Séries

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Sexify

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Pour son projet de fin d’études, Monika (Sandra Drzymalska) décide de créer une application pour aider les femmes à atteindre l’orgasme. Vierge et geek invétérée, elle fait appel à ses copines Natalia (Aleksandra Skraba) et Paulina (Maria Sobosinska) pour l’aider à explorer le monde intimidant du plaisir féminin…

Ce qu’on en pense

Très bonne surprise que ce Sex Education polonais dans lequel trois étudiantes explorent les mystères du sexe au féminin pour créer une appli supposée aider les femmes à atteindre le plaisir. Monika, qui a lancé l’idée est une brillante développeuse informatique, mais elle  ne connaît rien au sexe. Sa copine Paulina est en couple mais son copain bidasse ne la satisfait pas. Entre deux visites au confessionnal (la Pologne est un pays très catholique), elle cherche les moyens d’améliorer les performances de son mec.  Seule Natalia a une vie sexuelle trépidante,  mais elle n’a pas fait le deuil de son amour de jeunesse et ne jouit qu’en pensant à lui. Pour les besoins de leurs recherches, les trois donzelles vont transformer leur chambre de cité U, en laboratoire du sexe. Filmée avec talent et portée par la grâce des trois jeunes comédiennes, la série séduit par son humour, son rythme olé olé, ses personnages farfelus et ses dialogues bien troussés. Une petite musique electro, enrichie de soupirs et de petits cris,  ponctue les scènes comiques et sexy, jamais vulgaires, donnant à l’ensemble un charme fou. La première saison a épicé nos soirées de confinement. Dans la deuxième, Monika Paulina et Natalia lancent leur appli sur le marché et les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu et espéré…

Vortex

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Par Phil Inout

Le Pitch

2025. Capitaine de police judiciaire à Brest, Ludovic (Tomer Sisley) a perdu il y a 27 ans l’amour de sa vie, Mélanie (Camille Claris). La mère de sa fille Juliette (Anaïs Parello) est morte dans ce qui semblait être un accident… Mais soudain, grâce à une faille temporelle qui s’ouvre à l’intérieur d’une scène de crime reconstituée en réalité virtuelle, ils peuvent communiquer entre 1998 et 2025! Ludovic prévient Mélanie qu’elle va mourir dans 11 jours.  Mais la sauver d’une mort certaine, cela signifie que Ludovic risque de perdre sa vie au présent, celle qu’il a mis tant de temps à reconstruire : sa nouvelle femme, Parvana (Zineb Triki) et leur fils Sam (Maxime Gueguen)

Ce qu’on en pense

Au premier épisode, on se dit qu’on ne va pas y arriver : trop invraissemblable. Le commissariat où travaille le héros ressemble à un start-up de haute technologie,  avec une salle de réalité virtuelle ultra-perfectionnée. L’action est censée se dérouler en 2025, mais même en 2150 la police française ne disposera sans doute pas d’un tel luxe d’équipement ! Sans parler de la faille temporelle qui s’ouvre pendant que Ludovic (Tomer Sisley vieilli puis rajeuni numériquement) examine une scène de crime située sur la plage même où sa femme Mélanie (Camille Claris) a trouvé la mort 27 ans plus tôt, et qui lui permet de communiquer avec elle 4 jours avant sa mort… N’empêche : une fois qu’on a admis le postulat de départ, on veut voir la suite. La bonne idée de la série est, en effet, que chaque modification du passé change le présent du héros, contrairement à la plupart des fictions sur les voyages temporels qui créent plutôt des réalités alternatives. A chaque épisode, Ludovic  voit ainsi sa vie transformée par les actions que Mélanie entreprend pour sauver sa peau dans le passé. L’enquête pour retrouver le meurtrier, qui pourrait être un serial killer, se double donc d’une intrigue sur les tripatouillages de l’espace temps et se triple même d’un drame conjugal : remarié et heureux en ménage, le héros s’aperçoit vite que s’il parvient à sauver son ex, il perdra sa nouvelle femme et sa vie actuelle. Un sacré dilemme !  Ce bel édifice scénaristique (appuyé sur une réalisation nerveuse et un casting impeccable, avec des effets spéciaux qui savent rester discrets) s’écroule dans le dernier épisode, mais on a tenu jusque-là sans s’ennuyer. Série-évènement du début d’année sur France 2, Vortex (rien à voir avec le film éponyme de Gaspar Noé) est intégralement disponible sur Salto.

En traitre

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Par Phil Inout

Le Pitch

Bombardé chef des services secrets britanniques après l’empoisonnement de son supérieur par une espionne russe (Olga Kurylenko),  Adam Lawrence (Charlie Cox) voit son passé le rattraper. Une équipe de la CIA arrive à Londres pour enquêter sur ses liens avec la Russie. A-t-il trahi ? Même sa femme (Oona Chaplin) se pose la question…  

Ce qu’on en pense

Enième série d’espionnage basée sur la trahison (comme son titre l’indique),   En traitre ne brille ni par son originalité,  ni par son intérêt. L’intrigue est si peu crédible,  les personnages sont tellement stéréotypés et la réalisation est si quelconque qu’on a du mal à passer le deuxième épisode.  Olga Kurylenko et Oona Chaplin font ce qu’elles peuvent pour rendre la série un peu sexy,  mais rien n’y fait : le héros (Charlie Cox) est trop falot et les rebondissements sont trop artificiels pour qu’on recommande le visionnage. Il y a beaucoup mieux à voir dans le genre, sur Netflix et ailleurs.

Périphériques

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Par Phil Inout

Le pitch

Dans les années 2030, Flynne Fisher (Chloé Grace Moretz) vit avec sa mère aveugle et malade et son frère ainé Burton (Jack Reynor), ex-GI au chômage, dans un village reculé des Etats-Unis, où elle tient une boutique d’informatique. Surdoué des jeux vidéo, elle accepte de tester, contre rémunération, un nouveau programme de réalité virtuelle hyper réaliste situé dans un monde futuriste et post-apocalyptique. Elle va ainsi se retrouver, malgré elle, impliquée dans un complot mortel pour son avatar, mais aussi pour elle-même et ses proches…

Ce qu’on en pense

A l’origine de la série futuriste Westworld, Lisa Joy et Jonathan Nolan sont producteurs de cette adaptation du roman cyberpunk de William Gibson. Une série blockbuster de plus pour la plateforme Amazon Prime, qui lorgne autant sur l’héritage de Westworld que sur les films de Christopher Nolan. Il faut s’accrocher, car l’action se passe à la fois dans la réalité virtuelle et dans la vie réelle, dans un futur proche (2020 ) et dans un futur plus lointain (2099). Le mélange de SF, d’espionnage et de western moderne fonctionne parfaitement et les personnages sont attachants. A commencer par celui de l’héroïne badass, joliment  incarnée par Chloe Grace Moretz. Rien de trés original dans le scénario, qui mixe allègrement nombre d’éléments déjà vu ailleurs,  mais une réalisation léchée, rythmée et efficace. Une fois accroché, difficile d’appuyer sur stop.

Top Séries 2022

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Par Phil Inout

Difficile d’établir un classement dans une offre de séries toujours aussi pléthorique et qualitative. En 2022, les plateformes ont rivalisé dans la production de fictions toujours plus ambitieuses. Certaines directement dérivées du cinéma, comme Andor (Star Wars) ou Les anneaux du pouvoir (Le Seigneur des anneaux), deux énormes blockbusters qui on ravi les fans. L’arrivée de la cinquième saison de Yellowstone sur Salto nous a incité à couronner cette formidable saga western dans laquelle Kevin Costner trouve un de ses meilleurs rôles. Pour les autres, on a privilégié la nouveauté avec deux belles réussites françaises : Infiniti et Irma Vep.  Voici donc notre Top Séries 2022 (cliquez sur le titre pour lire la critique)

1) Yellowstone (Salto)

2) Périphériques (Prime)

3) The Bear (Disney +)

4)  The Old Man (Disney+)

5) Infiniti (Canal +)

6) Slow Horses (Apple TV+)

7) Irma Vep (OCS)

8) 1899 (Netflix)

9) Outer Range (Prime)

10) Wednesday (Netflix)

This England

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Par Phil Inout

Le pitch

Mars 2020, alors qu’il vient d’imposer le Brexit, le Premier Ministre britannique Boris Johnson est confronté à l’épidémie de Covid-19. La série retrace les actions (et les inactions) de son gouvernement face à la première vague de la pandémie mondiale.

Ce qu’on en pense

Cinéaste versatile mais surdoué, Michael Winterbottom (24 Hour Party People, The Road to Guantanamo, The Promised Land…) n’a laissé à personne le soin de chroniquer l’impact de la pandémie de Covid sur son pays et sur le gouvernement de Boris Johnson. Il le fait avec une précision de détails chronologiques qui impressionne,  avec moults allers retours vers la Chine et les autres pays européens touchés par la pandémie,  via des images d’actualités insérées dans la narration. On s’attendait à un pamphlet sur la gestion de la crise par Boris Johnson (incarné à la limite de la caricature par un Kenneth Branagh méconnaissable sous la moumoute péroxydée de Bojo),  mais c’est plus une chronique de l’année 1 du Covid que filme le cinéaste. La série montre à la fois la mobilisation du gouvernement et son indécision/inefficacité face à un virus inconnu et à une épidémie mondiale incontrôlable. On rêve du même traitement de la crise, vue de l’autre côté de la Manche. Mais qui oserait s’y coller ?

Rogue Heroes

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Par Phil Inout

Le Pitch

Libye pendant les jours les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale. Face à la déroute des alliés devant l’Afrika Korps de Rommel, un lieutenant anglais alcoolique et désabusé,  David Stirling (Connor Swindles) imagine  un plan radical. Il recrute les soldats les plus bagarreurs, les plus téméraires et les plus indisciplinés pour former un commando d’infiltration qui, avec l’avantage de la surprise, pourrait infliger à l’ennemi des dommages plus importants que l’armée régulière. De cette mission suicide naîtra le fameux Special Air Services (SAS), régiment des forces spéciales britanniques…

Ce qu’on en pense

Après avoir mené à terme six saisons de Peaky Blinders, Steven Knight s’est lancé dans un nouveau défi : adapter en série le livre de Ben Macintyre sur la création des fameux SAS, les forces spéciales britanniques,  durant la seconde guerre mondiale. L’étonnante histoire du régiment méritait, en effet, d’être contée. Au point qu’en début de chaque épisode un carton précise que les faits les plus invraissembables rapportés dans la série sont le plus souvent véridiques ! Réalisée à la manière de Guy Ritchie et des meilleures comédies d’action britanniques, Rogue Heroes est une sorte d’Inglourious Basterds british,  avec une galerie de personnages épatants,  interprêtés par la crème des acteurs de série anglais (Dominik West, Connor Swindles, Jack O’Connel, Alfie Allen…) et … Français ! Car on l’ignorait,  mais quelques soldats français,  gaullistes en rupture de régiment, firent aussi partie de la première mission des SAS. Ce qui permet à César Domboy et Virgile Bramly d’intégrer le casting, de même que Sofia Boutella, excellente dans le rôle d’une espionne franco-algérienne. Le premier épisode est un peu bavard, mais à partir du troisième c’est de la bombe ! 

Wednesday

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Par Phil Inout

Le pitch

A présent étudiante à la singulière Nevermore Academy, Wednesday Addams (Jenna Ortega) tente de s’adapter auprès des autres élèves tout en enquêtant à la suite d’une série de meurtres qui terrorise la ville...

Ce qu’on en pense

Tim Burton reprend la franchise de la Famille Addams pour une série spin of qui ressemble furieusement… à du Harry Potter. Ambiance Poudlar à Nevermore où Wednesday Addams se frite avec ses condisciples et enquête sur une série de meurtres. Outre les décors gothiques de bon aloi, le charme de la série tient pour beaucoup à son casting, trés réussi. A commencer par Jenna Ortega dans le rôle convoité de Wednesday. Une teen serie macabre et drôle qui réussit le mash up Famille Addams/Harry Potter.

The White Lotus 2

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Par Phil Inout

Le Pitch

Dans une station balnéaire au paysage de carte postale, des clients profitent de leurs vacances dans un hôtel de luxe, pris en charge par un personnel des plus agréables et serviables. Mais le bonheur apparent et les sourires de façade sont trompeurs

Ce qu’on en pense

On avait adoré la saison 1 qui se passait à Hawaï. Dans la saison 2, on comprend que The White Lotus est en fait une chaîne de palaces internationaux. De nouveaux vacanciers s’installent dans celui de Taormine, en Sicile sous le regard peu amène de deux petites pestes locales,  dont une a rendez vous pour une passe avec un des clients de l’hôtel. Instruits par la première saison, on se doute que cela va mal se passer. Effectivement, une semaine plus tard, les cadavres jonchent la plage…  On ne prend pas les mêmes (à l’exception de Jennifer Coolidge qui retrouve son rôle de milliardaire alcoolo avec son compagnon-gigolo joué par Jon Gries),  mais on recommence le jeu de massacre entre les clients fortunés et le personnel de l’hôtel. C’est toujours aussi drôle et décapant. Ceux qui ont vu  Sans Filtre,  le film de Ruben Ostlund palmé cette année à Cannes trouveront des similitudes avec la série de Mike White. Ils auront raison. Sauf que la série est bien meilleure que le film !

1899

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Par Phil Inout

Le pitch

En route pour New York en 1899, un paquebot sur lequel ont embarqué des migrants de toute nationalités et de toutes conditions se détourne pour porter secours à un autre bateau porté disparu depuis plusieurs mois mais dont le télégraphe continue à émettre sa position.  Le voyage vers un monde meilleur se transforme en une véritable énigme cauchemardesque, révélant des liens entre chacun des passagers, entremêlés dans une toile de secrets…

Ce qu’on en pense

Les créateurs de la formidable série allemande Dark ont encore frappé.  Rendez-vous cette fois à la fin du 19e siècle sur un paquebot de croisière dont les passagers, le capitaine et une partie de l’équipage portent de lourds secrets et vont être confrontés à pire encore. Le succès de Dark a permis à Jantje Friese et Baran bo Odar de bénéficier d’un budget visiblement colossal pour faire revivre le temps des traversées transatlantiques et réunir un casting international, dont Emily Beecham dans le rôle d’une passagère et Andreas Pietschmann dans celui du capitaine sont les têtes de proue. Ambiance Titanic gothique et frissons garantis. L’intrigue va vous retourner le cerveau. Bon voyage !  

Marie-Antoinette

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Par Phil Inout

Le pitch 

Marie-Antoinette est âgée d’à peine 14 ans quand elle quitte l’Autriche et sa mère pour épouser le dauphin en France. C’est encore une jeune enfant têtue et dissipée qui doit se plier aux règles françaises, nombreuses et compliquées. La jeune princesse souffre rapidement de ne pouvoir vivre sa vie comme elle l’entend. Elle est constamment sous pression pour perpétuer la lignée des Bourbons. Une mission plus compliquée que prévue : même si la relation entre Marie-Antoinette et Louis XVI s’améliore au fil du temps, sept années leur seront nécessaires pour consommer leur mariage. De la jeune dauphine à la reine du style, véritable icône de la mode, Marie-Antoinette impressionne rapidement par son charisme et son naturel. Elle va progressivement comprendre les codes et les secrets de la cour française et recréer totalement Versailles à son image : libre, indépendant et féministe. Mais ses succès attisent jalousie et rivalité. Des pamphlets diffamatoires et des rumeurs persistantes sur sa vie privée viennent mettre à mal sa réputation. Il lui faudra beaucoup de courage et de dignité pour vaincre ses nombreux ennemis de la cour versaillaise.

Ce qu’on en pense

Une Marie-Antoinette pop et girlie : Sofia Coppola en avait fait un film acceptable. La série en reprend les codes visuels et les thématiques en les poussant à l’extrême. Entre Emily in Versailles et Sex and the Sissi, le résultat est tout simplement consternant.  D’un point de vue historique,  c’est une hérésie totale, mais on pouvait s’y attendre. Le pire,  c’est que ce n’est même pas drôle, ni un tant soit peu intéressant. Il n’y a rien à sauver dans cette superproduction internationale qui vire à l’accident industriel. On a jeté l’éponge à l’épisode 3, ne voyant aucune de raison de s’en infliger davantage.

The Staircase

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Par Phil Inout

Le pitch 

En décembre 2001, l’écrivain Michael Peterson (Colin Firth) appelle les secours pour signaler la chute accidentelle de sa femme Kathleen (Toni Colette) dans les escaliers de leur villa de Caroline du Nord. Sauf que la scène que découvrent les secours ressemble à tout sauf à un accident. S’engage alors à l’encontre de l’écrivain une enquête criminelle et judiciaire qui va durer plusieurs décennies… 

Ce qu’on en pense

Ceux qui ont vu la formidable série documentaire de Jean-Xavier Lestrade Soupçons connaissent déjà l’histoire de Michael Peterson et savent que les circonstances de la mort de son épouse n’ont jamais été élucidées, bien que  l’écrivain ait fini par plaider coupable à son procès pour clore l’affaire,  alors que son séjour en prison couvrait déjà la peine qu’il aurait pu encourir. The Staircase s’inspire largement du documentaire français, en mettant même en scène l’équipe de tournage dans une mise en abime troublante, mais en prenant toutefois pas mal de libertés sur l’interprétation des faits. D’une réalisation trés classique mais efficace, la série HBO que diffuse Canal + vaut surtout pour son casting avec Colin Firth et Toni Colette pour les personnages principaux et l’inattendue  Juliette Binoche dans le rôle de l’assistante du metteur en scène français du documentaire tiré de l’affaire.

The Watcher

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Par Phil Inout

Le Pitch

Nora et Dean Brannock (Naomi Watts, John Cannavale) emménagent avec leurs deux enfants dans la maison de leurs rêves près de New York où ils travaillent. Peu de temps après, le couple  commence à recevoir des lettres de menace terrifiantes signées « The Watcher » et le rêve tourne au cauchemar… 

Ce qu’on en pense

Ryan Murphy frappe encore avec cette série horrifique dont le personnage principal est une splendide villa historique de l’Etat de New-York. Est-elle hantée ou quelqu’un cherche-t-il à forcer les nouveaux propriétaires (Naomi Watts et John Cannavale, parfaits) à la revendre ? Le mystère rode, l’ambiance devient irrespirable, la paranoïa s’empare de toute la famille,  les voisins (Mia Farrow, Margo Martindale, Richard Kind…) sont tout sauf rassurants, l’agent immobilier (Jennifer Coolidge) se frotte les mains et la police locale se roule les pouces.  Le scénario surmultiplie les fausses pistes avec une bonne dose d’humour noir et la réalisation ne laisse aucun répit. Tout ce qu’on attend de ce genre de série, en somme !

La Crue

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Par Ph.D

Le Pitch

En 1997,  une inondation menace la ville polonaise de Wrocław. Contre l’avis de leurs experts, qui minimisent le risque, les officiels locaux font appel à une spécialiste indépendante (Agneszka Zulewska) pour les aider à prendre des décisions aux lourdes implications…

Ce qu’on en pense

Une trés bonne mini-série polonaise, qui mise moins sur le spectaculaire (même si la reconstitution est impressionnante de réalisme) que sur les personnages pour raconter comment les autorités locales ont échoué à prévenir une inondation dévastatrice en 1997 dans la région de Wroclaw,  encerclée par plusieurs fleuves en crue. La dénonciation de la bureaucratie et du chacun pour soi n’en a que plus de portée.

Notre Dame

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Par Ph.D

Le Pitch

Dans la nuit du 15 avril 2019 alors que la cathédrale Notre-Dame de Paris brûle,  des destins se croisent sur le parvis…

Ce qu’on en pense

Après le film, la série. Contrairement à JJ Annaud, Hervé Hadmar (Pigalle la nuit, Les Témoins) a choisi de ne pas raconter l’incendie de Notre Dame heure par heure, mais plutôt de l’utiliser comme une métaphore de notre société en faisant se croiser divers personnages dans le quartier et sur le parvis de la cathédrale en flammes : des pompiers (commandés par l’incontournable Roschdy Zem), une journaliste de BFM (Alice Isaaz), un patron de bar en délicatesse avec des créanciers violents (Simon Abkarian), sa fille à la dérive (Marie Zabukovec), un enfant perdu…  Pendant que l’incendie fait rage,  chacun essaie à sa manière de s’en sortir. Malgré quelques facilités scénaristiques, la reconstitution de l’incendie  (impressionnante de réalisme), une réalisation nerveuse et une interprétation sans défaut font de Notre Dame, la part du feu une des meilleures séries françaises de l’année. A voir.