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Nice : Laurence Aëgerter

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Par la rédaction

Durant sa fermeture pour travaux, le MAMAC prend ses quartiers dans les appartements du Palais Lascaris, avec des dessins, des photographies, des vidéos et des sculptures et, en point d’orgue, une invitation faite à l’artiste marseillaise  Laurence Aëgerter autour d’une commande spécifique. L’intérêt de Laurence Aëgerter pour les Arts & Crafts et pour les espaces patrimoniaux, ont rendu évidente cette invitation. Plusieurs œuvres oniriques et grandioses ont été conçues spécialement pour ce projet.  Réalisée par l’équipe du Centre du Verre Contemporain à Biot sous la direction de l’artiste, une échelle en verre d’un blanc laiteux se dresse devant le lit de la chambre d’apparat du palais. Des racines-tentacules phosphorescentes la tiennent dressée et courrent à travers la pièce.  Dans la cour intérieure, une autre échelle grimpe vers le ciel et se transforme en arbre, au pied duquel ont été déposés des ex-votos. Au fil des pièces se dévoilent photos et tapisseries monumentales en lien/miroir avec les collections du Palais. Une trentaine d’autres œuvres contemporaines du MAMAC (signées Marion Baruch, Barbara et Michael Leisgen, Natacha Lesueur, Béatrice Lussol, Liz Magor, Robert Malaval, Ernest Pignon-Ernest, Dorothée Selz ou Antoni Miraldail), s’immiscent dans cet édifice baroque chargé d’Histoire. Toutes  évoquent « L’ombre, le reflet,  l’écho » comme l’indique le titre de l’exposition. Il faut parfois les chercher pour les découvrir dans des endroits inattendus. C’est ainsi qu’au milieu de cette architecture ostentatoire au mobilier rococo, aux décors opulents, aux putti joufflus et aux plafonds peints colorés aux ciels mouvementés, se dévoile un univers fait de trompe-l’œil, de reflets, d’échappées miraculeuses et de rêves inaccessibles.

Mougins: Bayeté Ross Smith

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Par la rédaction

« Bayeté Ross Smith : Au-delà des apparences », constitue le deuxième volet d’une trilogie africaine-américaine  au Centre de la photographie de Mougins. Il succède à « Stephen Shames : Comrade Sisters / les Panthères noires » et sera suivie en été 2025 par « Kwame Brathwaite : Black is Beautiful ». Bayeté Ross Smith, artiste new-yorkais d’origine afro-américaine, construit son œuvre sur la force et la constance des préjugés,  sur ce qu’on pourrait appeler le pré-vu. Le sens commun attribue des caractéristiques physiques et comportementales qui se perpétuent sans être mises en cause. Les sociétés et les individus s’appuient sur le stéréotype pour réduire la réalité. Dans les mises en scène de BRS, des personnages, en fonction de leur attitude, de leur apparence et parfois de leurs mots,  se trouvent dotés de différentes personnalités. Il nous est alors difficile de savoir réellement quelle est la vraie « nature » de ces individus. La société, particulièrement la société américaine, a tendance à essentialiser, c’est-à-dire à réduire les personnes à un trait considéré comme significatif. En généralisant nous déformons et faisons ainsi de la caractérisation la définition de notre propre identité par la mise à distance des autres. Imprégné d’antiracisme, le travail du photographe consiste à obliger le visiteur à s’interroger sur ces notions en s’appuyant notamment sur l’histoire du mouvement pour les droits civiques

Nice : Jérémy Griffaud

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Par la rédaction

A l’invitation du musée national Marc Chagall, l’artiste Niçois Jérémy Griffaud, né en 1991,  créé une installation immersive et multimédia sur le thème de la biodiversité et de l’hybridation du vivant. Conçue en écho à l’œuvre de Chagall et intitulée Sous le ciel, l’exposition prend la forme d’une nouvelle expérience de la peinture, entre matérialité et langage symbolique, tous deux augmentés par l’apport du numérique. Inspiré du cycle peint du Message Biblique, chef-d’œuvre à la portée universelle et spirituelle et cœur de la collection permanente du musée, Jérémy Griffaud compose un mapping panoramique recouvrant la surface totale des murs. Quatre tableaux de Chagall ont particulièrement retenu son attention sur les thèmes du Paradis originel et de sa perte (Le ParadisAdam et Eve chassés du Paradis), du songe (Le Songe de Jacob) et de l’hospitalité (Abraham et les trois anges). Conçue en une boucle, l’animation visuelle conduit le regardeur au centre d’un monde foisonnant et onirique où des passages s’opèrent entre jardin édénique et villes-îlots, entre monde souterrain et étendue céleste. Dans ce mouvement vers une intériorité ou un ailleurs, fourmillent une multitude d’êtres hybrides aux gestes et déplacements eux-mêmes répétés. Un éternel retour sur soi qui,  à l’image des œuvres de Chagall, contient les différents temps du monde, passé, présent et futur, vécus ou imaginaires…

Nice : Klein chez Matisse

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Par la rédaction

Jusqu’à la fin de sa vie, Henri Matisse a cherché « autre chose que l’espace réel » et remis en question les canons de la peinture traditionnelle. Avec les papiers gouachés découpés, il exprime une radicalité artistique échappant à tous les schémas préexistants à une époque qui, marquée par les progrès de l’aviation, « a amené une nouvelle compréhension du ciel, de l’étendue, de l’espace ». Cette appropriation de l’espace et la sensation d’envol induite par ses papiers gouachés découpés ne sont d’ailleurs pas étrangères à Yves Klein. Dès 1946, celui-ci signe son nom « de l’autre côté du ciel », s’appropriant le bleu et l’espace infini comme l’une de ses toiles. Connu pour ses « propositions monochromes » et ses « zones de sensibilités picturales », Yves Klein partage des affinités avec Matisse, dont l’œuvre dépasse largement le concept du tableau de chevalet classique. En effet, chez Klein, la couleur investit l’espace dans des œuvres sans limite, dont les bords s’estompent à mesure que la gouache pure envahit la surface. Le MAMAC étant actuellement fermé pour travaux, le musée Matisse expose huit œuvres d’Yves Klein, offrant ainsi un contrepoint inédit dans le parcours de ses collections. S’inscrivant dans le cadre de la programmation hors-les-murs du MAMAC, ce prêt témoigne d’une dynamique de recherche collaborative entre les deux musées niçois.

Nice : Vivian Maier

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Par la rédaction

Après Bettina Rheims, le musée de la Photographie de Nice met à l’honneur une autre femme photographe,  au destin bien différent.  Vivian Maier (née à New York en 1926 et morte à Chicago en 2009), a été employée comme gouvernante d’enfants toute sa vie et a traversé le 20e siècle dans le  plus complet anonymat. N’ayant jamais exprimé la moindre intention de faire connaître son travail, elle n’a été révélée comme photographe qu’après sa mort et la découverte fortuite de ses archives photographiques dans un garde meuble: 120 000 négatifs, 300 films super 8 et quelque 5000 bobines non développées qui ont bien failli partir à la poubelle !  Une œuvre photographique immense, miraculeusement sortie de l’ombre, qui raconte sa vie et celle de l’Amérique des anonymes du siècle dernier. Avec une sélection de 140 images et vidéos, l’exposition Vivan Maier Anthology permet de saisir l’ampleur et la singularité de l’œuvre de cette photographe autodidacte et passionnée, qui inventa, pour elle seule,  un langage à la croisée de la photographie humaniste et de la streetphotography. Elle fut aussi une pionnière de l’autoreprésentation, se mettant en scène dans ses images par le biais de reflets ou d’ombres qui rendent ses images immédiatement identifiables. Un aspect de son travail qui explique, peut-être, son immense succès auprès du public contemporain, dont le narcissisme photographique submerge les réseaux sociaux.

Nice : Ma ville, mon quartier

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Par la rédaction

Patrick Modiano, prix Nobel de littérature, évoquait dans son discours de réception à Stockholm en 2014, le rôle de la ville comme un lieu de souvenirs, d’émotions et d’expériences vécues, qui se superposent à mesure que la vie avance. Dans cet esprit, la nouvelle exposition du musée Massena,  Nice, ma ville, mon quartier,  explore cette notion d’appartenance, où chaque rue et chaque quartier se fait l’écho d’un souvenir, d’une rencontre ou d’un moment marquant de nos vies. Le quartier est bien plus qu’un espace géographique. C’est le cadre de notre quotidien, marqué par nos trajets scolaires, professionnels, affectifs ou de loisir. Chacun se crée ainsi une carte personnelle de la ville, tissant des souvenirs à travers des lieux qui nous définissent. C’est cette carte intime que l’exposition invite les visiteurs à redécouvrir, en explorant la ville de Nice à travers ses six territoires et 38 quartiers actuels. De 1858 à aujourd’hui, la ville de Nice a connu une transformation spectaculaire, passant de 44 000 habitants à 342 000 en 2019. Cette croissance démographique rapide a façonné son paysage urbain et contribué à l’évolution de ses quartiers. L’exposition propose une rétrospective sur cette expansion,  à travers des œuvres artistiques, des archives, des photographies et des récits, qui illustrent les changements de chaque quartier et la manière dont ils ont marqué l’identité niçoise. Plus qu’une simple exposition, Nice, ma ville, mon quartier invite chacun à interroger son propre rapport à la ville et à revisiter les lieux qui ont marqué sa vie. À travers une mise en scène visuelle et interactive, avec d’immenses photos aériennes, les visiteurs peuvent partager leurs propres souvenirs et découvrir ceux des autres, créant ainsi un dialogue entre générations et quartiers. Allez découvrir la ville telle que vous ne l’avez jamais vue. 

Toulon : Remix

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Par la rédaction

Fruit d’une collaboration entre la villa Noailles, l’Hôtel des Arts TPM, le Mobilier national et le Centre national des arts plastiques, l’exposition Remix, les aliénés du mobilier national  nous invite à remettre en question le statut des objets et donne à voir de multiples possibles. Pour l’occasion, une trentaine d’artistes, de designers et d’architectes d’intérieur ont laissé libre cours à leur créativité pour réinterpréter et transfigurer des pièces rayées des inventaires du Mobilier national afin de leur insuffler un nouveau souffle. Héritier du Garde-Meuble royal, le Mobilier national conserve une riche collection de mobilier du XVIIe siècle à nos jours, destinée à meubler les édifices publics. Si de nombreuses pièces y trouvent leur place, certaines, inutilisées, abîmées ou tombées en désuétude, ont perdu leur caractère patrimonial. Après avis d’un comité scientifique, ces biens jusqu’alors inaliénables sont rayées des inventaires et deviennent « aliénés »…

Porquerolles: Infinite Woman

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Par la rédaction

Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres.  Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard  Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal,  a transformé  en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé.  A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule  librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus,  par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles  et beaucoup d’autres. Pour l’ été 2024,  la Fondation propose The Infinite Woman, une exposition collective qui rassemble plus de soixante artistes d’horizons et de courants artistiques pluriels et  dont le travail déconstruit les représentations féminines traditionnelles. Les œuvres de l’exposition proposent ainsi une relecture des mythologies classiques à travers des récits contemporains centrés sur les femmes. En brisant les manières oppressives de voir et d’être vues, elles montrent des possibilités de réappropriation du désir et du pouvoir sexuel féminin, une libération des conventions occidentales de beauté et la perspective de nouveaux idéaux corporels

Nice : Jean Mas

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Par la rédaction

Pour  sa nouvelle exposition temporaire,  L’Artistique met en lumière l’univers fascinant de Jean Masfigure majeure de l’École de Nice. Après près de 40 ans d’invisibilité, ses célèbres Cubes et Ombres sont de retour, restaurés pour l’occasion. Des œuvres qui défient la perception et réinventent l’espace. Jean Mas, avec son regard décalé et son humour subtil, vous invite à une expérience artistique étonnante au centre de la collection donation Ferrero qui constitue le fond permanent de L’Artistique

Saint-Tropez: En attendant Godon

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Par la rédaction

Le musée de l’Annonciade, créé en 1922, rappelle que la ville de Saint-Tropez a été l’un des foyers les plus actifs de l’avant-garde picturale au début du XXe siècle, grâce à Paul Signac qui y accosta en 1892 à bord de son yacht L’Olympia. Séduit par le pays, Signac y acheta une maison dont il fit son atelier, La Hune, et y invita de nombreux peintres : Cross, Matisse, Derain, Marquet... Les collections présentées, s’échelonnant entre 1890 et 1950 sont surprenantes, autant par leur qualité que par leur homogénéité. L’ensemble des artistes exposés ont fondé leur travail à partir d’une réflexion sur la couleur tout en restant fidèles à la figuration. Cet ensemble est composé de peintures de premier ordre, appartenant essentiellement aux mouvements pointilliste, nabis et fauve. Jusqu’au 14 novembreAlain Godon, revisite les collections avec son style distinctif et son utilisation magistrale des couleurs et des formes. Cet artiste contemporain connaît parfaitement Saint-Tropez puisqu’il y a travaillé pendant plusieurs années en tant que saisonnier. L’idée était d’offrir aux visiteurs un nouveau regard sur les œuvres de la collection permanente du musée. Godon a, pour ce faire, revisité 2 tableaux emblématiques de la collection, proposant une relecture ludique et colorée. Découvrez comment il a réinventé les œuvres du XXème siècle en y ajoutant des scènes de vie actuelles de la Ville…

Hyères: Avant Gardes

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Par la rédaction

Le musée du Niel s’est installé à Giens dans une magnifique villa édifiée en 1962 au Port du Niel sur la commune de Hyères. De l’extérieur, le bâtiment se distingue par son volume géométrique sur trois étages, entouré de balcons saillants qui pointent vers l’horizon. À l’intérieur, les 300m2  de surface d’exposition se répartissent en une alternance d’espaces en demi-niveaux, agrémentés de vastes ouvertures. Pour son exposition d’été 2024, le musée a choisi d’associer deux avant gardes françaises de la seconde moitié du XXe siècle  : la Nouvelle école de Paris (Jean Bazaine, Charles Lapicque, Alfred Manessier, Jean Le Moal, Jean Bertholle et Maurice Estève) et Supports/Surfaces (Claude Viallat, Noël Dolla, Marc Devade, Jean-Pierre Pincemin, Louis Cane, Patrick Saytour, Daniel Dezeuze et André-Pierre Arnal) . »Deux générations, deux contextes, deux influences, deux visions, avec une thèse qui vient de loin et une antithèse farouche, pour un résultat qui témoigne de la réalité créative et artistique française de la seconde moitié du XXe siècle, détaille Antoine Villeneuve, le commissaire de l’exposition. Mais avec le recul, ce sont aussi des points de partage comme cette capacité à échapper aux problématiques de la figuration ou de l’abstraction que l’on retrouve dans les deux avant-gardes, et cette capacité à partager un goût, une envie, une faim de couleur. 

 

Biot : Nouveaux réalismes

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Le musée national Fernand Léger de Biot et le musée d’art moderne et d’art contemporain (MAMAC) de Nice (actuellement fermé pour travaux) célèbrent ensemble la créativité artistique grâce à une exposition réunissant l’œuvre joyeuse et colorée du peintre Fernand Léger (1881-1955) et les œuvres incontournables du MAMAC.Grâce à un partenariat inédit entre deux collections majeures du territoire de la Côte d’Azur, les œuvres de Niki de Saint Phalle, Arman, Yves Klein, Raymond Hains, Martial Raysse ou encore César viennent à la rencontre, dans un esprit de totale liberté et de dialogue entre les arts, des innovations plastiques de Fernand Léger, l’un des pionniers de l’avant-garde au XXe siècle. Aux côtés des principaux représentants du Nouveau Réalisme, groupe fondé à Paris en 1960 autour du critique d’art Pierre Restany, des œuvres de la génération d’artistes qui émerge outre-Atlantique dans les années 1960, tels Roy Lichtenstein ou plus tard Keith Haring, illustrent les échanges artistiques qui ont très tôt existé entre la création européenne et la scène américaine. Dans la continuité des expositions organisées par le musée national Fernand Léger mettant en lumière les collaborations de l’artiste ou sa postérité, l’exposition Léger et les Nouveaux Réalismes, souligne la modernité visionnaire de Léger tout en rappelant les possibles sources d’inspiration de ces artistes révolutionnaires des années 1960. Le parcours de l’exposition, composé d’environ 110 œuvres, dont une sélection de 60 pièces du MAMAC, aborde, sur un mode ludique et créatif, différents axes thématiques : le détournement de l’objet, la représentation du corps et des loisirs, ou encore la place de l’art dans l’espace public.

Hyères : Miro

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Organisée en partenariat avec la Fondation Maeght, la nouvelle exposition du musée de Hyères est consacrée à Miro. Elle présente des pièces exceptionnelles qui mettent en lumière l’oeuvre prolifique du génial peintre espagnol.  74 oeuvres, dont 23 sculptures, des peintures, des céramiques, des lithographies, des collages, des gravures, des gouaches, des fusains, des dessins à l’encre de Chine et des lavis, réalisées entre 1956 et 1977, sont accrochées aux cimaises de La Banque jusqu’au 24 novembre.

 

Nice : SAB

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Par la rédaction

Sabine Géraudie, alias SABaime les objets qui ont une biographie, qui racontent une histoire. Son premier coup de génie:  faire de la fameuse chaise bleue de la Promenade des Anglais une œuvre d’Art urbaine. Normal pour une artiste niçoise ! « La chaise de SAB« ,  à qui la Ville de Nice a naturellement donné sa place sur la Promenade des Anglais, au 107 Quai des Etats-Unis (au niveau du Jardin Albert 1er), fait désormais partie intégrante du paysage urbain. Entre la statue de la Liberté de Bartholdi et la sculpture monumentale de Bernard Venet, elle trône, désormais indissociable de la Prom. Pour célébrer le dixième anniversaire de sa création,  l’artiste publie son  premier livre (éditions Le Livre d’Art) et propose une grande exposition à L’Atelier – Prépa artistique 17, rue des Ponchettes à Nice. Sur les 150m2 de l’espace d’exposition, SAB présente plus de 50 œuvres, tableaux, peintures à l’huile, sculptures et aquarelles. En guise d’auto-retrospective.

Ben : Sa dernière expo

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Par La rédaction

 

 

 

 

 

 

 

 

Benjamin Vautier, connu sous le pseudonyme Ben, a été retrouvé mort à son domicile route de Saint-Pancrace à Nice ce mercredi 5 juin 2024. L’artiste Niçois, de notoriété internationale,  était âgé de 88 ans. Selon son entourage, il se serait suicidé après le décès soudain de sa femme Annie, mardi. Il a laissé un message expliquant qu’il ne pouvait pas « vivre sans elle » et qu’il décidait de se donner la mort « pour la rejoindre ».  Il y a quelques jours encore, le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice lui consacrait une exposition événement sous la forme d’une carte blanche. Pendant toute une année, Ben avait investi plus de 500 m2 du musée, habituellement dédié à l’art naïf , avec enthousiasme et humour. L’exposition, intitulée  « On est tous fous »,  racontait l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Ce fut surtout la rencontre entre Ben et son public,  qui y est venu en foule pour « plonger » dans son univers attachant.

Dès le sas d’entrée,  le ton était donné. Les tableaux de Ben venaient « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérisait l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, « en toute liberté », y avait inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son génie» créatif. Le montage de l’exposition avait duré près de trois mois et certaines œuvres avaient été réalisées sur place. De nombreux aménagements avaient été effectués, autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par l’artiste. L’univers de Ben était ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la «photographie », le « temps » et la « mort », dressaient un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée exploraient encore la thématique de la folie et de l’art. Nul n’imaginait que ce serait sa toute dernière exposition. Christian ESTROSI, Maire de Nice et le Conseil municipal convient à un hommage public, le jeudi 13 juin 2024 à 10 heures 30 sur le miroir d’eau de la Promenade du Paillon à Nice.