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Nice : Chagall 1966-1985

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Par la rédaction

En 1948, à son retour d’exil aux États-Unis, où il avait trouvé refuge durant la Seconde Guerre mondiale, Marc Chagall s’établit d’abord à Orgeval, en région parisienne, jusqu’en 1949, puis sur la Côte d’Azur, à Vence, où il réside jusqu’en 1965. Il s’installe définitivement à Saint-Paul-de-Vence où il demeure à la villa « La Colline » de 1966 jusqu’à son décès en 1985. Durant cette période, Chagall met en œuvre de nombreux projets monumentaux tels vitraux, mosaïques et la création du musée national Marc Chagall, inauguré en 1973, premier musée national dédié à un artiste vivant. L’artiste poursuit son travail lithographique. Entre 1966 et 1985, Chagall produit plus de la moitié des lithographies originales qu’il réalise durant sa carrière (662 sur les 1101). Le musée conserve dans sa collection 148 lithographies de cette période, dont la quasi-totalité provient des donations de Charles Sorlier en 1986 et 1988. L’exposition « Dans la lumière de Saint Paul de Vence 1966-1985 » en présente une grande partie, enrichie par des peintures, une tapisserie et les projets de vitraux pour le musée. Ces créations, marquées par une vitalité exceptionnelle, entrent en résonance avec quelques oeuvres de jeunesse et illustrent la permanence et la récurrence des thèmes explorés par l’artiste depuis ses plus jeunes années : l’autoportrait, le couple, le cirque, la Bible… A voir pour célébrer le 40e anniversaire de sa mort. 

Mougins : Famm

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Par la rédaction

En lieu et place du déjà très beau Musée d’Art Classique de Mougins (2011-2024), le collectionneur Christian Levett a conçu FAMM (Femmes Artistes du Musée de Mougins),  le premier musée européen entièrement dédié aux artistes femmes. Inauguré le 21 juin 2024, il expose sur quatre étages superbement agencés,  une centaine d’œuvres réalisées par près de 90 artistes femmes originaires du monde entier. Situé en plein cœur du village historique de Mougins, FAMM abrite des peintures, sculptures et photographies d’artistes majeures ayant marqué les grands mouvements artistiques de l’impressionnisme à l’art contemporain du XXIème siècle (Berthe Morisot, Mary Cassatt, Eva Gonzalès, Blanche Hoschedé-Monet, Louise Nevelson, Barbara Hepworth, Frida Kahlo, Leonor Fini, Lee Krasner, Maria Helena Vieira Da Silva, Dorothea Tanning, Louise Bourgeois, Leonora Carrington, Elaine de Kooning, Lalan (Xie Jinglan), Joan Mitchell, Alma Thomas, Helen Frankenthaler, Niki de Saint-Phalle, Howardena Pindell, Marina Abramović, Marlene Dumas, Nan Goldin, Carrie Mae Weems, Sarah Lucas, Shirin Neshat, Tracey Emin, Catherine Goodman, Jenny Saville, Alice Neel, Elizabeth Colomba), ainsi que des artistes émergentes de premier plan. Une visite s’impose. 

 

Monaco : Fondation Bacon

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Par la rédaction

Inaugurée le 28 octobre 2014 au 21 boulevard d’Italie à Monaco,  la MB Art Fondation consacrée à Francis Bacon est ouverte toute l’année aux chercheurs et aux historiens de l’art ainsi qu’au public (sur rdv). Grâce à une collection  qui comprend plus de 3 000 pièces, les visites de la Fondation offrent un voyage dans l’œuvre, la vie et les méthodes de travail de Francis Bacon, avec une attention particulière pour la période durant laquelle il vécut et travailla à Monaco et en France. Cette expérience fascinante et unique permet de découvrir les détails captivants de chaque pièce présentée et leur mise en perspective. Les salles thématiques permettent aux visiteurs d’explorer les différents aspects de l’art et de la vie de Bacon dans  l’intimisme et l’ambiance feutrée d’un hôtel particulier. Une centaine de pièces dédiées au peintre britannique sont régulièrement exposées : tableaux, œuvres graphiques, photographies, objets provenant de ses ateliers, lettres et documents de travail.  L’accrochage, qui  comprend également des œuvres d’artistes ayant côtoyé Bacon ou ayant été influencés par son travail, est renouvelé tous les deux ans.  Une des salles est entièrement consacrée à la bibliothèque de l’artiste. Les visites guidées sont gratuites (limitées à six personnes) et durent une heure et demie environ. Elles ont lieu tous les mardis et le premier samedi du mois, sur rendez vous uniquement.

 

Nice : La mort dans l’âme

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(Photo Maxim Dondyuk)

La nouvelle exposition de l’espace culturel départemental Lympia à Nice présente la guerre en Ukraine à travers le regard de neuf photographes talentueux et audacieux. Ces artistes, grands reporters et objecteurs de conscience, offrent une vision protéiforme du conflit, depuis les manifestations pacifiques de Kiev en 2013 jusqu’au massacre de Boutcha en 2022 et le périple des réfugiés. À travers des images saisissantes, l’exposition retrace les réalités de la guerre : les destructions, les vies bouleversées, mais aussi l’espoir et la résilience des populations face à l’adversité. L’exposition s’ouvre avec Maxim Dondyuk qui avait fouillé les entrailles maudites de Tchernobyl. Ses plans larges, place de l’Indépendance de Kiev, coupent le souffle et exhalent le parfum âcre des abominations à venir. Elle se boucle dix ans plus tard, sous les épaisses semelles de Véronique de Viguerie engluées dans les lacs de sang de Boutcha, ville martyre qui suinte le crime contre l’Humanité. Sur le chemin temporel qui les sépare, se déploie l’album de la tragédie glaçante. Édouard Élias, ex-passager de l’Aquarius, l’esquif de migrants naufragés, nous enlise avec lui dans la boue de ce que l’on croyait à jamais révolu depuis 14-18 : les tranchées ! L’enterrement avant la mort. Guillaume Herbaut sort des ténèbres ce que l’Occident ne voit pas, la promiscuité brutale et malveillante entre légitimistes pro-ukrainiens et séparatistes pro-russes qui cohabitent dans le Donbass.  Éric Bouvet a le statut d’éclaireur de la partie « exode forcé ». Son récit est celui de la persécution, de la séparation déchirante des familles, de la détresse d’un enfant égaré ou d’une grand-mère perdue. À ses côtés, on trouve Laurent Van der Stockt et Patrick Wack. Le premier capte la souffrance importée en France, celle des familles ukrainiennes réfugiées, privées de maris et de pères restés au front. Le second témoigne de l’exil des intellectuels russes, artistes ou universitaires, qui ont fui la répression, la prison, le tombeau. Ukrainiens et Russes soudés malgré eux. L’exposition a aussi une vision décalée du conflit. Celle d’Antoine d’Agata, globe-trotter atypique et transgressif, qu’une grenade lacrymogène a amputé d’un œil. De sa chambre noire ont surgi les charniers et la vision clinique d’une Ukraine éviscérée et déchirée. Ce dont témoigne sans fard Marc Pollini à travers une série de portraits quasi anthropométriques des ressortissants ukrainiens, exposés avec humanité. Le photographe, parti en Ukraine, a capturé les proches des réfugiés accueillis en Corse, entre exil et retour, entre deux prisons.

Hyères : Andy Warhol

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Par la rédaction

La nouvelle exposition du musée de Hyères est consacrée à Andy Warhol. Elle présente 171 pièces exceptionnelles prêtées,  pour la première fois en France,  par le musée Warhol de Medzilaborce en Slovaquie, pays d’origine de la famille du roi du pop art.  Des oeuvres emblématiques de Warhol,  ainsi que des pièces moins connues, voire rares,  issues de ses premières années de création, seront accrochées aux cimaises colorées de La Banque jusqu’au 29 juin.

 

Cannes : La Malmaison

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Par la rédaction

Après dix millions d’euros de travaux de restructuration et d’agrandissement, le Centre d’art contemporain La Malmaison réouvre ses portes dans une nouvelle configuration, avec une surface d’exposition triplée et modernisée dans le total respect du caractère patrimonial du bâtiment et une immense terrasse qui surplombe la Croisette. La Mairie de Cannes ambitionne ainsi de faire de l’établissement un haut lieu de l’art contemporain en proposant une programmation d’envergure internationale. Entre mythe et quête d’évasion, l’exposition inaugurale, intitulée Luxe, calme et volupté : regards d’azur,  nous plonge dans l’attrait intemporel du Midi, terre de lumière et d’intensité, qui a inspiré des générations d’artistes modernes et contemporains. De Monet à Picasso, en passant par Matisse et Bonnard, 130 oeuvres témoignent de cette fascination pour un âge d’or méditerranéen, où nature et art s’entrelacent en une poétique vision du monde. 

La Seyne: Gérard Uféras

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Par la rédaction

Né à Paris en 1954, Gérard Uféras est un photographe français. La photographie est pour lui une vocation précoce : dès l’âge de huit ans, le jeune garçon utilise les appareils photo que collectionne son père. À onze ans, accompagné de ses deux meilleurs amis, il décide de découvrir Paris à travers ses musées. Ce périple de deux ans marque le début d’une passion pour l’art qui ne le quittera plus et irriguera tout son travail.
À partir de 1984, il entame une collaboration régulière avec le journal Libération, pour lequel il réalise de nombreux reportages et qui organise sa première exposition. Il publie ensuite régulièrement dans la presse française et internationale. En 1986, il participe à la création de l’agence Vu. Mélomane, fou de théâtre et d’opéra, il se consacre à ses passions avec des travaux au long cours qui aboutissent à des livres et des expositions, comme Un fantôme à l’Opéra sur les plus grands théâtres d’opéra d’Europe, ou Un pas vers les étoiles sur le ballet de l’Opéra national de Paris. Plusieurs fois primées et régulièrement exposées dans des lieux prestigieux en France et à l’étranger, comme la Maison Européenne de la Photographie, la Bibliothèque Nationale de France ou le Musée des Arts Décoratifs de Paris, les œuvres de Gérard Uféras figurent dans de nombreuses collections privées et publiques. La Villa Tamaris lui consacre une importante retrospective. 

Nice: Sanyu

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Par la rédaction 

La nouvelle exposition du musée des arts asiatiques de Nice est consacrée à Sanyu ,  l’un des peintres chinois les plus importants du XXe siècle. Né dans le centre de la Chine, formé à la calligraphie et à la peinture à l’encre, Sanyu fait partie de la première génération d’artistes chinois à se rendre en Europe : il passe en fait presque toute sa vie à Paris. Sanyu y trouve sa place aux côtés de peintres qu’il admire, comme le Japonais Foujita ou l’Espagnol Picasso. Il considère ce dernier comme un maître ayant « abattu le conservatisme ». Tout au long de sa carrière, Sanyu fait du nu féminin l’un de ses thèmes de prédilection. Les centaines de dessins réalisés par Sanyu affirment son rejet du conservatisme, chinois comme européen. Il développe dans son travail sur le nu des recherches sur la simplification des formes. Grâce à sa formation de calligraphe, il trace les courbes des corps humains avec une souplesse et une expressivité proprement chinoises. Bien qu’il vive en Occident, Sanyu n’a de cesse de revendiquer son héritage chinois. L’encre et le papier restent ses outils de prédilection et, même lorsqu’il commence la peinture à l’huile, ses thèmes demeurent profondément ancrés dans la culture chinoise. Les nombreux bouquets qu’il représente se situent à la jonction entre la peinture chinoise de « fleurs et oiseaux » et la nature morte occidentale, tandis que les chevaux sont l’un des sujets privilégiés des artistes de son pays natal. À plusieurs reprises, Sanyu affirme la spécificité de son art, à la croisée de deux cultures, et refuse de se conformer aux canons de l’art moderne européen. Sanyu a souvent été désigné comme « le Matisse chinois« . Les deux artistes partagent un certain nombre de caractéristiques formelles. Leur manière de dessiner se fonde sur un goût pour les courbes et un rejet de la profondeur au profit d’une simplification à l’extrême des formes. Rien n’indique cependant que les deux hommes se soient rencontrés…

 

 

Monaco: Francisco Tropa

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Par la rédaction

Le NMNM présente une exposition monographique de l’artiste portugais Francisco Tropa, spécialement conçue pour la Villa Paloma et réunissant un ensemble inédit de sculptures, dessins, films et projections lumineuses. L’exposition tire son titre des pierres imagées (pietre paesine), dont les dessins d’origine géologique évoquent des paysages peints, à la lisière de la figuration et de l’abstraction. Cette notion d’analogie entre nature et technique est au cœur de l’œuvre de Francisco Tropa, dont le travail se concentre sur les conditions d’apparition et de perception d’une image. Au fil du parcours imaginé dans la Villa Paloma, à quelques mètres de la fameuse grotte de l’Observatoire qui fut occupée au Paléolithique, Tropa rejoue avec humour et délicatesse les origines de la sculpture, son vocabulaire de formes empruntant aux vénus préhistoriques, pietà classiques et jusqu’aux œuvres minimalistes du siècle dernier. Mettant en pratique une forme d’anarchéologie, il annihile toute tentative de récit historique et déconstruit l’espace même du musée, (re)devenu caverne platonicienne.  Le spectateur, mis en présence de matières ambiguës et d’images à la profondeur insondable, est invité à une expérience totale de la sculpture, dans ses formes matérielles autant que ses projections symboliques.

Monaco : Préhistoire des animaux

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Par la rédaction 

Le musée d’anthropologie préhistorique de Monaco accueille une nouvelle exposition intitulée L’effet papillon.  Une exposition immersive qui invite le public à comprendre la transformation des écosystèmes et le rôle des animaux dans la chaîne évolutive de notre planète. La scénographie met en lumière les animaux qui peuplaient le territoire monégasque et la région durant le Paléolithique et le Néolithique. Des collections exceptionnelles de squelettes, fossiles et autres vestiges archéozoologiques permettent aux visiteurs d’admirer la diversité et la richesse de la faune de cette époque.

Nice : Vivian Maier

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Par la rédaction

Après Bettina Rheims, le musée de la Photographie de Nice met à l’honneur une autre femme photographe,  au destin bien différent.  Vivian Maier (née à New York en 1926 et morte à Chicago en 2009), a été employée comme gouvernante d’enfants toute sa vie et a traversé le 20e siècle dans le  plus complet anonymat. N’ayant jamais exprimé la moindre intention de faire connaître son travail, elle n’a été révélée comme photographe qu’après sa mort et la découverte fortuite de ses archives photographiques dans un garde meuble: 120 000 négatifs, 300 films super 8 et quelque 5000 bobines non développées qui ont bien failli partir à la poubelle !  Une œuvre photographique immense, miraculeusement sortie de l’ombre, qui raconte sa vie et celle de l’Amérique des anonymes du siècle dernier. Avec une sélection de 140 images et vidéos, l’exposition Vivan Maier Anthology permet de saisir l’ampleur et la singularité de l’œuvre de cette photographe autodidacte et passionnée, qui inventa, pour elle seule,  un langage à la croisée de la photographie humaniste et de la streetphotography. Elle fut aussi une pionnière de l’autoreprésentation, se mettant en scène dans ses images par le biais de reflets ou d’ombres qui rendent ses images immédiatement identifiables. Un aspect de son travail qui explique, peut-être, son immense succès auprès du public contemporain, dont le narcissisme photographique submerge les réseaux sociaux.

Nice: Raoul Dufy

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Par la rédaction 

Raoul Dufy (1877-1953) est aujourd’hui connu pour sa palette aux couleurs vives et la gaité de ses sujets, dont est bannie toute forme de doute ou d’inquiétude. La nouvelle exposition du musée Cheret, qui lui est consacrée, invite à découvrir son cheminement artistique, depuis la révélation de Luxe, Calme et Volupté d’Henri Matisse, où la nécessité de faire advenir le « miracle de l’imagination » lui apparaît pleinement, jusqu’à l’élaboration de sa touche en regard de celle de Paul Cézanne et enfin l’épanouissement de son langage pictural propre dans son atelier de Vence. Son style singulier se déploie au fil du parcours de l’exposition dans les paysages de Normandie et de Provence, le motif de l’atelier, les vues de ports et les baigneuses ou encore la musicalité des fêtes et des réceptions. Et si le Normand est avant tout un peintre, il cherche aussi très tôt à transposer les motifs récurrents de son imaginaire dans l’illustration d’ouvrages, la création textile ou encore la céramique. Ce projet est l’occasion de redécouvrir la richesse de la collection Dufy du musée des Beaux-Arts, que l’on doit principalement à la générosité de l’épouse de l’artiste, la Niçoise Eugénie Brisson, qui lui fit un leg de plus de 200 oeuvres.

 

 

Le Cannet : Bonnard sentimental

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Par la rédaction

Sans cesse en mouvement, les collections du musée Bonnard apparaissent sous un nouveau jour, mettant en lumière les œuvres emblématiques de Pierre Bonnard, telles que Vue du Cannet, Nu de profil, Baigneurs à la fin du jour et Nu orange, en regard d’œuvres de la génération suivante, parmi lesquelles celles de Pierre Lesieur, Madeleine Dinès et Chuta Kimura. En écho aux donations fondatrices de la collection, le musée présente actuellement ses nouvelles acquisitions, notamment Au café et Petite fille au chien ou Isabelle Lecomte du Nouy. Pendant la période nabie, dont Bonnard est l’une des figures principales, les artistes cherchaient à représenter la vie quotidienne dans leurs œuvres, en établissant un lien entre l’art et les petites scènes de la vie de tous les jours. Cela se retrouve notamment dans les natures mortes, qui offrent une occasion unique d’explorer la relation entre une société et ses objets. Dans ses paysages et ses intérieurs, Bonnard adopte une approche plus personnelle, où ses sensations et impressions prennent le dessus sur la simple réalité. Ce parcours intitulé « Bonnard, peintre de sentiment » vous invite à découvrir l’univers riche et sensible de Pierre Bonnard, en célébrant la beauté du monde à travers son regard artistique.

La Seyne: Bâtisseurs de navires

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Par la rédaction

En 1845, un ingénieur anglais, Philip Taylor rachète les chantiers navals de La Seyne. En 1853, il fonde les Forges et Chantiers de la Méditerranée, entreprise de construction navale intégrée, en regroupant les «Forges de la Capelette» (Marseille), qui produisent les tôles et les tubes, «les ateliers Menpenti» qui construisent les chaudières et les appareils moteurs, et les « chantiers de La Seyne» qui assemblent les navires. La société des Forges et chantiers de la Méditerranée poursuit ses activités et se développe, en faisant notamment l’acquisition de chantiers navals au Havre en 1872. Cependant, la liquidation de cette société est prononcée en 1966. Le site industriel est alors repris par le groupe franco-belge Herlicq, les chantiers deviennent alors les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée (CNIM). Avec les deux chocs pétroliers et la concurrence internationale, la situation économique se détériore. En décembre 1982, la Normed (chantiers du Nord et de la Méditerranée) est créée par fusion avec les chantiers navals de Dunkerque et de La Ciotat. Cette société, qui emploie plus de 2000 ouvriers, dépose le bilan en 1986, les chantiers navals de La Seyne-sur-Mer cessent toute activité en 1987. L’exposition de la Villa Tamaris met à l’honneur les bâtisseurs de navires de la Seyne-sur-mer (1888 à 1987) dans l’œil du photographe Marius Bar et de ses successeurs. Un peu plus de 4000 négatifs de tous formats constituent cette thématique originale ; une sélection de 65 photos (dont certaines jamais éditées) est présentée dans le cadre de cette exposition.

Nice : Laurence Aëgerter

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Par la rédaction

Durant sa fermeture pour travaux, le MAMAC prend ses quartiers dans les appartements du Palais Lascaris, avec des dessins, des photographies, des vidéos et des sculptures et, en point d’orgue, une invitation faite à l’artiste marseillaise  Laurence Aëgerter autour d’une commande spécifique. L’intérêt de Laurence Aëgerter pour les Arts & Crafts et pour les espaces patrimoniaux, ont rendu évidente cette invitation. Plusieurs œuvres oniriques et grandioses ont été conçues spécialement pour ce projet.  Réalisée par l’équipe du Centre du Verre Contemporain à Biot sous la direction de l’artiste, une échelle en verre d’un blanc laiteux se dresse devant le lit de la chambre d’apparat du palais. Des racines-tentacules phosphorescentes la tiennent dressée et courrent à travers la pièce.  Dans la cour intérieure, une autre échelle grimpe vers le ciel et se transforme en arbre, au pied duquel ont été déposés des ex-votos. Au fil des pièces se dévoilent photos et tapisseries monumentales en lien/miroir avec les collections du Palais. Une trentaine d’autres œuvres contemporaines du MAMAC (signées Marion Baruch, Barbara et Michael Leisgen, Natacha Lesueur, Béatrice Lussol, Liz Magor, Robert Malaval, Ernest Pignon-Ernest, Dorothée Selz ou Antoni Miraldail), s’immiscent dans cet édifice baroque chargé d’Histoire. Toutes  évoquent « L’ombre, le reflet,  l’écho » comme l’indique le titre de l’exposition. Il faut parfois les chercher pour les découvrir dans des endroits inattendus. C’est ainsi qu’au milieu de cette architecture ostentatoire au mobilier rococo, aux décors opulents, aux putti joufflus et aux plafonds peints colorés aux ciels mouvementés, se dévoile un univers fait de trompe-l’œil, de reflets, d’échappées miraculeuses et de rêves inaccessibles.