Cinéma

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Les Femmes au balcon

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Lors d’un été caniculaire à Marseille, trois femmes (Souheila Yacoub, Sanda Codreanu, Noémie Merlant) fantasment sur leur mystérieux voisin (Lucas Bravo). Elles se retrouvent coincées dans une affaire terrifiante et délirante avec, comme seule quête, leur liberté…

Ce qu’on en pense

Lorsqu’elle ne joue pas les Emmanuelle pour son amie Audrey Diwan, Noémie Merlant réalise, elle aussi, des films féministes. Après Mon Amour en 2021, voici  Les Femmes au balcon  qui emprunte au cinéma d’Almodovar, aux films de genres sud-coréens et au gore pour dénoncer les violences sexuelles. En y ajoutant une bonne dose d’humour et de second degré. La gent masculine en prend pour son grade !  Osé, gonflé et un tantinet ovniesque, le film pourra déconcerter voire choquer. Mais c’est pour la bonne cause et la visible complicité des trois actrices est communicative.

La Guerre des Rohirrim

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Ce nouveau chapitre, situé 183 ans avant la trilogie du « Seigneur des anneaux », explore l’histoire de la Maison de Helm Poing-de-Marteau, roi de Rohan. Face à l’attaque soudaine de Wulf, un seigneur vengeur et cruel, Helm et son peuple se barricadent dans la forteresse de Hornburg, rebaptisée Gouffre de Helm. Dans cette lutte désespérée, Héra, la fille de Helm, doit rassembler le courage nécessaire pour diriger la résistance contre un ennemi déterminé à détruire son peuple…

Ce qu’on  en pense

Le Japonais Kenji Kamiyama signe avec La Guerre des Rohirrim un film d’animation autour d’une histoire entièrement inédite qui s’inscrit parfaitement dans l’univers du Seigneur des Anneaux. Avec un des plus beaux personnages féminins vus depuis longtemps au cinéma, tous genres confondus, un scénario riche en action et en rebondissements et une direction artistique de grande qualité, le film s’impose comme l’anime incontournable de cette fin d’année. Du grand art ! 

Vingt dieux 

Cinéma|

Par MAB

Le pitch

A la mort brutale de son père fabricant de fromage, Totone (Clément Faveau), dix huit ans, doit se reprendre en main : fini les bières et les bals de village avec ses potes. Il faut trouver un moyen de gagner sa vie d’autant qu’il est en charge de sa petite sœur de 7 ans. Batailleur mais débrouillard, Totone ne craint pas de se lever tôt et d’accomplir des travaux de force. On est comme ça dans cette dure campagne du Jura. Le voilà qui se persuade de réaliser le meilleur comté de la région pour gagner un concours et le prix qui l’accompagne...

Ce qu’on en pense

« J’ai voulu faire un portrait de l’intérieur de la jeunesse rurale, avec laquelle j’ai grandi » dit Louise Courvoisier de son premier long métrage. Son héros,  Totone, est un p’tit gars du coin rugueux et sensible qui jure « vingt dieux » comme il respire. Recruté sur place,  dans le Jura où il élève des volailles, Clément Favreau en est la parfaite incarnation.  La réalisatrice suit sa trajectoire avec humour et tendresse, en tracteur, mobylette ou camion laitier, flanqué ou non de sa petite soeur. Il aurait été impossible de parler du Jura sans faire de la fabrication du comté un personnage essentiel du scénario. Louise Courvoisier a parfaitement lié tous les ingrédients et peut en être fière du résultat : son film est beau comme un fromage !  Maîtrisé, sincère, sans pittoresque et plein d’amour, Vingt dieux a fait le délice du Certain Regard à Cannes avant de recevoir le Valois de diamant à Angoulême. Ce n’est pas tous les jours que la campagne nous est « comté(e)  » avec autant d’amour et de panache. Vingt dieux,  c’est la bonne surprise « Art & Essai » de l’année ! 

Noël à Miller’s Point

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Un réveillon réunit les membres d’une famille italo-américaine de classe moyenne. Alors que la nuit avance et que des tensions éclatent, l’une des adolescentes s’éclipse avec son amie pour conquérir la banlieue hivernale…

Ce qu’on en pense 

Repéré à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2024, Noël à Miller’s Point  n’a rien du « film de noël » habituel. A part, peut-être,  son esthétique années 50 assez léchée et son côté « film choral »… C’est, en fait, une proposition assez radicale, sans véritable intrigue,  qui se présente comme une succession de vignettes indépendantes pour faire le portrait d’une Amérique fragmentée et pointer les différences entre générations. Pour son troisième long métrage,  l’américain Tyler Taormina (quel joli nom !) s’offre un casting qui compte la fille de Martin Scorsese et fils de Steven Spielberg,  mais c’est à Jacques Tati ou à Gus Van Sant qu’il se réfère. Un drôle de cadeau de Noël pour cinéphiles.  

 

 

Cent mille milliards

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Ils restèrent toute la nuit à discuter dans la chambre de Julia (Victoire Song) . Elle lui parla des palais, des châteaux, des diamants, et de tout l’or qu’elle avait vu. Et aussi de bunkers que construisent ses parents sur une île au milieu de l’océan,  où il faudrait se réfugier après la catastrophe. Afine (Zakaria Bouti) l’écoutait sans dire un mot, ébloui par toutes ces choses dont il n’avait jamais entendu parler…

Ce qu’on en pense

Après Sophia Antipolis, Virgil Vernier nous entraîne à Monaco sur les pas d’Afine (Zakaria Bouti, tout en nonchalance érogène) , un jeune escort qu’une amie (Mina Gajovic) a convié à passer Noël dans le luxueux penthouse des parents de Julia (Victoire Song, magnétique), une pré-ado franco-chinoise qu’elle baby-sitte pour les fêtes.  Dans une principauté hivernale désertée de la jet set, Afine visite quelques clients et croise des « collègues », mais passe surtout du temps avec Julia, dont le charme et l’innocence le subjuguent. Le fait, aussi, qu’elle soit possiblement porteuse d’un secret terrifiant. Les centres commerciaux aux décos de Noël rutilantes, la fête foraine, le port et les plages désertes accueillent leurs déambulations. Virgil Vernier, qui filme la « moderne solitude » comme personne, ne pouvait trouver décor plus à sa mesure que Monaco hors-saison. Tourné comme un documentaire, Cent mille milliards (titre en forme de comptine Capitaine Haddockesque) est un conte urbain cotonneux sur la finitude des choses. Une sorte d’anti Anora naturaliste, qui laisse le spectateur sidéré. Formidable ! 

Conclave

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Quand le pape décède de façon inattendue et mystérieuse, le cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) se retrouve chargé d’organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s’intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu’il doit découvrir avant qu’un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde…

Ce qu’on en pense

Après À l’ouest, rien de nouveau qui lui avait valu 4 Oscars, l’Allemand Edward Berger nous invite au Vatican pour assister à un conclave à suspense. Les premières images rappellent irrésistiblement Habemus Papam, le film de Nanni Moretti dans lequel le futur pape incarné par Michel Piccoli prenait la poudre d’escampette pour se perdre dans Rome : même décor, mêmes costumes… La ressemblance s’arrête là. Le Conclave débouche ici sur un thriller politique et psychologique tendu et passionnant… Jusqu’à un final, hélas, un peu trop tiré par la soutane. La prestation de Ralph Fiennes dans le rôle principal n’en demeure pas moins  impressionnante.

Wicked

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Elphaba (Cynthia Erivo) , une jeune femme incomprise à cause de la couleur inhabituelle de sa peau verte, ne soupçonne même pas l’étendue de ses pouvoirs. À ses côtés, Glinda (Ariana Grande)  qui, aussi populaire que privilégiée, ne connaît pas encore la vraie nature de son cœur. Leur rencontre à l’université de Shiz, dans le fantastique monde d’Oz, marque le début d’une amitié improbable, mais profonde. Cependant, leur rapport avec le magicien d’Oz (Jeff Goldblum) va mettre à mal leur relation et voir leurs chemins s’éloigner…

Ce qu’on en pense

A l’origine,  Wicked est une comédie musicale à succès,  en forme de prequel au fameux  Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939). L’adaptation au cinéma est signée  Jon M. Chu ( Sexy dance,  Jem et les hologrammes , D’où on vient ) et met en scène la chanteuse anorexique Ariana Grande aux côtés de l’actrice Cynthia Erivo peinturlurée en vert. Il y a aussi une chèvre , Jeff Goldblum et un tas de chansons assommantes (car c’est un musical). Tout est calibré pour faire du film un méga succès dans son pays d’origine (les Etats-Unis) et, espère-t-on, dans le reste de l’univers. Il y a intérêt que ça marche, car un second volet est déjà en boite.

Michel Legrand

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

« La musique, c’est la vie ». Michel Legrand entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans et s’impose très vite comme un surdoué. 3 Oscars et 75 ans plus tard, il se produit pour la première fois à la Philharmonie de Paris devant un public conquis. De la chanson au cinéma, il a collaboré avec Miles Davis, Jacques Demy, Charles Aznavour, Barbra Streisand et les plus grands réalisateurs…

Ce qu’on en pense

Hommage énamouré au compositeur des « Parapluies de Cherbourg », ce  documentaire signé David Hertzog Dessites se contente, hélas,  de  faire le panégyrique de l’homme et du musicien,  sans chercher à expliquer, ni à analyser son oeuvre. Pas beaucoup de cinéma non plus dans ce film,  qui se contente d’empiler les témoignages louangeurs face caméra,  sans la moindre originalité dans la forme. D’où une certaine frustration,  matinée d’ennui.

Leurs enfants après eux

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Août 1992. Une vallée perdue dans l’Est de la France, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony (Paul Kircher, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Ce qu’on en pense

La ressemblance avec le pitch de L’Amour Ouf n’est pas tout à fait fortuite. Pressenti pour réaliser l’adaptation du prix Goncourt de Nicolas Mathieu, Gilles Lellouche a préféré faire celle du bouquin de Neville Thompson… En s’inspirant quand même assez largement de Leurs enfants après eux pour la première partie du film et en acceptant de tenir le rôle du père d’Anthony, le jeune héros du roman de Nicolas Mathieu.   Ce sont finalement Ludovic et Zoran Boukherma,  (Teddy, L’Année du requin) qui se sont collés à l’adaptation. Et c’est une réussite.  Moins clipesque et violent que L’Amour Ouf, Leurs enfants après eux  séduit par son réalisme et son casting rafraichissant (Paul Kircher, Sayyid El Almi,  Angelina Woreth). On déplore, comme dans L’Amour ouf, un usage immodéré de tubes 80’s dans la BO, des longueurs (2h20) et un « happy end » un peu forcé.  Mais, à tout prendre, on préfère largement cette version de Roméo et Juliette de province.  Les sentiments et l’émotion y sont moins forcés.

 

 

 

Daddio

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

À l’aéroport JFK de New York, un soir, une jeune femme (Dakota Johnson) monte à l’arrière d’un taxi. Tandis que le chauffeur (Sean Penn) démarre sa voiture en direction de Manhattan, ces deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer entament une conversation des plus inattendues…

Ce qu’on en pense

Entièrement filmé à l’intérieur d’une voiture et quasiment en temps réel (le temps d’aller de JFK à Manhattan), le premier film de Christy Hall représente une double performance de mise en scène et d’acting. Les deux sont remarquables : Dakota Johnson et Sean Penn livrent une prestation digne d’éloges et la réalisation tient le pari du huis clos jusqu’à la scène finale. Le problème vient plutôt du scénario : une conversation aussi intime et quasi psychanalytique,  entre un (vieux) chauffeur de taxi et sa (jeune) cliente,  n’aurait aucune chance d’exister dans la vie réelle. Encore moins aux Etats-Unis qu’ailleurs,  en ces temps de pudibonderie et de moralisme exacerbés. Il faut donc s’armer d’indulgence et laisser son cynisme au vestiaire si on veut pas un bon moment. Le charme des deux acteurs rend la chose possible. Avec un peu de neige artificielle et des guirlandes à l’arrivée, Daddio aurait même pu faire un honnête film de Noël.

Limonov, la ballade

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Militant révolutionnaire, dandy, voyou, majordome ou sans abri, il fut tout à la fois un poète enragé et belliqueux, un agitateur politique et le romancier de sa propre grandeur. La vie dEdouard Limonov (Ben Whishaw), telle une traînée de soufre, est une ballade à travers les rues agitées de Moscou et les gratte-ciels de New-York, des ruelles de Paris au cœur des geôles de Sibérie, pendant la seconde moitié du XXe siècle.

Ce qu’on en pense

Edouard Limonov, poète punk, écrivain et activiste Russe d’extrême-extrême droite,  qui soutint l’annexion de la Crimée, envoya ses militants combattre pour la Russie dans le Dombass et mourut avant de pouvoir soutenir la guerre en Ukraine dont il était originaire, est l’objet du nouveau film de Kirill Serebrennikov qui avait une fois de plus les honneurs de la compétition à Cannes 2024 (et en est encore reparti bredouille). Adaptant le roman d’Emmanuel Carrère, le réalisateur de Leto et de La Fièvre de Petrov en fait une sorte d’Amadeus Russe,  dans une reconstitution épatante du New York des années 70-80,  sur fond de reprises de Lou Reed et du Velvet Underground. Brillant sur la forme (agitée),  mais louche sur le fond (le film ne fait pas mention des positions politiques de l’écrivain), Limonov, la ballade offre à Ben Whishaw  (le Q des derniers James Bond)  un rôle en or. Sa prestation, qui aurait dû lui valoir un prix d’interprétation à Cannes, lui permettra sans doute de concourir pour un Oscar.

Crossing Istambul

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Lia (Mzia Arabulli), professeure à la retraite, s’est promis de retrouver Tekla, sa nièce transsexuelle, rejetée par sa famille. Cette quête la mène à Istanbul, ville de tous les possibles où elle se fait accompagner par Achi (Lucas Kankava), un jeune voisin.

Ce qu’on en pense

Un beau film Georgien, signé Levan Akin et porté par son interprête principale,  la très expressive Mzia Arabulli et un très bon casting. L’histoire d’un prof d’histoire à la retraite psychorigide qui, pour honorer une promesse faite à sa soeur décédée, part à la  recherche de sa nièce transsexuelle dans les quartiers interlopes d’Istanbul, accompagnée d’un jeune garçon (Lucas Kankava, excellent) qu’elle considère comme un bon à rien, mais qui lui sert d’interprète. Elle y rencontre Evrim (émouvant(e) Deniz Dumanli), une avocate trans qui milite pour les droits des minorités et doit elle même se réinsérer après un séjour en prison. Au delà de cette recherche, le film montre l’évolution du regard porté par son héroïne sur les êtres en marge comme sa nièce,  que toute sa famille a rejetée à commencer par Lia. Il le fait par touches sensibles, en immergeant le spectateur, caméra à l’épaule,  dans les quartiers populaires d’Istanbul, où les chats se partagent la rue avec prostitué(e)s et les enfants perdus. Coup de coeur cinéphile  de la semaine. 

Absolution

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Thug (Liam Neeson) est un homme de main de la mafia sur le déclin qui met tout en jeu pour reconquérir sa famille dont il est séparé et pour tenter une dernière fois de se racheter…

Ce qu’on en pense

Attention : ceci n’est pas votre Liam Neeson movie habituel. Certes, le personnage qu’il joue est, peu ou prou, le même que dans ses 216 derniers films depuis Taken (2008). En plus vieux et moustachu.  Mais à la réalisation, on trouve le Norvégien Hans Petter Moland  (Refroidis/Sang Froid) qui s’intéresse plus à camper un décor et à soigner ses personnages qu’à filmer de la baston. Ici,  le revenge movie vire au drame familial dès lors que,  se sachant gravement malade,  le héros va tout faire pour renouer avec sa fille, avec laquelle les ponts sont coupés depuis des lustres. Dans le rôle, Frankie Show fait une composition épatante, tandis que Yolanda Ross s’avère tout aussi émouvante dans celui de la dernière maîtresse du héros. Ron Perlman est plus attendu en boss local, mais c’est toujours un plaisir de voir sa trogne. Malgré une durée déraisonnable (2h00, c’est 30 minutes de trop), le film mérite d’être vu  aussi pour son inscription dans un décor de bord de mer aussi décati que son personnage principal. S’il s’arrête ici de jouer les justiciers, Liam Neeson méritera, effectivement, l’absolution.

Heretic

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Sœur Barnes (Sophie Thatcher) et sœur Paxton (Chloe East), deux jeunes missionnaires de l’Église mormone d’une petite ville du Colorado font du porte-à-porte dans l’espoir de convertir les habitants. Le soir venu, après une journée infructueuse, elles décident de frapper à la porte d’une maison isolée. C’est le charmant M. Reed (Hugh Grant) qui les y accueille. Mais très vite, les jeunes femmes réalisent qu’elles sont tombées dans un piège. La maison est un véritable labyrinthe où elles ne pourront compter que sur leur ingéniosité et leur intelligence pour rester en vie…

Ce qu’on en sait

Ce thriller horrifique teinté d’humour noir,  signé du binome Scott Beck / Bryan Woods  (Sans un bruit, Le Croque-Mitaine), vaut surtout par la présence en tête d’affiche de Hugh Grant,  qui délaisse de plus en plus les comédies romantiques qui ont fait son succès pour des rôles plus sombres et inattendus. Il joue ici un effrayant psychopathe qui joue avec deux gentilles donzelles comme un chat avec sa proie,  dans un huis clos délicieusement effrayant. Dans la peau de ses victimes désignées, Sophie Thatcher et Chloé East sont de belles révélations.

Blitz

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

George (Eliott Heffernan), un garçon de 9 ans vit à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour échapper aux bombardements du Blitz,  sa mère Rita (Saoirse Ronan) l’envoie à la campagne. Mais George, déterminé à ne pas quitter sa mère, saute du train en marche et se lance dans un périple extrêmement dangereux pour rejoindre sa famille . Folle d’inquiétude, Rita se lance à sa recherche

Ce qu’on en pense

Steve McQueen (Hunger, Shame, 12 Years a Slave) signe pour Apple TV+ un film de guerre à la Spielberg dans lequel le héros est un garçon de 9 ans. Son dangereux périple dans Londres sous les bombes constitue l’unique ressort du scénario, seulement enrichi de quelques considérations sociales sur le travail des femmes pendant la guerre. Comme d’habitude chez McQueen, la photo est extrêmement léchée et la réalisation est très dynamique. Mais tout de même,  ça sonne creux. Heureusement qu’il y a Saoirse Ronan (et le musicien Paul Weller dans le rôle du grand père).