Séries

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Safe

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Récemment veuf, Tom (Michael C. Hall)  est à l’aube d’une nouvelle vie avec ses deux filles, au sein d’une communauté privilégiée et protégée. Mais des secrets profondément enfouis vont venir bouleverser tout ce bel équilibre. Disparition mystérieuse, adultères, assassinat… Tom réalise qu’il ne connait pas réellement ceux qui l’entourent. Parviendra-t-il à protéger ses proches contre les dangers qui les guettent ?

Ce qu’on en pense

Les adaptations Netflix d’Arlan Coben sont rarement à la hauteur de ses polars. Safe fait exception, avec une intrigue délicieusement emberlificotée, dans laquelle tout le monde ou presque à quelque chose à se reprocher, un casting épatant , avec accent british de rigueur et une ambiance de « whodunnit »  dans un domaine résidentiel ultra protégé où il ne devrait, supposément, rien arriver. Michael C. Hall en chirurgien qui se remet difficillement de la mort de sa femme, mène l’enquête sur la disparition de sa fille adolescente (Amy James Kelly) au côté d’une po:licière (Amanda Abbington) qui ne le laisse pas indifférent. Basé, comme d’habitude, sur une succession de secrets enfouis, de disparitions , de meurtres et de sentiment de culpabilité , le scénario réserve son lot de surprises à chaque épisode et tient en haleine jusqu’au final qui, pour une fois, n’est pas bâclé. Présenté à CanneSéries puis diffusé sur Netflix , Safe vient d’atterrir sur TF1 pour relever le niveau des séries maison. Les téléspectateurs peuvent s’en réjouir.

La Fille de Kiev

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Par Phil Inout

Le Pitch

A Osijek, en Croatie, plusieurs filles retrouvées mortes : la première noyée ; le deuxième a fait une overdose, le troisième a été renversé par une voiture.  Vladimir (Darko Miles), le détective chargé de l’affaire, est en proie à des difficultés personnelles. C’est Stribor (Goran Bogdan) , un journaliste, qui l’entraîne vers un labyrinthe de corruption, de trafic et de politique où les filles les plus vulnérables sont victimisées. Lorsque l’expatriée ukrainienne Olga (Kseniya Mishina), épouse d’un puissant politicien, découvre que sa nièce est l’une des victimes, les trois forment une équipe improbable. Ensemble, ils plongent dans les profondeurs du trafic de mineurs qui traverse les frontières de l’Europe de l’Est.

Ce qu’on en pense

Une série Croate de facture assez classique sur un scénario de traite des blanches et de corruption politique sans grande originalité mais qui parvient tout de même à capter l’attention du spectateur jusqu’au bout,  malgré ses maladresses et ses invraisemblances. Le fait qu’elle soit située en Croatie et en Ukraine (avant l’invasion Russe) n’est certainement pas étranger à l’intérêt qu’on peut y porter,  non plus que la beauté slave des actrices, à commencer par celle de l’héroïne incarnée par la sublime Kseniya Mishina.

Your Honor

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

A La Nouvelle Orleans, l’honorable juge Desiato ( Bryan Cranston) voit une carrière irréprochable basculer,  le jour où son fils adolescent se rend coupable d’un délit de fuite après avoir renversé une moto et tué le fils du  parrain de la pègre locale,  Jimmy Baxter (Michael Stuhlbarg)…

Ce qu’on en pense

L’ombre de Breaking Bad plane au dessus de cette série US, adaptée d’une série israélienne à succès et déclinée avec une version française diffusée sur TF1. La présence en tête d’affiche de Bryan Cranston n’est pas la seule raison pour laquelle il est difficile de ne pas penser à Breaking Bad. Comme Walter White,  qu’il incarne dans Breaking Bad,  le juge Desiato de Your Honor se retrouve dans une situation que rien, dans son passé,  ni dans sa personnalité,  ne laissait présager. Dès le premier épisode, alors qu’il vient de mettre sur le grill un flic raciste en pleine audience,  Michael Desiato se trouve obligé de couvrir le délit de fuite de son fils. Non pour qu’il échappe à la justice,  mais par crainte de représailles de la part du père du garçon qu’il a accidentellement renversé. Ce dernier est, en effet, un des chefs mafieux les plus redoutés de la ville. S’en suit une descente aux enfers qui va occuper les 19 épisodes suivants et scotcher le spectateur à son fauteuil. La noirceur et  la capacité anxiogène de la série sont telles qu’il vaut mieux sortir respirer un bon coup entre chaque épisode. Your Honor explore les tares de l’Amérique contemporaine (violence, gangs, mafia, racisme, corruption policière, ghettoïsation, justice à deux vitesses…),  mais s’intéresse aussi aux rapports père-fils, au deuil, à l’amitié et gagne en profondeur à chaque épisode. La saison 2 est diffusée sur Canal + à partir du  23 février. 

La Petite Fille sous la neige

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Par Phil Inout

Le Pitch

La petite Amaya, 6 ans,  disparaît au cours d’un défilé à Málaga (Espagne). Six ans plus tard, alors que l’enquête de police est au point mort,  Miren (Milena Smit), une jeune journaliste du quotidien local qui a suivi l’affaire depuis le début,  continue de tout faire pour aider ses parents à la retrouver...

Ce qu’on en pense

Un thriller policier espagnol de facture trés classique mais efficace, sur un enlèvement d’enfant et les violences faites aux femmes. L’intrigue ne brille pas par son originalité et utilise des ficelles un peu grosses– surtout vers la fin-, mais la réalisation est tendue et le casting impeccable. Mention spéciale à la journaliste campée par Milena Smit, révélation du dernier Almodovar (Madres paralelas) et sosie officiel  de Marine Vacth.

The Playlist

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’histoire du jeune entrepreneur suédois, Daniel Ek (Edvin Endre) et de ses principaux partenaires, qui ont révolutionné le monde de la musique en créant la plateforme de streaming Spotify

Ce qu’on en pense

Dans la lignée de Super Pumped pour Uber,  cette  mini-série suédoise a l’originalité de raconter la création de Spotify du point de vue de chacun des principaux  protagonistes : créateur, programmeur, investisseur, avocate, maison de disque, artiste. Chacun ayant un ressenti différent des mêmes évènements. La réalisation est constamment inventive, les personnages sont intéressants et trés bien campés (mention spéciale à Gizem Erdogan dans le rôle de l’avocate) et, bien que suédoise et pro-Spotify,  la série ne tombe jamais dans l’hagiographie et pose bien le problème des droits d’auteurs et de la rémunération des artistes à l’ère du streaming.

Django

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Par Phil Inout

Le Pitch

Far West, dans les années 1860 – 1870. Hanté par le meurtre de sa famille huit ans plus tôt, Django (Matthias Schoenaerts) continue de chercher sa fille (Lisa Vicari) , s’accrochant à l’espoir qu’elle ait pu survivre au massacre. Il est abasourdi de la retrouver à New Babylon, une ville ouverte et  multiraciale,  sur le point d’épouser son créateur idéaliste,  John Ellis (Nicholas Pinnock) . Convaincu que la ville est menacée, Django est inflexible : il ne prendra pas le risque de perdre sa fille une nouvelle fois.

Ce qu’on en pense

Pari risqué pour Canal + que cette série western féministe et arty,  dont les 4 premiers épisodes ont été confiés à la réalisatrice Francesca Comencini. On aurait aimé applaudir des deux mains à l’initiative,  mais les premiers épisodes ne donnent guère envie de voir la suite. Le rythme est affreusement lent, l’intrigue décousue, les personnages caricaturaux (mention spéciale à celui de la méchante intégriste religieuse interprétée par Noomi Rapace), le jeu des acteurs pas top (même Matthias Schoenaerts, dont le personnage est pourtant quasiment mutique,  arrive à jouer faux) et la réalisation privilégie l’esthétisme à l’efficacité. Eclairer un film à la bougie peut avoir du sens pour les salles obscures,  mais pour un écran de salon c’est rédhibitoire. A moins de faire le noir complet dans la pièce, on ne voit quasiment rien de ce qui se passe à l’écran les trois quarts du temps. Dommage,  car la photo est surement ce qu’il y a de plus réussi dans la série !

Profession : Reporter

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Par Phil Inout

Le Pitch

En 1986, à Melbourne (Australie), Dale Jennings (Sam Reid), un reporter débutant et Helen Norville (Anna Torv), une présentatrice vedette fragile nerveusement,  s’allient pour trouver leur place dans un monde en mutation…  

Ce qu’on en pense

Encore une bonne pioche d’Arte qui est allé (re)pêcher cette excellente série australienne de 2021 sur les coulisses d’un journal télévisé. Le scénario a un air de déja vu (dans The Newsroom ou The Morning Show en autres) et le titre français est limite mensonger (on est loin du Profession Reporter d’Antonioni et le titre original – The Newsreader-, fait référence aux présentateurs pas au reporters de terrain ),  mais les personnages sont attachants, le casting est trés bon (Anna Torv en tête),  la reconstitution des années 80 est trés réussie (BO pop comprise) et le mélange de romance, d’actualités d’époque (l’explosion de la navette Columbia, le passage de la comète de Haley…)  et d’intrigues amoureuses et professionnelles fonctionne à merveille. A l’arrivée  cela donne une série tout public très divertissante. A voir par épisodes en février sur Arte ou en intégrale sur arte.tv

Braqueurs

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Par Phil Inout

Le Pitch

Quand sa nièce Shaïnez (Sofia Lesaffre) contrarie un puissant baron de la drogue, Mehdi (Sami Bouajila) et sa bande de pros du braquage se retrouvent au cœur d’une guerre des gangs violente. Très violente…

Ce qu’on en pense

Après l’oubliable  Sentinelle, Julien Leclerc poursuit sa collaboration avec Netflix pour cette série, dérivée du film éponyme qu’il avait réalisé en 2015. Sami Bouajila reprend son rôle de chef de gang charismatique et se retrouve à nouveau impliqué contre son gré dans une guerre entre trafiquants de  drogue. Malgré quelques lourdeurs, la saison se regarde avec plaisir si on aime les films de casse, la baston et les gunfights à répétition. Leclerc y confirme ses dispositions pour les films d’action et Sami Bouajila pour les rôles de voyous à l’ancienne. L’intrigue est plutôt pas mal ficelée, mais le traitement maque d’originalité et de second degré. L’interêt (relatif) de la chose,  c’est que ça se passe en Belgique, avec de beaux plans des zones portuaires. Deux saisons sont déjà disponibles sur Netflix. 

La Nuit où…

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Par Phil Inout

Le pitch 

Au début des années 1990, Mireille (Julie LeBreton), son frère Julien (Patrick Hivon) et leur meilleur ami Laurier (Pier-Gabriel Lajoie) forment un trio inséparable. Les garçons viennent de remporter le championnat provincial de baseball et Mireille rêve de brûler les planches. Qui sait ce que l’avenir leur réserve ? Pourtant, une nuit d’octobre, en 1991, leurs destins sont à jamais bouleversés par un terrible incident et leurs routes se séparent.

Ce qu’on en pense

Librement adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Michel-Marc Bouchard, La Nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé est la première série signée Xavier Dolan. Une totale réussite qui efface le mauvais souvenir de Juste la fin du monde, sa précédante adaptation théâtrale pour le cinéma. Rien de confiné, ni de théâtral ici et tout de cinématographique, au contraire, dans la réalisation. On se passionne trés vite pour l’intrigue,  qui évolue sur deux plans temporels, les années 90 et nos jours, et réserve à chaque épisode son lot de surprises et de révélations. Qui a fait quoi ? Pourquoi Mireille a-t-elle disparu pendant des années pour réapparaitre le jour de la mort de sa mère (qu’elle tient absolument à embaumer elle-même!  ) ? Tous les thèmes familiaux chers au réalisateur sont là, étalés cette fois sans outrances,  ni affêteries. Le casting est top, les dialogues sonnent juste (sous titrés du québecois en français), la reconstitution des années 90 est soignée et la réalisation enlevée. Du beau, du bon, du grand Xavier Dolan. S’il devait abandonner le cinéma,  comme il dit le vouloir, on se consolera à condition qu’il continue à livrer des séries de cet acabit.

Cry Wolf

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Par Phil Inout

Le pitch 

Holly (Flora Ofelia Hofman Lindahl) , 14 ans, dénonce dans une dissertation les violences domestiques qu’elle subit de la part de son beau-père. Lars (Bjarne Henriksen) , un travailleur social, décide de la placer avec son frère dans un foyer. Mais les parents nient en bloc toutes les accusations… L’assistant social n’a que quelques semaines pour découvrir qui dit la vérité.

Ce qu’on en pense

Sur le thème des violences familiales, réelles ou supposées, il sera difficile de faire mieux que cette mini-série danoise qui suit en 8 épisodes l’enquête d’un travailleur social (Bjarne Henriksen) pour découvrir qui dit la vérité,  entre une ado visiblement traumatisée  (Flora Ofelia Hofman Lindahl), sa mère (Christine Albeck Borge) et son beau père (Peter Plaugborb) qui nient la moindre violence avec tous les accents de la sincérité. D’un réalisme presque documentaire sur les procédures sociales, policières et judiciaires mises en oeuvre pour assurer la sécurité des enfants et recueillir leur parole, remarquablement interprêté et trés classiquement mais efficacement réalisé,  Cry Wolf est une nouvelle pépite d’Arte.  

The Last of Us

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Par Phil Inout

Le Pitch

20 ans après le déclenchement d’une pandémie mortelle, l’humanité survit dans des villes fortifiées défendues par l’armée fédérale contre les infectés transformés en zombies et des groupuscules dissidents – les Lucioles- qui mènent des actions terroristes. Pour Joel (Pedro Pascal), qui a perdu sa fille, plus rien ne compte que retrouver Tommy (Gabriel Luna), son jeune frère disparu. Avec sa compagne Tess (Anna Torv) et Ellie (Bella Ramsey), une adolescente qui leur a été confiée par les Lucioles, ils quittent Boston pour retrouver Tommy. Leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre.

Ce qu’on en pense

Adaptée du jeu vidéo éponyme, The Last of Us est la série la plus attendue de ce début d’année. Vendu à 37 millions d’exemplaires depuis son lancement en 2013, le jeu a établi de nouvelles normes en termes de réalisme graphique et de scénario. L’enjeu est donc de taille pour HBO,  qui a produit la série,  et pour Prime vidéo qui en a récupéré les droits de diffusion. A raison d’un épisode par semaine, on aura le temps de juger si le pari est gagné.  Le premier épisode, mis en ligne le 17 janvier,  est, en tout cas, prometteur : l’univers du jeu est très fidèlement transposé et les personnages sont bien caractérisés. Notamment ceux du héros Joël,  incarné par Pedro Pascal (Narcos, The Mandalorian) et d’Ellie,  l’adolescente « spéciale » que joue l’une des révélations de Games of Thrones, Bella Ramsey. Le créateur du jeu, Neil Druckmann est aux manettes,  assisté du scénariste de Chernobyl, Craig Mazin. On est donc entre de bonnes mains pour une saga qui mélange survival, zombies, horreur et drame dans un dosage particulièrement réussi. 

Copenhagen Cowboy

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Par Phil Inout

Le pitch

Séquestrée par la mafia albanaise de Copenhague, à laquelle elle sert de « porte-bonheur humain », Miu (Angela Bundalovic),  une jeune femme aux étranges pouvoirs, s’évade et tombe entre les mains de la mafia chinoise. C’en est trop pour Miu, qui décide de ne plus se laisser faire…

Ce qu’on en pense

Après Too Old To Die Young pour Amazon Prime, Nicolas Winding Refn rejoint les rangs de Netflix pour sa deuxième série, tout aussi barrée, violente et arty que la première. Musique synthétique omniprésente, plans éclairés aux néons rouges et composés comme des photos d’art, personnages mutiques, scénario rachitique, longues plages soporifiques suivies d’éclairs de violence pure… Pas de doute,  on est bien chez le NWR de Drive (ou plutôt de Neon Demon). Avec le réalisateur danois,  on hésite toujours entre nanar intersidéral et oeuvre d’art vidéo. Difficile de trancher pour Copenhagen Cowboy, dont même le titre demeure énigmatique. Malgré tout, sidérés par le rythme effroyablement lent et l’esthétique glacée à la David Lynch,  on est allé jusqu’au bout des 6 heures de visionnage.  Spoiler : la fin ouvre sur une saison 2,  dans laquelle l’héroïne, sorte de playmobil en combinaison bleue adepte du kung Fu, devra affronter son double maléfique en combinaison rouge.

Les Disparus de la Forêt-Noire

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Par Phil Inout

Le Pitch

Près de la frontière franco-allemande, au coeur de la Forêt noire et de la base militaire binationale; 12 corps sont retrouvés dans un charnier. Toutes les victimes sont des hommes, aussi bien français qu’allemands. Cette macabre découverte va venir raviver des souvenirs que Camille Hartmann (Hélène de Fougerolles), une juge d’instruction amnésique après un accident de voiture, croyait perdus…

Ce qu’on en pense

Une série dont les enquêteurs allemands sont joués par des acteurs français, ça ne donne pas spécialement envie d’y croire. Tant qu’à faire de la coproduction, pourquoi ne pas utiliser des comédiens du cru ?  Pourtant, on se laisse prendre par la réalisation dynamique, l’ambiance « Nordique noir » et le casting sympa (Hélène de Fougerolles en juge amnésique, Tcheky Karyo en vieux flic à qui on ne la fait pas… ). Le twist final est du plus haut comique, mais dans le genre « série TF1 », c’est ce qu’on a vu de mieux depuis un bon moment. En plus, l’affaire est réglée en 4 épisodes chrono. Sans doute parce que la police est allemande…

Bloodlands

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Par Phil Inout

Le Pitch

Tom Brannick (James Nesbitt) est un détective de la police nord-irlandaise, dont la femme a été assassinée  il y a 20 ans par un mystérieux tueur lié à l’Ira. L’enlèvement d’un homme d’affaires le relance sur la piste du tueur au grand dam de ses supérieurs inquiets d’une nouvelle flambée de violences indépendantistes et religieuses…

Ce qu’on en pense

Un flic meurtri par la mort brutale de sa femme, un enlèvement qui ravive les tensions politiques et religieuses, des cadavres exhumés 20 ans après  leur disparition… Bloodlands, qui porte bien son nom, nous entraîne dans l’Irlande du Nord d’après l’accord de paix avec l’Ira,  pour un thriller politique aussi plombé que le ciel de Belfast.  Portée par James Nesbitt (La Loi de Murphy), dans le rôle du policier taciturne, cette mini série a connu un grand succès en Angleterre et en France, sur Canal+ où la saison 2 est actuellement diffusée. D’une facture trés classique, inscrit dans un contexte historique et politique dont le Brexit a ravivé l’actualité,  Bloodlands séduira les amateurs de polars à l’ancienne. Les deux saisons sont disponibles en intégralité sur MyCanal. 

Sexify

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Pour son projet de fin d’études, Monika (Sandra Drzymalska) décide de créer une application pour aider les femmes à atteindre l’orgasme. Vierge et geek invétérée, elle fait appel à ses copines Natalia (Aleksandra Skraba) et Paulina (Maria Sobosinska) pour l’aider à explorer le monde intimidant du plaisir féminin…

Ce qu’on en pense

Très bonne surprise que ce Sex Education polonais dans lequel trois étudiantes explorent les mystères du sexe au féminin pour créer une appli supposée aider les femmes à atteindre le plaisir. Monika, qui a lancé l’idée est une brillante développeuse informatique, mais elle  ne connaît rien au sexe. Sa copine Paulina est en couple mais son copain bidasse ne la satisfait pas. Entre deux visites au confessionnal (la Pologne est un pays très catholique), elle cherche les moyens d’améliorer les performances de son mec.  Seule Natalia a une vie sexuelle trépidante,  mais elle n’a pas fait le deuil de son amour de jeunesse et ne jouit qu’en pensant à lui. Pour les besoins de leurs recherches, les trois donzelles vont transformer leur chambre de cité U, en laboratoire du sexe. Filmée avec talent et portée par la grâce des trois jeunes comédiennes, la série séduit par son humour, son rythme olé olé, ses personnages farfelus et ses dialogues bien troussés. Une petite musique electro, enrichie de soupirs et de petits cris,  ponctue les scènes comiques et sexy, jamais vulgaires, donnant à l’ensemble un charme fou. La première saison a épicé nos soirées de confinement. Dans la deuxième, Monika Paulina et Natalia lancent leur appli sur le marché et les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu et espéré…