Cinéma

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May December

Cinéma|

Par Ph.D


Le pitch   

Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre (Natalie Portman) vient rencontrer Gracie (Julianne Moore) qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt…

Ce qu’on en pense

Présenté en compétition à Cannes 2023,  le nouveau film de Todd Haynes dissèque la vie d’un couple qui, 20 ans plus tôt a fait scandale. Elle, jouée par Julianne Moore, avait 35 ans et lui 14 lorsqu’ils se sont rencontrés et aimés. La différence d’âge ne les a pas empêché de se marier et de faire des enfants qui, lorsque le film commence, vont entrer en fac. Leur histoire est si singulière qu’un film va en être tiré. L’actrice principale (Natalie Portman, parfaite) vient passer quelques jours dans la famille en Georgie pour s’imprêgner de son rôle. Elle ne va pas tarder à voir les failles d’un bonheur de façade, mais aussi à entrer un peu trop dans la peau de son personnage… Porté par un formidable duo d’actrices, un  beau mélo à la réalisation soignée, bien dans la manière du réalisateur de Carol, avec un jeu de doubles qui le fait virer vers le thriller pychologique. A voir !

Un coup de dés

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Mathieu (Yvan Attal) doit tout à son ami Vincent (Guillaume Canet) : sa maison, son travail, et même de lui avoir sauvé la vie il y a dix ans. Ils forment, avec leurs compagnes, un quatuor inséparable, et vivent une vie sans nuage sur la côte d’Azur. Mais la loyauté de Mathieu est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que Vincent trompe sa femme (Maïwenn). Quand la maîtresse (Alma Jodorowsky) de Vincent est retrouvée morte, la suspicion s’installe au cœur des deux couples…

Ce qu’on  en pense

Comme Nicolas Bedos (Mascarade), Yvan Attal a mis à profit sa participation au festival Ciné Roman de Nice pour écrire un polar dont le cadre est la baie des Anges.  On pourrait même croire qu’ils ont répondu au même défi : « Ecrivez un film noir dont l’histoire se passe sous le soleil de la Côte d’Azur« .  Sous la direction d’Yvan Attal,  cela donne un exercice de style à la Mister Ripley sur fond d’amitié virile, de tromperie et de trahison. Sur un scénario cousu de fil noir, Guillaume Canet (autre habitué du festival qui pourrait lui aussi relever le défi), Attal , Maïwenn, Marie Josée Croze et la débutante Alma Jodorowski jouent la partition sans fausse note,  mais sans convaincre plus que ça.  Un coup de dé dans l’eau azurée de la Méditerranée.

Le Dernier des Juifs

Cinéma|

Par J.V


Le pitch   

Bellisha (Michael Zindel) a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité… Il vit chez sa mère Giselle (Agnès Jaoui), qui sort très peu et à qui il fait croire qu’il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s’aperçoit qu’ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu’il faut qu’ils partent eux-aussi. Bellisha n’en a pas très envie,  mais pour rassurer sa mère il lui fait croire qu’il prépare leur départ…

Ce qu’on en pense

Auteur de l’excellente série Parlement, Noé Debré signe son premier long métrage avec cette formidable comédie dramatique, dont le titre ne risque pas de passer inaperçu dans le contexte actuel. Ecrite avec une verve humoristique à la Woody Allen et filmée comme une comédie néoréaliste, cette fable contemporaine contée par une voix off qui pastiche Albert Cohen, s’attaque avec fantaisie et tendresse aux clichés sur la judéité, à travers les personnages d’un jeune fils dilettante et procrastineur  (incarné par la révélation Michael Zindel au look chaplinesque) et de sa mère juive, qu’ Agnès Jaoui joue avec une humanité et un naturel confondants. On se souviendra longtemps du duo mère-fils qu’ils composent.

Le Voyage en pyjama

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Victor (Alexandre Lafaurie), la quarantaine, professeur de lettres en vacances et prévisionniste amateur à Météo-France, est un feu-follet qui se laisse vivre au gré du vent, aux côtés de sa compagne, Anne (Barbara Schulz), qui commence à s’en fatiguer. Profitant de son départ, il entame en solitaire un périple au cours duquel il va se confronter à son passé, et notamment aux femmes qu’il a aimées…

Ce qu’on en pense

Pascal ThomasLa Dilettante, Le Crime est notre affaire….) signe une nouvelle comédie de moeurs dans son style vintage, sympathique mais brouillon, assez  peu en phase avec les diktats moraux de l’époque.  Son héros, incarné par un Alexandre Lafaurie au jeu théâtral, est un séducteur crispant, auquel succombent pourtant assez (trop?) vite les femmes qu’il croise au cours de son échappée belle sur les routes de France. En résulte un road movie au charme suranné, boosté par la participation amicale d’une myriade d’acteurs connus dans de tout petits rôles…

La Tête froide

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Dans les Alpes enneigées, en plein hiver. Pour boucler ses fins de mois, Marie (Florence Loiret-Caille), 45 ans, trafique des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie avec l’aide de son amant Alex (Jonathan Couzinié), policier aux frontières. Lorsqu’elle rencontre Souleymane (Saabo Balde), jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé…

Ce qu’on en pense

Réalisateur de documentaires sur les migrants ou la bande de Gaza, Stéphane Marchetti passe à la fiction avec ce polar social porté par l’épatante Florence Loiret Caille. Trop souvent cantonnée au seconds rôles, elle y trouve enfin un premier rôle à sa mesure. Celui d’une jeune femme revêche, qui vit d’expédients et se découvre une conscience en même temps qu’une manière de sortir de la précarité, en faisant passer des migrants dans le coin de montagne où elle vit. Le décor enneigé, superbement photographié, installe une atmosphère intéressante, mais le scénario souffre de quelques facilités. Le film a aussi un petit air de déjà vu, venant après Le Prix du passage et, surtout,  Les Survivants, dans lequel Denis Menochet tenait un rôle similaire en arpentant les mêmes paysages enneigés.

Pauvres créatures

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Bella (Emma Stone) est une créature du brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter (Willem Dafoe). Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle senfuit avec Duncan Wedderburn (Mark Ruffalo), un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération…

Ce qu’on en pense

Couronné  à Venise et aux Golden Globes (en attendant les Oscars !), le nouveau film de Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré, La Favorite…)  est l’ évènement de ce début d’année. Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique  qui étonne, bouscule et séduit (ou repousse) au delà de toute attente. Le scénario surprend sans cesse et la réalisation est virtuose : chaque plan est un tableau. Emma Stone, que le réalisateur Grec avait déjà  choyée dans La Favorite,  s’empare de ce rôle de Frankenstein au féminin, constamment branchée sur ses désirs sans le moindre filtre,  avec une gourmandise et une vitalité qui laissent pantois. Baroque and drôle !   

Le Cercle des neiges

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

En 1972, un avion uruguayen transportant une équipe de rugby et ses accompagnateurs s‘écrase en plein cœur des Andes. Les survivants ne peuvent compter que les uns sur les autres pour réchapper au crash et survivre dans les glaces…

Ce qu’on en pense

Auteur d’un des bons films sur le tsunami de décembre 2004 (The Impossible avec Naomi Watts et Ewan McGregor) Juan Antonio Bayona signe pour Netflix la réalisation de ce drame qui raconte l’histoire des survivants du vol 571 qui s’est écrasé dans la Cordillère des Andes en 1972. L’avion transportait les joueurs d’une équipe de rugby et leurs accompagnateurs. Les survivants sont restés plusieurs semaines, sans équipements ni nourriture, dans le froid glacial des hauts sommets Andins, attendant des secours qui ne sont jamais venus. On l’a su bien après,  mais pour ne pas mourir de faim, ils avaient dû se résoudre à manger la chair de leurs compagnons de voyage décédés. Une décision collective qui est au centre du film de JA Bayona, survival mystique et humaniste superbement écrit et réalisé. Sans voyeurisme, ni  recherche du spectaculaire, Le Cercle des neiges montre comment rester humain dans des conditions  inhumaines. Une leçon de cinéma et de (sur)vie. 

Un Silence

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Silencieuse depuis 25 ans, Astrid (Emmanuelle Devos) la femme d’un célèbre avocat (Daniel Auteuil) voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice…

Ce qu’on en pense

Comme dans Caché de Michael Haneke, auquel le nouveau film de Joachim Lafosse (Les Intranquilles, Les Chevaliers blancs, L’Economie du couple) fait immanquablement penser, Daniel Auteuil joue un homme rongé par la honte qui cache un lourd secret. Sauf qu’ici on n’y croit pas : un comble pour une histoire inspirée de faits réels !  Reste la qualité de la mise en scène, toujours au rendez-vous chez le réalisateur Belge.  Et l’interprétation du couple Emmanuelle Devos – Daniel Auteuil, sans défaut.

 

Making Of

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Simon (Denis Podalydès), réalisateur aguerri, débute le tournage d’un film racontant le combat d’ouvriers pour sauver leur usine. Mais entre les magouilles de son producteur, des acteurs incontrôlables et des techniciens à cran, il est vite dépassé par les événements. Abandonné par ses financiers, Simon doit affronter un conflit social avec sa propre équipe….

Ce qu’on en pense

Cédric Kahn s’essaie avec bonheur à la comédie avec ce film tourné juste avant Le Procès Goldman et dont l’argument rappelle fortement celui du dernier Nanni Moretti (Vers un avenir radieux) . C’est l’incontournable Denis Podalydès qui joue le double du réalisateur face à un Jonathan Cohen survolté dans le rôle de l’acteur pénible et à Xavier Beauvois,  excellent en producteur défaillant. Valérie Donzelli, Emmanuelle Bercot et Souheila Yacoub complètent cet opulent casting, avec  Stefan Crepon qui joue le réalisateur du fameux « making of ». Ce tournage du tournage permet au film de se démarquer nettement de celui de Nanni Moretti et d’aller, avec son inévitable love story et son film dans le film, tutoyer Truffaut et sa Nuit Américaine. Epatant !

La Vie rêvée de Miss Fran

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Fran (Daisy Ridley) est employée de bureau dans une petite entreprise portuaire de l’Oregon. D’une timidité maladive, cette célibataire mène une existence millimétrée, dénuée de toute fantaisie – exception faite des étranges rêveries auxquelles elle s’abandonne. Mais les choses changent le jour où Robert (Dave Merheje), nouvelle recrue fantasque et sympathique, fait mine de s’intéresser à elle…

Ce qu’on  en pense

Habituée au blockbusters (Star Wars, Le Crime de L’Orient express), Daisy Ridley fait ses premiers pas dans le cinéma indépendant avec cette comédie à la Lubitch dans laquelle elle campe une jeune femme mélancoloique qui nourrit des fantasmes de suicide dans son triste bureau portuaire jusqu’à ce que Cupidon lui décoche une flèche en plein coeur et qu’elle sorte enfin de sa chrysalide pour découvrir l’amour.  Une romance intimiste captée avec tact et simplicité par Rachel Lambert, qui signe un premier film modeste mais sincère et prometteur.

Bonnard, Pierre et Marthe

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Pierre Bonnard (Vincent Macaigne) ne serait pas le peintre que tout le monde connaît sans l’énigmatique Marthe (Cécile De France) qui occupe à elle seule presque un tiers de son œuvre…

Ce qu’on en pense

Césarisé pour son biopic de Séraphine de Senlis (Séraphine 2008), Martin Prouvost récidive avec le couple Bonnard  que l’on voit se former dans la première scène du film au cours d’une séance de pose. Vincent Macaigne est presque méconnaissable dans le rôle du peintre et son jeu évoque de plus en plus Michel Serrault. Cécile de France prête son naturel et sa solarité à Marthe,  qui fut le modèle et l’inspiratrice de presque toute l’oeuvre de Pierre et qui, comme beaucoup de ses homologues muses et égéries, aura finalement un destin contrarié dans l’ombre du grand homme. Le classicisme de la mise en scène de Prouvost n’empêche pas la modernité du propos, notamment dans l’évocation du ménage à trois que le couple formera avec Renée, autre modèle-amante du peintre, incarnée par la toujours troublante Stacy Martin. Les scènes de peinture donnent une furieuse envie d’aller visiter le musée Bonnard au Cannet, où le couple trouva refuge, loin de l’agitation et des mondanités de la vie parisienne.

 

 

 

Rosalie

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Rosalie (Nadia Tereszkiewicz) est une jeune femme dans la France de 1870. Mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel (Benoît Magimel), un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. En laissant pousser sa barbe, elle va enfin se libérer. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ?

Ce qu’on en pense

Après Loïe Fuller, interprêtée par Soko dans La Danseuse (2016),  Stéphanie Di Giusto s’intéresse à une autre femme hors du commun : Clémentine Delait, une femme à barbe qui connut la célébrité au début du XXème siècle. Nadia Tereszkiewicz lui prête sa beauté diaphane et sa douceur,  face à un Benoit Magimel en mari abusé, mais amoureux. Le traitement très académique de ce drame sentimental n’empêche pas le film de (bien) traiter des thèmes très actuels (l’acceptation de la différence et celle de soi, la monétisation de son image, le couple face à la célébrité…). Et il n’est jamais barbant !

Saltburn

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

L’étudiant Oliver Quick (Barry Keoghan) , qui peine à trouver sa place à l’université d’Oxford, se retrouve entraîné dans le monde du charmant et aristocratique Felix Catton (Jacob Elordi), qui l’invite à Saltburn, le vaste domaine de sa famille excentrique, pour un été qu’il n’oubliera pas de sitôt… 

Ce qu’on en pense

Talent multicarte du cinéma américain où elle officie comme actrice, scénariste et réalisatrice entre deux romans, Emerald Fennell s’est illustrée en 2020 avec Promising Young Woman, l’histoire d’une serial-vengeuse féministe avec Alison Brie et Carey Mulligan qui a décroché l’Oscar du meilleur scénario et épaté la galerie par ses qualités de réalisation. Après une saison à diriger la série Killing Eve, on retrouve la réalisatrice anglaise sur Prime pour un film noir dont le scénario mixe Le Talentueux Mr Ripley (Anthony Minghella) et Theoreme (Pasolini) pour un résultat mitigé. Esthétiquement, la proposition est assez convaincante, le gros budget mis à sa disposition a été bien employé. Le casting est top avec le sexy boy du moment Jacob Elordi (Elvis dans Priscilla) dans le rôle du beau gosse friqué, Barry Keoghan (Mise à mort du cerf sacré, Dunkerque) dans celui du psychopathe en devenir, Richard E. Grant et Rosemund Pike en aristo déglinguée. Le scénario, par contre, sent le réchauffé et la réalisation traîne inutilement en longueur, avec plusieurs scènes faussement provocatrices et vraiment malaisantes dont Barry Keoghan et nous nous serions bien passé. Bref, le film ne manque pas de sel mais n’est pas le brulot sur la lutte des classes qu’il voudrait être.

 

Iris et les hommes

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Un mari formidable (Vincent Elbaz), deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien pour Iris (Laure Calamy). Mais depuis quand n’a-t-elle pas fait l’amour ? Peut-être est-il temps de prendre un amant. S’inscrivant sur une banale appli de rencontre, Iris ouvre la boite de Pandore. Les hommes vont tomber… Comme s’il en pleuvait !

Ce qu’on en pense

Après le succès surprise d’ Antoinette dans les Cévennes, Caroline Vignal retrouve Laure Calamy  pour une nouvelle comédie féminine, très urbaine cette fois, dans laquelle l’héroïne se lance dans une quête sexuelle, via les applis de rencontre. Libre et pétillant, le film est distrayant et ne décevra pas les fans d’Antoinette.  Laure Calamy y est trés à son avantage, au contraire de Vincent Elbaz, cantonné dans un rôle trop passif.

 

 

Priscilla

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Quand Priscilla (Cailee Spaeny) rencontre Elvis (Jacob Elordi), elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, la jeune femme effacée se réveille lentement de son conte de fées pour prendre sa vie en main…

Ce qu’on  en pense

Sofia Coppola adapte l’autobiographie de Priscilla Presley, jeune épouse du King et mère de sa fille Lisa-Marie, dans ce biopic sensible et féministe, qui lui permet d’aborder les questions très actuelles du consentement et de l’emprise.  Elle le fait sous sa forme pop habituelle, sans trop s’embarrasser de détails « historiques », ni craindre d’écorner l’image de l’icône du rock. Dans le rôle-titre,  Cailee Spaeny est  impressionnante de bout en bout.