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Johnny: son dernier concert à Nice

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C’est au palais Nikaïa que Johnny Hallyday avait choisi de préparer et de lancer sa dernière tournée : le Rester Vivant Tour. On y était…

Rester Vivant Tour : l’intitulé fit d’abord couler pas mal d’encre virtuelle sur les réseaux sociaux toujours prompts à se moquer. Mais en 2015, Johnny avait une fois de plus fait ravaler leur morgue à tous ses contempteurs. Le Taulier tenait une forme impériale et la tournée qu’il était venu préparer et lancer à Nice, les 2 et 3 octobre 2015, fut l’une des plus réussies de sa carrière avec 90 concerts dans toute la France, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, jusqu’en juillet 2016. Infatigable, Johnny voulait aller partout.

Avec ses trois guitaristes et sa section de cuivres, le dernier groupe qui l’a accompagné était l’un des meilleurs qu’il ait jamais eu. Pendant les répétitions du nouveau spectacle à Nikaia, auxquelles nous avions eu la chance d’assister aux côtés de Laeticia, de Sebastien Farran son manager et de Pierre Alexandre Vertadier, le producteur de la tournée, la cohésion et la puissance de cet ensemble (15 musiciens et choristes) nous avaient encore bluffés. Musicalement, la venue de l’ex-FFF Yarol Poupaud, à la direction musicale et à la guitare lead, était la meilleure chose qui pouvait arriver au répertoire de Johnny, qu’il tirait vers le rock et le Rhythm and Blues, en écartant les dernières scories variétoche qui l’encombraient encore. Les chansons du nouvel album, prenaient en live une nouvelle dimension, notamment « Rester vivant », qui ouvrait le show et « Au café de l’avenir ». Les plus anciens titres et les reprises en anglais, joués sur une scène avancée au milieu de la fosse, étaient orientés rockabilly: une voie que le chanteur souhaitait explorer en studio pour ses prochains disques.

Pour cette tournée, Johnny était allé puiser si loin dans son répertoire qu’à quelques heures de la première, il avouait ne pas encore totalement maîtriser tous les morceaux. Pendant les répétitions, qui s’enchaînaient sur la scène du Palais Nikaïa, on le vit arpenter la scène en tee-shirt et jean noir, lunettes de soleil et teint bronzé, sourire aux lèvres, visiblement aux anges. Depuis la salle vide, on l’observait procéder aux derniers réglages avec ses musiciens, posant sa voix sans forcer, demandant aux musiciens de modifier une mesure, râlant quand le son des retours n’était pas assez fort, puis allumant une clope pour laisser tomber la pression… Entre deux chansons, Yarol Poupaud lui rappelait les détails de mise en scène (« Là tu descends sur l’avant-scène, là tu reviens pour le final… ») qu’il écoutait religieusement et s’attachait ensuite à suivre le plus fidèlement possible.
Un exemple d’humilité et de professionnalisme.

Derrière la régie son, Laeticia, toujours fan N°1 de son homme, filmait et photographiait tout, pour lui montrer ensuite ce que ça donnait, vu de la salle. Au mois de juillet à Monaco, où le Taulier achevait sa tournée des festivals, Pierre Alexandre Vertadier nous avait promis un spectacle « gigantesque »: il n’avait pas exagéré. La scène, surmontée d’une tête de mort géante (et mobile) dans laquelle Johnny faisait son entrée, était énorme. Le système d’écrans mobiles, utilisé pour la première fois sur cette tournée, lui donnait une profondeur incroyable.Les écrans passaient du fond de scène, aux côtés et au plafond, sans que jamais la machinerie ne soit visible, comme s’ils volaient. Les rampes de lumières disposées devant, derrière, au dessus et sur les côtés, faisaient le reste avec des effets magnifiques. Paraissant minuscule dans ce décor monumental, le groupe semblait jouer dans une boîte à musique géante, animée et éclairée comme un 14 juillet.  C’est la dernière image que l’on gardera de Johnny sur scène. Une apothéose !

IAM à Nice

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(Photos GJ2L)

Après leur set incendiaire en juillet dernier au Nice Jazz Festival, où ils avaient donné la primeur des titres de leur nouvel album Rêvolution, les Marseillais d’IAM sont revenus  à Nice (Nikaïa), le 14 novembre,  pour célébrer, cette fois,  le 20 e anniversaire de leur opus majeur L’Ecole du Micro d’Argent. Paru en 1997, L’Ecole est aujourd’hui considéré comme la pierre angulaire du rap français. Vendu à plus d’1,6 millions d’exemplaires à sa sortie, réédité plusieurs fois depuis (dernière version en triple CD), L’Ecole du Micro d’Argent et ses tubes («Demain c’est loin», «Petit frère», «l’Empire du côté obscur», « Nés sous la même étoile »…) constituent l’ossature du nouveau spectacle, inauguré à Amneville (voir vidéo)  et avec lequel IAM a mis le feu à Nice  devant un Nikaia plein comme un Coeur et en surchauffe .  Nice, où les rappeurs marseillais aiment décidément beaucoup se produire,  était une des premières villes à accueillir la tournée et son spectacle impressionnant. L’album n’a pas pris une ride et c’est à croire que la bande à Akhenaton non plus.

Michel Sardou à Nice

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Adieu ou au revoir ? La question reste posée. Après avoir annoncé son retour à la chanson, Michel Sardou s’est un peu ravisé et a précisé que ce serait seulement pour un dernier album et une dernière tournée. Il l’a d’ailleurs baptisée « La Dernière Danse ». Entamée au début du mois, elle passait le 19 octobre à  Nice6000 fidèles attendaient le chanteur de La Maladie d’amour pour lui dire…Quoi au fait ? Pas « adieu » puisque le programme indique que « ce n’est pas une tournée d’adieux, mais de remerciements ».Au revoir alors ? Pas sûr, non plus. D’Aznavour à  Eddy Mitchell, nombreux sont ses collègues qui nous ont fait le coup des adieux à répétition. Mais Sardou ? Pas son genre de revenir sur sa parole…  Disons Salut alors, puisque c’est le titre qu’a, assez ironiquement , choisi Sardou pour ouvrir le bal. Smocking noir, chemise blanche, nœud pap’ défait (« à la Sinatra »), le chanteur apparaît dans un décor d’une belle sobriété. Les 32 musiciens (dont 15 violons) suffisent à meubler une scène ovale, superbement éclairée et fermée par un écran géant. Avant l’entrée en scène,  un film retrace son parcours, jalonné de succès et de polémiques. La Java de Broadway, Vladimir Ilitch et Les Vieux Mariés s’enchaînent. Sardou parait en bonne forme physique, sa voix est revenue, après les opérations, mais pas complètement. On sent qu’il force plus qu’il ne le voudrait et parfois le souffle lui manque. A mi-concert, la cavalcade verbale de Femme des années 80 l’épuise : il jette l’éponge avant la fin et s’en excuse. Le public ne lui en veut pas et le soutien. Les moments forts ne manquent pas dans un show en forme de best of.  Il reprend L’Aigle noir en hommage à Barbara, dédie Il était là à son père Fernand, refait le sketch des talonnettes avec la voix de sa mère sur My Way et donne une trés jolie version jazz new orleans des Ricains avec son complice de toujours Pierre Billon à la guitare. En chantant et La Maladie d’amour emportent tout, avant le final sur Musulmanes et Les Lacs du Connemara. Alors,  on lui dit adieu, au revoir ou salut ? Plutôt ciao. Et merci !
 

Binoche-Barbara à Antibes

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(Photo Christophe Raynaud de Lage) 

Après Depardieu sur scène et Jeanne Balibar au cinéma, Juliette Binoche s’attaque, à son tour, au mythe Barbara. On ne l ’attendait pas forcément là, pourtant  l’actrice se glisse tout en délicatesse dans les mots de la longue dame brune pour un récital poétique, musical et parlé. Avec un accompagnateur d’exception : le pianiste Alexandre Tharaud. La comédienne dit les textes du bout des lèvres et nous l’entendons du bout du coeur. Le pianiste qui a eu l’occasion plusieurs fois par le passé de rendre hommage à l’idole de sa jeunesse continue d’oeuvrer pour la mémoire de la chanteuse de minuit. Le spectacle, créé en Avignon cet été, a été ovationné. Juliette Binoche et Alexandre Tharaud l’ont présenté les 10 et 11 octobre à Anthéa Antibes. Vingt ans après sa disparition, Barbara ne nous quitte toujours pas. L’Aigle Noir fait aussi l’objet d’une grande exposition à la Philharmonie de Paris

 

 

Depardieu/Barbara à Monaco

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(Photos SBM © Philip Ducap Fine Art Photography) 

C’était le rendez vous le plus prestigieux et le plus exclusif de l’été 2017: Depardieu chante Barbara sous les ors de l’opéra de Monte Carlo. Aux Bouffes du Nord à Paris, cet hiver, le spectacle a fait salle comble neuf soirs de suite. A Monaco, après l’annulation d’une des deux dates prévues (officiellement pour « raisons liées à l’agenda de l’artiste»), alors que le spectacle ne sera joué nulle part ailleurs avant sa reprise, en novembre à Paris au Cirque d’hiver,  les 500 places de la salle Garnier ont eu du mal à trouver preneurs. Comprenne qui pourra… A l’heure dite en tout cas, il apparaît sur scène, ogre en chemisette et mocassins bleus, une main trouvant appui sur le piano de l’autre Gérard, Daguerre, qui accompagna Barbara de 1980 à sa mort. Leur complicité est évidente. Dans le halo de lumière blanche qui les réunit, l’un dit les mots de Barbara et les chante (plus qu’il ne le fait sur l’album), l’autre l’accompagne, à l’écoute de ses moindres  intonations. C’est quand la voix se fait la plus douce, presqu’un murmure, que l’émotion est la plus grande. «Ô mes théâtres », « Emmène moi », «  Marienbad » , « La petite cantate », premier sommet d’émotion,  « Perlimpinpin », « Drouot », « La Solitude », « A Force de », « Sid’amour à mort » déchirante, « Götingen » intemporelle… Ces chansons immortelles,  Depardieu les transcende, tonne et susurre,   passe de l’une à l’autre, appuyé au  piano ou au dossier d’une  chaise, dont il fera peu d’usage, accompagnant les textes de petits gestes de la main ou d’une simple avancée de son corps de géant. Faisant siens les mots de Barbara jusqu’au trouble. Quand il dit « On est étrange quand on est différent »,  est-ce de lui ou bien d’elle ? Épatante idée, en tout cas, que de la citer dans les intervalles entre les chansons, pour s’adresser au public. Qui d’autre pourrait prétendre, avec un corps pareil « Je suis une femme qui chante », sans sombrer dans le ridicule ? Personne. Lorsque, redevenu l’immense acteur qu’il peut-être, Depardieu déclame « chanter , c’est mon poison et ma médecine » , le public entend « jouer » à la place de « chanter »… Magnifique spectacle, magnifique soirée !  Tant pis pour ceux qui l’ont boudée.  

Céline Dion à Nice

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Il y avait pourtant Sting à Juan les Pins et IAM, place Massena… Mais la reine du jour (et de l’été), c’était bien elle: Céline Dion. Presque dix ans qu’elle n’était plus venue chanter à Nice et vingt qu’elle n’avait pas fait une vraie tournée en France. C’est peu dire qu’elle était attendue. L’imitatrice Véronique Dicaire, qui assure vaillamment la première partie, avait à peine terminé «I Will Always Love You» en version Céline, que les 32000 spectateurs de l’Allianz Riviera scandaient déjà son nom: «Céline! Céline! Céline!». Comme chaque soir depuis le début de sa tournée, la chanteuse a fait son entrée en pantalon noir et veste argentée sur «Rendez vous dans un autre monde» (voir vidéo). Silhouette élégante et gracile, mais voix déjà bien assurée. Elle tiendra tout le concert à ce niveau, grimpant dans les aigus et poussant les notes les plus difficiles sans jamais faillir. Crinière blonde et poses de rockeuse: on retrouve d’emblée la performeuse de toujours. Céline, c’est un peu Johnny au féminin. Une bête de stades !
Derrière elle, l’orchestre composé d’une quinzaine de musiciens et trois choristes, assure en mode rock’n’roll. Ça fait du bruit, mais l’enceinte de l’Allianz Riviera encaisse très bien les décibels. Pour son premier mega -concert, le nouveau stade de Nice a donné toute satisfaction, question acoustique et visibilité (en dehors de certaines places sur les tribunes latérales, vraiment trop décalées par rapport à la scène). Le spectacle était de toute beauté. Pourtant, l’immense scène de 52 mètres sur 20 paraissait presque dépouillée avant le show. Pas de décor, ni d’effets spéciaux comme à Las Vegas : juste de superbes lumières, quelques projections vidéo, Céline, ses musiciens et ses chansons. Et ça suffit amplement ! Les titres du nouvel album ( « Encore un soir », « L’étoile », « Si c‘était à refaire » « A vous » ) passent fort bien la rampe du live. Avant d’introduire «Encore un soir», la chanteuse quebecoise a tenu à s’adresser au public niçois: « Il était hors de question de ne pas s’arrêter à Nice, confia-t-elle, la main sur le cœur et l’émotion à fleur de peau.L’an dernier, nous étions de tout cœur avec vous.Ensemble, ce soir, nous allons célébrer la vie, la musique et le plaisir de se retrouver.Mais nous penserons aussi à ceux qui nous ont quitté.Je vous aime!».

(Photo Frantz Bouton/NiceMatin.fr)

Le reste ? Une longue série de tubes (« On ne change pas » , « Je t’aime encore » , « Zora sourit », « Si c’était à refaire » , «S’il suffisait d’aimer» , «Ziggy»… ) interprétés avec force, conviction et générosité , souvent repris en chœur par la foule. Avec un intermède sexy sur «Le Ballet» au cours duquel la chanteuse apparaît dans une combinaison en dentelles noires ultramoulante et chante dans toutes les positions,  en corps à corps langoureux avec un danseur… La température grimpe d’un coup de plusieurs degrés dans le stade. Tant pis pour les prudes qui trouvent le numéro déplacé «à son âge…». Céline et ses 49 ans triomphants, n’en ont cure. Elle enfile une cape noire façon Catwoman et se lance dans sa première chanson en anglais « Because You Loved Me ». Elle sera suivie de plusieurs autres, avec un final endiablé de reprises d’Ike et Tina Turner («River Deep Mountain High») , QueenThe Show must go on» à faire trembler les murs du stade) et de Michael Jackson. Sur « Black or White» , séquence familiale à l’écran: René Charles Jr vient rapper pendant que sa mère chante et ses frères, Nelson et Eddy font les danseurs. Le public en chavire de bonheur. Mais l’émotion est à son comble quand elle réapparait au rappel, portant le tee-shirt des Anges de la Prom. La chanteuse traverse alors la foule pour rejoindre une nacelle dans laquelle elle grimpe avec son guitariste pour chanter « Pour que tu m’aimes encore» au dessus du public. Elle s’en va en disant merci, mais c’est Nice qui la remercie. Quel show !

Jane Birkin à Monaco

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A la suite du tremblement de terre et de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Jane Birkin s’était rendue au Japon pour participer à un concert de soutien aux victimes. C’est à cette occasion qu’elle a rencontré Nobuyuki Nakajima qui arrangera les chansons de Gainsbourg pour une tournée hommage des 20 ans de sa disparition, Serge et Jane VIA JAPAN . Ces versions symphoniques sont désormais réunies dans un album magnifique :Birkin-Gainsbourg, le symphonique (Parlophone). Jane les a chantées le 11 mai 2017, à l’Opéra Garnier Monte-Carlo, accompagnée par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo,  pour un concert à guichets fermés, qui laissera un très beau souvenir. Un de plus pour cette salle magnifique, où Lana Del Rey et  Marianne Faithfull (pour ne citer qu’elles) ont chanté. 

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Renaud à Nikaïa

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(Photos Franck Fernandes/Nice Matin)

Par Philippe DUPUY

Après dix longues années d’absence,Renaud a réussi son retour à Nice. S’il voulait se mettre le public niçois définitivement dans la poche, il ne s’y serait pas pris autrement. Après avoir fait installer les enfants de l’assistance au premier rang (et affirmé qu’il s’arrêterait de chanter le jour où il n’y aurait plus d’enfants dans son public), le créateur de «Morgane de toi» et de «Mistral Gagnant» a annoncé que la recette du spectacle irait intégralement à l’association Promenade des Anges qui s’occupe des jeunes victimes du 14 juillet. Annonce ovationnée par la salle, déjà tout acquise au chanteur et prête à entonner à sa place tous les succès qui composent le concert. Car, comme l’avoue lui-même Renaud à la fin de «Toujours debout» (la chanson emblématique de son come-back) : «Retapé, remis sur pied, c’est vite dit!». L’alcool et les cigarettes ont, semble-t-il, définitivement eu raison de ses cordes vocales. Même s’il accuse désormais une méchante rhinopharyngite d’altérer ses performances (attention à l’embolie pulmonaire!), il se confirme au fil des concerts que Renaud est désormais un chanteur incapable de chanter.Sa voix n’est plus qu’un croassement pénible. D’un autre que lui, le public ne le supporterait sans doute pas. Mais il est tellement heureux de retrouver Renaud et de pouvoir chanter avec lui ses chansons favorites, que les concerts se transforment en karaoké géant. La mise en scène est superbe, avec les plus belles projections 3D qu’il nous ait été donné de voir. Elles forment des décors magnifiques et font apparaître des personnages plus vrais que nature au-dessus des musiciens. L’orchestre qui accompagne Renaud est très bon et sa musicalité compense partiellement les absences vocales du chanteur. Moyennant quoi, on passe une excellente soirée avec «Manu», «Germaine», «Pierrot», les «500 connards sur la ligne de départ», «Miss Maggie» et «La mère à Titi», entre autres chansons exhumées des profondeurs de la discographie du «chanteur énervant». De celles du dernier album, on retient surtout «Hyper Kasher», en hommage aux victimes du terrorisme,  dont la liste s’allonge, hélas, de mois en mois. À Nice, Renaud l’a dédiée à une petite fille de 11 ans, Amie, qui se faisait une joie de venir au concert avec son père et son frère, et qui a perdu la vie le 14 juillet sur la Prom. Un moment d’intense émotion partagée.

 

 

R.I.P Leonard Cohen (1934-2016)

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(Photos Realis/Monte Carlo SBM) 

Leonard Cohen, qui vient de nous quitter, avait donné plusieurs concerts sur la Côte d’Azur depuis son come back de 2008. On l’a vu notamment au Nice Jazz Festival en 2008 (Bono et The Edge de U2 assistaient au concert et lui avaient fait une haie d’honneur à sa sortie de scène), au Sporting Club de Monte Carlo en août 2009  et au Zenith Omega de Toulon en 2012.  Jean-René Palacio, directeur artistique de la Société des Bains de Mer à Monaco, se souvient avec émotion des deux magnifiques concerts du Sporting, les 22 et 23 août 2009 (nos photos) « J’avais été abasourdi par la qualité musicale extraordinaire de ses prestations » confie-t-il. « Il avait été difficile à convaincre de venir jouer chez nous, car la formule du dîner-spectacle ne lui plaisait guère, mais il avait finalement accepté deux soirées et je ne crois pas qu’il l’ait regretté. Nous n’avons échangé en coulisses que les politesses d’usage, car il était très discret, comme tous les grands artistes, mais ce sont des moments qu’on n’oublie pas. Il dégageait une grande chaleur humaine et avait cette aura particulière qu’ont toutes les grandes stars. C’était un chanteur à la voix inoubliable, mais aussi un grand poète et un écrivain, qui aurait mérité le prix Nobel tout autant que Bob Dylan. C’est une perte immense pour la culture anglo-saxonne, dont il donnait une image autrement plus élevée que celle qu’on peut avoir aujourd’hui par ailleurs ». So Long Leonard…  Et Hallelujah !

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Polnareff à Nice

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(Photos Frantz Bouton/Nice Matin)

Par Philippe DUPUY

Après quelques semaines de vacances, Michel Polnareff a lancé le 8 novembre  à Nice la deuxième partie de sa tournée 2016, qui doit s’achever en décembre après une quinzaine de dates supplémentaires. L’Amiral a dû sortir les rames pour galvaniser ses moussaillons niçois, visiblement engourdis par l’arrivée des premiers frimas. Mais il est arrivé à ses fins.  Il faut dire que le spectacle 2016 est plutôt tonique et euphorisant.Plus, en tout cas, que celui que l’on avait pu voir en 2007 dans la même salle et qui avait laissé un souvenir mitigé. Soutenu par un groupe de sept musiciens et quatre choristes bien plus jeunes que lui, Polnareff livre durant deux heures des versions stéroïdées de ses plus grands succès, dans des arrangements pop-rock très électriques (les deux guitaristes s’en donnent à cœur joie). Le chanteur  se présente au micro sur les premières notes de «Je suis un homme», en frac noir et blanc.  Pas le temps de s’attarder sur son look Cetelem: la «Poupée qui dit non» déboule, annoncée comme «un titre du prochain album». Quel blagueur ce Polna ! Il voulait bien sûr parler du «Best of» attendu dans les bacs pour Noël. Mais alors qu’il se démène sur «L’Amour avec toi», l’Amiral trouve que ses moussaillons roupillent: «Ils m’avaient prévenu à Lille…» grommelle-t-il dans le micro.«Ophélie 2.0»et «Tam Tam», assénés à fond la caisse et achevés par un «Merci Lille!» provocateur, finissent, heureusement, par réveiller la salle qui se lève, se met à siffler et à trépigner comme un seul homme. Satisfait de son petit effet, l’Amiral a fini le concert avec la banane, offrant même au public niçois une poignée de chansons encore non jouées sur cette tournée, comme «I Love you because» et «Viens te faire chahuter» ou encore «Je rêve d’un monde», spécialement dédiée aux anges de la Prom. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, ajoutons que le  show est splendide,  avec de superbes projections 3D. Polnareff chante mieux que jamais et régale l’auditoire de parties de piano virtuoses, comme sur «Love Me Please Love Me», qu’il termine en boogie woogie endiablé. Même «L’Homme en rouge», décriée à sa sortie prend en live une tout autre dimension. Bref, on se serait cru à un concert d’Elton John. C’était Polna-rock et on s’est régalé.

 

Bertrand Bonello à la Cinémathèque

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Après Beaubourg, la Cinémathèque de Nice proposait  une rétrospective de Bertrand Bonello, avec une carte blanche de programmation et une master class qui a fait salle comble. Le réalisateur Niçois de 48 ans, auquel on doit sept longs métrages, dont Le Pornographe, L’Apollonide et Saint-Laurent, a pu goûter l’attachement que lui portent ses concitoyens, lors de cette soirée à succès, au cours de laquelle il a commenté avec passion sa filmographie, en compagnie du critique Philippe Rouyer. Quelques heures plus tôt, il nous confiait pourtant ses doutes, après la réception mitigée de son dernier film, Nocturama. L’histoire d’un groupe de jeunes gens qui fomentent des attentats à la bombe en plein Paris (voir la critique du DVD en rubrique ça vient de sortir) …

La sortie de Nocturama n’a pas été simple, entre polémiques, insuccès public et critiques mitigées. Quel bilan en tirez-vous?
Le côté positif, c’est que le film a vraiment existé, même s’il n’a pas connu de succès en salles. Il a généré des débats enflammés que je peux comprendre, mais qui m’ont échappé. Il me semble qu’il a été mieux compris à l’étranger.En France, il y avait sans doute trop d’émotion autour de ces questions. Et pour cause…

Vous attendiez-vous à ces réactions?
On savait qu’il faudrait accompagner le film et s’expliquer plus que d’habitude. J’ai écrit cette histoire en 2011, bien avant les attentats. Ensuite il y a eu Charlie, puis le Bataclan alors qu’on terminait le montage. Nice pour finir, quelques semaines avant la sortie… J’ai dû modifier le titre original (Paris est une fête) qui devenait impossible, mais je n’ai pas touché au reste. L’histoire n’a rien à voir avec ce qui s’est passé à Paris, Bruxellles et Nice. Mais il y a quand même eu brouillage du film par le réel, c’est certain.

Que vouliez-vous exprimer à travers cette histoire d’attentats?
L’idée de départ était d’exprimer, à travers les moyens du cinéma, un sentiment général de tension et de confusion. Montrer dix jeunes gens qui n’encaissent plus et veulent tout faire péter. Ce n’est pas un film politique ou social avec un discours clair, comme un Ken Loach. Je voulais rendre compte d’une certaine ambiguïté qui fait qu’on peut avoir en même temps envie de tout faire exploser et profiter jusqu’au bout du système (ce que font les protagonistes retranchés dans un grand magasin après les attentats N.D.L.R.). On n’est plus dans les années 60-70 où les idéologies étaient claires.C’est cela qui rend le film contemporain, ce qui ne veut pas dire d’actualité. L’actualité, c’est Daech: ce n’est pas mon film…

Pensez-vous que le sujet a rebuté les sélectionneurs cannois.? Votre absence au Festival a été remarquée alors que vous en êtes un habitué…
Je n’ai pas eu l’occasion d’en parler directement avec eux, mais la sélection s’est faite juste après les attentats de Bruxelles, dans un contexte hypersécuritaire.J’imagine qu’ils n’avaient pas très envie de créer la polémique à cet endroit-là. Avec le recul, ça a sans doute contribué à protéger le film car il demande un recul critique qui n’est juste pas possible à Cannes.

N’y avait -il pas aussi, de votre part, une volonté de rupture,  après L’Apollonide et surtout Saint Laurent, qui étaient des films plus « grand public » ? 

Si, effectivement. Après ces deux films j’avais un peu peur de me retrouver labellisé. .  J’avais envie de revenir à quelque chose de plus contemporain, tendu, ancré dans un certain ressenti de la réalité , donc forcément plus dur. Je n’avais pas envie de me laisser enfermer dans une sorte de consensus chic, de faire partie d’un establishment que j’ai toujours voulu fuir depuis que je suis gamin. On en paye le prix évidemment. Mais ça fait partie du chemin…

De quoi sera fait l’après Nocturama?

Je n’en sais rien.Peut-être passer à autre chose?Je l’ai déjà fait et ce n’est pas évident de rebondir après ce film-là, indépendamment de son succès ou de son insuccès. C’était un projet lourd à porter et je me sens un peu vidé. Même si j’adore tourner, je n’ai pas envie d’enfiler les films, juste pour faire des films. Jusqu’à maintenant, chacun de mes films a été une évidence.Or, pour l’instant, je n’en vois pas.

 

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Zazie à Cannes

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(Photos Nice Matin)

Par Ph.D

Toc, toc, toc, mais qui est là? Zazie était en concert au Palais des Festivals de Cannes où elle a un peu mis le feu avec une setlist mélangeant se hits et les titres du dernier album. Accompagnée d’un groupe avec deux filles guitaristes , la coach de The Voice , en grande forme physique et vocale, a régalé ses « cannetons« , comme elle a appelé le public Cannois, faisant même monter sur scène une fan dont c’était l’anniversaire et finissant le show au balcon après avoir traversé toute la salle avec ses musiciens . Retour en images sur ce joli concert…

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Les Insus à Nice

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 Par Philippe DUPUY

Finalement, c’est vrai qu’on joue sa vie comme on joue au flipper:  « On gagne, on perd, mais toujours on espère, pouvoir s’en refaire une gratuite ». Les Téléphone ont beaucoup gagné dans leur décennie d’existence (1976-1986: 5 disques, quelque 500 concerts et 6 millions d’albums vendus).Ils n’ont pas perdu la main par la suite, jouant en formations séparées (Jean Louis et Richard d’un côté, Louis et Corine de l’autre, puis Louis tout seul). Et les voilà de nouveau réunis, 30 ans plus tard, pour cette fameuse partie bonus, que tout le monde attendait depuis des lustres. Quelques rides et des cheveux blanc en plus, un membre en moins (pour d’obscures raisons Corine n’est pas de l’aventure, ce qui leur vaut l’aimable sobriquet de « Téléphone sans fille »), mais toujours persuadés que c’est « more fun to compete ». Same players shoot again, donc. Et on peut dire qu’ils envoient du lourd dans les bumpers ! Depuis les premiers concerts de reformation à Paris Lille et Lyon, à l’automne 2015, le show a pris de l’ampleur et constitue désormais une véritable tuerie. La pause de quelques semaines entre les derniers concerts d’été (dont celui de Monaco le 3 août) et ceux de la rentrée (qui ont débuté le 26 à Montpellier), a été bénéfique à nos fringants sexagénaires.Ils affichent une forme impériale et un teint estival à leur arrivée sur scène. Aubert avec le bombers argent de Ryan Gosling dans Drive, Bertignac en redingote noire et tennis à semelles lumineuses, tignasse blanche et SGJunior en bandoulière, Kolinka banane aux lèvres qui ne les quittera pas.

Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac

(Photos François Vignola/Nice Matin)

Le show démarre toujours sur « Crache ton venin » et ne connaît que quelques variations d’un soir sur l’autre. « Hygiaphone », « Dans ton lit », « Fait Divers », « Argent trop cher », « Au cœur de la nuit », « 66 heures », « Flipper », « Métro », « Dure Limite », « Ce que je veux », défilent comme à la parade. Le son est nickel, les guitares flambent, la voix de Jean-Louis tient le choc, Louis s’éclate comme jamais et Richard multiplie les moulinets derrière sa batterie. A la basse, Aleksander Angelov tient la baraque pendant les envolées solos des deux autres.C’est presque mieux que dans les meilleurs souvenirs des meilleurs concerts de Téléphone! En tout cas, le public exulte. 9000 gosiers qui reprennent le refrain d’ « Argent trop cher » (« La vie n’a pas de prix, pas de priiiiiix! ») ou La Bombe Humaine ,  dédiée aux anges de la Prom par Jean Louis… Ca fout les poils, comme on dit. Le Nikaia est au comble du remplissage et de l’extase quand arrivent les rappels («Vaudou», «Ca, c’est vraiment toi» «Tu vas me manquer») . Entre les ex-Téléphone et leur public, la communication est rétablie (d’ailleurs elle n’a jamais vraiment été coupée) et la réception est impeccable. Les Insus-portables sont branchés en 4 G+ , voire en 5. La tournée doit les mener jusqu’à Bercy le 12 novembre. On voudrait y être! Mais surtout, ce qu’on espère, c’est qu’ils décident de ne pas raccrocher. Sinon, « bientôt au bout du fil, il n’y aura plus personne »…

 

 

Lana Del Rey à Monaco

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(Photos SBM)

Entre Lana et Monaco, c’est déjà une longue histoire. En 2012, alors que son premier album Born To Die venait tout juste de sortir, que beaucoup croyaient encore qu’elle n’était qu’un phénomène d’internet, une starlette préfabriquée, gauche et sans avenir, Jean -René Palacio, le directeur  artistique de la Société des Bains de Mer,  fut le premier à lui ouvrir les portes de l’opéra Garnier pour un concert intimiste qui est resté dans les mémoires. La belle américaine est souvent revenue depuis en Principauté : elle y a fait son premier grand shooting, entre Hôtel de Paris et Monte Carlo Beach, et a joué son deuxième album, Ultraviolence, sur la scène du Sporting Summer Festival. Encore un grand souvenir. La lune de miel se poursuit entre Lana Del Rey et Monaco, puisqu’elle est revenue  cet été pour le gala de la Croix Rouge Monégasque, chanter les chansons d’ Honeymoon , son dernier album, encore plus élégiaque et rêveur que ses prédécesseurs. Le premier extrait, « High By the Beach » pourrait avoir été écrit lors de son premier séjour sur la Côte d’Azur. Dans le clip, elle chasse les paparazzi à l’arme lourde ! Le nouveau single, « Freak », gorgé de soleil californien, ravive la nostalgie des années hippies, avec une vidéo de 11 minutes qui finit en ballet aquatique sur le « Clair de Lune » de Debussy. Une belle introduction à ses concerts estivaux, entre « Summertime Sadness », « Born to Die » et « Video Games ». Le temps de passer un « Blue Jean » sur son « Body Electric » et d’avaler un « Cola » au goût de « Paradise« , elle est là: proche et inaccessible à la fois. La plus mystérieuse et émouvante des divas contemporaines…

Prince : 1958-2016

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Par Philippe Dupuy

Sa mort, le 21 avril 2016,  a pris tout le monde par surprise : Prince n’avait que 57 ans et paraissait en bonne santé.Tout au plus savait-on qu’il avait été brièvement hospitalisé quelques jours à l’issue d’un concert, pour soigner ce qui semblait être une mauvaise grippe. Car contrairement à David Bowie qui fuyait les projecteurs depuis des années, le Kid de Minneapolis continuait d’enregistrer  et de se produire régulièrement.Il avait même entamé l’écriture d’une autobiographie. C’est le site people américain TMZ qui a annoncé le premier la nouvelle de son décès, comme il l’avait fait pour Michael Jackson.Triste coincidence pour deux artistes dont les médias avaient voulu faire des rivaux.

(Photo: Warner Bros. Pictures)

(Photo: Warner Bros. Pictures)

Moins célèbre et populaire que Jackson, Prince n’en était pas moins reconnu comme un des grands héritiers de la musique noire américaine, qu’il a portée au sommet des hit-parades, dans les années 80-90, avec des tubes comme « Kiss », « Cream », « Purple Rain » ou « Sexy MF », qui font encore lever tout le monde sur les pistes de danse. En 1984, le film autobiographique Purple Rain et l’album éponyme tiré de la bande originale, firent de prince une énorme vedette internationale : l’égal de Michael Jackson et Madonna. Il connaissait un moindre succès depuis les années 2000, mais continuait à sortir un ou deux albums par an, dont les traits de génie étaient désormais noyés dans une production foisonnante. Mais c’est sur scène que s’exprimait le mieux son talent. Héritier de James Brown, Prince n’avait pas son pareil pour enflammer une salle, quelle que soit sa taille (car il se produisait aussi bien en club devant 80 personnes que dans un stade de 60000 places) avec un mélange de pop, de soul, de funk et de jazz dosé différemment à chaque fois mais toujours détonnant. Ses concerts pouvaient durer des heures et se prolongeaient régulièrement par des afters.Rien ne semblait pouvoir étancher sa soif de jouer. Avec Paris, la Côte d’Azur a été la région de France dans laquelle Prince s’est produit le plus souvent. Le producteur de ses derniers concerts en France, Pascal Bernardin, qui avait fini par nouer une relation amicale avec l’artiste, se souvient qu’il lui avait confié avoir gardé un très bon souvenir du tournage de son deuxième film Under the Cherrymoon, en 1985 aux studios de la Victorine à Nice. Ceux qui ont eu la chance d’y assister, eux, se souviennent surtout (car le film ne laissa guère de souvenirs) du fabuleux concert improvisé au Théâtre de Verdure à l’issue du tournage. Le premier d’une longue série car depuis, Prince ne manquait pas une occasion de revenir sur la Côte. Il y a même enregistré en 1994, le mythique Black Album qui, pour d’obscures raisons, ne sortit qu’en version pirate. La même année, alors qu’il était venu recevoir un World Music Award à Monaco, le Kid enchaîna deux concerts surprise dans un restaurant du port, le Stars’N’Bars.

PADDOCK WOOD, UNITED KINGDOM - JULY 03: Prince headlines the main stage on the last day of Hop Farm Festival on July 3, 2011 in Paddock Wood, United Kingdom. (Photo by Neil Lupin/Redferns)

(Photo by Neil Lupin/Redferns)

Ayant découvert à cette occasion le Sporting et la vie nocturne monégasque, c’est fort logiquement là qu’il choisit de se rematérialiser au cœur de l’été 2009 pour deux concerts successifs à la salle Garnier et un au Sporting . Mais c’est à Nice qu’il s’est produit pour la dernière fois l’été suivant pour un concert au stade Charles Ehrmann qui ne connut pas le succès espéré car programmé trop tardivement. Pas vexé pour autant, le Kid fit savoir avant de repartir qu’il s’intéressait au festival de jazz qui cherchait à l’époque un repreneur… Aussi petit de taille (1,60 m) que grand de talent, Prince Rogers Nelson (son vrai nom), né le 7 juin 1958 à Minneapolis (USA), laissera, ici comme ailleurs, le souvenir d’un musicien de génie doublé d’une personnalité fantasque. Ses phobies hôtelières (entre autres), resteront célèbres dans le métier.A Nice, même le Negresco en fit les frais : il ne resta que 5 minutes dans la suite (forcément princière) qui lui avait été réservée pour le concert de 2010.Le temps de décréter que le papier peint ne lui plaisait pas et de reprendre la limousine pour un tour des palaces locaux qui s’acheva à Cannes! Mais, contrairement à Michael Jackson, jamais ses caprices de diva n’obscurcirent son génie musical. Prince laisse une œuvre considérable : une trentaine d’albums, 2 films, mais surtout des centaines d’heures d’enregistrements inutilisés qui dorment dans les tiroirs de son studio personnel de Paisley Park, où il travaillait jour et nuit. Sa postérité est assurée : elle pourrait même dépasser celle de son idole de toujours, Jimi Hendrix.