Ça vient de sortir

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 LaRoy 

ça vient de sortir|

Par J.V

Le pitch

Quand Ray (John Magaro) découvre que sa femme (Megan Stevenson) le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais au moment de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé…

Ce qu’on  en pense

Grand Prix du Jury, prix du public, prix de la critique… LaRoy a tout raflé au dernier  festival du film Américain de Deauville. Une unanimité plutôt rare,  pour un film qui en rappelle un autre : Blood Simple avec lequel les frères Coen avaient fait des débuts fracassants.  Le réalisateur Sean Atkinson s’en est, semble-t-il,  largement inspiré pour ce polar matiné de comédie noire, servi par un excellent casting et aux dialogues percutants. On lui souhaite la même carrière qu’à ses ainés.

Civil War

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Par J.V

Le pitch

Dans une Amérique livrée à la guerre civile, un petit groupe de journalistes tente de rejoindre Washington…  

Ce qu’on en pense

Bienvenue dans l’Amérique du deuxième mandat de Donald Trump… Ou d’un de ses successeurs.  Ancien scénariste de Danny Boyle,  Alex GarlandEx Machina , Annihilation ,  Men) filme un pays en guerre… contre lui même. Avec un réalisme cru qui fait peur.  Les scènes d’affrontements armés sont spectaculaires et glaçantes.   Témoins du carnage Kristen Dunst et Cailee Spaeny (Priscilla) tracent la route sous les tirs des ennemis de la liberté d’expression. Anticipation ou dystopie ? On prie pour que ce ne soit qu’un simple cauchemar.

Borgo

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Par J.V

Le pitch

Melissa (Hafsia Herzi), 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari (Moussa Mansaly). L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Melissa est facilitée par Saveriu (Louis Memmi), un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Melissa. Il a un service à lui demander. Une mécanique pernicieuse se met en marche…

Ce qu’on en pense

Comme dans La Fille au bracelet, Stéphane Demoustier joue sur l’ambivalence de son personnage et sur la complexité des situations pour pousser le spectateur à la réflexion. Hafsia Herzi, dans un de ses meilleurs rôles, incarne à merveille cette jeune surveillante de prison, manipulée mais consciente de l’être, prise malgré elle dans une mécanique dangereuse. Le film tient en haleine en évitant les clichés sur la Corse et les poncifs du genre. Une réussite. 

Drive Away Dolls

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Par J.V

Le pitch

Jamie (Margaret Qualley), une jeune femme libre d’esprit essuyant une énième rupture amoureuse, et Marian (Géraldine Viswanathan), son amie pudique et réservée qui souffre de frustration généralisée, sont en quête d’une bouffée d’air frais.  Elles se lancent dans un road trip en direction de Tallahassee, mais leur périple va vite se compliquer quand elles croisent la route d’une bande de truands…

Ce qu’on  en pense

Associé, non plus a son frère Joël, mais à sa compagne Tricia Cooke, Ethan Coen livre un road movie déjanté dans lequel on reconnait, évidemment, la manière des « frères Coen« .  Tourné dans le style des films de sexploitation à la Russ Meyer, Drive-Away Dolls assume son côté série Z,  mais n’oublie pas de faire un portrait au vitriol de l’Amérique profonde, avec une Margaret Quailey  (Il était une fois… à Hollywood, Stars at Noon) au top et une malette mystérieuse dont les cinéphiles vont adorer deviner le contenu.

Wonka

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Par J.V

Le Pitch

Le jeune Willy Wonka (Timothée Chalamet) débarque dans une grande ville pour vendre ses chocolats magiques et donner du bonheur autour de lui. Il lui faudra faire face à un cartel de vendeurs prêts à tout pour conserver leur monopole

Ce qu’on en pense

18 ans après Tim Burton avec  Charlie et la chocolaterie, Paul King réalisateur des Paddington adapte à son tour Roald Dahl avec ce prequel dans lequel  Timothée Chalamet reprend le rôle créé par Johnny Depp. Une réussite, tant sur le plan de la réalisation – qui s’inscrit dans la grande tradition des comédies fantatisques anglo saxonnes-, que sur celui de l’interprétation,  avec un Thimothée Chalamet très à son aise (et à son avantage) ppur danser et pousser la chansonnette. Certes,  l’intrigue est moins marquante que celle de Charlie et l’esthétique est plus classique, mais  Wonka constitue un parfait « film de noël » dont on aurait tort de se priver.

Priscilla

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Par J.V

Le pitch

Quand Priscilla (Cailee Spaeny) rencontre Elvis (Jacob Elordi), elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, la jeune femme effacée se réveille lentement de son conte de fées pour prendre sa vie en main…

Ce qu’on  en pense

Sofia Coppola adapte l’autobiographie de Priscilla Presley, jeune épouse du King et mère de sa fille Lisa-Marie, dans ce biopic sensible et féministe, qui lui permet d’aborder les questions très actuelles du consentement et de l’emprise.  Elle le fait sous sa forme pop habituelle, sans trop s’embarrasser de détails « historiques », ni craindre d’écorner l’image de l’icône du rock. Dans le rôle-titre,  Cailee Spaeny est  impressionnante de bout en bout.

Et plus si affinités

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Par J.V

Le Pitch

Usé par vingt-cinq ans de vie commune, Xavier (Bernard Campan) et Sophie (Isabelle Carré) semblent à bout de souffle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée de Sophie d’inviter à dîner leurs voisins, Adèle (Julia Faure) et Alban (Pablo Pauly), n’enchante pas Xavier. Il reproche à ce couple, visiblement très amoureux, son manque de discrétion, surtout la nuit ! Au contact de ces voisins aux mœurs débridées, Xavier et Sophie vont devoir se confronter à leur réalité, avant d’être poussés dans leur retranchement par une proposition quelque peu… indécente ! 

Ce qu’on en pense 

Avec Se Souvenir des belles choses et  La Dégustation, le couple de cinéma  formé par Isabelle Carré et Bernard Campan a fait ses preuves. Il confirme son capital de sympathie dans cette adaptation du film espagnol Sentimental  par Wilfried Méance et Olivier Ducray.  Une comédie pétillante,  qui interroge la notion de couple, la  sexualité et la fidélité au cours d’un repas avec des voisins libertins (excellents Pablo Pauly et Julia Faure). Les dialogues fusent et on rit beaucoup, comme dans une bonne pièce de boulevard. Le film n’échappe d’ailleurs pas au syndrome « théâtre filmé ».

Zone of Interest

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Par Ph.D

Le pitch

Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss (Christian Friedel), et sa femme Hedwig (Sandra Hüller) s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin, à côté du camp….

Ce qu’on en pense

Choc esthétique et conceptuel de Cannes 2023 ( où il a obtenu le Grand Prix, à défaut d’une Palme d’Or qui aurait été tout aussi méritée), le nouveau film de Jonathan Glazer (Sexy Beast, Birth, Under the Skin) est la parfaite adaptation du roman de feu Martin Amis. Comme le roman, le film se passe presqu’entièrement  dans la maison du commandant d’Auschwitz (Christian Friedel). Il décrit, au quotidien ,une vie de famille presque normale, n’était un fond sonore constitué du ronflement continu des fours, de cris, d’ordres hurlés, d’aboiement de chiens et de coups de feu (le travail sur le son est formidable). Derrière les hauts murs du jardin, on aperçoit la fumée monter d’une énorme cheminée…  Un environnement que la grand-mère des enfants,  en visite dans la famille, aura du mal à supporter !  Mais pas leur mère, jouée par l’épatante Sandra Huller qui aurait deux fois mérité le prix d’interprétation Cannois puisqu’elle était aussi en compétition pour Anatomie d’un chute. Toute fière de sa jolie maison et des avantages liés à la position de son mari, on la voit houspiller les jardiniers en tenue de prisonniers,  ou se réjouir de trouver un manteau de vision dans les lots de vêtements qui arrivent régulièrement du camp…  Moins ébouriffante que celle d’Under the Skin, la mise en scène de Zone of Interest est aussi glaçante que son sujet (la banalité du mal). Une oeuvre majeure, sur le fond comme dans la forme.

Perfect Days

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Par Ph.D

Le pitch

Hirayama (Koji Yakusho) travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues…

Ce qu’on  en pense

Coup de coeur absolu de Cannes 2023 (lire ici),   le nouveau film de Wim Wenders confirme le retour d’inspiration du réalisateur allemand qui y présentait aussi son documentaire en 3D sur le plasticien Anselm Kiefer (Anselm). Une ode à la vie simple , à la décroissance ( et aux toilettes publiques high tech de  Tokyo !) qui  a permis à Koji Yakusho de repartir avec un prix d’interprétation, somme toute mérité : avec trés peu de dialogues, l’acteur japonais parvient à faire passer énormément de sentiments et d’émotion. La mise en scène, extrêmement fluide, et la BO vintage  (Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, Nina Simone…) font le reste dans cette épure géniale, qui rappelle un peu le Paterson de Jim Jarmush.

5 hectares

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Par J.V

Le pitch

Qu’est-ce qui conduit Franck (Lambert Wilson), à mettre en péril son confort, sa carrière et son couple ? La passion, d’autant plus brûlante qu’elle est tardive, pour cinq hectares de terre limousine. Mais la terre se mérite, surtout quand on vient de la ville. Voilà Franck précipité dans la quête du Graal. Il lui faut un tracteur…

Ce qu’on en pense

Lambert Wilson est, une fois de plus,  épatant en néo-rural obsessionnel dans le nouveau film d’Emilie Deleuze (Tout est permis, Jamais contente…). Une énième comédie sur le retour à la Terre,  qui se transforme par surprise en road movie en tracteur,  avec une référence assumée à Une Histoire vraie de David Lynch.  On prend plaisir à suivre le héros à son train de sénateur,  sur un parcours bucolique, marqué par de bonnes et de moins bonnes rencontres. Les amateurs de  rock apprécieront la B.O signée Bobbie Gillespie (Primal Scream).

May December

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Par Ph.D


Le pitch   

Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre (Natalie Portman) vient rencontrer Gracie (Julianne Moore) qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt…

Ce qu’on en pense

Présenté en compétition à Cannes 2023,  le nouveau film de Todd Haynes dissèque la vie d’un couple qui, 20 ans plus tôt a fait scandale. Elle, jouée par Julianne Moore, avait 35 ans et lui 14 lorsqu’ils se sont rencontrés et aimés. La différence d’âge ne les a pas empêché de se marier et de faire des enfants qui, lorsque le film commence, vont entrer en fac. Leur histoire est si singulière qu’un film va en être tiré. L’actrice principale (Natalie Portman, parfaite) vient passer quelques jours dans la famille en Georgie pour s’imprêgner de son rôle. Elle ne va pas tarder à voir les failles d’un bonheur de façade, mais aussi à entrer un peu trop dans la peau de son personnage… Porté par un formidable duo d’actrices, un  beau mélo à la réalisation soignée, bien dans la manière du réalisateur de Carol, avec un jeu de doubles qui le fait virer vers le thriller pychologique. A voir !

Un coup de dés

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Par Ph.D

Le pitch

Mathieu (Yvan Attal) doit tout à son ami Vincent (Guillaume Canet) : sa maison, son travail, et même de lui avoir sauvé la vie il y a dix ans. Ils forment, avec leurs compagnes, un quatuor inséparable, et vivent une vie sans nuage sur la côte d’Azur. Mais la loyauté de Mathieu est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que Vincent trompe sa femme (Maïwenn). Quand la maîtresse (Alma Jodorowsky) de Vincent est retrouvée morte, la suspicion s’installe au cœur des deux couples…

Ce qu’on  en pense

Comme Nicolas Bedos (Mascarade), Yvan Attal a mis à profit sa participation au festival Ciné Roman de Nice pour écrire un polar dont le cadre est la baie des Anges.  On pourrait même croire qu’ils ont répondu au même défi : « Ecrivez un film noir dont l’histoire se passe sous le soleil de la Côte d’Azur« .  Sous la direction d’Yvan Attal,  cela donne un exercice de style à la Mister Ripley sur fond d’amitié virile, de tromperie et de trahison. Sur un scénario cousu de fil noir, Guillaume Canet (autre habitué du festival qui pourrait lui aussi relever le défi), Attal , Maïwenn, Marie Josée Croze et la débutante Alma Jodorowski jouent la partition sans fausse note,  mais sans convaincre plus que ça.  Un coup de dé dans l’eau azurée de la Méditerranée.

Le Dernier des Juifs

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Par J.V


Le pitch   

Bellisha (Michael Zindel) a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité… Il vit chez sa mère Giselle (Agnès Jaoui), qui sort très peu et à qui il fait croire qu’il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s’aperçoit qu’ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu’il faut qu’ils partent eux-aussi. Bellisha n’en a pas très envie,  mais pour rassurer sa mère il lui fait croire qu’il prépare leur départ…

Ce qu’on en pense

Auteur de l’excellente série Parlement, Noé Debré signe son premier long métrage avec cette formidable comédie dramatique, dont le titre ne risque pas de passer inaperçu dans le contexte actuel. Ecrite avec une verve humoristique à la Woody Allen et filmée comme une comédie néoréaliste, cette fable contemporaine contée par une voix off qui pastiche Albert Cohen, s’attaque avec fantaisie et tendresse aux clichés sur la judéité, à travers les personnages d’un jeune fils dilettante et procrastineur  (incarné par la révélation Michael Zindel au look chaplinesque) et de sa mère juive, qu’ Agnès Jaoui joue avec une humanité et un naturel confondants. On se souviendra longtemps du duo mère-fils qu’ils composent.

Hors saison

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Par J.V

Le Pitch

Mathieu (Guillaume Canet) habite Paris, Alice (Alba Rohrwacher) vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard…

Ce qu’on en pense

Stéphane Brizé délaisse le « Lindon movie »  social (La Loi du marché, En guerre...) pour une romance « Lelouchienne »,  avec Guillaume Canet dans le rôle d’un acteur en crise et la merveilleuse Alba Rohrwacher dans celui d’une de ses anciennes conquêtes. Leurs retrouvailles, dans une station balnéaire hors saison,  sont pleines de mélancolie et de tendresse. Le film, lui, ne manque ni de délicatesse, ni d’humour. Il donne envie de partir en thalasso !

La Tête froide

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Par J.V

Le pitch

Dans les Alpes enneigées, en plein hiver. Pour boucler ses fins de mois, Marie (Florence Loiret-Caille), 45 ans, trafique des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie avec l’aide de son amant Alex (Jonathan Couzinié), policier aux frontières. Lorsqu’elle rencontre Souleymane (Saabo Balde), jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé…

Ce qu’on en pense

Réalisateur de documentaires sur les migrants ou la bande de Gaza, Stéphane Marchetti passe à la fiction avec ce polar social porté par l’épatante Florence Loiret Caille. Trop souvent cantonnée au seconds rôles, elle y trouve enfin un premier rôle à sa mesure. Celui d’une jeune femme revêche, qui vit d’expédients et se découvre une conscience en même temps qu’une manière de sortir de la précarité, en faisant passer des migrants dans le coin de montagne où elle vit. Le décor enneigé, superbement photographié, installe une atmosphère intéressante, mais le scénario souffre de quelques facilités. Le film a aussi un petit air de déjà vu, venant après Le Prix du passage et, surtout,  Les Survivants, dans lequel Denis Menochet tenait un rôle similaire en arpentant les mêmes paysages enneigés.