Cinéma

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La Tête froide

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Dans les Alpes enneigées, en plein hiver. Pour boucler ses fins de mois, Marie (Florence Loiret-Caille), 45 ans, trafique des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie avec l’aide de son amant Alex (Jonathan Couzinié), policier aux frontières. Lorsqu’elle rencontre Souleymane (Saabo Balde), jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé…

Ce qu’on en pense

Réalisateur de documentaires sur les migrants ou la bande de Gaza, Stéphane Marchetti passe à la fiction avec ce polar social porté par l’épatante Florence Loiret Caille. Trop souvent cantonnée au seconds rôles, elle y trouve enfin un premier rôle à sa mesure. Celui d’une jeune femme revêche, qui vit d’expédients et se découvre une conscience en même temps qu’une manière de sortir de la précarité, en faisant passer des migrants dans le coin de montagne où elle vit. Le décor enneigé, superbement photographié, installe une atmosphère intéressante, mais le scénario souffre de quelques facilités. Le film a aussi un petit air de déjà vu, venant après Le Prix du passage et, surtout,  Les Survivants, dans lequel Denis Menochet tenait un rôle similaire en arpentant les mêmes paysages enneigés.

Pauvres créatures

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Bella (Emma Stone) est une créature du brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter (Willem Dafoe). Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle senfuit avec Duncan Wedderburn (Mark Ruffalo), un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération…

Ce qu’on en pense

Couronné  à Venise et aux Golden Globes (en attendant les Oscars !), le nouveau film de Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré, La Favorite…)  est l’ évènement de ce début d’année. Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique  qui étonne, bouscule et séduit (ou repousse) au delà de toute attente. Le scénario surprend sans cesse et la réalisation est virtuose : chaque plan est un tableau. Emma Stone, que le réalisateur Grec avait déjà  choyée dans La Favorite,  s’empare de ce rôle de Frankenstein au féminin, constamment branchée sur ses désirs sans le moindre filtre,  avec une gourmandise et une vitalité qui laissent pantois. Baroque and drôle !   

Le Cercle des neiges

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

En 1972, un avion uruguayen transportant une équipe de rugby et ses accompagnateurs s‘écrase en plein cœur des Andes. Les survivants ne peuvent compter que les uns sur les autres pour réchapper au crash et survivre dans les glaces…

Ce qu’on en pense

Auteur d’un des bons films sur le tsunami de décembre 2004 (The Impossible avec Naomi Watts et Ewan McGregor) Juan Antonio Bayona signe pour Netflix la réalisation de ce drame qui raconte l’histoire des survivants du vol 571 qui s’est écrasé dans la Cordillère des Andes en 1972. L’avion transportait les joueurs d’une équipe de rugby et leurs accompagnateurs. Les survivants sont restés plusieurs semaines, sans équipements ni nourriture, dans le froid glacial des hauts sommets Andins, attendant des secours qui ne sont jamais venus. On l’a su bien après,  mais pour ne pas mourir de faim, ils avaient dû se résoudre à manger la chair de leurs compagnons de voyage décédés. Une décision collective qui est au centre du film de JA Bayona, survival mystique et humaniste superbement écrit et réalisé. Sans voyeurisme, ni  recherche du spectaculaire, Le Cercle des neiges montre comment rester humain dans des conditions  inhumaines. Une leçon de cinéma et de (sur)vie. 

Un Silence

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Silencieuse depuis 25 ans, Astrid (Emmanuelle Devos) la femme d’un célèbre avocat (Daniel Auteuil) voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice…

Ce qu’on en pense

Comme dans Caché de Michael Haneke, auquel le nouveau film de Joachim Lafosse (Les Intranquilles, Les Chevaliers blancs, L’Economie du couple) fait immanquablement penser, Daniel Auteuil joue un homme rongé par la honte qui cache un lourd secret. Sauf qu’ici on n’y croit pas : un comble pour une histoire inspirée de faits réels !  Reste la qualité de la mise en scène, toujours au rendez-vous chez le réalisateur Belge.  Et l’interprétation du couple Emmanuelle Devos – Daniel Auteuil, sans défaut.

 

Making Of

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Simon (Denis Podalydès), réalisateur aguerri, débute le tournage d’un film racontant le combat d’ouvriers pour sauver leur usine. Mais entre les magouilles de son producteur, des acteurs incontrôlables et des techniciens à cran, il est vite dépassé par les événements. Abandonné par ses financiers, Simon doit affronter un conflit social avec sa propre équipe….

Ce qu’on en pense

Cédric Kahn s’essaie avec bonheur à la comédie avec ce film tourné juste avant Le Procès Goldman et dont l’argument rappelle fortement celui du dernier Nanni Moretti (Vers un avenir radieux) . C’est l’incontournable Denis Podalydès qui joue le double du réalisateur face à un Jonathan Cohen survolté dans le rôle de l’acteur pénible et à Xavier Beauvois,  excellent en producteur défaillant. Valérie Donzelli, Emmanuelle Bercot et Souheila Yacoub complètent cet opulent casting, avec  Stefan Crepon qui joue le réalisateur du fameux « making of ». Ce tournage du tournage permet au film de se démarquer nettement de celui de Nanni Moretti et d’aller, avec son inévitable love story et son film dans le film, tutoyer Truffaut et sa Nuit Américaine. Epatant !

La Vie rêvée de Miss Fran

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Fran (Daisy Ridley) est employée de bureau dans une petite entreprise portuaire de l’Oregon. D’une timidité maladive, cette célibataire mène une existence millimétrée, dénuée de toute fantaisie – exception faite des étranges rêveries auxquelles elle s’abandonne. Mais les choses changent le jour où Robert (Dave Merheje), nouvelle recrue fantasque et sympathique, fait mine de s’intéresser à elle…

Ce qu’on  en pense

Habituée au blockbusters (Star Wars, Le Crime de L’Orient express), Daisy Ridley fait ses premiers pas dans le cinéma indépendant avec cette comédie à la Lubitch dans laquelle elle campe une jeune femme mélancoloique qui nourrit des fantasmes de suicide dans son triste bureau portuaire jusqu’à ce que Cupidon lui décoche une flèche en plein coeur et qu’elle sorte enfin de sa chrysalide pour découvrir l’amour.  Une romance intimiste captée avec tact et simplicité par Rachel Lambert, qui signe un premier film modeste mais sincère et prometteur.

Bonnard, Pierre et Marthe

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Pierre Bonnard (Vincent Macaigne) ne serait pas le peintre que tout le monde connaît sans l’énigmatique Marthe (Cécile De France) qui occupe à elle seule presque un tiers de son œuvre…

Ce qu’on en pense

Césarisé pour son biopic de Séraphine de Senlis (Séraphine 2008), Martin Prouvost récidive avec le couple Bonnard  que l’on voit se former dans la première scène du film au cours d’une séance de pose. Vincent Macaigne est presque méconnaissable dans le rôle du peintre et son jeu évoque de plus en plus Michel Serrault. Cécile de France prête son naturel et sa solarité à Marthe,  qui fut le modèle et l’inspiratrice de presque toute l’oeuvre de Pierre et qui, comme beaucoup de ses homologues muses et égéries, aura finalement un destin contrarié dans l’ombre du grand homme. Le classicisme de la mise en scène de Prouvost n’empêche pas la modernité du propos, notamment dans l’évocation du ménage à trois que le couple formera avec Renée, autre modèle-amante du peintre, incarnée par la toujours troublante Stacy Martin. Les scènes de peinture donnent une furieuse envie d’aller visiter le musée Bonnard au Cannet, où le couple trouva refuge, loin de l’agitation et des mondanités de la vie parisienne.

 

 

 

Rosalie

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Rosalie (Nadia Tereszkiewicz) est une jeune femme dans la France de 1870. Mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel (Benoît Magimel), un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ?

Ce qu’on en pense

Après Loïe Fuller, interprêtée par Soko dans La Danseuse (2016),  Stéphanie Di Giusto s’intéresse à une autre femme hors du commun : Clémentine Delait, une femme à barbe qui connut la célébrité au début du XXème siècle. Nadia Tereszkiewicz lui prête sa beauté diaphane et sa douceur,  face à un Benoit Magimel en mari abusé, mais amoureux. Le traitement très académique de ce drame sentimental n’empêche pas le film de (bien) traiter des thèmes très actuels (l’acceptation de la différence et celle de soi, la monétisation de son image, le couple face à la célébrité…). Et il n’est jamais barbant !

Saltburn

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

L’étudiant Oliver Quick (Barry Keoghan) , qui peine à trouver sa place à l’université d’Oxford, se retrouve entraîné dans le monde du charmant et aristocratique Felix Catton (Jacob Elordi), qui l’invite à Saltburn, le vaste domaine de sa famille excentrique, pour un été qu’il n’oubliera pas de sitôt… 

Ce qu’on en pense

Talent multicarte du cinéma américain où elle officie comme actrice, scénariste et réalisatrice entre deux romans, Emerald Fennell s’est illustrée en 2020 avec Promising Young Woman, l’histoire d’une serial-vengeuse féministe avec Alison Brie et Carey Mulligan qui a décroché l’Oscar du meilleur scénario et épaté la galerie par ses qualités de réalisation. Après une saison à diriger la série Killing Eve, on retrouve la réalisatrice anglaise sur Prime pour un film noir dont le scénario mixe Le Talentueux Mr Ripley (Anthony Minghella) et Theoreme (Pasolini) pour un résultat mitigé. Esthétiquement, la proposition est assez convaincante, le gros budget mis à sa disposition a été bien employé. Le casting est top avec le sexy boy du moment Jacob Elordi (Elvis dans Priscilla) dans le rôle du beau gosse friqué, Barry Keoghan (Mise à mort du cerf sacré, Dunkerque) dans celui du psychopathe en devenir, Richard E. Grant et Rosemund Pike en aristo déglinguée. Le scénario, par contre, sent le réchauffé et la réalisation traîne inutilement en longueur, avec plusieurs scènes faussement provocatrices et vraiment malaisantes dont Barry Keoghan et nous nous serions bien passé. Bref, le film ne manque pas de sel mais n’est pas le brulot sur la lutte des classes qu’il voudrait être.

 

Iris et les hommes

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Un mari formidable (Vincent Elbaz), deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien pour Iris (Laure Calamy). Mais depuis quand n’a-t-elle pas fait l’amour ? Peut-être est-il temps de prendre un amant. S’inscrivant sur une banale appli de rencontre, Iris ouvre la boite de Pandore. Les hommes vont tomber… Comme s’il en pleuvait !

Ce qu’on en pense

Après le succès surprise d’ Antoinette dans les Cévennes, Caroline Vignal retrouve Laure Calamy  pour une nouvelle comédie féminine, très urbaine cette fois, dans laquelle l’héroïne se lance dans une quête sexuelle, via les applis de rencontre. Libre et pétillant, le film est distrayant et ne décevra pas les fans d’Antoinette.  Laure Calamy y est trés à son avantage, au contraire de Vincent Elbaz, cantonné dans un rôle trop passif.

 

 

Priscilla

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Quand Priscilla (Cailee Spaeny) rencontre Elvis (Jacob Elordi), elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, la jeune femme effacée se réveille lentement de son conte de fées pour prendre sa vie en main…

Ce qu’on  en pense

Sofia Coppola adapte l’autobiographie de Priscilla Presley, jeune épouse du King et mère de sa fille Lisa-Marie, dans ce biopic sensible et féministe, qui lui permet d’aborder les questions très actuelles du consentement et de l’emprise.  Elle le fait sous sa forme pop habituelle, sans trop s’embarrasser de détails « historiques », ni craindre d’écorner l’image de l’icône du rock. Dans le rôle-titre,  Cailee Spaeny est  impressionnante de bout en bout.

Moi Capitaine

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Seydou (Seydou Sarr) et Moussa (Moustapha Fall), deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Mais sur leur chemin les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple. Leur seule arme dans cette odyssée restera leur humanité…

Ce qu’on en pense

Récompensé d’un Lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise, Moi Capitaine marque le retour de Matteo Garrone  (Gomorra) au drame social. Le film suit le périple de deux jeunes migrants avec un mélange de réalisme et d’onirisme, teinté d’une touche épique. Les comédiens non professionnels sont parfaitement dirigés, à l’image de Seydou Sarr qui a même décroché le prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir à Venise. Eprouvant mais passionnant. 

Silent Night

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Victime collatérale d’une fusillade entre gangs dans son quartier à la veille de Noël, Brian Godlock (Joel Kinnaman) a perdu son fils et l’usage de sa voix. Sorti de soins intensifs, il décide de  se venger…

Ce qu’on en pense

19 ans après Paycheck, un oubliable thriller futuriste avec Ben Affleck, John Woo sort de sa retraite pour un « revenge movie de noël » (!) produit par Amazon. On l’a peut-être oublié, mais John Woo a été un des cadors du film d’action dans les années 80-90,  imposant à Hollywood le style survolté des productions  hong kongaises de l’époque avec des films comme Broken Arrow, Volte Face, A Toute épreuve ou The Killer.  C’est donc avec curiosité que l’on s’apprête à regarder l’ histoire d’un père de famille  qui décide de se venger du gang responsable de la mort de son gamin. Hélas, passée la scène d’ouverture haletante au cours de laquelle le héros est blessé et son fils tué, il devient évident que le film ne tiendra que sur la mise en scène périmée de John Woo et sur son concept « sans dialogues ». Blessé à la gorge le héros est devenu muet : du coup, les autres protagonistes n’ont pas, non plus, voix au chapitre (une autre explication pourrait être que la grève des scénaristes a privé le film de dialogues). Ceci dit, on s’en passe trés bien,  dans la mesure où Silent Night n’a strictement rien à dire.  Le pire,  c’est que le héros, incarné par l’abominable Joel Kinnaman, non content d’être moche et grimaçant, s’avère être aussi un piètre « vengeur ». Il parviendra, certes, à ses fins,  mais avec toutes les peines du monde et en salopant le boulot. D’où frustration intense du spectateur qui aurait bien aimé que les méchants soient, au moins, proprement zigouillés !

 

Top Films 2023

Cinéma|

Par Ph.D

Sans retrouver son niveau post Covid, la fréquentation des salles de cinéma a été bonne en 2023 avec une hausse de 18% sur l’année précédente. Après une année blanche, le cinéma français a retrouvé sa place au box-office avec trois films classés dans les 10 premiers : Asterix, Alibi.com 2 et Les Trois mousquetaires. C’est Super Mario Bros qui fait le meilleur score avec 7,3 millions d’entrées devant Barbie à 5,8 millions. La Palme d’or de Cannes, Anatomie d’un chute,  est loin derrière mais dépasse le million d’entrées.    Voici nos 15 films préférés de 2023 (cliquez sur le titre pour lire la critique). Deux d’entre eux sont des films de plateforme (Netflix).

Oppenheimer de Christopher Nolan (USA)

Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese (USA-Netflix)

Babylon de Damien Chazelle (USA)

The Killer de David Fincher (USA-Netflix)

Tar de Todd Field (USA)

Fermer les yeux de Victor Erice (Espagne)

Vers un avenir radieux de Nanni Moretti

Tengo Suenos Eléctricos de Valentina Maurel (Costa Rica)

Les Feuilles mortes d’Aki Kaurismaki (Finlande)

Anatomie d’une chute de Justine Triet (France)

N’attendez pas trop de la fin du monde de Radu Jude (Roumanie)

Le Règne animal de Thomas Cailley (France)

Perfect Days de Wim Wenders (Allemagne)

Brighton 4th de Levan Koguashvili (Georgie)

Les Colons de Felipe Galvez Haberle (Chili)

L’Innocence

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Le comportement du jeune Minato (Soya Kurokawa) est de plus en plus préoccupant. Sa mère (Sakura Andô), qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur (Eita Nagayama) de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ…

Ce qu’on en sait

Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda renoue avec l’atmosphère étrange de ses premiers films (After Life, Nobody Knows) avec ce nouveau drame psychologique sur les tourments de l’enfance : l’histoire d’un professeur accusé de harcèlement scolaire par deux gamins et celle de ces deux garçons,  dont on ne sait s’ils sont intimes ou rivaux. Couronné du prix du scénario en mai dernier  à Cannes, le film développe deux intrigues racontées successivement de trois points de vue différents.  C’est répétitif et on s’y perd un peu,  mais le final parvient à recoller tous les morceaux et le charme opère,  notamment grace à l’interprétation des deux enfants, excellemment dirigés.