Cinéma

/Cinéma

Wicked

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Elphaba (Cynthia Erivo) , une jeune femme incomprise à cause de la couleur inhabituelle de sa peau verte, ne soupçonne même pas l’étendue de ses pouvoirs. À ses côtés, Glinda (Ariana Grande)  qui, aussi populaire que privilégiée, ne connaît pas encore la vraie nature de son cœur. Leur rencontre à l’université de Shiz, dans le fantastique monde d’Oz, marque le début d’une amitié improbable, mais profonde. Cependant, leur rapport avec le magicien d’Oz (Jeff Goldblum) va mettre à mal leur relation et voir leurs chemins s’éloigner…

Ce qu’on en pense

A l’origine,  Wicked est une comédie musicale à succès,  en forme de prequel au fameux  Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939). L’adaptation au cinéma est signée  Jon M. Chu ( Sexy dance,  Jem et les hologrammes , D’où on vient ) et met en scène la chanteuse anorexique Ariana Grande aux côtés de l’actrice Cynthia Erivo peinturlurée en vert. Il y a aussi une chèvre , Jeff Goldblum et un tas de chansons assommantes (car c’est un musical). Tout est calibré pour faire du film un méga succès dans son pays d’origine (les Etats-Unis) et, espère-t-on, dans le reste de l’univers. Il y a intérêt que ça marche, car un second volet est déjà en boite.

Michel Legrand

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

« La musique, c’est la vie ». Michel Legrand entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans et s’impose très vite comme un surdoué. 3 Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie de Paris devant un public conquis. De la chanson au cinéma, il a collaboré avec Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour, Barbra Streisand et les plus grands réalisateurs…

Ce qu’on en pense

Hommage énamouré au compositeur des « Parapluies de Cherbourg », ce  documentaire signé David Hertzog Dessites se contente, hélas,  de  faire le panégyrique de l’homme et du musicien,  sans chercher à expliquer, ni à analyser son oeuvre. Pas beaucoup de cinéma non plus dans ce film,  qui se contente d’empiler les témoignages louangeurs face caméra,  sans la moindre originalité dans la forme. D’où une certaine frustration,  matinée d’ennui.

Leurs enfants après eux

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Août 1992. Une vallée perdue dans l’Est de la France, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony (Paul Kircher, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Ce qu’on en pense

La ressemblance avec le pitch de L’Amour Ouf n’est pas tout à fait fortuite. Pressenti pour réaliser l’adaptation du prix Goncourt de Nicolas Mathieu, Gilles Lellouche a préféré faire celle du bouquin de Neville Thompson… En s’inspirant quand même assez largement de Leurs enfants après eux pour la première partie du film et en acceptant de tenir le rôle du père d’Anthony, le jeune héros du roman de Nicolas Mathieu.   Ce sont finalement Ludovic et Zoran Boukherma,  (Teddy, L’Année du requin) qui se sont collés à l’adaptation. Et c’est une réussite.  Moins clipesque et violent que L’Amour Ouf, Leurs enfants après eux  séduit par son réalisme et son casting rafraichissant (Paul Kircher, Sayyid El Almi,  Angelina Woreth). On déplore, comme dans L’Amour ouf, un usage immodéré de tubes 80’s dans la BO, des longueurs (2h20) et un « happy end » un peu forcé.  Mais, à tout prendre, on préfère largement cette version de Roméo et Juliette de province.  Les sentiments et l’émotion y sont moins forcés.

 

 

 

Daddio

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

À l’aéroport JFK de New York, un soir, une jeune femme (Dakota Johnson) monte à l’arrière d’un taxi. Tandis que le chauffeur (Sean Penn) démarre sa voiture en direction de Manhattan, ces deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer entament une conversation des plus inattendues…

Ce qu’on en pense

Entièrement filmé à l’intérieur d’une voiture et quasiment en temps réel (le temps d’aller de JFK à Manhattan), le premier film de Christy Hall représente une double performance de mise en scène et d’acting. Les deux sont remarquables : Dakota Johnson et Sean Penn livrent une prestation digne d’éloges et la réalisation tient le pari du huis clos jusqu’à la scène finale. Le problème vient plutôt du scénario : une conversation aussi intime et quasi psychanalytique,  entre un (vieux) chauffeur de taxi et sa (jeune) cliente,  n’aurait aucune chance d’exister dans la vie réelle. Encore moins aux Etats-Unis qu’ailleurs,  en ces temps de pudibonderie et de moralisme exacerbés. Il faut donc s’armer d’indulgence et laisser son cynisme au vestiaire si on veut pas un bon moment. Le charme des deux acteurs rend la chose possible. Avec un peu de neige artificielle et des guirlandes à l’arrivée, Daddio aurait même pu faire un honnête film de Noël.

Limonov, la ballade

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Militant révolutionnaire, dandy, voyou, majordome ou sans abri, il fut tout à la fois un poète enragé et belliqueux, un agitateur politique et le romancier de sa propre grandeur. La vie dEdouard Limonov (Ben Whishaw), telle une traînée de soufre, est une ballade à travers les rues agitées de Moscou et les gratte-ciels de New-York, des ruelles de Paris au cœur des geôles de Sibérie, pendant la seconde moitié du XXe siècle.

Ce qu’on en pense

Edouard Limonov, poète punk, écrivain et activiste Russe d’extrême-extrême droite,  qui soutint l’annexion de la Crimée, envoya ses militants combattre pour la Russie dans le Dombass et mourut avant de pouvoir soutenir la guerre en Ukraine dont il était originaire, est l’objet du nouveau film de Kirill Serebrennikov qui avait une fois de plus les honneurs de la compétition à Cannes 2024 (et en est encore reparti bredouille). Adaptant le roman d’Emmanuel Carrère, le réalisateur de Leto et de La Fièvre de Petrov en fait une sorte d’Amadeus Russe,  dans une reconstitution épatante du New York des années 70-80,  sur fond de reprises de Lou Reed et du Velvet Underground. Brillant sur la forme (agitée),  mais louche sur le fond (le film ne fait pas mention des positions politiques de l’écrivain), Limonov, la ballade offre à Ben Whishaw  (le Q des derniers James Bond)  un rôle en or. Sa prestation, qui aurait dû lui valoir un prix d’interprétation à Cannes, lui permettra sans doute de concourir pour un Oscar.

Crossing Istambul

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Lia (Mzia Arabulli), professeure à la retraite, s’est promis de retrouver Tekla, sa nièce transsexuelle, rejetée par sa famille. Cette quête la mène à Istanbul, ville de tous les possibles où elle se fait accompagner par Achi (Lucas Kankava), un jeune voisin.

Ce qu’on en pense

Un beau film Georgien, signé Levan Akin et porté par son interprête principale,  la très expressive Mzia Arabulli et un très bon casting. L’histoire d’un prof d’histoire à la retraite psychorigide qui, pour honorer une promesse faite à sa soeur décédée, part à la  recherche de sa nièce transsexuelle dans les quartiers interlopes d’Istanbul, accompagnée d’un jeune garçon (Lucas Kankava, excellent) qu’elle considère comme un bon à rien, mais qui lui sert d’interprète. Elle y rencontre Evrim (émouvant(e) Deniz Dumanli), une avocate trans qui milite pour les droits des minorités et doit elle même se réinsérer après un séjour en prison. Au delà de cette recherche, le film montre l’évolution du regard porté par son héroïne sur les êtres en marge comme sa nièce,  que toute sa famille a rejetée à commencer par Lia. Il le fait par touches sensibles, en immergeant le spectateur, caméra à l’épaule,  dans les quartiers populaires d’Istanbul, où les chats se partagent la rue avec prostitué(e)s et les enfants perdus. Coup de coeur cinéphile  de la semaine. 

Absolution

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Thug (Liam Neeson) est un homme de main de la mafia sur le déclin qui met tout en jeu pour reconquérir sa famille dont il est séparé et pour tenter une dernière fois de se racheter…

Ce qu’on en pense

Attention : ceci n’est pas votre Liam Neeson movie habituel. Certes, le personnage qu’il joue est, peu ou prou, le même que dans ses 216 derniers films depuis Taken (2008). En plus vieux et moustachu.  Mais à la réalisation, on trouve le Norvégien Hans Petter Moland  (Refroidis/Sang Froid) qui s’intéresse plus à camper un décor et à soigner ses personnages qu’à filmer de la baston. Ici,  le revenge movie vire au drame familial dès lors que,  se sachant gravement malade,  le héros va tout faire pour renouer avec sa fille, avec laquelle les ponts sont coupés depuis des lustres. Dans le rôle, Frankie Show fait une composition épatante, tandis que Yolanda Ross s’avère tout aussi émouvante dans celui de la dernière maîtresse du héros. Ron Perlman est plus attendu en boss local, mais c’est toujours un plaisir de voir sa trogne. Malgré une durée déraisonnable (2h00, c’est 30 minutes de trop), le film mérite d’être vu  aussi pour son inscription dans un décor de bord de mer aussi décati que son personnage principal. S’il s’arrête ici de jouer les justiciers, Liam Neeson méritera, effectivement, l’absolution.

Blitz

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

George (Eliott Heffernan), un garçon de 9 ans vit à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour échapper aux bombardements du Blitz,  sa mère Rita (Saoirse Ronan) l’envoie à la campagne. Mais George, déterminé à ne pas quitter sa mère, saute du train en marche et se lance dans un périple extrêmement dangereux pour rejoindre sa famille . Folle d’inquiétude, Rita se lance à sa recherche

Ce qu’on en pense

Steve McQueen (Hunger, Shame, 12 Years a Slave) signe pour Apple TV+ un film de guerre à la Spielberg dans lequel le héros est un garçon de 9 ans. Son dangereux périple dans Londres sous les bombes constitue l’unique ressort du scénario, seulement enrichi de quelques considérations sociales sur le travail des femmes pendant la guerre. Comme d’habitude chez McQueen, la photo est extrêmement léchée et la réalisation est très dynamique. Mais tout de même,  ça sonne creux. Heureusement qu’il y a Saoirse Ronan (et le musicien Paul Weller dans le rôle du grand père).

 

Leni Riefenstahl

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Leni Rifenstahl  a été actrice, monteuse, réalisatrice.  Elle a créé des images iconiques.  Elle a été proche du régime nazi.  Qui était-elle ? Une opportuniste ? Une manipulatrice ? Une visionnaire ?  Ses archives personnelles, accessibles pour la première fois, la révèlent enfin, dans toute sa complexité, son ambiguïté…

Ce qu’on en pense

Propagandiste du Troisième Reich, Leni Riefenstahl est essentiellement connue pour avoir mis en scènes les  Jeux Olympiques de Berlin 1936 dans un film, Dieux du stade, qui participa de la fascination pour le régime nazi. Le documentariste allemand Andres Veiel  a plongé dans ses archives personnelles, inexploitées,  pour en extraire près de deux heures de documents (interviews, prises de paroles…) dans lesquels la réalisatrice parle de son travail et dévoile sa proximité avec la pensée hitlérienne. Son film laisse ainsi au spectateur le soin de juger s’il convient ou non de « séparer la femme, de l’œuvre« .

Animale

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Nejma (Oulaya Amamra), s’entraine dur pour réaliser son rêve et remporter la prochaine course camarguaise, un concours où l’on défie les taureaux dans l’arène. Mais alors que la saison bat son plein, des disparitions suspectes inquiètent les habitants. Très vite, la rumeur se propage : une bête sauvage rôde…

Ce qu’on  en pense

Présenté en clôture de la Semaine de la critique à Cannes 2024, le second long métrage d’Emma Benestan (Fragile) a marqué les esprits. Animale porte bien son tire : puissant, féministe et engagé, ce thriller naturaliste, abrupt et audacieux, emprunte au fantastique pour faire vivre au spectateur la souffrance intérieure de son héroïne (étonnante Oulaya Amamra) dont le corps se transforme. Après Le Règne animal, une nouvelle réussite du cinéma de genre à la française.  

En Fanfare

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Thibaut (Benjamin Lavernhe) est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a une leucémie, sa vie s’effondre… Mais l’espoir renaît lorsqu’on lui confie qu’il a été adopté et que son frère Jimmy (Pierre Lottin), qu’il n’a jamais vu, pourrait le sauver. Thibaut se rend alors dans le nord de la France rencontrer cet employé de cantine scolaire et joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence, tout les sépare, sauf l’amour de la musique…

Ce qu’on  en pense

Après Un triomphe, dans lequel Kad Merad animait un atelier de théâtre en prison,  Emmanuel Courcol récidive dans la « dramédie » sociale avec ce nouveau film, qui mêle avec bonheur humour et émotion, comédie et fond social.  Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin sont formidables en orphelins  élevés dans deux familles adoptives de niveau social très différent.  Le scénario évite les trop faciles clichés sur l’opposition entre Paris et Province, bourgeoisie et monde ouvrier,  musique classique et fanfare. Et la mise en scène trouve d’emblée le bon rythme pour une comédie sociale à l’anglaise, sans lourdeurs, ni niaiserie.  C’est tellement rare dans le cinéma français qu’on lui souhaite de faire… un triomphe !

Grand Tour 

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Rangoon, Birmanie, 1918. Edward (Gonçalo Waddington), fonctionnaire de l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée, Molly (Crista Alfaiate). Déterminée à se marier, celle-ci part à la recherche d’Edward et suit les traces de son Grand Tour à travers l’Asie.

Ce qu’on  en pense

Récompensé à Cannes 2024 d’un  prestigieux prix de la mise en scène, le nouveau film du Portugais Miguel Gomes confirme sa place au panthéon des grands auteurs européens de cinéma. Grand Tour porte bien son titre: il emporte le spectateur dans un univers romantique échevelé et foisonnant,  sans cesse dépaysant. Un voyage en noir et blanc au pays du grand cinéma.

Les Reines du drame

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

2055 :  Steevyshady (Bilal Hassani) , youtubeur hyper botoxé raconte le destin incandescent de son idole, la diva pop Mimi Madamour (Louiza Aura) , du top de sa gloire en 2005 à sa descente aux enfers, précipitée par son histoire d’amour avec l’icône punk Billie Kohler (Gio Ventura). Pendant un demi-siècle, ces reines du drame ont chanté leur passion et leur rage sous le feu des projecteurs…

Ce qu’on en pense

Du cinéma queer dans toute sa splendeur : kitsch, outré, provoquant, ultra coloré, disco, jacassant, cru et sexy. Repéré en festivals pour ses courts métrages, Alexis Langlois signe un premier long qui fera date en s’emparant des codes de la télé réalité et en les pervertissant dans un spectacle de cabaret d’anticipation foldingue. Difficilement supportable pour le spectateur lambda à ce niveau de kitsch et de queerness  (on a les yeux et les oreilles qui saignent !),  le film a de bonnes chance de devenir culte pour le public ciblé. Etonnant qu’il n’ait pas été présenté à Cannes 2024 : la queer palm lui était assurée.  

 

 

 

Je ne me laisserai plus faire

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Anticipant, faute de moyens, une expulsion de son Ehpad après la mort de son fils et unique soutien, Émilie (Yolande Moreau) , septuagénaire rebelle à la vie cabossée, décide de se lancer dans une cavale vengeresse contre tous ceux qui lui ont fait du mal. Au cours de sa folle épopée, la justicière des bourgs périphériques, qui tranche dans le vif pour redresser les torts, est rejointe par Linda (Laure Calamy), douce femme de ménage avec qui elle a tissé des liens à la maison de retraite. Laquelle, n’ayant pas plus à perdre qu’Émilie, décide à son tour d’entrer en guerre contre ceux qui l’ont humiliée. Bientôt, le duo est mollement traqué par un binôme de flics, un homme (Raphaël Quenard) et une femme (Anna Mouglalis) à la dérive …

Ce qu’on en pense

Sans son compère Delépine et pour Arte, Gustave Kervern signe avec ce Thelma et Louise de banlieue sa première réalisation en solo. L’univers ne change pas, le ton punk et revanchard non plus. Le film embarque Yolande Moreau et Laure Calamy dans une équipée vengeresse post #MeToo : les patrons, banquiers et propriétaires abusifs, les violeurs et les harceleurs en prennent pour leur grade pendant que les flics (Raphaël Quenard et Anna Mouglalis),  qui ont leurs propres plaies à cicatriser,  enquêtent sans se presser,  entre deux bitures. On croise Jonathan Cohen et Marie Gillain en couple, Alison Wheeler en directrice d’Ehpad, Olivier Saladin, Philippe Duquesne, Aurelia Petit et Corrine Masiero dans un micro rôle. C’est grinçant et décapant, toujours aussi désespéré, un peu cruel. C’est du Kervern et Delépine sans Delépine, mais ça ne se voit pas.

La plus précieuse des marchandises

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d’eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, la bûcheronne recueille un bébé, jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte,  cette « petite marchandise » va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.

Ce qu’on en pense

Pour son nouveau projet, l’audacieux Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist, Coupez !) a choisi d’adapter en dessin animé  le conte éponyme de Jean-Claude Grumberg sur la Shoah. L’histoire d’un bébé jeté sur les rails par son père au cours du voyage vers les camps de la mort, recueilli par une famille de pauvres bucherons polonais. Dans le conte, la Shoah n’est jamais nommée. Dans le film, à la direction artistique très vintage (Hazanavicius a réalisé lui-même les dessins dans un style très Disney aux couleurs pastels), les camps sont bien montrés. L’option divise, mais le résultat est probant : l’émotion est au rendez-vous. Un trés beau film qui aurait mérité mieux que le Prix du cinéma positif  à Cannes 2024,  où il était présenté en compétition. On y entend pour la dernière fois la voix magnifique de Jean Louis Trintignant dans la rôle du narrateur.