Ça vient de sortir

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The Flash

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Par J.V

Le pitch

Lorsque Barry / The Flash (Ezra Miller) se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps afin de sauver sa mère (Maribel Verdu), l’espace-temps est bousculé et l’avenir modifié. Pris au piège d’une réalité où le général Zod (Michael Shannon) menace à nouveau d’anéantir la planète et où les super-héros ont disparu, Barry retrouve son double, sort de sa retraite un Batman méconnaissable (Michael Keaton) et tente de porter secours à Superman, incarcéré sans se douter qu’il tomberait sur un autre Kryptonien (Sasha Calle). Débute alors dans une course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît…

Ce qu’on en pense

Retour vers le futur pour The Flash (Ezra Miller) qui, à l’instar du dernier Spiderman animé parcours le temps  pour sauver les siens et l’humanité.  L’occasion pour l’argentin Andy Muschietti ( Ca ) de multiplier les clins d’oeil aux films du DC Universe et de resortir de la naphtaline le Batman de Tim Burton, Michael Keaton. Malgré un final inutilement testostéroné, le film réussit où nombre de films de super-héros ont échoué en maintenant un bon équilibre entre action et humour. Bonne surprise.

Carmen

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Par J.V

Le pitch

Carmen (Meillisa Barrera), une jeune mexicaine qui tente de traverser la frontière, tombe sur une patrouille américaine. Aidan (Päul mescal), jeune ex-marine lui sauve la vie en tuant l’un des siens. A jamais liés par cette nuit tragique et désormais poursuivis par les forces de l’ordre, ils font route ensemble vers la Cité des Anges. Ils trouveront refuge au cœur de la Sombra Poderosa , un club tenu par la tante de Carmen (Rossy de Palma) qui leur offrira un moment suspendu grâce à la musique et la danse….

Ce qu’on  en pense

Adaptation très (trop ?)  modernisée de l’opéra-comique de Georges Bizet, le premier film du danseur  et chorégraphe Benjamin Millepied affiche de belles ambitions…  hélas, vite effacées par  une réalisation trés premier degré qui se perd dans les poncifs et oublie de développer la psychologie des personnages. Restent un beau couple de cinéma (Melissa Barrera et Paul Mescal), de belles chorégraphies  et la sublime photo de Jörd Widmer, chef opérateur de Michaël Haneke et de Terrence Mallick.

Ramona fait son cinéma

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Par J.V

Le Pitch

De retour à Madrid avec son petit ami Nico (Francesco Carril), Ramona (Lourdes Hernandez) veut tenter sa chance comme actrice. La veille d’une première audition, elle fait une rencontre pleine de promesses. Elle ne se doute pas que celle-ci va chambouler ses rêves et ses certitudes…

Ce qu’on en pense

Empruntant à la fois à Almodovar, à la Nouvelle Vague et à Woody Allen,  l’Espagnole Andrea Bagney signe une jolie petite comédie romantique , mélancolique et bavardesur le métier d’actrice, l’hésitation et les sentiments. Elle s’appuie pour cela sur la révélation Lourdes Hernandez que la réalisatrice est allée dénicher à Los Angeles, où la jeune femme avait entamé une carrière de chanteuse sous le nom de Russian Red. Epatante Ramona, elle a bien fait de faire du cinéma !

Le Challenge

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Par J.V

Le pitch

Maddie (Jennifer Lawrence) est sur le point de perdre sa maison d’enfance et elle pense avoir trouvé la solution à ses problèmes financiers lorsqu’elle tombe sur une offre d’emploi intrigante : parents fortunés cherchent quelqu’un pour dépuceler Percy (Andrew Barth Feldman), leur fils introverti de 19 ans, afin de le décoincer avant qu’il ne parte pour l’université. A la grande surprise de Maddie, Percy rend ce challenge plus compliqué que prévu et le temps est compté. Elle a un été pour relever ce challenge ou se retrouver sans toit…

Ce qu’on en pense

Découverte dans le cinéma indépendant (Winter Bones) puis abonnée aux blockbusters adolescents (Hunger Games 1,2,3…), l’épatante Jennifer Lawrence ajoute une nouvelle corde à son arc avec cette comédie romantique déjantée qui lorgne sur des productions comme Mary à tout prix ou American Pie. L’actrice au tempérament affirmé forme avec la révélation comique Andrew Barth Feldman, un couple (d)étonnant,  qui sait être drôle sans oublier de soigner ses fêlures. Quelques scènes bien barrées font regretter une réalisation sur les freins qui empêche les deux acteurs de se lâcher vraiment. Le Challenge n’est qu’à moitié relevé.

Asteroid City

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Par Ph.D

Le pitch

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires…

Ce qu’on  en pense

A Cannes, où le film était présenté en compétition, il a fallu un bus pour transporter le casting de l’hôtel jusqu’au Palais des Festivals !  Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Tom Hanks, Adrien Brody, Bryan Cranston, Tilda Swinton, Steve Carell et Willem Dafoe (entre autres) sont à l’affiche du nouveau film de Wes Anderson,  petit chef d’oeuvre de miniaturisme et d’inventivité qui, sous la forme d’une vraie-fausse pièce de théâtre,  raconte une rencontre du troisième type dans un décor des sixties en Arizona. On retrouve tout ce qu’on  aime (ou pas) dans le cinéma d’Anderson,  sous une forme plus légère et digeste que ses dernières réalisations (The French Dispatch, The Grand Budapest Hotel) qui pêchaient pas trop-plein. Asteroid City est sans doute son film le plus accessible depuis La Famille Tennenbaum. Idéal pour découvrir le cinéma de Wes Anderson ou renouer avec lui si on a décroché. 

Sisu

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Par Ph.D

Le pitch

Finlande, 1944. Dans la nature sauvage et hostile de la Laponie, alors occupée par les nazis, un ancien soldat (Jorma Tommila) découvre un gisement d’or. Prêt à tout pour sauver son précieux butin, il ne reculera devant rien, quitte à devoir assassiner jusqu’au dernier SS qui se trouverait sur son chemin…

Ce qu’on en pense

Emule Finlandais de Quentin Tarantino, Jamalri Helander (Big Game, Père Noël Origines, Zéro deux) signe avec Sisu (adéquatement sous-titré « de l’or et du sang » ) une série B grindhouse totalement jubilatoire, dans laquelle le héros increvable (Jorma Tommila en Rambo nordique) zigouille du nazi à la chaîne… et à la pioche !  Les amateurs de films de guerre (de gore?) sont à la fête avec ce mélange délirant de western spaghetti, de Rambo et de John Wick. Même convertis en euros-Macron,  Sisu c’est pas cher payé pour un fun-trip pareil !

Wahou !

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Par J.V

Le pitch

Catherine (Karin Viard) et Oracio (Bruno Podalydès) sont conseillers immobiliers et enchaînent les visites de deux biens: une grande maison bourgeoise « piscinable, vue RER », et un petit appartement moderne situé en plein triangle d’or de Bougival. Malgré des visites agitées, ils ne perdent pas de vue leur objectif : provoquer le coup de cœur chez les potentiels acheteurs, le vrai, l’unique qui leur fera oublier tous les défauts. Celui qui leur fera dire « Wahou !»…

Ce qu’on  en pense

La petite musique comique de Bruno Podalydès (Versailles Rive-Gauche, Les 2 Alfred, Comme un avion) fait encore merveille dans cette comédie burlesque qui s’attaque au monde de l’immobilier. Pas de véritable intrigue,  mais une série de sketches autour de multiples visites de biens immobiliers qui ne trouvent pas preneur.   Tout tient sur les dialogues (toujours excellents) et le casting, avec  Manu Payet en promoteur, Roschdy Zem en père de famille méfiant, l’inévitable Denis Podalydès en client attentiste, Agnès Jaoui en plein drame conjugal, Bruno Podalydès lui-même et Karin Viard en agents immobiliers pas trés successful et le couple Sabine Azéma / Eddy Mitchell en  propriétaires encombrants. Un régal !

Le Processus de Paix

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Par J.V

Le Pitch

Quand on s’aime mais qu’on ne se supporte plus, qu’est-ce qu’on fait ? Marie (Camille Chamoux) et Simon (Damien Bonnard) sont profondément amoureux, malgré les disputes constantes dans leur vie de couple. Pour ne pas se séparer, ils se lancent dans une aventure un peu folle : établir une liste de règles qu’ils devront suivre coûte que coûte. Ils l’appellent la charte Universelle des droits du couple…

Ce qu’on en pense

Après Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, Ilan Klipper retrouve Camille Chamoux pour cette nouvelle comédie décalée sur le couple, l’amour et la manière de les faire durer. Une heureuse surprise avec des situations originales, des personnages bien campés (y compris dans les rôles secondaires), des dialogues percutants et une mise en scène relativement inventive. Il n’en faut pas plus (mais c’est déjà beaucoup ! ) pour faire une bonne comédie de moeurs, moderne et drôle.

Triste Tigre

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Par MAB

« Il n’y a jamais de happy-end pour quelqu’un qui a été abusé dans son enfance » affirme Neige Sinno. « Bien sûr » ajoute t-elle « dès qu’on peut parler du traumatisme c’est que l’on est déjà un peu sauvé … car tant qu’on est en enfer on n’écrit pas. On est juste occupé à être dans l’enfer ». C’est donc, bien tard, à 44 ans, emportée par la déferlante #Metoo et les textes des pionnières (elle en cite quelques-unes ) qu’elle se met à écrire à son tour. Non seulement pour relater sans ménager le lecteur, ce qu’elle a vécu de 7 à 14 ans. Mais aussi pour plonger dans la tête de son bourreau de beau-père et tenter d’expliquer son acte. Son témoignage est terrible. D’une puissance rarement lue. A la fois confession intime nourrie de références littéraires, conversation avec le lecteur qu’elle interroge régulièrement sur ce qu’il pense, analyse de tous les points de vue y compris celui de sa mère et des jurés. Et, au final, enquête sur un acte isolé qui touche à l’universel. Lisez-le. Il est bien plus dense et intelligent que ce que l’on peut en ecrire ici. Une claque dont vous entendrez parler au moment des prix littéraires!  Tout commence comme un sombre « Petit chaperon rouge ». Dans les années 90, une famille recomposée vit en marge au cœur des Alpes. La fille aînée s’appelle Neige. Un prénom de blancheur et d’innocence que l’état civil aura du mal à accepter. Or cette fillette sera régulièrement violée par un « triste tigre ». Le récit est froid. Clinique. Sans Pathos. D’une sincérité glaçante. Il dit tout dans les moindres détails fussent- ils les plus « sordides, désolée » : Le contexte familial déstructuré, les lieux isolés, la vie de bohème,la façon de faire… Puis, en 2000, la plainte déposée par la mère et la fille condamnant l’homme à neuf ans de réclusion. Mais Neige ne s’arrête pas là. Elle dit aussi comment son instinct, sa cérébralité et la littérature l’ont plus ou moins sauvée. Précisant tout de même qu’ aucun oubli, ni pardon n’est possible. « Parce que ce n’est pas fini. Tant qu’un enfant sur terre vivra cela, ce ne sera jamais fini, pour aucun d’entre nous »

L’Amour et les forêts

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Par J.V

Le pitch

Quand Blanche (Virginie Efira) croise le chemin de Gregoire (Melvil Poupaud), elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux…

Ce qu’on en pense

De la fantaisie sentimentale au thriller psychologique,  il n’y avait , semble-t-il qu’un pas, que Valérie Donzelli franchit hardiment avec ce nouveau film sur l’emprise. Un thème bien dans l’air du temps. Virginie Efira y campe, avec son naturel coutumier,  deux soeurs jumelles dont l’une tombe sous la coupe d’un pervers narcissique, joué par un inquiétant Melvil Poupaud. La bascule entre l’histoire d’amour et le drame rend d’autant plus forte la description du processus de manipulation qui conduit de l’une à l’autre. Une adaptation réussie (Grand Prix CinéRoman 2023) du roman éponyme d’Eric Reinhardt, pour une oeuvre forte et utile, dans la lignée de Jusqu’à la garde.

Misanthrope

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Par J.V

Le Pitch

Eleanor (Shailene Woodley), une jeune enquêtrice au lourd passé, est appelée sur les lieux d’un crime de masse terrible. La police et le FBI lancent une chasse à l’homme sans précédent, mais face au mode opératoire constamment imprévisible de l’assassin (Ralph Ineson), l’enquête piétine. Eleanor, quant à elle se trouve de plus en plus impliquée dans l’affaire et se rend compte que ses propres démons intérieurs peuvent l’aider à cerner l’esprit de ce tueur si singulier…

Ce qu’on en pense

Réalisateur du génial film à sketchs Les nouveaux sauvages, Damian Szifron revient avec – surprise !-  un pur thriller à la Seven, dans lequel Shailene Woodley , révélation de Divergente,  trouve un premier rôle à sa mesure. Virtuose, la première scène d’attentat laisse espérer beaucoup d’une réalisation qui, hélas, ne tient pas toutes ses promesses, en termes d’originalité et de noirceur. Tel quel, ce Misanthrope séduira néanmoins les amateurs de polars par son scénario à tiroirs, sa réalisation efficace et son casting, au sein duquel on retrouve avec plaisir l’impeccable Ben Mendelsohn (Lost River, Cogan, Ready Player One).

The Crew Motorfest

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Par Cédric Coppola

Rayon jeux de courses, certains comme Forza Motorsport ou Gran Turismo optent pour le réalisme. D’autres, comme Forza Horizon privilégient le fun, voire le tuning comme c’est le cas avec la série des Need For Speed… Plutôt que de choisir son camp, Ubisoft joue la carte de la diversité en proposant des courses de différents styles. Un concept rodé lors de deux épisodes sympathiques et qui fait son retour dans ce volet, Motorfest festif à souhait ! Aux commandes, les développeurs lyonnais de Ivory Towers invitent les gamers à venir en découdre sur une île hawaïenne. Un terrain de jeu d’envergure (comptez une heure pour traverser la map) et aux décors variés. Au cours d’une carrière découpée en « Playlist », on passe d’un 4×4 à une F1, d’un bateau à un avion, d’une moto à un quad… Au total plus de 611 véhicules sont disponibles. Certes, on n’évite pas des modèles similaires et le gameplay arcade est pensé pour être accessible, avec une prise en main rapide, mais le concept défoule et a le mérite de se renouveler constamment le long de la progression de son Crew, et ce que l’on joue en solo ou dans le mode online, au cœur de l’expérience. Techniquement réussi ce trip coloré, à défaut de révolutionner le genre, dépayse et fait encore flotter un parfum d’été dans la grisaille actuelle. (Disponible sur PS5, PS4, Xbox One, Xbox Series, PC)

Je verrai toujours vos visages

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Par Marie-Aimée Bonnefoy

Le pitch

Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée…

Ce qu’on en pense

Dès son premier film, Elle l’adore  ( 2014 ), Jeanne Herry avait convaincu de son talent de réalisatrice. Avec les deux suivants,   Pupille  et aujourd’hui  Je verrai toujours vos visages , elle prouve sa fibre humaniste et sa délicatesse à aborder des sujets essentiels : l’aide sociale à l’enfance pour le second, la justice restaurative pour le troisième. Pour autant, avec ces matériaux  réalistes qui se prêtent à documentaires, la fille de Miou Miou et Julien Clerc n’oublie pas de fabriquer du – bon – cinema. Elle construit ici un  film choral qui oscille entre le collectif et le singulier appuie sa partition orchestrale sur monologues et dialogues et provoque des émotions sans pathos. Les nombreux comédiens ( Miou-Miou, Gilles Lelouche, Adèle Exarchopoulos, Leila Behkti, Élodie Bouchez du côté des victimes et bénévoles ; Dali Benssalah, Birane Ba  de l’autre .. )  tous à égalité et dirigés à la virgule près, sont  formidables. Jeanne Herry a eu des récompenses pour ses films précédents. Celui- ci, qui respire l’optimisme et la foi en l’être humain, n’a pas fini, lui non plus,  de faire parler.

Ninja Turtles: Schredder’s Revenge DLC

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Par Cédric Coppola

Les fans se souviennent certainement de l’opus Turtles in time sur Super Nintendo. Sorti en 1991, est la meilleure adaptation vidéoludique de la franchise. Sans le copier, les développeurs français de Dotemu s’en étaient inspirés pour livrer l’an dernier Shredder’s Revenge. Au programme, 16 niveaux dans des décors 2D embellis par un rendu pixelart coloré du plus bel effet. Mieux, le jeu est une référence totalement assumée au dessin animé culte des années 1980, au point que les doubleurs originaux assurent à nouveaux les voix de Raphaël, Donatello, Léonardo et Michelangelo. Le cast des personnages jouables est complété par la journaliste April O’Neil, maître Shredder et le mystérieux Casey Jones. Pour info, ce dernier se débloque en finissant le mode histoire. Bien entendu, chaque personnage a ses propres statistiques (vitesse, portée, force). Le gameplay reste cependant similaire, avec un bouton pour frapper et enchaîner les combos, un petit dash, un saut et un coup spécial. Simple mais aussi assez profond pour s’amuser puisqu’on peut charger ses frappes et réaliser des choppes au contact de l’ennemi avant de le balancer sur l’écran ! On loue aussi les interactions avec le décor, à commencer par l’utilisation des pièges disséminés ici et là. Avec ses trois niveaux de difficultés, son humour omniprésent et ses nombreux clins d’oeils, Shredder’s revenge s’impose comme un défouloir de qualité. Seuls bémols : peu de bonus et de modes de jeux. Pour réparer ce manque et donner un second souffle à l’ensemble, Dotemu enrichit la proposition avec un DLC baptisé Dimension Shellshock. Celui propose d’incarner deux nouveaux personnages, dont un lapin et surtout ajoute un mode « survie ». Il est alors question d’affronter des vagues d’ennemis en récoltant des cristaux. Une fois l’objectif atteint, on récupère des bonus provisoires, on change de décor et la difficulté augmente, jusqu’à ce que mort s’en suive. Une variante pas indispensable mais sympathique pour les fans qui ont déjà fait le tour de l’aventure principale. Cowabunga ! (Dotemu)

 

 

Maria Pourchet: Western

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Par MAB

Faut- il  lire Western   ?  La question se pose,  en effet . Maria Pourchet, jeune quadragénaire sociologue de formation, étant  la romancière du moment. Celle qui parle aux médias et celle dont tout  le monde parle. Celle aussi  qui , comme Neige Sinno   (  Triste Tigre ) sa contemporaine et sa sœur en pertinence et intelligence, se retrouve dans les listes de presque tous les prix. Oui, il faut lire  Western  si l’on veut se pencher, une fois encore,  sur notre époque, vulnérable parce que libre et réciproquement. Rien à voir avec un western , d’ailleurs. Même si la protagoniste part dans la pampa française. Et même si l’autrice justifie plus ou moins malicieusement et artificiellement  son titre en fin de chaque chapitre. Le lire aussi, si l’on est adepte d’une écriture ultra contemporaine, crue, spontanée, qui alterne au galop drôlerie , émotion, violence et propos sociologiques. Pour autant, l’histoire n’est pas d’une originalité folle. Elle fait se réunir deux personnages qui n’avaient aucune raison de se rencontrer : D’un côté, Aurore, mère célibataire à Paris, qui enchaîne les rendez-vous avec ses supérieurs hiérarchiques, la directrice d’école, des amants foireux…jusqu’au jour où elle craque, renonce à tout y compris à la chair et part se réfugier avec son fils dans la maison de sa mère défunte sur un Causse du Lot. De l’autre, Alexis Zagner,  comédien célèbre, interprète de Dom Juan – la « gueule du siècle »  selon les journaux –  qui  décide, lui de fuir un scandale sexuel  dû à son désir dévastateur pour une très jeune apprentie comédienne. L’homme, poursuivi par un procès, tape une nuit, à la porte de la jeune femme en lui déclarant « Je suis désolé Aurore la maison est à moi ». Point de départ d’ une histoire frénétique de passion et de désir dont les manifestations occuperont beaucoup de pages. Une de ces relations  toxiques  qui interrogent l’attachement  à un sale type qui « saute tout ce qui passe », les femmes comme les hommes. Sont-ce de l’emprise ou de l’amour,  ces excès des sens et des cœurs?  Et n’ est- il pas difficile , aujourd’hui,  de réinventer le langage amoureux? À vous d’en juger si vous décidez de lire cet ouvrage un peu trop long pour un tel sujet . Mais  prenant et juste par sa modernité.