Silex & the City
Par J.V
Le pitch
Dans une préhistoire condamnée à ne jamais évoluer, un père et sa fille en conflit vont bouleverser la routine de l’âge de pierre. Après un aller-retour dans le futur, ils ramènent accidentellement l’équivalent d’une clé coudée Ikéa qui va enfin déclencher l’évolution, pour le meilleur et surtout pour le pire…
Ce qu’on en pense
Adaptation de la BD à succès de Jul, déjà déclinée en série TV, Silex and the City, le film déroule sur grand écran un scénario original sur la notion de progrès. Hélas, les situations sont inégales et la mécanique comique , essentiellement basée sur les anachronismes, a tendance à s’enrayer dans la seconde moitié du film, avec des scènes tournées avec de véritables acteurs qui plombent la proposition tant elles sonnent faux par rapport au reste. Heureusement, les vannes fusent et on se régale à reconnaître les voix d’Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder, Guillaume Gallienne, Léa Salamé, Denis Ménochet, Stéphane Bern, Raphaël Quenard, Julie Gayet et François Hollande (!) qui doublent les personnages.
Lee Miller
Par J.V
Le pitch
L’incroyable vie de Lee Miller (Kate Winslett) ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.
Ce qu’on en pense
Un biopic ultra-classique aux images léchées et au contenu bien lisse, qui semble avoir été conçu autant pour rendre hommage à la figure héroïque de la photographe de guerre américaine Lee Miller, célèbre pour son engagement, que pour fournir un nouveau « rôle à Oscar » à Kate Winslet. On assiste sans s’émouvoir à la prestation au forceps de l’actrice, à côté de laquelle Marion Cotillard et Camille Cottin font pâle figure dans des rôles anecdotiques.
L’Histoire de Souleymane
Par J.V
Le pitch
Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane (Abou Sangare) répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt…
Ce qu’on en pense
Récompensé à Cannes 2024 (prix du jury Un Certain Regard et prix du meilleur acteur), ce « film de migrant » signé Boris Lojkine (Hope, Camille) suit les pas d’un « sans papiers » Guinéen, immergé dans un Paris hostile et uberisé, qui livre une course infernale et absurde contre le temps, la pauvreté et l’arbitraire administratif. D’un réalisme effrayant, L’Histoire de Souleymane happe le spectateur pour l’entraîner vers une dernière séquence sous haute tension qui ne le laissera pas indemne. Un film choc.
Le Robot Sauvage
Par J.V
Le Pitch
L’incroyable épopée d’un robot féminin – l’unité ROZZUM 7134 alias “Roz” – qui après avoir fait naufrage sur une île déserte doit apprendre à s’adapter à un environnement hostile en nouant petit à petit des relations avec les animaux de l’île…
Ce qu’on en pense
Un Wall-E au féminin ? Dreamworks et Chris Sanders (auquel on doit déjà Aladdin, Le Roi Lion, Mulan , Lilo et Stitch, Dragons et Croods, excusez du peu) ont réussi l’impossible en adaptant la nouvelle éponyme de Peter Brown : refaire un chef d’oeuvre à partir des mêmes éléments, en y ajoutant une touche féminine. Riche en émotion et d’une beauté éclatante, notamment dans la représentation des paysages et des saisons, le film multiplie les morceaux de bravoure et laisse le spectateur pantois devant autant d’intelligence, de douceur et de beauté. A voir absolument.
Leila Slimani : J’emporterai le feu
Par MAB
Il y a cinq ans, il y eut d’abord « Le pays des autres« . Puis « Regardez-nous danser » en 2022. Voilà « J’emporterai le feu » troisième volet avec lequel Leila Slimani termine sa trilogie romanesque et autobiographique. Après les décennies 1940-1960, entre colonisation et lendemains d’indépendance, place à la troisième génération de la famille Belhaj. En ces années 80, les personnages ont vieilli et changé. Medhi, par exemple, n’est plus le jeune homme tiraillé entre convictions et ambition. Il est père de famille et haut fonctionnaire, comme l’était le père de Leila. Et comme ce dernier, connaîtra des heures tragiques sous l’autoritaire royauté marocaine. Et puis, il y a Mia et Inès, ses deux filles. En 90, l’ainée, 18 ans, s’apprête à quitter Rabat et la douceur du cocon familial pour échapper à la rigidité des mœurs de son pays, trouver son identité sexuelle et étudier dans un Paris gris et froid ou là aussi, elle aura du mal à trouver sa place. C’est elle que l’on suit en priorité dans cet ouvrage. Elle, à qui son père dit « pars, ne reviens pas et emporte avec toi le feu« . Leila Slimani connaît bien cette mélancolie, ce mal du pays et cette appartenance déchirée que vit son héroïne. D’ailleurs Mia deviendra écrivaine…Ce dernier tome, tout aussi réussi, sinon plus que les précédents, est celui du début de la mondialisation. Tout le monde bouge et s’échappe dans la famille. Chacun est en quête d’affranchissement et de liberté. Sauf Mathilde, la plus marocaine des Alsaciennes. Le récit est riche et puissant. Oscille entre passé et présent. Tradition et modernité. Histoire du Maroc et récit familial. Et bien sûr évolution personnelle et universelle. Habilement, Leila Slimani fait en sorte que chacun et chacune, d’ici ou de la-bas, puisse s’y reconnaître.
Joker 2
Par J.V
Le Pitch
À quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une « folie à deux« …
Ce qu’on en pense
Comme il l’avait fait avec le premier Joker (Lion d’or à Venise en 2019 et Oscar du meilleur acteur pour Joaquin Phoenix) , Todd Phillips détourne le concept de « réunion de super héros » (en l’occurence de super vilains), avec ce deuxième film, dans lequel le Joker, toujours incarné par un Joaquin Phoenix filiforme, rencontre une autre protagoniste de la franchise Batman, la redoutable Harley Quinn. Harley, dont la dernière incarnation au cinéma était Margot Robbie (Birds of Prey 2020), apparaît ici sous les traits de Lady Gaga. Un excellent choix puisque le film est en partie musical et comporte plusieurs scènes chantées. Comme à son habitude, Joaquin Phoenix s’est totalement investi dans le rôle-titre et chante les standards américains des années 1950 qui constituent la BO comme si c’était son premier métier. Un duo de choc pour cette Folie à deux en forme d’ anti-blockbuster introspectif et noir, sur une Amérique déshumanisée dont héros et vilains ne sont que le sombre reflet.
Emmanuelle
Par Ph.D
Le pitch
Emmanuelle (Noémie Merlant) est en quête d’un plaisir perdu. Elle s’envole seule à Hong Kong pour un voyage professionnel. Dans cette ville-monde sensuelle, elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei (Will Sharpe), un homme qui ne cesse de lui échapper…
Ce qu’on en pense
Un demi-siècle après Just Jaekin, Audrey Diwan s’attaque à l’adaptation du roman érotique phare de la littérature française. Le plus osé, dans ce film élégant à la mise en scène inspirée de Wong Kar-waï, est sans doute de faire d’Emmanuelle une femme dénuée de désir , qui cherche à le retrouver . A l’exception d’une scène finale, qui fait un peu monter la température, cette quête s’avère plutôt sage, voire carrément ennuyeuse. Longues déambulations dans les couloirs d’un palace sur fond de musique électronique et interminables bavardages conduisent à de trop rares batifolages. Dans le rôle titre, Noémie Merlant peine à faire oublier Sylvia Kristel et son fauteuil en rotin.
Jean Echenoz : Bristol
Par MAB
Détrompez vous. « Bristol » n’a rien à voir avec une ville britannique ou un palace parisien. En fait, Bristol est juste le nom du personnage principal. Une nouvelle fantaisie du plaisantin Jean Echenoz. Il l’a même prénommé Robert (« mais qui s’appelle Robert aujourd’hui ? » écrit-il ) et par malin plaisir en a fait un obscur réalisateur de série B ayant bien du mal à financer son prochain long métrage. Quand s’ouvre le récit, alors même que son voisin du dessus se défenestre sous ses yeux, notre Robert part tranquillement à un rendez-vous avec Marjorie des Marais, l’auteure de « Nos cœurs au purgatoire », un livre à succés dont il prévoit l’adaptation. L’actrice principale est choisie, mais Marjorie n’en veut pas. Elle peut financer à condition que Robert engage Céleste… « Mais passons« , comme le répète Echenoz qui aime commenter ce qu’il est en train d’écrire, et retrouvons tout ce petit monde en Afrique centrale (« post coloniale » précise l’auteur ) pour le tournage rocambolesque d’un (mauvais) film d’amour et d’aventures ou mises en places, prises, scènes, péripéties et catastrophes se succèdent. Un récit plein d’humour entrecoupé de l’enquête policière tout aussi drôle sur l’homme nu qui s’est écrasé sur le trottoir parisien. Bref, voilà Echenoz qui, comme à son habitude, garde ses distances avec le roman traditionnel. En un cocktail de roman noir et de burlesque, il distille à nouveau son goût pour les bifurcations soudaines, pour des commentaires personnels, pour des personnages passablement inadaptés et qui, parfois, lui échappent. Rien ne semble profond. Tout ressemble à un trait de crayon moqueur de Sempé. En même temps, l’écrivain s’interroge sur son texte, établit une connivence avec le lecteur, refuse de l’émouvoir mais veut partager avec lui le sentiment que la vie est une comédie et qu’il vaut mieux en rire. Sincèrement quel plaisir de lecture !
Le Roman de Jim
Par J.V
Le pitch
Aymeric (Karim Leklou) retrouve Florence (Laetitia Dosch), une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim naît, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe (Bertrand Belin), le père naturel de Jim, débarque… Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité…
Ce qu’on en pense
Cinéastes de la France des régions (ici le Haut-Jura) les frères Larrieu adaptent à leur façon Le Roman de Jim de Pierric Bailly. Un mélodrame poignant qui aborde la paternité sous un angle original : celui d’un homme privé de l’enfant qu’il a élevé sans qu’il soit le sien. Un rôle en or pour Karim Leklou associé à la toujours surprenante Laetitia Dosch, Bertrand Belin dans le rôle du père biologique et une pétillante Sara Giraudeau. Un film sensible et juste, magnifié par la beauté des montagnes que les Larrieu filment avec autant d’amour que leurs personnages.
Le Procès du chien
Par J.V
Le pitch
Avril (Laetitia Dosch), avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais lorsque Dariuch (François Damiens), client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos (Kodi), les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien…
Ce qu’on en pense
Après avoir proposé un premier spectacle au théâtre, l’actrice Suisse Laetitia Dosch, découverte en 2017 dans Jeune Femme de Leonor Seraille, où éclatait déjà sa personnalité originale, passe derrière la caméra pour un premier film qui lui ressemble : original, décalé, drôle et passionné. Derrière l’humour absurde , elle y pointe du doigt la place qu’ont pris les animaux de compagnie dans la société contemporaine et sa propension à faire des procès à tout propos. Autour de l’actrice-réalisatrice, qui s’est réservée un premier rôle à sa mesure, Pierre Deladonchamps, François Damiens et Jean Pascal Zadi rivalisent de drôlerie. Quant au chien Kodi, héros malgré lui de cette fable surréaliste, il a reçu à Cannes, où le film était en sélection officielle, une Palm Dog qui rend justice à son talent pour le cabotinage.
Camille Laurens : Ta promesse
Par MAB
L’emprise, la jalousie et le narcissisme contemporain dans le couple. Celle qui en parle est Camille Laurens . Son roman est bâti comme un thriller autour de ces quatre verbes : séduire, construire, réduire, détruire. Celui qui tire les ficelles est un marionnettiste de métier. La victime, une autrice célèbre. Ils se rencontrent à la cinquantaine. Il lui fait promettre de ne jamais écrire sur lui. Or Ta promesse est tout le contraire ! Car au fil du temps, la narratrice raconte comment elle s’est laissée entraîner dans une histoire fausse, faite de manipulations et de mensonges. Camille Laurens multiplie les voix, les scènes, les lieux. Balade le lecteur dans un jeu de piste bourré de chausse-trappes et au bout du compte compose un roman virtuose sur les mécanismes de l’amour pervers. Le rythme en est haletant.
Les Fantômes
Par Ph.D
Le Pitch
Hamid (Adam Bessa) est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau…
Ce qu’on en pense
Découvert à Cannes 2024, en ouverture de la Semaine de la critique, ce premier long métrage de fiction signé Jonathan Millet, a été un de nos rares coups de coeur de l’édition. Un thriller d’espionnage très réaliste sur la traque de bourreaux syriens par leurs victimes à travers l’Europe, avec le Grassois Adam Bessa dans le rôle de l’infitré. Tenu de bout en bout, intelligent, réalisé au cordeau, le film confirme le talent prometteur de son réalisateur.
Alien: Romulus
Par Ph.D
Le pitch
Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers…
Ce qu’on en pense
Au vu de la bande annonce, du casting et du pedigree du réalisateur, l’Urugayen Fede Alvarez (auquel on doit surtout un dispensable remake d’Evil Dead), on pouvait craindre que la franchise Alien ne vire au survival d’horreur pour ados. Même s’il n’y échappe pas tout à fait Alien : Romulus vaut heureusement mieux que ça. L’action se situe après que Ripley ait éjecté le premier alien de sa capsule de survie. La compagnie qui l’employait a lancé une mission pour récupérer ce qui pouvait l’être du Nostromo, mais l’expédition a tourné au désastre. Sur une planète minière, un groupe de jeunes rebelles repère l’épave de la station de recherche et, ignorant tout de son tragique destin, projette de l’explorer pour trouver à bord de quoi s’envoler vers des cieux plus cléments. Pour ce faire, ils vont utiliser les services d’ Andy (David Jonsson Fray) un vieil androïde recyclé par le père de l’une d’entre eux, la dénommée Rain ( Caylee Spaeny). Evidemment, ce qu’ils vont trouver à bord va mettre leur plan en grand péril… On le voit, les scénaristes se sont un peu creusé la tête pour trouver une histoire qui s’insère dans la saga et permette de faire référence aux épisodes précédents. Dommage qu’à part les deux personnages précités, ils n’aient pas jugé bon de donner un peu de personnalité aux autres protagonistes. Heureusement, la réalisation compense en action ce qui manque sur le fond, avec quelques scènes d’accouchement d’aliens bien visqueuses. L’identité visuelle de la saga est respectée, ainsi que tous ses codes (on retrouve même une vieille connaissance) et on ne s’ennuie à aucun moment. De fait, l’épisode se situe au niveau des Alien 2 et 3, loin des dérives mythologiques boursouflées des deux derniers opus. Caylee Spaeny fait une excellente simili Ripley (tee-shirt moite compris) et son partenaire David Jonsson Fray hérite du personnage le plus intéressant: celui du droïde Andy. La fin laisse présager une suite. Pourquoi pas ? On évitera juste, si possible, de l’intituler Alien : Remus. Romulus, c’est déjà assez ridicule.
City of Darkness
Par Ph.D
Le pitch
Dans les années 80, le seul endroit d’Hong Kong où la loi britannique ne s’appliquait pas était la redoutable citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et aux trafics en tous genres. Fuyant le puissant boss des Triades Mr. Big (Sammo Kam-Bo Hung), le migrant clandestin Chan Lok-kwan (Raymond Lam) se réfugie à Kowloon où il est pris sous la protection de Cyclone (Louis Koo), chef de la Citadelle. Avec les autres proscrits de son clan, ils devront faire face à l’invasion du gang de Mr. Big et protéger le refuge qu’est devenue pour eux la cité fortifiée…
Ce qu’on en pense
Après Limbo, plongée viscérale dans les bas-fonds de Hong-Kong, Soi Cheang avait les honneurs du Festival de Cannes au printemps dernier pour son nouveau long métrage, City of Darkness. Présentée en séance de minuit, cette adaptation d’un manga à succès a été le choc visuel du Festival 2024. Deux heures de réalisation virtuose et de combats hallucinants, entrecoupés de considération sociales sur l’origine de la violence et la dureté du système pour ceux qui en sont exclus. Protagoniste du film à part entière, la citadelle de Kowloon n’a jamais été aussi bien filmée. Les personnages y tracent leur route sanglante à la faucille et au marteau : tout un symbole puisque l’action se passe au moment de la rétrocession à la Chine communiste !
Les Gens d’à côté
Par J.V
Le Pitch
Lucie (Isabelle Huppert), une agente de la police scientifique menant une vie solitaire, voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’une jeune famille dans son paisible quartier pavillonnaire. Alors qu’elle développe une affection sincère pour ses nouveaux voisins, elle découvre que Yann (Nahuel Perez Biscayart), le père, est un activiste anti-police au passé judiciaire chargé. Ce conflit moral entre son devoir professionnel et son amitié naissante ébranlera profondément les certitudes de Lucie…
Ce qu’on en pense
Un « petit » (1h25) Téchiné plutôt plan-plan, heureusement sauvé par son casting : Isabelle Huppert dans un rôle de flic à la Mare of Easttown, Hafsia Herzi toujours attachante et surtout Nahuel Perez Biscayart, découverte de 120 battements par minute, qui parvient à rendre crédible un personnage de blackbloc mal servi par un scénario minimaliste et des dialogues lourdement explicatifs.
















