Séries

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Alphonse

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Renouant avec un père (Pierre Arditi) qu’il connaissait à peine, Alphonse (Jean Dujardin), un quadragénaire en pleine déroute professionnelle et conjugale, se découvre une surprenante vocation de gigolo. Sa trajectoire va alors croiser celle d’une galaxie de femmes plus excentriques les unes que les autres…

Ce qu’on en pense

Zéro promo, zéro présentation à la presse, zéro bande annonce, zéro pub sur la page d’accueil de la plateforme… C’est en catimini que Prime Video sort la première série signée Nicolas Bedos. Pourtant, le budget a dû être conséquent et le casting claque : Jean Dujardin, Pierre Arditi, Nicolas Garcia, Charlotte Gainsbourg… Le gratin du cinéma français s’est bousculé pour faire partie de l’aventure. ! A l’arrivée, hélas, la chose ressemble fort à une catastrophe industrielle. Nicolas Bedos aura beau jeu de se plaindre d’être victime de l’accusation d’agression sexuelle dont il fait l’objet et qui est toujours à l’instruction. Elle explique, sans doute, une partie de la discrétion d’Amazon autour de ce qui devait être sa grande série française de prestige.  En partie seulement, car au visionnage, même si on fait totalement abstraction des accusations qui pèsent sur le réalisateur, le malaise est total. La série ne parle que de sexe, en des termes très crus et avec force scènes malaisantes, d’une mysoginie crasse. Dans  la « vision » de Nicolas Bedos,  toutes les femmes sont folles et castratrices, tous les hommes sont des cochons. Cela pourrait passer pour « Gaulois », être paillard ou drôle : c’est juste insupportable. On a lâché définitivement l’affaire à la fin du deuxième épisode, qui met en scène la fille obèse d’une jeune femme tondue à la Libération,  qui paye Alphonse pour se déguiser en officier de l’armée française et l’humilier sous la table dans un appartement où elle a reconstitué un salon des années 40… Comment dire ? Beurk !    

Chère Petite

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Par Phil Inout

Le Pitch

Lena (Kim Riedle) vit complètement isolée dans une cabane hautement sécurisée avec ses deux enfants, Hannah (Naila Schuberth) et Jonathan (Sammy Schrein). Leur vie est strictement programmée, des repas à l’heure du coucher, passages aux toilettes compris. Quand leur gardien entre dans la pièce, ils se mettent en rang, montrent leurs mains, et lui obéissent au doigt et à l’œil. Mais un jour, la jeune femme parvient à s’échapper. Après un accident de voiture qui manque de lui coûter la vie, elle se retrouve à l’hôpital avec Hannah…

Ce qu’on en pense 

Une série allemande dont tous les personnages sont plus ou moins antipathiques, cinglés ou inquiétants,  mais qui se révèle addictive, grace à un scénario de séquestration et d’enquête solide. Au final, comme c’est souvent le cas dans ce type de séries policières, on est quand même un peu déçu par la réalisation (trés linéaire) et  quelques invraissemblances du scénario.  Mais l’intrigue est suffisamment accrocheuse pour qu’on reste jusqu’au bout…

Lupin

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Par Phil Inout

Le pitch

Il y a 25 ans, la vie du jeune Assane Diop (Omar Sy) bascule lorsque son père meurt après avoir été accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Aujourd’hui, Assane va s’inspirer de son héros, Arsène Lupin, pour le venger

Ce qu’on en pense

Annoncé comme une réinvention moderne du héros de Maurice Leblancavec Omar Sy dans le rôle titre, Lupin fait de la peine : mise en scène clippesque (du tâcheron Louis Leterrier pour les premiers épisodes), personnages caricaturaux, interprétation en dessous du niveau de la mer, dialogues ineptes, scènes d’action ridicules, intrigue capilotractée, scénario bâclé…   Omar Sy est à peu près la seule raison valable d’aller au bout des premiers épisodes, mais la série n’en connaît pas moins un beau succès sur Netflix où la troisième saison vient d’être mise en ligne.

Sous contrôle

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Populaire, idéaliste et d’une grande efficacité au sein de son ONG, Marie Tessier (Léa Drucker) est nommée Ministre des affaires étrangères. Confrontée dès le premier jour de sa prise de fonction au Quai d’Orsay à une prise d’otages au Sahel qui déclenche l’émoi, et surtout pagaille et discorde au sein du pouvoir,  cette femme de terrain volontaire ne tarde pas à découvrir la déroutante machine du pouvoir, la complexité des codes politiques et parfois même l’absurdité de sa fonction… L’enfer peut être pavé de bonnes intentions en diplomatie aussi. 

Ce qu’on en pense

Dans la lignée de Parlement et de Quai d’Orsay, le film de Bertrand Tavernier, Sous Contrôle est une satyre féroce des institutions politiques, en l’occurence le ministère des affaires étrangères,  où une responsable efficace d’organisation humanitaire (surnommée « La Mère Thérésa des ONG ») va se retrouver bombardée ministre,  sans posséder aucun des codes de la politique, ni de la diplomatie nécessaires à cette fonction. Léa Drucker est absolument géniale dans le rôle,  mais elle n’est pas la seule : Samir Guesmi est aussi épatant en conseiller débonnaire et Laurent Stocker, en président de la République plus Macronien que nature,  fait autant merveille qu’en Sarkozy dans Bernadette. L’écriture (Charly Delwart) et la réalisation sont impeccables pour une série courte qui n’ a pas volé son prix de la meilleure série au festival SérieMania de Lille et dont on regrette seulement qu’elle soit justement… trop courte !

The Crowded Room

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Par Phil Inout

Le pitch

Danny Sullivan (Tom Holland) est arrêté à la suite de son implication dans une fusillade à New York en 1979. Intriguée par sa personnalité, la psychologue Rya Goodwin (Amanda Seyfried) mène son interrogatoire. Elle va fouiller dans son passé pour percer ses secrets… 

Ce qu’on en pense

Tom Holland écorne quelque peu  son image de jeune Spider-Man sympa en endossant la personnalité d’un schyzophrène, dans cette série adaptée du livre de Daniel Keyes « The Minds of Billy Milligan » . Raconté par le biais des interrogatoires conduits par une psychologue de police (la troublante Amanda Seyfried) après son arrestation pour une fusillade en plein New York, le portrait d’un jeune homme qui cache des troubles sévères sous une apparence innocente et fragile. La réalisation de Kornel Mundruczo (Pieces of a Woman, La Lune de Jupiter)  rend la série passionnante à regarder,  malgré la lourdeur d’un dispositif qui fait systématiquement alterner scènes d’interrogatoire et flashes back sur le passé de Danny Sullivan et de sa psy. Série Apple TV+ disponible sur MyCanal. 

66-5

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Par Phil Inout

Le pitch

Jeune avocate d’affaires dans un prestigieux cabinet parisien, Roxane (Alice Isaaz) voit sa vie bouleversée quand son mari (Eric Pucheu), associé du cabinet, est accusé de viol. Ramenée malgré elle dans la cité de son enfance, elle va tenter de se reconstruire en tant qu’avocate pénaliste au tribunal de Bobigny.

Ce qu’on en pense

Par les auteurs d’Engrenages, une série judiciaire qui parvient à s’extraire de la médiocrité en évitant à peu près  les clichés du genre et de la série de cités. La réalisation de Danielle Arbid, pour les premiers épisodes,  est efficace sans être démonstrative,  mais la série vaut surtout pour ses personnages attachants et son casting impeccable. Alice Isaaz est parfaite en transfuge de classe  qui  va devoir retourner dans sa cité d’origine pour défendre ses anciens amis et se reconstruire après la trahison de son mari et le lâchage de ses employeurs.

Parlement

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Par Phil Inout

Le pitch

Samy (Xavier Lacaille), jeune assistant parlementaire, débarque à Bruxelles au lendemain du vote du Brexit. Il n’est pas armé pour le poste. En fait, il ne connaît pas grand-chose aux institutions européennes et espère s’en tirer au bagout

Ce qu’on en pense

Excellente surprise que cette série satirique de France TV signée Noé Debré. Scénariste de Jacques Audiard (Dheepan) et camarade d’écriture de Thomas Bidegain (Les Cowboys),  on lui doit plusieurs comédies qui sortent de l’ordinaire  (Problèmos, Le Brio, Selfie, Le Prince Oublié). Parlement est à la fois sa première réalisation et sa première série. Une réussite épatante,  qu’on s’étonne d’être obligé d’aller chercher sur le site de France TV alors qu’elle aurait largement mérité une diffusion télé. On y découvre les coulisses du parlement européen à travers les yeux d’un jeune assistant parlementaire néophyte (Xavier Lacaille, une révélation)  attaché à un député centriste totalement dilettante (Philippe Duquesne, toujours parfait dans les rôles lunaires). C’est drôle, décapant, rythmé et impeccablement interprété avec une galerie de personnages irrésistibles  et des situations loufoques, qu’on soupçonne d’être, hélas, inspirées de la réalité. Pas sûr que la série permette d’améliorer l’image du parlement européen,  mais elle redore le blason des séries françaises. Parlement est du niveau des meilleures comédies anglo-saxonnes, comme The Office. C’est France 2 qui diffusera la saison 3 en octobre. En attendant, la saison 2 est toujours disponibles en streaming gratuit sur france.tv

Tant qu’ils ne retrouvent pas le corps

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

En cette année 1977, sur la promenade des Anglais, une guerre oppose deux casinos : le vénérable palais de la Méditerranée, qui a fait les riches heures de la Riviera, et dont Renée Le Roux a hérité à la mort de son mari, et le Ruhl, nouvel établissement tapageur géré par un clan sulfureux, lié à la Mafia italienne, cherchant à s’assurer le monopole local du jeu. Avocat à la personnalité trouble, Maurice Agnelet convainc sa maîtresse Agnès, 29 ans, la troisième des quatre enfants Le Roux, de vendre pour 3 millions de francs ses parts aux propriétaires du Ruhl, scellant ainsi la défaite de sa mère. Quatre mois plus tard, le 27 octobre, la jeune femme disparaît sans laisser de traces. On ne retrouvera jamais son corps. Les soupçons s’accumulent sur Maurice Agnelet, qui a transféré depuis leur compte joint sur son compte personnel les millions reçus par Agnès…

Ce qu’on en pense

37 ans après, l’affaire Agnès Le Roux passionne toujours. Après le film d’André Téchiné (L’Homme qu’on aimait trop) et avant Tout pour Agnès,  la mini-série de France 2 qui sera présentée en avant première au festival CinéRoman,  Arte diffuse Tant qu’ils ne retrouvent pas le corps, un documentaire d’Arte en 3 volets tiré du livre de Pascale Robert-Diard, qui s’intéresse aux dégâts causés sur les familles d’Agnès Le Roux et de Maurice Agnelet, par une enquête et une procédure judiciaire qui a duré près de 40 ans. Un record judiciaire.  Sans corps,  ni aveux, la justice n’aura, en effet, jamais réussi à résoudre l’énigme de la disparition de l’héritière du Palais de la Méditerranée. Acquitté (en 1985), condamné en appel puis remis en liberté (sur appel de la cour européenne de justice) et rejugé en 2014,  Maurice Agnelet a emporté son secret dans sa tombe. Seul le témoignage inattendu et accablant (mais soumis à caution) de son fils ainé, Guillaume, lors du dernier procès,  a permis au jury de la cour d’assises de Rennes de condamner l’ancien avocat pour un meurtre,  dont on ne saura sans doute jamais s’il l’a vraiment commis, si quelqu’un l’a fait pour lui ou s’il en était innocent. Tout l’intérêt de ce formidable documentaire de Remi Lainé (disponible en replay sur Arte et en streaming sur Arte +) est de ne pas chercher à appuyer une thèse plutôt qu’une autre, ni à raconter pour la énième fois la « guerre des casinos de Nice « ,   mais plutôt de montrer comment la machine judiciaire et le poids du secret ont pesé toutes ces années sur les enfants Le Roux (y compris Agnès, qui revit avec des images de famille inédites) et sur les deux frères Agnelet, l’un convaincu de la culpabilité de son père, l’autre de son innocence. Seul regret : le témoignage de leur mère manque. Au procès de Rennes, elle avait défendu son ex-mari avec beaucoup de conviction alors que, selon son fils Guillaume, Agnelet lui aurait avoué son crime !

Le Continental

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Par Phil Inout

Le Pitch

Dans les années 1970, Winston Scott (Colin Woodell), qui a réussi dans l’immobilier à Londres,  est enlevé et ramené à New York pour retrouver son frère Franckie (Ben Robson). Vétéran du Vietnam,  qui officiait comme homme de main de Cormac (Mel Gibson), le redoutable patron du Continental, Franckie l’a trahi et a volé un objet précieux pour son organisation. C’est le début d’une saga de vengeance mortelle, dont le célèbre hôtel sera à la fois le théâtre et l’ultime enjeu…

Ce qu’on en pense

En trois épisodes de 90 minutes, cette mini-série de choc est censée remonter aux origines de l’hôtel Continental, décor central de la saga John Wick. Exit donc Keanu Reeves,  et bonjour Colin Woodel (The Flight Attendant) qui endosse avec une élégance british le rôle du héros revanchard. Vengeance, bastons et belles bagnoles  sont au menu de ce spin off de John Wick qui ne fait pas dans la dentelle côté gun-fights, mais substitue une esthétique polar et un esprit BD à l’univers d’un modernisme glacé des films, avec une BO seventies aux petits oignons. Les fans de John Wick peuvent réserver leur suite au Continental : ils en auront pour leur argent.

Yellowstone

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Par Phil Inout

Le pitch

De nos jours, dans le  Montana, John Dutton (Kevin Costner) possède Yellowstone le plus grand ranch des Etats-Unis. Avec ses trois fils et sa fille Beth (Kelly Reilly) , le patriarche fait tout pour protéger ses terres et son mode de vie ancestral. Mais les promoteurs immobiliers sont à l’affut et les indiens de la réserve toute proche voudraient récupérer les terres volées à leurs ancêtres. De quoi aviver les tensions dans une région où les conflits territoriaux se sont toujours réglés à coups de fusil…

Ce qu’on en pense

On peut dire que Kevin Costner a réussi son come-back avec cette série western, écrite et réalisée par Taylor Sheridan  (Comancheria, Wind River). Yellowstone en est à sa cinquième saison et plusieurs spin-off sont prévus. Les cinq saisons sont désormais disponibles sur Paramount + après l’avoir été sur Salto Malgré une intrigue de départ peu originale  et une mise en place un peu laborieuse, la série gagne en ampleur et en intérêt au fil des épisodes et des saisons. Dans un Montana magnifiquement filmé,  où tous les conflits se règlent encore à la Winchester et à la dynamite (et où on pêche la truite à cheval), menaces, coups de mains, trahisons et vengeances se succèdent à un rythme soutenu,  avec des personnages hauts en couleurs, qui, eux aussi, gagnent en épaisseur à chaque saison (mention spéciale à celui de Beth,  la cowgirl/executive woman badass interprétée par Kelly Reilly). Un pur régal pour les amateurs de westerns modernes.

Tapie

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

De chanteur à businessman, de ministre à prisonnier, Bernard Tapie (Laurent Lafitte) a tout connu. À travers ses réussites comme ses échecs, le destin romanesque d’une personnalité publique hors du commun…

Ce qu’on en pense

Découverte à CanneSéries, la série biopic de Bernard Tapie débarque sur Netflix deux ans à peine après le décès de celui qui l’a inspirée. L’histoire d’un margoulin de banlieue, qui n’avait que sa belle gueule, son bagout, une ambition démesurée et un culot monstre pour réussir (entendre : devenir riche) et qui y est parvenu (c’est le mot) au delà de toute espérance, a chuté et s’est relevé avant de tout reperdre… Sauf la femme de sa vie, Dominique (Joséphine Japy),  à laquelle les scénaristes attribuent une bonne partie de ses succès. Une « success story »  à la française, à laquelle Laurent Lafitte prête son talent et une étonnante ressemblance physique pour incarner, successivement,  le chanteur, l’homme d’affaire, l’homme politique, l’acteur et l’animateur TV,  des années 70 aux années 2000,  en 7 épisodes de 50 minutes. C’est beaucoup, mais la série se regarde avec curiosité, pour sa reconstitution de la France des 50 dernières années,  pour son casting haut de gamme (Fabrice Lucchini, Camille Chamoux, Antoine Reinartz, Ophelia Kolb…), pour la performance de Laurent Lafitte (moumoute et prothèses de machoires comprise) et pour des personnages féminins bien campé et attachants. Au match des biopics franchouillards, Tapie l’emporte largement sur Bardot.

Who is Erin Carter ?

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Par Phil Inout

Le Pitch

Erin Carter (Evin Ahmad)  a quitté l’Angleterre avec sa fille pour échapper à on ne sait quelle menace. Elle a refait sa vie en Espagne dans une banlieue résidentielle,  s’est mariée et enseigne l’anglais dans un lycée privé. Jusqu’au jour,  où, pour protéger sa fille,  elle tue un braqueur de supermarché qui avait semblé la reconnaître. Devenue, malgré elle, la star du quartier, Erin va devoir protéger sa famille des secrets d’un passé qu’elle croyait avoir laissé derrière elle… 

Ce qu’on en pense

Une petite série d’action anglaise qui déménage, avec une héroïne de 40 kilos toute mouillée (Evin Ahmad, au faux air d’Eva Longoria) qui se frite des mafieux balèzes à la douzaine à chaque épisode et rentre chez elle à peine décoiffée (mais couverte d’ecchymoses que personne ne semble remarquer). Les invraissemblances du scénario sont compensées par le rythme de la réalisation, l’humour british et l’abattage d’un casting qui parle aléatoirement anglais ou espagnol. On s’amuse bien et les épisodes défilent sans qu’on ait envie d’appuyer sur la touche stop. Carton inattendu (mais mérité) de la pré-rentrée sur Netflix.  

Téhéran

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Le Pitch

 Tamar Rabinyan (Niv Sultan) est agente du Mossad et hackeuse. Pour sa première mission, elle est envoyée à Téhéran, en Iran, son lieu de naissance. Elle est chargée de neutraliser les défenses aériennes du pays afin d’empêcher l’Iran de se procurer la bombe atomique. Repérée à l’aéroport,  Tamar est  traquée dans tout Téhéran par la police iranienne…

Ce qu’on en pense 

La plateforme Apple + tient enfin une bonne série d’espionnage.  Gage de qualité, Téhéran est une série israélienne  qui plonge son héroïne au cœur de la capitale iranienne où elle est traquée par la police des mollahs et par ses propres collègues du Mossad. Le sujet et la réalisation n’ont rien de très original,  mais la série est quand même passionnante et addictive, grâce à la qualité de l’interprétation (à commencer par l’actrice principale, Niv Sultan, une découverte), à des personnages qui ne sont jamais caricaturaux (notamment celui du chef de la police incarné par Shaun Toub), au réalisme de la mise en scène et à celui de la reconstitution de Téhéran, capitale partagée entre gardiens de la révolution, police omniprésente, bourgeoisie aux abois et jeunesse contestataire. La série se hisse ainsi au niveau des meilleures réussites récentes du genre,  d’Homeland à Fauda en passant par No Man’s Land. Deux  saisons sont disponibles sur Apple TV+ et Canal+ 

Un Conte parfait

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Par Phil Inout

Le pitch

Margot (Anna Castillo) et  David (Alvaro Mel) ne viennent pas du même monde. Elle est héritière d’un empire hôtelier. Il jongle avec trois boulots pour s’en sortir. Mais lorsque leurs chemins se croisent, ils pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir s’aider à reconquérir l’amour de leur vie…

Ce qu’on en pense

Une série espagnole sucrée comme un churos pour l’été : porque no? Avec son côté « Emily in Barcelona » cette romance post ado s’avale comme un pot de Nutella. Les deux jeunes acteurs sont jolis à regarder, le soleil brille et on sait que ça finira bien. Ou pas ? Les scénaristes ont prévu deux fins pour le prix d’une. Ainsi chacun peut choisir entre celle qui finit bien et celle qui finit très bien. Perfecto !

Les Fleurs sauvages

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Après un tragique et mystérieux incendie au cours duquel elle perd ses parents, la jeune Alice Hart (Alicia Debnam-Carey), alors âgée de neuf ans, part vivre avec sa grand-mère, June (Sigourney Weaver), dans une ferme de fleurs. Elle y apprend que sa famille cache bien des secrets…

Ce qu’on en pense

Attention : découverte ! Dans ce drame familial australien adapté du roman éponyme d’Holly Ringland,  Sigourney Weaver incarne June,  une matriarche de western qui recueille sa petite fille Alice après que ses parents, avec lesquels elle avait rompu tout lien,  ont trouvé la mort dans l’incendie de leur maison. L’action se situe de nos jours dans une ferme à fleurs que June a hérité de sa mère et qui sert aussi de refuge pour femmes battues. Or, il se trouve qu’Alice était elle aussi une enfant battue et qu’elle a tout à apprendre de sa famille dysfonctionnelle et marquée par différents drames. Un mélo familial en 7 épisodes d’une heure inscrit dans des décors naturels superbement filmés qui offre à Sigourney Weaver un nouveau rôle de femme puissante et qui révèle la jeune actrice Alyla Browne dans le rôle d’Alice enfant. Le sujet et le traitement haut de gamme de ces Fleurs Sauvages auraient mérité une sortie plus médiatisée car c’est de loin la meilleure mini-série que vous pourrez voir sur les plateformes de streaming en cette fin d’été 2023.