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Nellcote : Les Chroniques

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Par Ph.D

2021 a beau avoir été  l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa  de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans,  mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes,  dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français,  est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici  Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…

Nathacha Appanah : La nuit au cœur

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Par MAB

Mai 1998, une femme de 25 ans  court à perdre la vie. Elle est poursuivie, en voiture par son compagnon. Juin 2000, une seconde, âgée de trente deux ans, tente elle aussi ,d’échapper à son mari. Mai 2021, une troisième – son nom ne peut être oublié-  essaie désespérément, de se soustraire à son ex époux.  Sur les trois, une seule survivra: Nathacha Appanah, l’auteure de « La nuit au cœur ». Un témoignage poignant sur ce qu’elle a subi: six ans d’emprise, d’injures et de claques des l’âge de dix-sept ans, par un homme plus agé. Mais surtout ce qu’ont subi Emma, sa cousine mauricienne, renversée et abandonnée dans un fossé et Chahinez Daoud, traquée à mort et brûlée vive à Merignac par l’homme, sorti de prison , dont elle avait divorcé.  Rappelez-vous la violence de ce féminicide. Une barbarie qui bouleversa et bouleverse encore la France entière. Dans son récit inclassable, entre mémoire et enquête, Nathacha Appanah fait donc des ponts entre les trois destins. Le sien et celui des deux autres. Elle choisit de ne pas parler des bourreaux, si ce n’est pour évoquer leur féroce jalousie. Elle ne les nomme que par leurs initiales . Et s interroge : « Qu’est ce qui fait que l’amour soit remplacé par le poison? ». Sur le fil, entre force et humilité, elle s’interroge sur son comportement passé et scrute l’insupportable énigme du féminicide conjugal.  Son œuvre est bouleversante. Pas facile à lire, on en convient.  Mais, elle éclaire peut être, sans juger,  le phénomène de l’emprise. Ainsi cette Nuit au cœur,  au delà de ces trois femmes, rappelle à nous, toutes celles qui la subissent . Un livre utile qui montre aussi que la justice n’a pas toujours prévu le danger. Coup de coeur de la rentrée littéraire. 

Maya, donne moi un titre

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Par J.V

Le pitch

Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne…

Ce qu’on  en pense

Un Michel Gondry pour enfants: quelle bonne idée ! Le réalisateur-bidouilleur a rappelé Pierre Niney,  qui jouait son double loufoque dans Le Livre des solutions, pour donner sa voix au narrateur  de ces mini dessins animés improvisés au jour le jour avec du carton de la colle et des bouts de ficelle pour distraire sa fille. D’une incroyable fraicheur et d’une grande drôlerie , ce tout petit film ravira les enfants et tous ceux qui le sont restés. L’épisode Pampa la Frita, dans lequel il est question de dépoluer la Seine envahie de ketchup en y jettant des frites,  vaut son pesant de burgers végétariens !

La Colle s’y colle

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Par Ph.D

C’est le tube de l’été 2025… Au moins à La Colle sur Loup ! Tout le monde, là-bas,  a visionné au moins une fois le clip posté sur Youtube début juillet. Sur un air de reggae ensoleillé et entrainant, « Viens à la Colle » promène l’internaute dans les rues du village à la rencontre de ceux qui en font la notoriété et la douceur de vivre. A commencer par le directeur de l’office du tourisme local, Vincent Pomparat, à l’initiative de cette aventure musicale pas comme les autres. « En testant ChatGPT, j’avais eu l’idée de demander à l’Intelligence Artificielle de composer une chanson reggae sur La Colle. J’avais lu quelque part que le reggae était le genre musical le plus fédérateur, raconte le sémillant directeur. Le résultat n’était pas mal, mais perfectible.  Je l’ai fait écouter à Cécile Grier et Yann Leloup, du groupe No Limite, en leur demandant si ça les brancherait de s’en inspirer pour composer une vraie chanson pour l’Office du Tourisme. Ils ont dit oui et c’était parti ». Une fois composé et enregistré, le single a dûment été proposé aux plateformes de streaming qui l’ont accepté et mis en ligne. On peut l’écouter sur Spotify ou Deezer et l’inclure dans sa playlist de l’été. La Lambada n’a qu’à bien se tenir !

 

 

Niki

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Par Ph.D

Le pitch

Paris 1952, Niki de Saint Phalle (Charlotte Le Bon) s’est installée en France avec son mari et sa fille,  loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Depuis l’enfer qu’elle va découvrir, Niki trouvera dans l’art une arme pour se libérer.

Ce qu’on en pense

Présenté au Certain Regard à Cannes 2024, le premier film de Celine Salette en tant que réalisatrice séduit par la relative rudesse de sa forme naturaliste,  autant que par la performance de Charlotte Le Bon dans le rôle-titre. De tous les plans, l’actrice canadiennes n’a pas eu beaucoup de mal à se couler dans le personnage : elle a été mannequin comme elle avant de devenir actrice, elle a une double nationalité, elle lui ressemble étonnament et elle peint aussi. L’ ex- miss météo de Canal + apporte au personnage quelque chose d’enfantin qui colle parfaitement à la vision qu’en a la réalisatrice : victime d’inceste dans sa prime jeunesse, Niki a refoulé le trauma et se reconstruit à travers sa peinture. Le film est centré sur ses années d’apprentissage, au cours desquelles Niki s’installe un temps sur la Côte d’Azur avec son mari et sa fille,  avant d’être internée et de tout abandonner pour s’immerger totalement dans son art. N’ayant pas obtenu les droits pour l’utilisation des oeuvres de Niki de Saint Phalle, Celine Salette filme l’artiste au travail sans jamais les montrer. Comme si l’oeuvre en cours de création regardait la peintre pour la défier !

Nosferatu

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Par Ph.D

Le Pitch

L’histoire d’une obsession entre Ellen (Lily-Rose Depp), une jeune femme tourmentée, et le terrifiant vampire (Bill Skarsgård), qui s’en est épris. Avec toute l’horreur qu’elle va répandre dans son sillage…

Ce qu’on en pense

Révélé par deux longs métrages  assez ennuyeux mais d’une belle ambition formelle  (The Lighthouse et The Northman), Robert Eggers pouvait sembler un bon candidat pour remaker le chef d’oeuvre de FW Murnau Nosferatu le vampire (1922). Le résultat n’est, hélas, pas à la hauteur des attentes suscitées par le projet. Porté par une Lily Rose Depp littéralement possédée,  son Nosferatu voudrait être une relecture moderne et féministe du film de vampire mais n’est, à l’arrivée, qu’un divertissement pour multiplexes, sans originalité,  ni prise de risque. Le scénario mélange allègrement Nosferatu, Dracula, Exorciste et pandémie,  en oubliant la psychologie des personnages. La réalisation n’évite pas la tentation grand-guignolesque, avec un Nosferatu grimé comme un zombie cosaque qui bavasse avec la voix de Dark Vador. Au final, le film ne vaut que pour quelques beaux plans expressionnistes et la prestation sans défaut de Lily Rose Depp. Comme quoi, le vampire n’est jamais sûr !

 

All We Imagine as Light 

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Par Ph.D

Le pitch

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…

Ce qu’on en pense

L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti,  aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024,  où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son  Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.

La chair des autres

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Par MAB

L’an dernier à Avignon, Claire Berest a suivi, pour Paris Match , les audiences du procès des viols de Mazan. De cette expérience et de son obsession du fait divers, elle a construit un témoignage remarquable qu’elle a intitulé « La Chair des autres ». Une œuvre sensible de véritable écrivaine et philosophe qui, prenant pour modèle  « L’Adversaire » d Emmanuel Carrere ( sur le meurtrier Jean-Claude Romand ) se met à distance honnête du sujet. « Pour se donner le droit de parler de l’autre » précise-t-elle en préambule, «La politesse serait de dévoiler d’où l’on parle. De faire corps sans s’effacer ». D’où son choix de s’installer sous nos yeux sur les bancs de la presse pour nous raconter ce qui se passe et se dit dans le prétoire. On y entend les différents accusés tentant de souligner leur banalité, les interventions de Dominique Pelicot et de son avocate « du diable » Béatrice Zevarro. On perçoit le dégoût de l’assistance à la vue des vidéos. On saisit la personnalité du juge Arata qui aurait voulu le huis-clos. Et l’on comprend, enfin, l’attitude remarquablement combative de Gisèle Pelicot qui « a décidé que la dignité humaine ne se jouerait pas dans la pudeur mais dans la confrontation » . Il  y a déjà eu des ouvrages sur Mazan et il y en aura d’autres. Celui-là, plus qu’un autre sans doute, plonge sans voyeurisme, dans les coulisses du mal, souligne le point de bascule de la normalité à la monstruosité, élargit l’introspection aux lectures et au vécu de la narratrice comme aux vécus des autres trop nombreuses femmes violées et de leurs bourreaux. Se faisant, il s’interroge aussi sur le bien et fait de Gisèle une victime debout, devenue icône de la cause des femmes. A lire, même si c’est le même magazine, pour qui Berest a couvert le procès, qui vole aujourd’hui des photos de Gisèle Pélicot tentant de se reconstruire!

En Fanfare

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Par Ph.D

Le pitch

Thibaut (Benjamin Lavernhe) est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a une leucémie, sa vie s’effondre… Mais l’espoir renaît lorsqu’on lui confie qu’il a été adopté et que son frère Jimmy (Pierre Lottin), qu’il n’a jamais vu, pourrait le sauver. Thibaut se rend alors dans le nord de la France rencontrer cet employé de cantine scolaire et joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence, tout les sépare, sauf l’amour de la musique…

Ce qu’on  en pense

Après Un triomphe, dans lequel Kad Merad animait un atelier de théâtre en prison,  Emmanuel Courcol récidive dans la « dramédie » sociale avec ce nouveau film, qui mêle avec bonheur humour et émotion, comédie et fond social.  Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin sont formidables en orphelins  élevés dans deux familles adoptives de niveau social très différent.  Le scénario évite les trop faciles clichés sur l’opposition entre Paris et Province, bourgeoisie et monde ouvrier,  musique classique et fanfare. Et la mise en scène trouve d’emblée le bon rythme pour une comédie sociale à l’anglaise, sans lourdeurs, ni niaiserie.  C’est tellement rare dans le cinéma français qu’on lui souhaite de faire… un triomphe !

La Frontière  sauvage

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Par MAB

Vous reconnaîtrez certainement  l’influence de La Route de Cormac McCarty  dans l’intrigue de « La frontière  sauvage« . Influence, d’ailleurs, totalement assumée, puisque l’auteur, narrateur et personnage y fait référence dans ses pages. Nous sommes au Printemps 2020. Un diabolique virus a confiné la France. Eliott coule des jours tranquilles auprès de Florence à Bernay, son authentique bourgade natale de Normandie. Ils forment un couple d’aujourd’hui. Sans enfant. Mais avec un chat, Mathias, dont ils prennent soin avec amour. Tout va bien. Le confinement est une aubaine pour la paresse du graphiste. Or, brutalement, alors qu’il avait falsifié son bon de sortie, Eliott voit surgir d’un bois une bande de brutes se précipitant sur une jeune cycliste. Un premier choc annonciateur d’une barbarie de plus en plus insoutenable. Le couple doit quitter sa maison dévastée, prendre la route en compagnie de Mathias, traverser la campagne verdoyante des bocages normands et se confronter à une violence inouïe, entrecoupée par quelques moments d’accalmies,  aussi pathétiques et prophétiques que drôles parfois . Des retournements et surprises qu’il ne faut surtout pas éventer. Évidemment,  si l’avenir vous angoisse et si les descriptions macabres vous rebutent, passez votre chemin. En revanche si les dystopies les plus cyniques et leur humour grinçant sont pour vous des thérapies, cette « Frontière sauvage » vous fera passer un moment délirant. Outre Cormac McCarty, cité plus haut, on songe aussi au français Houellebecq par moment. En tout cas, on verrait bien – Gastines est aussi scénariste et réalisateur – une adaptation à l’écran.

Lost in Cannes

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Par MAB

Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte  les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume  autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection.  Les hôtels miteux et  les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch,  les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour  les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes  des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent  alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.

The Zemblas

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Par Ph.D

L’avantage, avec les rockeurs vieillissants, c’est qu’ils sont meilleurs musiciens et qu’ils ont plus de temps à consacrer à leur art. La preuve en est donnée par les Niçois de The Zemblas, improbable combo formé de membres des Playboys, Bratchmen, Warmbabies, Dum Dum Boys, Tikis, Dino Farfisa & The Fuzz et consorts . Leur quatrième album, Do The Mondo Jerk,  est certainement leur meilleur à ce jour. Quinze titres de pure soul/rhythm n’blues qu’on jurerait être des reprises tant ils sonnent tous comme des classiques du genre. Do The Mondo Jerk est disponible en streaming sur toutes les bonnes plateformes  ou sur le Bandcamp du label niçois Beaucoup de Coups. Mais on préférera sans doute se le procurer en vinyle chez Real Cool Trash. Le patron fait partie du groupe !

 

 

The Deneuves

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Par Ph.D

Un nom qui claque et la musique qui va avec : The Deneuves ( Alex Ornon chant guitare, Pierre Pizana batterie, Alexandre Labrouve guitare, Arthur Grivel basse) a investi la scène niçoise avec une classe et une assurance qui pourraient leur valoir une belle carrière. Annoncé par une série de singles remarqués, leur premier album est dans les bacs : dix titres sous influence Libertines/Babyshambles/Strokes/Jam qu’on écoute en boucle sans se lasser. Un superbe production du label niçois de Christian Rinaudo Beaucoup de Coups,  avec des guitares qui sonnent, une rythmique et des vocaux bien en place, une bonne alternance de titres rapides et de balades à la Pete Doherty (The Quiet Freedom of Self Defeat), des textes soignés d’Alex Ornon,  de l’harmonica et même des violons (Lie Khem et Mano Ugo sur The Pier). Le résultat est à la hauteur des grandes espérances suscitées par les premiers simples et les concerts du groupe. Les Deneuves sont probablement ce qui est arrivé de mieux au rock français depuis Last Train. N’attendez pas la Sainte Catherine pour les découvrir !

 

 

Joue-la comme Godard

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Par Ph.D

Première parution d’un nouvel éditeur Niçois, Les Livres de la Promenade, Joue-la comme Godard est une commande faite au chroniqueur et écrivain Laurent Sagalovitsch : raconter la dernière édition du tournoi de Roland Garros comme aurait pu le faire Jean-Luc Godard (grand amateur de tennis devant l’Eternel),  s’il avait concrétisé son idée de suivre un joueur au hasard dans son parcours sur le plus célèbre des tournois de terre battue. D’où le titre de l’ouvrage, emprunté à celui d’une comédie sur le football qui connut un certain succès au début du millénaire (Joue-la comme Beckham). Ex- joueur classé lui-même et toujours plus ou moins passionné de tennis, Sagalovitsch est donc retourné à Roland Garros, où il n’avait plus mis les pieds depuis des lustres, pour suivre le tournoi en se tenant à la ligne de conduite fixée par JLG : au hasard Balthazar ! Cela donne un texte plein d’humour, plus centré sur le tennis que sur le cinéma,  et plus accessible que la plupart des films de Godard. A lire en attendant le prochain Roland Garros.

Juré N°2

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Par J.V

Le pitch

Alors qu’un homme (Nicolas Hoult) se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer…

Ce qu’on en pense

Après le dispensable Cry Macho, qui nous fit craindre le « film de trop« , le vétéran Clint Eastwood (94 ans) se rachète avec un film de procès dans la grande tradition.  Malgré quelques raccourcis audacieux et une multiplication d’heureux « hasards scénaristiques » dans l’intrigue, Juré N°2 radiographie le système judiciaire US et pose un joli cas de conscience à son héros. Celui-ci est incarné par Nicholas Hoult , dont la stature et le regard bleu azur ne sont pas sans rappeler un certain… Clint Eastwood.