Séries

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La Voix du Lac

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Par Phil Inout

Le pitch

Thanksgiving 1966 – Alors que la ville de Baltimore est en émoi suite à la disparition d’une petite fille, les vies de deux femmes vont fatalement entrer en collision. Maddie Schwartz (Natalie Portman), une femme au foyer, cherche à enterrer un mystérieux passé et se réinventer en journaliste d’investigation. Cleo Sherwood (Moses Ingram), une mère qui se bat pour subvenir aux besoins de sa famille, parcourt les bas-fonds politiques de la communauté noire de Baltimore. Leurs vies semblent bien différentes,  mais lorsque Maddie devient obsédée par la mort déconcertante de Cleo, un gouffre s’ouvre, mettant les proches des deux femmes en danger.

Ce qu’on en pense

Comme dans tout polar qui se respecte, l’histoire de La Voix du Lac est suffisamment embrouillée pour qu’on s’y perde dans les premiers épisodes. La qualité de la réalisation (très cinématographique), de la reconstitution d’époque et du casting (Natalie Portman, pour sa première série) font qu’on s’accroche. Et on a bien raison !  Plus qu’une série, c’est un film long qu’on regarde. L’histoire de deux femmes qui se battent pour exister dans un monde d’hommes, avec la ville de Baltimore dans les années 40 comme décor. Superbe. 

Boat Story

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Par Phil Inout

Le pitch

Quand ils découvrent, par hasard, une cargaison de drogue dans un bateau échoué sur une plage au nord de l’Angleterre, deux inconnus pensent que le destin leur sourit enfin. Ils s’associent pour fourguer la marchandise,  mais leur chance tourne court quand ils se retrouvent avec un chef de la mafia prêt à se venger, son homme de main et la police à leurs trousses. Poussés dans leurs derniers retranchements, peuvent-ils se faire confiance et conserver leur vie et l’argent ?

Ce qu’on en pense

Encore une excellente série britannique,  dans la lignée de Fargo et de The Gentlemen.  L’histoire ne brille pas par son originalité,  mais le casting est top (mention speciale à l’actrice principale Daisy Haggard et à Tcheky Karyo en boss de la mafia franco anglaise) , la réalisation inventive et on ne s’ennuie jamais. C’est parfois violent, mais toujours drôle et surprenant. A voir en VO pour les accents du nord de l’angleterre et celui de Tcheky Karyo. Avec, en bonus,  un tube français (« Tombe la neige » d’Adamo) dans la BO.

Nautilus

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Par Phil Inout

Le pitch

Pour se venger de la East India Mercantile Company, qui lui a tout pris, Nemo (Shazad Latif) vole audacieusement un prototype de sous-marin dans la colonie pénitentiaire où il est emprisonné et s’échappe à travers l’océan avec un équipage hétéroclite de prisonniers. Il projette d’atteindre le légendaire trésor viking enfoui dans les piliers d’Halvar. Mais il doit d’abord gagner la confiance de son équipage et échapper aux griffes de l’impitoyable East India Mercantile Company, qui fera tout pour l’arrêter…

Ce qu’on en pense

Une série Disney sur France 2 ? Belle aubaine pour les télespectateurs français (et les adeptes de la plateforme France.TV sur laquelle les 10 épisodes sont déjà accessibles  en streaming gratuit). Nautilus revient aux origines du plus célèbre personnage de Jules Verne, le capitaine Nemo,  et de son légendaire sous-marin. Le roman Vingt mille lieues sous les mers est ici raconté pour la première fois du point de vue du capitaine Nemo, un prince indien privé de son trône et de sa famille, avec force effets speciaux, décors retro-futuristes, rebondissements, romance et aventures au long cours. Du grand spectacle familial à la télé,  pour donner envie aux jeunes générations de se plonger dans l’oeuvre de Jules Verne.

Meurtre mode d’emploi

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Par Phil Inout

Le pitch

Parce qu’elle a été une des dernières à la voir vivante, Pippa Fitz-Amobi (Emma Myers) décide de mener sa propre enquête autour de la disparition mystérieuse d’Andie Bell (India Lillie Davis), une élève de son école,  cinq ans plus tôt…

Ce qu’on en pense

La pétillante Emma Myers tient le premier rôle de cette mini-série policière anglaise pour ados. Une partie de Cluedo à l’échelle d’un petit village côtier,  dont les noirs secrets vont, évidemment, être révélés par l’enquête de l’héroïne,  Sherlock Holmes en herbe, trés douée pour mettre les pieds dans le plat. Rafraichissante, rythmée et distrayante la série se regarde avec amusement, en VO de préférence pour profiter des accents croquignolets des différents protagonistes. La BO pop fait aussi partie de seon charme.

Un Homme, un vrai

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Par Phil Inout

Le pitch

Acculé à la faillite par des banquiers voraces, un magnat de l’immobilier d’Atlanta (Jeff Daniels) fait tout pour se sauver la mise alors que son empire s’effondre. Son avocat défend aussi un jeune noir accusé de violences contre des policiers. Les intérêts des deux hommes vont se lier,  sur fond de campagne électorale pour la réelection du maire noir de la Ville…

Ce qu’on en pense

Adaptée du roman éponyme de Tom Wolfe qui radiographiait la société américaine des années 90 , comme il l’avait fait pour la décennie précédente avec Le Bûcher des vanités, cette mini-série US signée David E. Kelley (Big Little Lies) en offre une adaptation honnête. Jeff Daniels force un peu le trait pour camper un milliardaire  à la Donald Trump qui n’aurait pas fait de politique,  mais on suit sa vertigineuse dégringolade avec jubilation. La partie « sociale »,  consacrée au procès d’un jeune noir accusé de violences contre des policiers, est plus banale. C’est quand les deux intrigues se rejoignent enfin que la série trouve sa réussite.

Slow Horses

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Par Ph.D

Le Pitch

Dans un quartier pauvre de Londres, la  » Slough House  » (débarras)  accueille les « slow horses », agents secrets britanniques qui ont failli et ne sont plus dignes de figurer à l’effectif du MI5. Sous la direction de l'(im) pitoyable Jackson Lamb (Gary Oldman), ils s’affairent à des taches subalternes. Jusqu’au jour où l’agent Cartwright (Jack Lowden), fraichement débarqué dans le service après avoir échoué aux examens qualificatifs du MI5, tombe par hasard sur une info touchant un groupe terroriste d’extrême droite qui projette d’exécuter un jeune pakistanais…

Ce qu’on en pense

Johnny English n’a qu’à bien se tenir : les Slow Horses sont encore plus nuls que lui. Un ramassis de losers, inaptes à la moindre mission autre que compter les trombones. C’est du moins ce qu’affecte de croire la redoutable patronne du MI5 Diana Taverner (Kristin Scott Thomas, parfaite pour le rôle). Bien contente d’y avoir casé son meilleur ennemi,  Jackson Lamb (Gary Oldman,  génialissime) ancien cador du service tombé en disgrace puis dans l’alcool. Aigri, colérique et revenu de tout,  il mène une vie infernale aux malheureux agents qui  sont affectés dans son service punitif. Des « veaux »,  qui vont pourtant voler la vedette aux « dogues » du MI5 dans la résolution d’un enlèvement terroriste lors de la première saison de cette nouvelle série d’espionnage parodique trés british… Et trés réussie !  Humour au second degré, dialogues hilarants, gaffes à gogo… Un vrai bonheur. Trois saisons sont déjà disponibles sur Apple TV+ et MyCanal. La quatrième arrive le 4 septembre. 

 

Bodkin

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Par Phil Inout

Le pitch

Après la mort suspectes d’un de ses informateurs, Dove (Siobban Cullen), journaliste d’investigation dans un grand quotidien de Londres, est envoyée en Irlande par son rédacteur en chef  pour se mettre au vert et assister un célèbre podcasteur américain (Will Forte) dans son enquête sur d’anciennes disparitions mystérieuses. De noirs et terribles secrets ne vont pas tarder à émerger…

Ce qu’on en pense

Excellente mini-série policière british, dont le scénario et les personnages s’etoffent au fur et à mesure des épisodes, avec une intrigue prenante et pas mal d’humour. Les paysages de la région de Cork,  où est censé se situer le village fictif de Brodkin,  sont superbes, les accents et les dialogues décoiffent et les acteurs sont parfaits. A commencer par Siobban Cullen dans le rôle de la journaliste pure et dure qui revient dans son île natale à contre coeur, bien décidée à ne pas faire de cadeau à ses habitants,   dont elle connaît par coeur le goût atavique pour l’affabulation et la picole. Son trio avec Will Forte, en podcasteur américain crédule et sur-emphatique, et son assistante godiche (Robyn Cara),   constitue un des autres points forts de la série, qui tient l’équilibre entre suspense et humour au second degré.  Rafraichissant ! 

The Bear

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Par Phil Inout

Le pitch 

Carmen « Carmy » Berzatto (Jeremy Allen White) , un jeune chef du monde de la gastronomie, est de retour à Chicago pour reprendre le « Diner » familial, à la suite du suicide de son frère. Loin de son univers, Carmy doit faire face aux écrasantes responsabilités d’une petite entreprise, à un personnel récalcitrant et à des relations familiales tendues, tout en subissant les conséquences de la tragédie.

Ce qu’on en pense

Le premier épisode alpague le spectateur par la manche pour le plonger directement dans l’arrière cuisine survoltée d’un « Dinner » de quartier à Chicago,  où le jeune chef Carmen Berzatto (Jeremy Allen White, génial)  prend, au pied levé, la succession de son frère ainé suicidé. C’est Cauchemar en cuisine !  L’endroit est d’une saleté repoussante, aucun appareil ne fonctionne correctement, les plombs sautent sans arrêt (au propre comme au figuré),  les employés sont nuls et n’en font qu’à leur tête et cousin Richie (Ebon Moss-Bachrach) ne semble être là que pour jeter de l’huile sur le feu. Pourtant, la salle (qu’on ne découvrira pas avant le deuxième épisode) ne désemplit pas : il faut envoyer. Heureusement, Carmy peut s’appuyer sur Sydney (Ayo Edebiri) qui vient de débarquer comme stagiaire et a les aptitudes d’une future chef. Mais les emmerdes pleuvent : le resto est plus endetté que la Grèce, les impôts et les charges n’ont pas été payés depuis un lustre et la commission d’hygiène et de sécurité menace de le faire fermer. Carmy se dit qu’il aurait dû rester à New York, où il venait d’être élu « meilleur nouveau chef » du meilleur restaurant de la ville. Sauf que le suicide de son frère l’a fracassé, qu’il pointe aux Alcooliques Anonymes et que le resto est le seul patrimoine familial. Il va lui falloir assurer. Le spectateur aussi doit s’accrocher pendant un premier épisode survolté et braillard. Heureusement, ça se calme un peu par la suite et on s’attache trés vite aux différents personnages qui prennent de l’épaisseur au fil des épisodes. Tout tient sur eux, sur le jeu des acteurs (tous excellents) sur l’ambiance des quartiers populaires de Chicago où se situe le restaurant et sur une mise en scène digne des frères Safdie (Uncut Gems, Good Time) .  Chaque épisode se termine sur un titre rock indé de derrière les fagots (Wilco, Kevin Morby, Counting Crows, Breeders, REM… La BO est dispo sur les plateformes) et on n’a qu’une envie, c’est d’appuyer sur « épisode suivant ». Au moment de l’addition, The Bear se révèle être une des meilleures séries du moment. Trois saisons sont en ligne sur Disney + 

House of the Dragon

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’histoire de la famille Targaryen, près de 200 ans avant les événements de Game Of Thrones. Alors que le Roi Viserys (Paddy Considine) règne sur Westeros, la question de sa succession inquiète. Sans progéniture mâle, qui prendra sa suite ? Avec pas moins de 10 dragons adultes sous leur contrôle, les Targaryen dominent le Royaume des Sept Couronnes depuis fort longtemps. La seule puissance capable de les renverser est la Maison Targaryen elle-même. Les tensions, trahisons et jalousies qui secouent le clan en interne leur seront-elles fatales ?
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Ce qu’on en pense 

La suite de Game of Thrones est en fait un prequel. L’action se situe deux siècles avant et se concentre sur la seule famille Targaryen,  qui règne sur le royaume de Westeros grâce à ses dix dragons. Le roi Viserys (incarné par Paddy Constantine) est bon mais faible et son jeune frère, Daemon (Matt Smith), limite psychopathe, convoite le trône,  alors que faute d’héritier mâle c’est la princesse Rhaenyra (Emma D’Arcy, révélation de la série) qui devrait lui succéder. Mais une autre prétendante manoeuvre dans l’ombre…  Les fans de Game of Thrones ne seront pas dépaysés : l’image et la réalisation sont strictement  identiques. Le sang gicle de partout, il y a du sexe, des dragons, des trahisons, des intrigues de cour à n’en plus finir et une musique symphonique assommante. A défaut de suprise ou de véritable renouvelement,  on avoue n’être pas chaud pour aller au bout des trois saisons annoncées. Surtout qu’après diffusion de la saison 1 sur OCS en 2022, la saison 2 est à voir sur la nouvelle plateforme Max et nécessite donc un abonnement supplémentaire.

Becoming Karl Lagerfeld

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Par Phil Inout

Le pitch

En 1972, Karl Lagerfeld (Daniel Bruhl) , 38 ans, ambitionne de devenir le couturier français le plus reconnu à une époque où Yves Saint Laurent est la figure incontestée de la mode. Tandis qu’il fait la rencontre de Jacques de Bascher (Théodore Pellerin), jeune dandy dont il s’éprend, Lagerfeld se mesure à Saint Laurent et Pierre Bergé, à la tête de la plus prestigieuse maison de couture. Entre rivalités de clans et conflits d’egos, fêtes et décadence, amours tragiques et amitiés grandioses, découvrez l’histoire du Kaiser Karl, celle d’une quête éperdue de reconnaissance.

Ce qu’on en pense

Dans la lignée des deux biopics d’Yves St Laurent sortis au cinéma, cette série consacrée à Karl Lagerfeld est une belle réussite. Elle tient autant au casting (Daniel Bruhl excellent en KL, Théodore Pellerin très séduisant en Jacques de Bascher, Alex Lutz visqueux à souhait en Pierre Bergé et Arnaud Vallois transfiguré en YSL) qu’à la reconstitution d’époque (les années 70-80) et  à la réalisation, extrêmement soignées. Plus encore que Saint Laurent, Lagerfeld constitue une figure héroïque épatante. La saison, qui se termine sur l’installation de Lagerfeld et De Bascher à Monaco, se suffit à elle même (tout est dit sur son génie, son ambition et son histoire d’amour avec JDB), mais la série est si réussie qu’on se prend à espérer une saison 2 sur la deuxième partie de la carrière du Kaiser, sa transformation physique et ses exploits chez Chanel.

Ni Una Mas

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Par Phil Inout

Le pitch

À 17 ans, Alma (Nicole Wallace) en a bientôt fini avec le lycée. Elle connaît depuis l’enfance ses amies Greta (Clara Galle) et Nata (Aicha Villaverde) avec qui elle partage tout, des sorties aux ennuis typiques de leur âge : le sentiment d’exclusion, la jalousie, les problèmes avec les parents…. Mais quand le profil @Iam_colemanmiller publie sur les réseaux sociaux une photo avec la légende : « Ça, c’était moi avant qu’on me viole« , plus rien ne semble normal et tout bascule. Comment et quand cette agression s’est-elle produite ? Qui se cache derrière ce profil ? Cette allégation est-elle vraie et si oui, qui en est la victime ?

Ce qu’on en pense

Une série espagnole pour ados,  qui louche vers Euphoria sans en avoir la noirceur, ni la modernité,  mais qui se regarde avec intérêt, pour le message utile sur la nécessité de dénoncer les abus sexuels et de rompre avec les relations toxiques,  ainsi que pour un casting épatant. Nicole Wallace est excellente en ado révoltée et redresseuse de torts et  Clara Galle, Aicha Villaverde et Bella Asali, qui jouent ses meilleures amies,  sont au niveau. Leurs personnages sont bien campés, on s’y attache très vite et la tension est tenue bien que l’intrigue soit assez transparente.

Dark Matter

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Par Phil Inout

Le Pitch

Jason Dessen (Joel Edgerton) est un physicien, professeur et père de famille. Une nuit, alors qu’il rentre à pied dans les rues de Chicago, il est enlevé et projeté dans une version alternative de sa vie. L’émerveillement se transforme rapidement en cauchemar lorsqu’il tente de revenir à la réalité, alors plongé dans le paysage hallucinant des vies qu’il aurait pu vivre. Dans ce labyrinthe de réalités, il se lance dans un voyage déchirant pour retrouver sa vraie famille et la sauver de l’ennemi le plus terrifiant et le plus difficile à battre…

Ce qu’on en pense

Encore une excellente série de SF d’Apple + (dispo sur Canal+) basée sur les théories quantiques et le multiverse,  avec un héros qui se dédouble et vit dans deux réalités parallèles : un des doubles essayant de revenir à « sa » réalité, l’autre de l’en empêcher. Trés bon scénario de thriller SF,  adapté de son propre bouquin par Blake Crouch, bien réalisé avec de trés bons acteurs dont Joel Edgerton  et Jennifer Connely  dans les rôles principaux (le héros et sa femme). Le début est épatant et l’intrigue se complexifie au fil des épisodes pour devenir vraiment prenante à partir du 3e. Attention : série addictive.   

Mon Petit renne

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Par Phil Inout

Le Pitch

Aspirant humoriste, Donny Dunn (Richard Gadd) travaille comme serveur dans un bar de Londres pour payer les factures. Un jour,  Martha (Jessica Gunning), une jeune femme obèse et négligée,  s’installe au comptoir, réclame un verre d’eau et éclate en sanglots. Emu par sa détresse, Donny lui offre un thé pour la réconforter. Il ne se doute pas que ce geste va transformer sa vie en véritable cauchemar… 

Ce qu’on en pense

Attention : série choc !  Sur le thème du harcèlement, du viol et des troubles psychologiques,  on a rarement vu aussi intense et perturbant. Richard Gadd, qui a écrit le scénario et endosse le rôle principal, s’est basé sur sa propre expérience pour raconter la relation destructrice qui se noue entre la victime et sa harceleuse. Sa performance est saisissante. Dans le rôle de Martha, Jessica Gunning est tour à tour touchante et effrayante. On n’est pas près d’oublier son personnage.  Au quatrième épisode, alors qu’on croit la série installée pour un final policier ou judiciaire, elle bascule dans une autre dimension, encore plus psychologique. Il faut s’accrocher !  Avec une réalisation digne du meilleur cinéma anglais,  Mon Petit renne est une véritable claque.

 

 

 

Sugar

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Par Phil Inout

Le Pitch

John Sugar (Colin Farrell) est un détective privé américain qui enquête sur la mystérieuse disparition d’Olivia Siegel (Sydney Chandler), la petite-fille bien-aimée du légendaire producteur hollywoodien Jonathan Siegel (James Cromwell). Alors que Sugar tente de découvrir ce qui est arrivé à Olivia, il découvre également les secrets de la famille Siegel ; certains très récents, d’autres enfouis depuis longtemps…

Ce qu’on en pense

Colin Farrell incarne un détective privé à la Philip Marlowe mais bien de notre époque, dans cette superbe série Apple, disponible sur Canal+ . Si l’enquête sur la disparition de la petite fille junky d’un riche producteur hollywoodien n’a rien de bien original, le personnage du privé à l’ancienne, empathique et généreux avec les faibles mais impitoyable avec les méchants, détonne dans le contexte d’un polar contemporain. Colin Farrell est parfait dans le rôle et le reste du casting est à l’unisson. La réalisation du brésilien Fernando Meirelles est hyper léchée, la BO parfaite et le générique parmi les plus beaux du moment. Une régalade.  

 

 

 

Fiasco

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Par Phil Inout

Le Pitch

Raphaël Valande (Pierre Niney) entame le tournage de son premier long-métrage : une aventure traversant les époques depuis la préhistoire jusqu’au débarquement en passant par les vikings… pour rendre hommage à la vie héroïque de sa grand-mère résistante. Mais rapidement, les problèmes s’accumulent et le tournage tourne peu à peu au cauchemar. Et pour cause: quelqu’un de l’équipe tente de saborder son film de l’intérieur…

Ce qu’on en pense

Découverte à Canneseries 7, la nouvelle série d’Igor Gotesman et Pierre Niney (Five, Castings) y a fait un tabac. Et pour cause ! Cette farce satirique sur le tournage d’un film qui vire à la catastrophe est irrésistible. Certes, l’intrigue en rappelle d’autres (notamment Le Livre des solutions de Michel Gondry, où Pierre Niney tenait à peu près le même rôle),  mais tout fonctionne : l’humour, le rythme, les jeux de mots, les situations…  Le casting est parfait (Niney atomique en réalisateur novice et amoureux de son actrice principale, Pascal Demolon en producteur naïf, Geraldine Nakache en assistante de production tracassée du radada, François Civil en pote génant du réalisateur qui se rêve acteur de films d’action…), les guests sont bien choisies ( Claire Chazal et  Ambre Chalumeau dans leur propre rôle) et la réalisation, en forme de mockumentaire à la The Office, est impeccable. L’équipe a bien dû se marrer pendant le tournage et, pour une fois, on partage pleinement leur plaisir. Ne coupez pas !