des harkis paraît très incertain. Pascal s’oppose à sa hiérarchie pour obtenir le rapatriement en France de tous les hommes de son unité…

Ce qu’on  en pense

Après La Trahison (2006), le Toulonnais Philippe Faucon poursuit son travail sur la guerre d’Algérie avec l’épineux problème des harkis. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, son nouveau film pourrait porter le même titre. Il y est aussi question de trahison : celle des combattants algériens incorporés dans l’armée française et laissés pour compte après la guerre. Avec sa rigueur coutumière, qui confine parfois à la sécheresse, le réalisateur multiplie les ellipses en laissant les explications hors champ. Une structure qui rend le récit parfois difficile à suivre pour qui ne connaît pas le dossier.

Ovaldé : Fille en colère…

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Par MAB

Les fictions de Véronique Ovaldé (Et mon cœur transparent , Ce que je sais de Vera Candida , prix des lectrices de Elle ) – sont presque toujours des histoires de femmes fortes ou sous emprise et de familles décousues. Son nouveau roman est parfaitement dans cette lignée. Il se déroule dans une île fictive au large de la Sicile et suit le destin des quatre filles Salvatore. Mimi, la plus jeune a disparu à l’age de six ans un soir de Carnaval et n’est jamais revenue. Aida, « son ange gardien » de deux ans son aînée, fut très vite jugée responsable. Depuis, elle est partie pour une vie de patachon à Palerme, loin des siens devenus toxiques. Loin surtout de ce père terrifiant, au cœur asséché et tellement fou d’opéra qu’il a affublé chacune des filles d’un prénom d’une héroïne lyrique. Or, quand débute le roman,  « le vieux » comme elles l’appellent entre elles, vient de mourir. Pour l’enterrement, Aida se voit contrainte de revenir sur les lieux qu’elle a quittés quinze ans plus tôt. Mais pourquoi était-elle partie ? Quels secrets seront révélés par la suite ? On ne le sait qu’à la chute de ce roman dense et palpitant…  Véronique Ovaldé a d’ailleurs, une écriture très particulière. Notamment par l’utilisation très ironique de la double voix : celle de la narratrice qui déroule le récit et celle de l’auteure qui commente les faits au lecteur à travers de savoureuses parenthèses. C’est aussi la reine du mot juste ,  qui sait traduire parfums et bruits, fêtes et traditions des  terres méditerranéennes. Tout comme les ambiances contrastées d’une vie insulaire à la fois protectrice et vénéneuse. Surtout,  elle sait construire des personnages complexes prisonniers de leur culpabilité et de leur sentiment d’injustice ; Colère souvent née, c’est elle qui le dit « du favoritisme des parents». C’est un peu son histoire. Comme, c’est celle (en évidemment moins tragique), de nombreuses fratries de filles.

Yves Revert : La Fugitive…

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Par MAB

C’est le choix d’Yves Revert : pour  La Fugitive de l’autre côté du pont de fil , son nouveau roman, tout se déroulera dans la tête de la narratrice en un récit à la première personne. Ainsi du début à la fin, seule la vision de cette femme, sera donnée au lecteur. Un parti pris singulier que Revert a rendu plus original et travaillé encore en décidant que cette même héroïne, bouleversée par un événement banal – le déménagement de son entreprise – déroulera sa vie à rebours, commençant son enquête sur elle-même en 2006 à l’âge de 63 ans, pour remonter le temps jusqu’en 1971.  « C’est un livre de sensations » précise le romancier qui sait bien, depuis Proust, que c’est par elles et souvent elles seules , que reviennent les souvenirs. Mais c’est aussi et surtout l’histoire d’une famille de la classe moyenne (celle de l’auteur?) . : « Il y a beaucoup de livres et de films sur l’aristocratie, la bourgeoisie, la paysannerie et le monde ouvrier. La classe moyenne, elle, est un angle mort. » affirme t-il. D’où tous ces rituels, mariages, baptêmes, enterrements et noëls qui rythment la vie de ces gens très ancrés dans leur milieu et leur époque (pas de divorce par exemple. Encore moins de recomposition). La génération précédente était d’origine paysanne, la suivante, employée de bureaux. Un monde d’en bas ou rien n’est donné d’emblée, ou tout doit être pris à l’arraché. A l’heure des bilans, la sexagénaire réalise alors qu’elle a passé sa vie à fuir l’instant pour s’élever socialement. Sans jamais se poser et se laisser aller à être amoureuse ou mère aimante.  C’est pourquoi, sans doute, elle a des sensations étranges, comme si elle n’était pas sûre d’avoir vécu ce qu’elle a cru vivre. Comme si ses souvenirs, au fond, n’étaient pas authentiques. Un drôle de sentiment d’imposture qu’on peut tous connaître à un moment ou un autre. Le livre est exigeant, sensible et dense. Il dit beaucoup de l’existence des gens ordinaires. Mais dans une langue remarquable.

Tori et Lokita

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Par Ph.D

Le pitch

Aujourd’hui en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil.

Ce qu’on en pense

Avec Tori et Lokita, les frères Dardenne s’attaquent à l’immigration clandestine,  avec pour héros deux jeunes immigrés africains qui tentent de s’insérer en Belgique. Afin d’envoyer de l’argent à leur famille et de payer leur passeur, ils livrent de la drogue pour un dealer. Plans séquence, caméra à l’épaule, misère sociale…  Rien de nouveau dans le cinéma des frères Dardenne qui perd de sa vigueur d’année en année. Cette fois, même la direction d’acteurs laisse à désirer. Du coup, tout semble forcé et factice. A Cannes, qui fut jadis leur royaume (Rosetta, L’enfant), il a fallu inventer un prix spécial du 75e anniversaire pour qu’ils ne repartent pas bredouilles…

Novembre

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Par Ph.D

Le pitch

Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Fred (Jean Dujardin) dirige la cellule anti-terroriste chargée de traquer les terroristes en fuite… 

Ce qu’on en pense

Après l’effarant Bac NordCédric Jimenez est de retour avec un film sur les attentats du 13 novembre. Enfin, plutôt sur les suites des attentats,  puisque ceux-ci sont laissés rigoureusement hors champ au profit de la traque des terroristes survivants dans les jours qui ont suivi.  Jean Dujardin mène l’enquête. Pas forcément la meilleure idée de casting…  Sandrine Kiberlain joue sa supérieure mais n’a pas grand chose à défendre. Finalement, c’est Anaïs Demoustier qui tire son épingle du jeu en enquêtrice gaffeuse. Et surtout Lyna Khoudry, la révélation de Papicha, dans le rôle de la jeune beur qui a dénoncé les terroristes. Car, Jimenez a beau empiler les clichés du film d’espionnage et faire de la cellule que dirige Dujardin l’annexe de la CIA dans Jason Bourne,  le film ne parvient pas à occulter le fait que, sans ce renseignement miraculeux,  les tueurs auraient sans doute réussi à passer entre les mailles du filet. On se demande donc pourquoi le réalisateur a choisi d’héroïser les flics plutôt que la jeune femme ? D’autant que le film nous apprend qu’elle a dû se battre pour obtenir la couverture qui lui avait été promise et sans laquelle elle n’aurait certainement pas survécu à la vengeance des jihadistes. Il y avait là matière à un film autrement plus intéressant. Mais sans doute pas avec, aux manettes, un réalisateur qui a cru bon de l’affubler d’un voile, alors qu’elle a toujours refusé de le porter !  Du fin fond de son exil forcé, la jeune femme a fort courageusement et très légitimement obligé la production à le signaler aux spectateurs.

Season : une lettre pour l’avenir

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Par Cédric Coppola

Un mystérieux changement de saison pousse Estelle à quitter son village natal pour vivre une aventure dépaysante. Mais que l’on ne s’y trompe pas, si le point de départ de Season : une lettre pour l’avenir laisse planer le mystère, l’heure n’est pas au combat, mais à la relaxation et à la contemplation. Assurément poétique, le voyage invite à explorer l’environnement. Entre deux promenades à vélo Estelle prend des photos et récolte des témoignages sur ce monde qui se transforme autour d’elle. Les développeurs de Scavengers Studios laissent une grande liberté d’approche en ne rendant pas les missions forcément obligatoires. En découle un jeu  à l’écart de toute mode, qui à coup sûr ne laissera personne indifférent. (Scavengers Studios, jeu testé sur PS5)

Juste sous vos yeux

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Par Ph.D

Le pitch

Sangok (Hye-Young Lee), une actrice disparue des écrans depuis des années, revient en Corée pour rencontrer un célèbre réalisateur qui lui a proposé de jouer dans son prochain film. Malgré son désir de revenir sur le devant de la scène, le grave secret qu’elle renferme la rend hésitante…

Ce qu’on en pense

Présenté à Cannes 2021, le nouveau film d’ Hong-Sang Soo a mis du temps à arriver jusqu’à nos salles. Fidèle à son principe de mise en scène,  fait de longues discussions, généralement tenues lors de repas arrosés et  filmées en plans fixes,  le prolifique réalisateur Coréen nous raconte cette fois l’histoire d’une actrice triplement sur le retour (elle n’est plus trés jeune et s’est exilée aux Etats-Unis où elle n’a plus tourné depuis longtemps),  qui revient au pays pour rencontrer un  réalisateur célèbre qui lui a proposé  le rôle principal de son prochain film. Hye-Young Lee et Hae-hyo Kwon, double cinématographique favori d’Hong-Sang Son,  livrent  une prestation de haut vol, lors de la longue scène de restaurant qui constitue toute la deuxième partie du film. Pourtant,  on avoue s’être ennuyé plus que d’habitude en attendant le final, réussi et quelque peu déchirant.

Astérix : Dictionnaire Insolite

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Par la rédaction

Après son impressionnant Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs  Philippe Durant livre une nouvelle somme. Riche d’un millier d’illustrations, d’archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce Dictionnaire insolite d’Asterix ne laisse rien de côté  : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est. L’ouvrage s’appuie sur des dizaines d’interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran  : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel… sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu.  Avec humour, l’auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d’attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères… L’ouvrage explore également l’écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu’un pavé  : un menhir  ! Indispensable.

 

Une Vie heureuse

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Par MAB

Ginette Kolinka n’est pas partie à la retraite à 62 ans. Encore moins à 64. A 98 ans, elle travaille encore. Son job ? « Passeuse de mémoire ». Comment ? En parcourant la France, depuis plus de vingt ans, à la rencontre de collégiens et lycéens pour livrer jusqu’au bout, son témoignage en tant qu’une des dernières survivantes de l’holocauste nazi. Pourtant, elle a très longtemps gardé le silence : « je n’avais rien raconté à mon mari, ni à mon fils (Le batteur de Téléphone, Richard Kolinka». Or désormais elle parle, elle dit, elle relate et voit même ses entretiens avec Marion Ruggieri publiés chez Grasset : « Retour a Birkenau » et « Une vie heureuse » . Elle y rapporte toute sa vie avant et après Auschwitz- Birkenau, le camp où sont morts son père et son jeune frère Gilbert et où elle croisa Simone Veil. « Attention, précise l’infatigable Ginette : « Une vie heureuse » c’est depuis le retour. On ne peut pas oublier. On n’efface pas. Mais l’on n’est pas obligé de vivre avec. » Pas de chronologie dans cette nouvelle conversation sans tabou, mais des souvenirs égrenés depuis l’appartement, au cœur de Paris, où elle vit depuis l’âge de 10 ans à l’exception de trois ans de 1942 à 1945. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus. Les disques d’or de Richard. Les photos de ses cinq sœurs et même les meubles qu’ont laissé les « collabos ». Point fixe, d’où Ginette, dans son fauteuil, traverse une fois encore les années : Évoquant à nouveau, pour le lecteur, l’atelier de confection du père, l’horreur de la déportation, le retour à l’état de « quasi cadavre », son mariage avec un homme adoré et « rigolard », et les marchés faits ensemble jusqu’à un âge avancé. Travail qui selon elle, l’a sauvé.. « J’ai tout pour être heureuse » est sa conclusion. Si vous voulez une leçon de « résilience » écoutez la !

Tsar par accident

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Par MAB

Aussitôt prononcé « Poutine », voilà la planète qui tremble ! Dans l’imaginaire collectif, le chef du Kremlin est devenu l’archétype du méchant. Un être sournois et mégalomane, qui, le doigt sur la bombe, est constamment en train de comploter pour détruire ses ennemis. Mais qui est réellement ce Vladimir qui gonfle ses muscles et met des talonnettes pour se grandir ? Un être réellement tout puissant ou une image auto-construite qui pourrait se déballonner si enfin on osait lui enlever son masque? La meilleure façon de s’en faire une idée est de découvrir comment Andrew S Weiss, ancien expert de la Russie à la Maison Blanche et Brian Brown, dessinateur, ont décrypté tous ses mensonges et faux semblants à travers un roman graphique qui le met à nu. Une analyse de la psychologie du despote qui s’appuie d’abord sur une enfance difficile, puis sur un premier poste insignifiant au KGB, avant les difficultés rencontrées pour arriver au poste suprême. Une conquête favorisée par les magouilles, l’incompétence alcoolique de Boris Eltsine et le passage de l’URSS à la Russie. Dans leur approche historique, les auteurs prouvent d’ailleurs que le totalitarisme en terres russes ne date pas d’hier. Ni les relations paranoïaques avec les Etats-Unis et l’Europe. Et surtout pas la défiance de Poutine envers l’Ukraine. Un pays qu’il combat depuis 2014 avec l’idée terrifiante qu’il puisse rejoindre L’Otan.. Le récit est captivant. Le dessin favorise la clarté. L’ouvrage revient sur des moments clefs qui permettent d’affiner ce que nous savons désormais du tyran : les combats contre la Tchétchénie, l’empoisonnement de quelques opposants ukrainiens, l’annexion de la Crimée, et cet avion de la Malaysia airlines abattu par erreur par des séparatistes prorusses… Poutine fait peur,  c’est certain. Mais ce que prouve ce « documentaire » passionnant c’est que cet homme à la tête de l’une des plus grandes puissances nucléaires de la planète est lui aussi rongé par la trouille !

Don’t Worry Darling

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Par Ph.D 

Le pitch

Alice Chambers (Florence Pugh), vit la vie idéale d’une femme au foyer aisée des années 50 dans une communauté isolée du désert californien. Chaque matin,  les maris partent travailler pour la société  qui a construit leur lotissement et les épouses passent leur temps entre ménage, shopping, éducation des enfants et piscine.  Jusqu’au jour où une d’elle commence à avoir des doutes sur leur mode de vie … 

Ce qu’on en pense

Présenté à la Mostra de Venise, le nouveau film d’Olivia Wilde (Perfect) est peut-être la première fiction à utiliser le metavers comme support d’intrigue. Avec son casting afriolant (Florence Pugh, Chris Pine, Harry Styles),  son esthétique léchée et sa reconstitution pimpante des années 50  le film passe de la comédie rétro au thriller paranoiaque pour dénoncer l’asservissement des femmes. On dirait un mash up réussi de Get Out,  de Truman Show et de Black Mirror !  Florence Pugh (Les Filles du Docteur March, The Mais, Black Widow)  y est particulièrement à son avantage en desperate housewife au bord de la crise de panique. Recommandé. 

Une Belle course

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Par J.V

Le pitch

Madeleine (Line Renaud), 92 ans, appelle un taxi pour rejoindre la maison de retraite où elle doit vivre désormais. Elle demande à Charles (Dany Boon), un chauffeur un peu désabusé, de passer par les lieux qui ont compté dans sa vie, pour les revoir une dernière fois. Peu à peu, au détour des rues de Paris, surgit un passé hors du commun qui bouleverse Charles. Il y a des voyages en taxi qui peuvent changer une vie…

Ce qu’on en pense

Ecrit pour Dany Boon et Line Renaud, dont on connaît les liens nordistes, amicaux et professionnels (l’actric ea joué dans trois films du réalisateur), le nouveau long métrage de l’éclectique Christian Carion (Joyeux Noël, Mon Garçon, l’Affaire Farewell) tient ses promesses en terme de duo d’acteurs,  de complicité et d’émotion. Le parti pris de faire incarner la jeune Madelaine par Alice Isaaz  est moins évident et les constants retours sur son passé alourdissent un peu la narration. On aurait préféré faire toute la course avec les deux acteurs principaux. Préparez les mouchoirs pour le final, forcément lacrymal…

Les Enfants des autres

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Par J.V

Le pitch

Rachel (Virginie Efira) a 40 ans, pas d’enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali (Roschdy Zem) , elle s’attache à Leila (Callie Fereira Goncalves), sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais aimer les enfants des autres, c’est un risque à prendre

Ce qu’on en pense

Le nouveau film de Rebecca Zlotowski nous réconcilie avec son cinéma après le désasteux Une fille facile. La réalisatrice retrouve sa finesse de trait pour faire le portrait psychologique d’une  « belle mère » (Virginie Efira encore parfaite) qui s’attache peut-être un peu trop, à la fille de son nouveau compagnon. Roschdy Zem est, lui aussi, parfait dans le rôle qu’il assume avec son charisme habituel. Dans celui de la mère biologique, Chiara Mastroianni est également un trés bon choix. Le film  tient beaucoup sur son casting, mais pas seulement: Rebecca Zlotowski filme les regards, les hésitations et les élans de ses personnages avec beaucoup de grâce et une infinité de nuances. Ce film est bien le sien.