Monaco : Couleurs !
Par Ph.D
Profitant de la fermeture pour travaux du Centre Pompidou, le Grimaldi Forum a réalisé un véritable hold-up dans ses collections pour son exposition d’été. L’accrochage présente, en effet, une centaine d’oeuvres du musée parisien, célèbres pour beaucoup et moins connues pour certaines, que Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d’art moderne et commissaire de l’exposition, a regroupées sous le titre générique de Couleurs ! Non contentes d’être iconiques, ces chefs d’oeuvres sont présentés dans une scénographie une fois de plus géniale de William Chatelain, le responsable études et design d’espaces du Grimaldi Forum Monaco. Le parcours se fait en colimaçon à partir d’une roue de couleurs centrale ressemblant au logo du Trivial Pursuit. On choisit sa couleur (jaune, rouge, rose, blanc, noir, vert, bleu…), on franchit la porte qui va avec et on tombe sur une première pièce que la designeuse Marion Mailaender a meublée d’oeuvres d’art et d’objets de déco du même ton. De la pièce suivante monte une étrange mélopée. Le compositeur Roque Rivas y a réalisé (avec l’Ircam) des créations sonores originales inspirées par la couleur monochrome des murs, tandis qu’ Alexis Dadier, premier « nez » de la maison Fragonard, y a associé un parfum spécialement créé par ses soins et censé évoquer la couleur en question. L’idée étant que ces installations permettent aux visiteurs de « vivre la couleur« , non seulement visuellement, mais aussi à travers l’ouïe et l’odorat. Arrivé au fond du couloir, on débouche enfin sur la galerie principale, où les toiles de Sonia Delaunay , Jean-Michel Basquiat, Pablo Picasso, Amedeo Modigliani, Henri Matisse , Vassily Kandinsky et consorts sont accrochées côte à côte par couleur dominante, sans aucune considération de format, chronologie ou de style. Du jamais vu dans un musée ! On verra les jaunes en premier, si c’est la couleur que l’on a choisi en entrant. De là, on pourra continuer sur les verts, les bleus ou les roses… Mais la visite peut aussi se continuer en sens inverse : des toiles aux installations et à la roue de couleurs. Et ainsi de suite, dans un mouvement qu’on souhaiterait perpétuel tant l’expérience est réjouissante. Venez avec vos enfants, ils vont adorer se perdre dans ce labyrinthe de couleurs, de sons et de senteurs ! Et comme, décidément, rien ni personne n’a été oublié dans cette exposition formidable, les férus d’histoire de l’art pourront passer des heures à lire les cartons explicatifs qui parsèment les murs sous les cimaises.
Nice : Salvador Dali
Par la rédaction
Fourmis proliférantes, rhinocéros en dentelle, cheval apocalyptique, âne pourri, éléphant arachnéen, ocelot de compagnie et tamanoir en laisse… Salvador Dalí (1904-1989) a imaginé un bestiaire fantastique revisitant à la fois la mythologie antique, les représentations du Moyen Âge et celles d’artistes comme Brueghel ou Bosch. Transgressant les classifications scientifiques du monde animal, ce bestiaire est singulier parce qu’il est lié à la théorie dalinienne de l’irrationnel et à la psyché des êtres humains, en premier lieu à celle de l’artiste lui-même. Fantasmes, rêves, phobies, métamorphoses, hallucinations et symbolisations en chaîne deviennent des symptômes pour analystes et nourrissent un imaginaire de chimères, de créatures surnaturelles et divines. Cette exposition, intitulée Divines créatures, propose une immersion dans l’univers dalinien et son extraordinaire bestiaire à travers plus de 90 œuvres rarement montrées au public, dont la diversité (peintures, dessins, gravures, sculptures, photographies, films, etc.) est à l’image du talent polymorphe de Dalí.
Monaco : Napoléon(s)
Par la rédaction
L’exposition « Monaco et les Napoléon(s). Destins croisés » invite pour la première fois les visiteurs à découvrir les relations fortes qui ont uni les règnes des deux empereurs français, Napoléon Ier et Napoléon III avec la dynastie Grimaldi. Pour raconter cette histoire passionnante et méconnue et faire comprendre des interactions qui mêlent faste, pouvoir, exploits militaires et relations personnelles, la manifestation rassemble des pièces historiques majeures qui illustrent les origines et la naissance de l’État monégasque contemporain. Des trésors d’art et d’histoire dévoilés pour la première fois. Grâce à la collaboration des plus grands musées français et monégasques, de collections privées prestigieuses et au soutien précieux du Palais de Monaco, qui donne accès à de nombreux trésors issus de ses collections et de ses archives, près de 200 œuvres d’un grand intérêt historique et artistique, dont une majeure partie n’a été que rarement ou jamais dévoilée au grand public, sont réunies à cette occasion.
Nice: Sumo
Par la rédaction
Le musée départemental des arts asiatiques à Nice propose la première grande exposition en France consacrée au sumō. SUMŌ – L’équilibre absolu offre un regard unique sur cette pratique millénaire, entre sport, rituel et art de vivre. À la croisée des chemins entre spiritualité, exigence physique et culture populaire, le sumō japonais fascine par son intensité autant que par sa rigueur. L’exposition explore cet univers codifié à travers la notion centrale d’équilibre – physique, moral, social – que tout lutteur (rikishi) s’efforce d’atteindre au fil d’une carrière souvent vécue comme une véritable initiation. Elle s’articule autour des oeuvres de deux artistes. Philippe Marinig, photographe français, présente 80 clichés issus de ses 18 années d’immersion dans les écuries de sumō à Tokyo. Il dévoile le quotidien des lutteurs avec sobriété et humanité, loin des stéréotypes. Kinoshita Daimon, maître japonais de l’estampe contemporaine, expose 40 œuvres qui réinterprètent les codes traditionnels de l’Ukiyo-e. Il mêle puissance graphique et regard sensible sur les lutteurs d’aujourd’hui.
Porquerolles: Vertigo
Par la rédaction
Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres. Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018 d’avril à novembre. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal, a transformé en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé. A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus, par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles et beaucoup d’autres.
Pour l’ été 2025, la Fondation propose Vertigo, une exposition qui explore de façon inédite les liens entre la perception des phénomènes naturels et l’abstraction depuis les années 1950.Loin d’une simple référence au film d’Alfred Hitchcock, l’exposition effectue un tour d’horizon plus large des sensations vertigineuses induites par l’expérience exaltée de la nature, entre désorientation, flottement et éblouissement. Son parcours se déploie en six parties, qui sont autant de registres visuels associés au paysage : l’aquatique, le cosmogonique, l’aérien, l’infini, le terrestre et l’abyssal. Mobiles oscillant, jeux d’ombres et de lumières, peintures panoramiques grand format, l’exposition est une invitation au vertige du regard : vibration de la couleur avec les œuvres d’Yves Klein, James Turrell et Jesús Rafael Soto, voyage cosmique chez Olafur Eliasson, Anna-Eva Bergman et Hans Hartung (ci dessus), dissolution dans les environnements troubles d’Helen Frankenthaler, Gerhard Richter, Frank Bowling et Flora Moscovici, jeux optiques d’Ann Veronica Janssens et Carlos Cruz-Diez, infinis célestes d’Otto Piene ou Caroline Corbasson. A découvrir jusqu’au 2 novembre.
Le Lavandou : Dominique Tarlé
Par Ph.D
A la fin du printemps 1971, alors jeune photographe, Dominique Tarlé débarquait sur la Côte d’Azur pour photographier les Rolling Stones qui enregistraient leur nouvel album, Exile on Main Street, dans la maison louée par Keith Richards à Villefranche sur mer : la villa Nellcote. « J’avais prévu d’y passer un après midi, mais au moment de repartir Keith et sa femme Anita ont voulu que je reste« , raconte le photographe. Le séjour de Dominique Tarlé à Nellcote a finalement été presqu’aussi long que celui des Stones: près de 6 mois ! Un été de folie, où entre deux sorties en mer, une virée en Jaguar à Monaco ou à Cannes et le mariage de Mick Jagger à Saint Tropez, les Stones ont enregistré assez de musique pour remplir un double album et Dominique a fait assez de photos pour occuper le reste de sa vie à les classer, les tirer, les publier et enfin les exposer. Un demi-siècle plus tard, le photographe revient sur la Côte d’Azur pour exposer les photos de Nellcote au Centre culturel du Lavandou. Des images devenues célèbres pour beaucoup (et dont la côte atteint 10 000 € pour les plus grands formats) et d’autres qui n’avaient encore jamais été montrées. Comme celles de Keith Richards à bord de son bateau ou au volant de sa Jag, celle de Mick Jagger à la terrasse d’un café, celle de Keith et sa compagne Anita Pallenberg enlacés sur une chaise dans un salon de Nellcote, celle d’Anita remontant à pied de la plage de Passable dans une mini jupe en cuir trés rock’n’roll. Ou encore celle de Keith à table, à la lueur d’une bougie, préfigurant de plusieurs décennies son personnage de Pirates des Caraïbes... « Pour préparer cette expo, Dominique m’a pour la première fois donné accès aux planches contact de Nellcote, confie Julia Gragnon, sa galeriste. Nous avons tiré une sélection de 200 photos parmi lesquelles une bonne cinquantaine n’avaient encore jamais été tirées« . Elles figurent dans le livre-catalogue de l’exposition. Son titre : La Villa.
Nice : Laurent Ballesta
Par la rédaction
Spécialiste mondial de la photographie sous-marine, Laurent Ballesta est le seul à avoir rapporté des images de profondeurs encore inexplorées. Biologiste et naturaliste de formation, conseiller scientifique pour l’émission Ushuaïa Nature pendant douze ans, il est très impliqué dans l’éco-valorisation du patrimoine marin. Son expérience de la plongée lui a d’ailleurs permis d’être à l’origine de la première photographie prise par un plongeur, du cœlacanthe dans son milieu naturel, poisson fossile vieux de 400 millions d’années. Il a reçu plusieurs fois la palme d’or au Festival mondial de l’image sous-marine et publie régulièrement ses photographies dans la presse française et étrangère (Terre Sauvage, Science & Vie, National Geographic…). Depuis 40 ans, c’est le seul photographe à avoir remporté deux fois le prestigieux prix Wildlife Photographer of the Year. Avec une sélection de 53 photographies, l’exposition Mers et Mystères nous fait voyager sous les glaces de la Mer Adélie dévoilant la faune marine et des jardins profonds luxuriants d’Antarctique, assister au fabuleux ballet de reproduction des mérous qui attirent plus de 700 requins dans la nuit de Polynésie, et découvrir les profondeurs de la Planète Méditerranée. Une exposition proposée au musée de la photographie de Nice, dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan et de la conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Monaco: Coco Chanel
Par la rédaction
Avec « Les Années folles de Coco Chanel », le Nouveau Musée National de Monaco – Villa Paloma explore la production foisonnante de Gabrielle Chanel dans le contexte spécifique de la Côte d’Azur des années 1920. L’exposition, conçue par Célia Bernasconi, se développe autour de trois grands axes thématiques : la vie en plein air et l’essor des loisirs balnéaires ; les Ballets russes et l’influence des cultures slaves ; enfin l’invention du « style Riviera ». En s’appuyant sur une sélection de créations textiles et d’œuvres d’art emblématiques de cette décennie, elle entend rendre hommage au caractère résolument visionnaire de l’approche de Chanel dans son invention de la « femme nouvelle ». Réunissant plus de 200 objets, l’exposition met en scène un dialogue inédit entre 30 modèles et accessoires de Gabrielle Chanel et 40 œuvres d’artistes modernes, dont Kees Van Dongen, Pablo Picasso, Marie Laurencin, Natalia Gontcharova, Sonia Delaunay, Jean Cocteau, Mikhail Larionov, Alexandra Exter ; ainsi que de nombreuses photographies de Man Ray, Dora Kallmus, Edward Steichen et Roger Schall. Dans un prolongement de ce dialogue fertile entre mode et arts plastiques, l’artiste Chloé Royer (née en 1989) présente Of Limbs and Other Things, un corpus de 20 pièces, dont plusieurs productions spécialement réalisées pour l’exposition, explorant divers processus de métamorphose du corps féminin…
Nice: Raoul Dufy
Par la rédaction
Raoul Dufy (1877-1953) est aujourd’hui connu pour sa palette aux couleurs vives et la gaité de ses sujets, dont est bannie toute forme de doute ou d’inquiétude. La nouvelle exposition du musée Cheret, qui lui est consacrée, invite à découvrir son cheminement artistique, depuis la révélation de Luxe, Calme et Volupté d’Henri Matisse, où la nécessité de faire advenir le « miracle de l’imagination » lui apparaît pleinement, jusqu’à l’élaboration de sa touche en regard de celle de Paul Cézanne et enfin l’épanouissement de son langage pictural propre dans son atelier de Vence. Son style singulier se déploie au fil du parcours de l’exposition dans les paysages de Normandie et de Provence, le motif de l’atelier, les vues de ports et les baigneuses ou encore la musicalité des fêtes et des réceptions. Et si le Normand est avant tout un peintre, il cherche aussi très tôt à transposer les motifs récurrents de son imaginaire dans l’illustration d’ouvrages, la création textile ou encore la céramique. Ce projet est l’occasion de redécouvrir la richesse de la collection Dufy du musée des Beaux-Arts, que l’on doit principalement à la générosité de l’épouse de l’artiste, la Niçoise Eugénie Brisson, qui lui fit un leg de plus de 200 oeuvres.
Nice: Action !
Par la rédaction
Le sport crève l’écran au Musée National du Sport grâce à l’exposition Action ! qui invite à explorer les liens puissants entre le sport et le cinéma, deux phénomènes culturels incontournables de nos sociétés. Sous le commissariat de Gérard Camy et Julien Camy, spécialistes de la thématique, Action ! célèbre l’union du sport et du septième art et retrace l’histoire d’un dialogue constant entre ces deux passions populaires. Autour de six thématiques, l’exposition révèle comment le cinéma s’est emparé des récits héroïques, des drames intenses et des valeurs universelles du sport pour créer des œuvres qui nous touchent, nous inspirent et nous interrogent. Des premières captations du mouvement qui ont révolutionné notre compréhension du corps humain, aux blockbusters contemporains qui magnifient les exploits sportifs, Action ! propose une immersion captivante dans l’univers du cinéma à travers le prisme du sport… Et vice versa ! Elle met en lumière la manière dont le cinéma a façonné notre perception du sport, en créant des icônes et en popularisant des disciplines, et comment le sport a enrichi le cinéma, en lui offrant des histoires captivantes, des personnages inspirants et des scènes d’action spectaculaires. Action ! est la première exposition d’une telle envergure à explorer en profondeur les liens entre ces deux piliers de notre culture. Elle offre une perspective unique sur l’histoire du sport et du cinéma, et sur leur rôle de miroirs de nos sociétés. À travers une scénographie immersive et interactive, l’exposition met en lumière comment le sport et le cinéma, au-delà du divertissement, sont des vecteurs d’identité, de valeurs et de changement social. Action ! s’adresse à tous les publics, des passionnés de sport aux cinéphiles, des familles aux curieux, offrant une expérience enrichissante, divertissante et surprenante.
Cannes : James Cameron
Par la rédaction
Après Goscinny, Louis de Funès, Romy Schneider et Charlie Chaplin, Cannes continue de mettre à l’honneur les figures emblématiques du 7e art. Dans le cadre de sa programmation estivale et du Musée Éphémère du Cinéma, le Palais des Festivals accueille du 9 juillet au 24 août, une exposition exceptionnelle intitulée L’Art de James Cameron. Conçue par la Cinémathèque française et l’Avatar Alliance Foundation, elle plonge les visiteurs au cœur d’un univers visionnaire à travers plus de 300 pièces originales : croquis, peintures, archives personnelles, costumes, maquettes, animations 3D… Le tout réparti en six grandes thématiques, de Terminator à Titanic, d’Abyss à Avatar. Un voyage immersif à la découverte de l’imaginaire sans limites d’un créateur pour qui « impossible n’est pas cinéma ». Plusieurs animations sont prévues autour de l’exposition. Des visites guidées gratuites d’une heure seront ainsi proposées chaque jour, sur demande, de 14h à 21h. Plusieurs ateliers pour enfants conçus par Cannes Cinéma se dérouleront également quotidiennement : Rotoscopie (tout public), Stop motion et Création d’affiches de cinéma (à partir de 4 ans pour le premier et 8 ans pour le deuxième, sous la responsabilité des parents).
Hyères : Dufy et la mode
Par la rédaction
Peintre de la couleur, du bonheur et du mouvement, Raoul Dufy (1877-1953) occupe une place singulière parmi les plus grands artistes du XXe siècle. Célèbre pour sa vitalité inventive, l’éclat de sa palette et son incroyable liberté, Dufy a su abolir les frontières entre peinture, arts décoratifs et arts appliqués. Curieux de tout, il a renouvelé le rapport entre art et quotidien, insufflant à ses oeuvres une modernité radieuse, vibrante et accessible. Loin de se limiter à la toile de chevalet, il a puisé son inspiration dans la musique, la poésie, l’art populaire, les activités humaines et la nature, faisant dialoguer formes, rythmes et couleurs à travers ses multiples collaborations. Un temps installé à Hyères dans les années 1920, il y trouva la lumière méditerranéenne, source féconde et joyeuse de création. L’exposition du Musée d’Hyères rend hommage à ce créateur aux mille facettes en révélant un aspect essentiel, mais souvent méconnu de son oeuvre : l’aventure du textile et de la mode. Grâce aux prêts exceptionnels de la Maison Brochier Soierie à Lyon, le visiteur découvre près de 55 motifs originaux de Dufy, imprimés sur soie, coton ou velours, encadrés tels des variations infinies sur le thème du bonheur ornemental. Le parcours de l’exposition invite le visiteur à pénétrer dans l’univers d’une Maison de soieries, véritable écrin évoquant la complicité artistique entre Raoul Dufy et Charles Bianchini. Il se poursuit par la découverte d’un podium de défilé de mode, où les tissus du peintre prennent vie dans le mouvement et l’élégance des robes, avant de plonger dans l’intimité d’un salon d’essayage qui évoque les débuts créatifs avec Paul Poiret. Enfin, l’expérience sensorielle du « toucher Dufy » permet à chacun de ressentir, du bout des doigts, la magie et la matière des tissus nés de son imagination.
Monaco : Demain l’Océan ?
Par la rédaction
L’exposition « Demain l’Océan ?», organisée par la Direction des Affaires Culturelles de Monaco rend hommage à l’océan avec pour ambition de tisser des liens entre l’art et l’urgence climatique et de sensibiliser le public aux menaces qu’il encourt face au réchauffement climatique. Le projet s’inscrit dans le cadre de L’Année de la Mer , ainsi que de l’organisation du Blue Economy and Finance Forum et de la 3e Conférence Internationale des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3) à Monaco et à Nice. Le parcours, conçu par Elodie Antoine, commissaire de l’exposition, permet d’embrasser la complexité de notre rapport contemporain aux mondes marins à travers plus de 71 œuvres réalisées par 34 artistes issus des cinq continents. A voir en famille.
Toulon : Banksy
Par la rédaction
L’exposition Banksy, une (R)évolution au musée d’art de Toulon présente une sélection de plus 80 œuvres issues de collections privées européennes offrant un panorama de l’évolution du Street Art avec Banksy comme pivot. En replaçant le Street Art dans son contexte historique social et culturel plus large, dont Banksy est le représentant emblématique aujourd’hui, l’exposition retrace les étapes de l’évolution de l’art urbain en commençant par les pionniers de l’ère des graffitis comme Crash ou Seen, en passant par les représentants majeurs qui ont porté ce mouvement à une renommée internationale tels Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat, sans oublier la très riche scène française avec Blek le Rat, Miss.Tic, Gérard Zlotykamien, pour arriver à une large sélection de certains des artistes les plus pertinents de la scène contemporaine dont JR, Invader, Madame… Avec plus de 40 œuvres exposées une attention particulière est accordée à la figure de Banksy, jouant un rôle important tant dans la sphère artistique contemporaine que sociale, devenu un véritable phénomène capable d’affecter et d’impliquer l’opinion publique mondiale. Ses œuvres ont profondément imprégné la conscience collective, de telle sorte qu’elles deviennent immédiatement identifiables.
Aix : Cezanne
Par la rédaction
La ville d’Aix-en-Provence propose, à partir du mois de juin 2025, un grand évènement dédié au peintre Paul Cezanne (1839-1906), né et mort dans cette ville qui a été, avec ses paysages alentours et sa montagne devenue mythique grâce à sa peinture, le théâtre de toute une vie. En résonance avec l’ouverture progressive de la demeure familiale de l’artiste, la bastide du Jas de Bouffan, et la rénovation de son atelier des Lauves, le musée Granet présente du 28 juin au 12 octobre une exposition internationale : Cezanne au Jas de Bouffan. Plus qu’un simple lieu de vie, cette bastide du Jas de Bouffan est un véritable laboratoire où Cezanne expérimente son art pendant près de 40 ans, entre 1859 et 1899. À travers une sélection exceptionnelle de plus de 130 peintures, dessins et aquarelles, cette rétrospective plonge dans l’univers intime de l’artiste, révélant son lien profond avec cette demeure familiale. Les grands thèmes chers au Maître d’Aix sont présentés avec, pour chaque section de l’exposition, des œuvres tels que ses baigneurs et baigneuses, ses natures mortes, et ses paysages de la bastide familiale, sans oublier ses portraits et autoportraits qui jalonnent l’accrochage. Les œuvres exposées viennent du monde entier, à la fois des grands musées français (notamment du musée d’Orsay), mais aussi de Bâle, Chicago, Cambridge, Londres, Los Angeles, New York, Ottawa, Tokyo, Zurich…