L’Aventura
Par J.V
Le pitch
Les vacances d’été. Sardaigne, Italie. Un road-trip en famille. Claudine (Bérénice Vernet), bientôt 11 ans, raconte leurs aventures au fur et à mesure. Quand Raoul (Esteban Melero), son frère de 3 ans, ne l’en empêche pas…
Ce qu’on en pense
Deux ans après son Voyages en Italie, Sophie Letourneur nous refait le coup du road trip de vacances low cost, en Sardaigne cette fois. Entre comédie à l’italienne et docu-fiction, cette Aventura se regarde gentiment, avec un Philippe Katerine particulièrement à son affaire en chef de smala attachant.
Islands
Par J.V
Le pitch
Coach de tennis dans un complexe hôtelier, Tom (Sam Riley) mène une vie sans attaches au rythme de virées nocturnes alcoolisées et de cours monotones sous le soleil de Fuerteventura. Un jour, parmi le flot incessant des vacanciers, débarque sur l’île Anne (Stacy Martin), accompagnée de son fils et de son mari (Jack Farthing). Tom accepte de jouer le guide touristique pour la famille et très vite d’étranges liens commencent à se nouer entre eux…
Ce qu’on en pense
Les ombres tutélaires de White Lotus et de Sean Baker (Anora) planent sur ce polar signé de l’Allemand Jan-Ole Gerster. On y retrouve le trop rare Sam Riley (Control) aux côtés de la toujours troublante Stacy Martin pour un film noir au rythme hypnotique.
Holland
Par Ph.D
Le Pitch
Nancy Vandergroot (Nicole Kidman) vit une vie d’épouse modèle avec son mari ophtalmologue (Mathhew Macfadyen) et leur jeune fils dans leur belle maison de la banlieue résidentielle de Holland (Michigan). Jusqu’au jour, avant la fête des tulipes, où elle se met à le soupçonner de la tromper. Elle commence alors à l’espionner avec la complicité d’un collègue latino (Gael Garcia Bernal) au charme duquel elle n’est pas tout à fait insensible. Ils sont loin de soupçonner ce qu’ils vont découvrir…
Ce qu’on en pense
Un petit thriller conjugal sans prétention, qui bénéficie d’un casting de luxe (Nicole Kidman, Gael Garcia Bernal, une des stars de la série Succession…) et d’une réalisation soignée (Mimi Cave à la limite du maniérisme millimétré d’un Wes Anderson), dans un cadre original (une communauté hollandaise du Michigan). Dommage que l’intrigue soit aussi mal exploitée et qu’il faille attendre les deux tiers du film pour qu’il se passe enfin quelque chose. La critique du couple parfait, de leur vie idyllique et des façades rassurantes qui cachent traumas et noirs secrets aurait pu (dû) être plus saignante…
Ange
Par J.V
Le pitch
Ange (Arthur H), voyageur solitaire et ethnologue de profession, doit pour rembourser sa dette, mettre le cap sur les bords de la Méditerranée. Alors qu’il a pris les routes au volant de son vieux van telle n’est pas sa surprise quand il retrouve cachée dans le coffre sa fille de 17 ans (Suzanne Aubert) dont il vient à peine d’apprendre l’existence…
Ce qu’on en pense
Arthur H remplace Romain Duris dans le nouveau film de Tony Gatlif (Gadjo Dilo , Swing… ) : l’effet de nouveauté y gagne ce que la justesse du jeu y perd. Le fils de Jacques Higelin promène sa silhouette déguigandée et chapeautée dans ce road movie solaire, ponctué de rencontres, de bon sentiments et de chansons entrainantes. Mais, malgré le changement d’acteur, la formule peine à se renouveler et Ange peine à déployer ses ailes. Duris a bien fait de passer son tour.
Once upon a time in Gaza
Par J.V
Le pitch
Il était une fois, à Gaza en 2007. Yahya (Nader Abd Alhay), étudiant rêveur, se lie d’amitié avec Osama (Majd eid), dealer charismatique au grand cœur. Ensemble, ils montent un trafic de drogue, caché dans leur modeste échoppe de falafels. Mais ils croisent le chemin d’un flic corrompu venu contrarier leur plan….
Ce qu’on en pense
Écrit avant les événements du 7 octobre, le nouveau film des frères Nasser ( Dégradé , Gaza mon amour ) eux mêmes natifs de Gaza n’évoque pas directement la situation actuelle, ce qui a pu désorienter les festivaliers de Cannes qui l’ont découvert en mai. Once Upon a Time ne raconte donc pas le conflit, mais y fait référence avec un humour à froid caractéristique, et surtout témoigne de ce qu’était Gaza avant les bombardements. Un lieu grouillant de vie aujourd’hui transformé en No Man’s Land…
F1
Par J.V
Le Pitch
Sonny Hayes (Brad Pitt) était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes (Javier Bardem), patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur. Aux côtés de Joshua Pearce (Damson Idris), diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu’en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu’il risque de tout perdre…
Ce qu’on en pense
Après les avions de chasse de Top Gun : Maverick , Joseph Kosinski nous embarque à bord des bolides du championnat du monde de Formule 1 avec, au volant, un autre sex-symbol sexagénaire (Brad Pitt pour ne pas le nommer). Le scénario est sans surprise, mais les scènes de course sont extrêmement réalistes et immersives. Sur écran géant, les sensations sont incroyables ! Les amateurs de F1 reconnaîtront leurs circuits préférés et leurs accompagnant(e)s pourront se contenter du drama formaté pour un blockbuster estival qui tient la route.
13 jours 13 nuits
Par J.V
Le Pitch
Kaboul, 15 août 2021. Alors que les troupes américaines s’apprêtent à quitter le territoire, les Talibans prennent d’assaut la capitale et s’emparent du pouvoir. Au milieu du chaos, des milliers d’afghans tentent de se réfugier dans le dernier lieu encore protégé : l’Ambassade de France. Seuls, le commandant Mohamed Bida (Roschdy Zem) et ses hommes en assurent la sécurité. Pris au piège, il décide de négocier avec les Talibans pour organiser un convoi de la dernière chance avec l’aide d’Eva (Lyna Khoudri), une jeune humanitaire franco-afghane. Commence alors une course contre la montre pour évacuer les réfugiés jusqu’à l’aéroport et fuir l’enfer de Kaboul avant qu’il ne soit trop tard…
Ce qu’on en pense
L’éclectique Martin Bourboulon (Papa ou Maman , Les Trois Mousquetaires , Eiffel …) adapte le récit de Mohamed Bida, qui a réussi à exfiltrer près de 3000 personnes de l’enfer de Kaboul repris par les Talibans. Roschdy Zem incarne avec charisme le héros de l’Ambassade de France, dans un film redoutablement réaliste et immersif. Dommage qu’on ait l’impression de l’avoir déjà vu si on a regardé l’excellente série de France TV, Kaboul qui racontait la même chose en s’appuyant sur les mêmes témoignages…
Le Grand déplacement
Par J.V
Le pitch
Dans le plus grand des secrets, se prépare à décoller la première mission spatiale africaine ! L’équipage, issu du continent et de sa diaspora, doit explorer la planète « NARDAL », afin d’évaluer la possibilité d’y ramener tous les Africains, si jamais la Terre devenait inhabitable. Le problème c’est que le voyage sera long. Très long. Et que la plus grande inconnue des missions interstellaires demeure l’entente entre les astronautes…
Ce qu’on en pense
Formidable ambition que celle de ce blockbuster comique de l’espace signé Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir). L’image et les décors sont particulièrement soignés et évitent tout effet cheap. Le casting (Reda Kateb, Fary, Fadily Camara…) est très sympa et on embarque avec plaisir avec eux à bord du premier starship africain. Mais comme le dit le pitch, le voyage est long : l’effet de (bonne) surprise passé, l’intrigue peine à se renouveler et on s’ennuie un peu. Quelques vannes bien senties aident toutefois à passer le temps…
Sous Hypnose
Par Ph.D
Le pitch
André et Vera, jeune couple d’entrepreneurs, ont l’occasion de présenter leur application de santé féminine lors d’un prestigieux concours de pitchs devant des d’investisseurs. Avant de s’y rendre, Vera a rendez-vous pour une séance d’hypnose thérapeutique, afin d’arrêter de fumer. À partir de ce moment, rien ne va se dérouler comme prévu.
Ce qu’on en pense
Un soupçon de Joachim Trier, un zeste de Maren Ade, une touche de Ruben Ostlund… Ersnt de Geer a de bonne références, mais on peine à se passionner pour les états d’âmes de ses deux geeks amoureux confrontés à l’univers impitoyable des start-up nations. Il faut beaucoup aimer l’humour à base de dépréciation et d’auto humiliation pour aller au bout.
Maya 2
Par J.V
Le Pitch
Maya et son papa, Michel Gondry, vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, il lui demande chaque mois « Maya, donne-moi un titre ». À partir de celui-ci, il lui fabrique un dessin animé dont elle est l’héroïne…
Ce qu’on en pense
Maya ou le cinéma de Michel Gondry expliqué aux enfants. Cette suite de Maya, donne-moi un titre , film d’animation littéralement « bricolé » avec des bouts de papiers, est aussi réjouissante que le premier film, sorti en octobre dernier, et aussi abordable pour tous les publics. On parie que même les enfants de trois ans ne s’ennuieront pas en le regardant. Pour la voix off, Pierre Niney a laissé la place à Blanche Gardin, qui réussit très bien à faire passer l’humour , la poésie et les émotions de ces nouvelles aventures de Maya.
Avignon
Par J.V
Le pitch
Comédien en perte de vitesse, Stéphane (Baptiste Lecaplain) débarque avec sa troupe au Festival d’Avignon pour jouer une pièce de boulevard. Il y recroise Fanny (Elisa Erka), une comédienne de renom, et tombe sous son charme. Profitant d’un quiproquo pour se rapprocher d’elle, Stéphane s’enfonce dans un mensonge qu’il va devoir faire durer le temps du festival…mais qui va très vite le dépasser !
Ce qu’on en pense
Quoi servent les courts métrages ? A faire des longs pardi ! Après Partir un jour d’Amélie Bonnin, voici Avignon que Johann Dionnet a lui aussi adapté de son court intitulé Je joue Rodrigue. Baptiste Lecaplain, Elisa Erka et Alison Wheeler y jouent un triangle amoureux en plein le festival d’Avignon. Couronné d’un Grand Prix au festival de l’Alpe d’Huez, le film ne se contente pas d’être une plaisante comédie romantique : il croque avec justesse l’ambiance du festival, le monde du théâtre et celui des intermittents du spectacle. Une réussite.
Enzo
Par J.V
Le Pitch
Enzo (Eloy Pohu), 16 ans, est apprenti maçon à La Ciotat. Pressé par son père (Pierfracescoi Favino) qui le voyait faire des études supérieures, le jeune homme cherche à échapper au cadre confortable mais étouffant de la villa familiale. C’est sur les chantiers, au contact de Vlad (Maksym Slivinskyi), un collègue ukrainien, qu’Enzo va entrevoir un nouvel horizon…
Ce qu’on en pense
L’histoire autour du processus de création de « Enzo » est aussi belle que dramatique. En effet, Robin Campillo a tourné ce film coécrit avec Laurent Cantet peu de temps après le décès de ce dernier, qui devait assurer les prises de vues. D’un bout à l’autre, on sent, dans cette œuvre sensible, leur univers respectif. À savoir la façon de capter la complexité humaine de l’auteur palmé pour « Entre les murs » (2008) et le traitement des corps et de la sensualité de celui de « 120 battements par minute », qui reçut le Grand Prix du Jury en 2017. Leur alchimie transparaît et de manière subtile, le film capte le tiraillement entre le confort et la nécessité de se battre pour des valeurs qui nous sont chères, en interrogeant quel serait le bon choix. Si tant est qu’il y en ait un… L’atmosphère du Sud insuffle à ce drame – qui n’est pas une tragédie – une saveur inattendue, loin des poncifs, ce qui permet de ne pas se limiter à une simple réflexion sur l’âge ingrat et les attirances qui lui sont liées. Il s’agit davantage de faire l’état des lieux d’une jeunesse en manque de repères, car lucide de vivre dans un monde marqué par la violence et les guerres. Celle en Ukraine étant au cœur des préoccupations de Vlad, dont le personnage principal va tomber sous le charme.
28 ans plus tard
Par J.V
Le pitch
Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Alors qu’un confinement très strict a été mis en place, certains ont trouvé le moyen de survivre parmi les personnes infectées. C’est ainsi qu’une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route, placée sous haute protection. Pour initier son fils Spike (Alfie Williams), pré adolescent et au combat des infectés, Jamie (Aaron Taylor Johnson) décide de l’emmener faire une petite virée à l’extérieur. Et ce malgré les réticences de son épouse Isla, atteinte d’un cancer en phase terminale…
Ce qu’on en pense
Sorti en 2003, 28 jours plus tard a (re)lancé la mode des films de zombies. Après 28 semaines plus tard (2007), voici donc 28 ans plus tard, qui ne clôt pas vraiment la trilogie puisqu’il en ouvre une autre. D’où l’absence du héros originel, Jim, incarné par Cillian Murphy, dont Danny Boyle promet qu’il réapparaîtra à la fin du prochain épisode. On reste quand même en terrain connu et la maestria du duo Danny Boyle (réalisateur) Alex Garland (scénariste ) est intacte : pas une seconde d’ennui. Le film se révèle pourtant plus noir et profond qu’attendu.
The Life of Chuck
Par J.V
Le pitch
La vie extraordinaire d’un homme ordinaire, Charles Krantz dit Chuck (Tom Hiddleston / Jacob Tremblay), de sa mort à 39 ans des suites d’une tumeur au cerveau jusqu’à sa jeunesse, dans une maison soi-disant hantée…
Ce qu’on en pense
Déjà remarqué pour ses adaptations de romans de Stephen King (Jessie, Doctor Sleep) et show runner de la série tirée de La Tour sombre, Mike Flanagan signe avec The Life of Chuck une nouvelle adaptation impressionnante du maître du roman fantastique. Raconté en trois parties et à rebours, ce drame existentiel brouille les temporalités et les frontières entre la vie et la mort. On y retrouve avec plaisir Mark -Skywalker- Hamill dans un rôle trés éloigné de la saga Star Wars. Complexe et surprenant, le film reste en tête longtemps après le mot fin.
Indomptables
Par J.V
Le pitch
À Yaoundé, le commissaire Billong (Thomas Ngijol) enquête sur le meurtre d’un officier de police. Dans la rue comme au sein de sa famille, il peine à maintenir l’ordre. Homme de principe et de tradition, il approche du point de rupture….
Ce qu’on en pense
Belle surprise que ce premier long métrage signé de l’humoriste Thomas Ngijol, qui délaisse la comédie le temps d’ un polar naturaliste dans la veine sombre de Bad Lieutenant ou Le Caire confidentiel. Le néo réalisateur, qui tient aussi le premier rôle, parvient à trouver la bonne distance pour dépeindre la société camerounaise, sans tomber dans les clichés, le moralisme, ni la caricature. A voir !
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