The Asset
Par Phil Inout
Le pitch
Recalée de sa formation pour entrer dans la police, Tea (Clara Dessau) est recrutée par les services spéciaux pour infiltrer la famille d’un trafiquant de drogue. Elle se retrouve déchirée entre sa mission et son amitié naissante avec Ashley (Maria Cordsen), la femme du chef de gang…
Ce qu’on en pense
Une excellente série policière danoise qui évite les scènes de violence inutiles et déjoue les codes de l’infiltration mafieuse en mettant l’accent sur l’empathie de l’agente infiltrée pour la femme du chef de gang. L’ambiance reste tout de même assez sombre (comme il se doit pour une série nordique) et pesante, avec un rythme assez lent. Le charme de The Asset repose en grande partie sur celui de l’interprète principale Clara Dessau, une vraie découverte. L’épisode final laisse espérer une saison 2.
The Deal
Par Phil Inout
Le Pitch
À la suite d’un scandale qui entache le début de négociations historiques sur le nucléaire entre les USA et l’Iran, à Genève, la diplomate suisse Alexandra Weiss (Veerle Baetens) est propulsée à la tête de la plus importante mission diplomatique du début du 21e siècle. Est-elle prête à en payer le prix ?
Fruit d’une collaboration entre Alice Winocour, réalisatrice de Proxima et Revoir Paris, et Jean-Stéphane Bron, documentariste suisse à qui l’on doit Cleveland contre Wall Street, cette série franco-suisse réussit l’exploit de rendre palpitant un sommet international sur le nucléaire iranien. Intrigues de couloir, coups bas, trahisons, reniements… L’héroïne, superbement incarnée par Veerle Baetens a fort à faire pour préserver la fameuse neutralité Suisse… et sa santé mentale ! Primée à Série Mania, encore une « grande mini série » Arte.
Le Monstre de Florence
Par Phil Inout
Le Pitch
Entre 1968 et 1985, huit couples sont assassinés alors qu’ils faisaient l’amour dans leur voiture aux environs de Florence. Bien qu’un lien entre l’assassin et un des suspects ait été trouvé et que la même arme ait été utilisée dans chacun des meurtres, le coupable ne sera jamais confondu…
Un Zodiac à la sauce spaghetti. Sauf que le tueur ne se manifeste jamais et que l’enquête piétine éternellement autour d’un mari et sa femme volage. La reconstitution d’époque est impeccable et le casting est très correct, mais on peine à se passionner pour l’affaire. La faute à une réalisation mollassonne et à des personnages peu ragoûtants. Le portrait de l’Italie des années 70-80 n’est pas reluisant non plus…
Des Vivants
Par Phil Inout
Le pitch
Les Sentinelles
Par Phil Inout
Le pitch
Ce qu’on en pense
Adapté de la Bande Dessinée éponyme, Les Sentinelles se ressent de son origine tant dans le scénario (inspiré de Captain America et de Jason Bourne) que dans la mise en scène et la photo. Visuellement, c’est plutôt réussi, mais il faut de la bonne volonté pour s’intéresser à cette improbable histoire de poilus super combattants. D’autant que les épisodes ont pas mal tendance à traîner en longueur… Distrayant mais dispensable.
Reykjavik 112
Par Phil Inout
Le Pitch
Un soir, dans une maison des environs de Reykjavik, une dispute éclate entre Elisa et son mari Sigvaldi, lequel quitte précipitamment le domicile pour Londres. Dans la nuit, un homme masqué s’introduit dans la maison et assassine sauvagement Elisa sous les yeux de Margrét, sa fillette de 6 ans, dissimulée sous un lit. L’inspecteur Huldar, auquel l’enquête est confiée, se voit contraint de collaborer avec Freyja, une psychologue pour enfants. Il se trouve qu’il vient de passer la nuit avec elle, avant de s’éclipser lâchement…
Ce qu’on en pense
Une honnête série nordique qui tient en haleine sans user de beaucoup d’effets, avec une réalisation solide et de beaux plans de paysages islandais insolites. Les personnages ont tous de sérieux soucis psychologiques et la mise en scène des crimes est particulièrement glauque, mais ça se regarde.
The Last Frontier
Par Phil Inout
Le Pitch
Le marshal américain, Frank Remnick (Jason Clarke), travaille en Alaska. Sa juridiction est bouleversée lorsqu’un avion de transport de prisonniers s’écrase dans la nature, libérant des dizaines de détenus violents. Chargé de protéger la ville, il commence à soupçonner que le crash n’est peut-être pas un accident..
Ce qu’on en pense
Une série d’action US musclée à souhait, qui démarre par un crash d’avion spectaculaire et se poursuit par une traque mortelle dans le désert glacé de l’Alaska. Le personnage de shérif incarné par Jason Clarke est un des meilleurs rôles masculins qu’on ait vu dans une série depuis un bon moment et l’immersion dans le grand nord est totale. Dommage que les épisodes n’arrivent qu’au compte goutte sur AppleTV+ …
Les Disparues de la gare
Par Phil Inout
Le pitch
Ce qu’on en pense
Si vous avez vu et aimé Sambre, passez votre chemin. Cette nouvelle série sur la traque d’un tueur en série, basée sur une histoire vraie, y ressemble comme deux gouttes d’eau, mais ne lui arrive pas à la cheville en termes de réalisation, de jeu, de reconstitution d’époque, ni d’émotion. Ne parlons même pas de la dénonciation des violences faites aux femmes… Le personnage principal, joué (paresseusement) par Camille Razat, est aussi factice que les dialogues et la voix off. Heureusement, la prise de son, problème récurrent des séries et des films français, est si mauvaise qu’on en rate la moitié ! On se croirait sur TF1, mais c’est bien une série Disney France.
House of Guinness
Par Phil Inout
Le pitch
Ce qu’on en pense
Encore une formidable série historique anglaise ! On la doit à Steven Knight (Peaky Blinders, Rogue Heroes) et elle raconte comment la famille Guinness, productrice de la fameuse bière du même nom, a conquis les Etats-Unis et le reste du monde pour devenir la première multinationale irlandaise. Une success story que le scénario lie avec le mouvement républicain des fenians, sur lequel Guinness se serait appuyé pour percer le marché US. En secret, car rien ne destinait ces aristocrates capitalistes à financer un mouvement indépendantiste ouvrier. Intrigues, secrets, lutte des classes et amours clandestines font le sel de cette série richement produite et magnifiquement jouée, qui allie les qualités de Peaky Blinders et de The Crown avec une BO de rock irlandais, anachronique mais surpuissante. A consommer sans modération.
Indociles
Par Phil Inout
Le pitch
Ce qu’on en pense
Une série policière canadienne assez perturbante qui immerge les personnages et le spectateur dans une petite ville a priori paradisiaque, dont les habitants sont peut être un peu trop sympas. L’intrigue tourne autour d’ un centre de redressement aux méthodes plutôt radicales, dirigé par une gourou inquiétante (Toni Colette, géniale). Deux des pensionnaires malgré elles (Alyvia Alyn Lind, Sydney Toplife) font alliance avec un(e?) jeune officier de police (Mae Martin) dont la femme enceinte (Sarah Gadon) a fréquenté le centre dans sa jeunesse et a insisté pour revenir accoucher là. Tous les personnages sont plus ou moins névrosés par un passé traumatique et le montage alterné des séquences, en ville et au centre, ne fait rien pour faciliter la compréhension de ce qui se passe vraiment dans ce patelin forestier à la Twin Peaks. Chaque épisode plonge un peu plus le spectateur dans la perplexité, mais au final c’est assez jouissif.
La Diplomate
Par Phil Inout
Le Pitch
Alors qu’elle s’apprête à prendre un poste à Kaboul, Kate Wyler (Keri Russel) est bombardée ambassadrice des Etats-Unis à Londres. Un poste honorifique qui ne convient guère à son tempérament de bourlingueuse. Heureusement, son mari Hal (Rufus Sewel), également diplomate, s’arrange pour déclencher une crise internationale impliquant l’Iran, la Grande Bretagne, les Etats-Unis… Et leur couple!
Ce qu’on en pense
Très bonne surprise que cette série de politique fiction qui mixe House of Cards, Designated Survivor et… La Guerre des Rose ! Découverte dans The Americans (dont elles emble être sortie sans prendre le temps de se recoiffer), Keri Russel y incarne une diplomate atypique qui va devoir gérer une crise internationale majeure, en même temps que son divorce d’avec un mari charmeur mais encombrant. Pas facile ! Surtout quand le Premier Ministre anglais est un va-t-en guerre, que le Président des Etats-Unis est à moitié sénile et que tout Washington compte sur elle pour devenir la prochaine vice-présidente des Etats-Unis… Entre thriller politique et comédie de divorce, la série trouve une voie originale et s’y tient. On s’attache aux personnages et les rebondissements tiennent en haleine. Quatre saisons sont disponibles sur Netflix.
The Girlfriend
Par Phil Inout
Le pitch
Laura (Robin Wright) ne manque de rien. Elle a une belle carrière, un mari aimant, Howard (Waleed Zuhaiter) , et un fils qu’elle chérit, Daniel (Laurie Davidson). Cette vie en apparence parfaite s’effondre lorsque Daniel ramène à la maison une copine, Cherry (Olivia Cooke), dont Laura est convaincue qu’elle n’est pas celle qu’elle prétend être. Voulant protéger son enfant, Laura fera tout pour prouver qu’elle a raison. A juste titre ? Cherry est-elle réellement mal intentionnée ? Ou est-ce Laura qui est paranoïaque et possessive ? La vérité est une question de point de vue…
Ce qu’on en pense
Un thriller paranoïaque porté par Robin Wright , dans la rôle de la mère possessive et soupçonneuse à l’excès et Olivia Cooke dans celui de la nouvelle copine du fils chéri, peut-être plus attirée par son argent que par ses autres qualités. Un jeu de rivalité se met en place entre les deux femmes, dont on se doute qu’il finira mal. Le suspens est tenu jusqu’à l’épisode final mais on trouve le temps long.
Empathie
Par Phil Inout
Le Pitch
Suzanne (Florence Longpré), ancienne criminologue désormais psychiatre, atterrit à l’Institut psychiatrique Mont-Royal à Montreal, où elle rencontre Mortimer (Thomas Ngijol), un intrigant agent hospitalier, avec qui elle se lie d’amitié. Entre leurs problèmes personnels et ceux de leurs attachants patients, ils n’ont pas le temps de s’ennuyer…
Ce qu’on en pense
Après En Thérapie, cette nouvelle série « psychiatrique » nous entraine au Quebec, où l’actrice et scénariste Florence Longpré a écrit pour elle-même ce personnage de psy alcoolo et gentiment dépressive qui garde quand même le sens de l’humour et la foi en ses capacités de thérapeute. Son charme décalé de Bridget Jones intello et son accent québécois font le sel de cette comédie hospitalière et sentimentale, qui vire aux larmes sans prévenir. Autour d’elle , toutes une galerie de personnages loufoques (les patients) et Thomas Ngijol, parfait en infirmier-garde du corps pince sans rire. On rit et on s’émeut dans ce « nid de coucous » à l’accent canadien.
Miss Austen
Par Phil Inout
Le Pitch
Vers 1830, plus de quinze ans après la mort de Jane Austen (Patsy Ferran), sa sœur Cassandra (Synnove Karlsen/Keeley Hawes) recherche sa correspondance. Veut-elle détruire ces lettres ou les préserver ?
Ce qu’on en pense
Produite par la BBC à l’occasion des 250 ans de la naissance de Jane Austen, cette mini série s’inspire librement de faits authentiques, dont la disparition de centaines de lettres manuscrites de la romancière britannique, que sa soeur Cassandra aurait brûlées sans qu’on sache pourquoi. Biopic à l’atmosphère et aux dialogues très « Austeniens », Miss Austen place ce mystère au centre de l’intrigue et propose une explication plausible. Dans une superbe reconstitution d’époque, les quatre épisodes dépeignent les relations complices entre les soeurs Austen et leurs amies, dans un monde dominé par les hommes et par l’obsession, pour les femmes, de maintenir leur fragile statut social. A travers le portrait de l’auteure d’Orgueil et préjugés, c’est celui d’une époque que trace Miss Austen. Un bel hommage à la romancière, qui n’a eu de son vivant le succès qu’on lui connaît aujourd’hui.
Young Millionaires
Par Ph.D
Le Pitch
Vendredi 13 dans le 13, Samia, Léo, David et Jess, amis d’enfance, décrochent le jackpot à la loterie. Mais à 17 ans, impossible d’encaisser le ticket… Premier problème d’une longue série car toucher le gros lot à cet âge, c’est aussi ouvrir la porte à une avalanche de galères. Parce qu’on n’est pas sérieux quand on a 17 ans et 17 millions !
Ce qu’on en pense
Par l’auteur de Family Business, une série « d’jeuns » estivale ensoleillée, drôle et colorée au casting rafraichissant. L’intrigue est amusante, les dialogues sont bien écrits, les jeunes acteurs (Abraham Wapler, Sara Gançarski, Malou Khebizi, Calixte Broisin Doutaz, Jeanne Boudier, Florian Lesieur…) sont excellents, Marseille est bien filmée, ça ne traine pas en longueur et la BO est 100% locale (contrairement aux accents des protagonistes qui, eux, restent trés parisiens). Une bonne surprise.
















