ça vient de sortir

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Personne n’y comprend rien

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Par Ph.D

Alors que s’ouvrait à Paris le procès de l’affaire du « financement libyen »  de la campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007, Mediapart diffusait au cinéma le film qui résume 10 ans d’enquête et quelques 200 articles publiés par le site sur les relations, pour le moins troubles, qu’ont entretenu les pouvoirs français et libyen sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Cette affaire, « Personne n’y comprend rien » estimait en interview l’ancien président de la République. Fabrice Arfi et Karl Laske, qui ont mené l’enquête pour Mediapart se chargent donc d’éclaircir le sujet, face caméra avec quelques protagonistes et plusieurs spécialistes des relations internationales. Des images d’archives de la guerre en Lybie, de la visite d’Etat du colonel Kadhafi à Paris et des nombreuses déclarations de Nicolas Sarkozy sur le sujet,  complètent la démonstration. Le film n’est pas un pamphlet, mais le produit d’une enquête au long cours. C’est passionnant et édifiant pour comprendre le verdict du procès de Nicolas Sarkozy et sa condamnation à de la prison ferme.  

Black Dog

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Par Ph.D

Le pitch

Lang (Eddie Peng) revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour ces deux âmes solitaires…

Ce qu’on  en pense

Grand Prix du Certain Regard à Cannes 2024, ce drame puissant signé du Chinois Ju Guan fait d’autant plus songer aux meilleures oeuvre de Jia Zhangke que le réalisateur apparaît ici sous les traits de l’oncle Yao.  Portrait de la Chine au début du XXIe siècle (l’action se déroule dans le désert de Gobi,  une cinquantaine de jours avant les Jeux olympiques de 2008) et réflexion sur la vie, la mort, le rejet et la solitude,  Black Dog force le respect sous ses airs de western post apocalyptique. La photo et la mise en scène impressionnent. Le  scénario,  par contre,  souffre de quelques faiblesses.  

Ferrandez : Orients perdus

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Par Ph.D

Aves Les Orients perdus, l’azuréen Jacques Ferrandez renoue avec l’aventure historique dans un imposant diptyque,  magnifiquement mis en couleurs à l’aquarelle, à la façon de ses Carnets d’Orient. C’est l’histoire romancée de Théodore Lascaris, un jeune Niçois issu d’une grande famille, descendant des empereurs de Byzance, qui quitte Nice envahie par l’armée révolutionnaire en 1792 et va connaître en Orient un destin extraordinaire. La biographie dessinée  d’un jeune homme insouciant, peintre et musicien, qui rejoint en 1798 la campagne d’Égypte aux côtés de Napoléon Bonaparte et devint aventurier et espion. Un superbe travail de documentation et de mise en image, dont certaines planches sont exposées au musée Lascaris de Nice. A noter qu’une édition spéciale Nice de la BD, avec couverture alternative et cahier graphique inédit, est en vente au musée pendant la durée de l’exposition.

 

Mauvignier : La maison vide

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Par MAB

La Maison vide de Laurent Mauvignier  est un pavé. 743 pages, exactement. Comme est un pavé Kolkhoze  d’Emmanuel Carrère. Les deux ouvrages, très proches l’un de l’autre par leur récit familial à la première personne, sont dans la petite liste du Goncourt et de ce fait, déjà en tête des ventes. Donc à lire, en principe. Si l’on a opté cette semaine pour La Maison Vide c’est que ce roman  ambitieux a le charme  de la pudeur et de la modestie. Là ou  Kolkhoze, incontestablement brillant, est  parfois assommant de références historiques et littéraires. Agaçant d’ « en même temps » entre admiration et haine pour sa famille. Evidemment, ce n’est pas par son originalité que  La maison vide séduit tant . Il s’agit encore et encore, comme Kolkhoze  et les autres, d’une saga familiale sur un siècle et demi. Mais c’est ainsi: même si Mauvignier affirme que cette demeure terrienne qu’il décrit dans les moindres détails n’existe que dans son esprit, elle parait parfaitement authentique au lecteur. Il y croit et reconnaît même entre les lignes la vie de ses propres aïeux . « C’est un livre écrit à hauteur d’enfant, né des récits que j’ai entendus quand j’étais petit » ou autrement dit, la vie lente et parfois violente d’une famille paysanne, attachée à ses terres, obligée aux devoirs et aux conventions de génération en génération. A l’origine de ce besoin d écrire, un père taiseux qui se donne la mort alors que Laurent  n’avait que 16 ans et un piano abandonné dans une maison de famille. Suit, alors, une enquête sur la branche paternelle qui fait revivre trois générations de femmes. Avec comme figure centrale, l’arrière  grand-mère, Marie-Ernestine,  passionnée par la musique des  compositeurs allemands. Tout est raconté en différentes couches, traversées par l’histoire intime et la grande histoire; la guerre de 14, notamment, et les femmes qui ont dû remplacer les hommes à la ferme. L’ écriture est souple, naturelle.
Fluide et rythmée. Le roman est long mais très accessible. Il pourrait être adapté en série. Attendons les prix…

 

Dugain : Légitime violence

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Par MAB

Pour son nouveau roman à la même écriture fluide et dialogues enlevés que les précédents, Marc Dugain reprend librement la fameuse affaire des poisons, cette succession de morts suspectes qui fit scandale à la cour de Louis XIV. Il s’empare après bien d’autres romanciers avant lui, du personnage central de la marquise de Brinvilliers, accusée d’avoir empoisonné, avec l’aide d’un de ses amants et de la trop célèbre «Voisin », son père et ses frères. A travers le portrait de cette femme qui tente d’être libre et dont la violence, pense Dugain, est « légitime », il immerge le lecteur dans la vie du grand siècle. Relate les frasques du roi, les intrigues de la cour, et le sort des femmes, privées de tous les droits et  instrumentalisées comme monnaie d’échange. Il ravive surtout, parfois avec une ironie toute contemporaine, une affaire devenue politique qui provoqua une véritable chasse aux sorcières et des représailles en séries.

Nellcote : Les Chroniques

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Par Ph.D

2021 a beau avoir été  l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa  de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans,  mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes,  dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français,  est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici  Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…

Nathacha Appanah : La nuit au cœur

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Par MAB

Mai 1998, une femme de 25 ans  court à perdre la vie. Elle est poursuivie, en voiture par son compagnon. Juin 2000, une seconde, âgée de trente deux ans, tente elle aussi ,d’échapper à son mari. Mai 2021, une troisième – son nom ne peut être oublié-  essaie désespérément, de se soustraire à son ex époux.  Sur les trois, une seule survivra: Nathacha Appanah, l’auteure de « La nuit au cœur ». Un témoignage poignant sur ce qu’elle a subi: six ans d’emprise, d’injures et de claques des l’âge de dix-sept ans, par un homme plus agé. Mais surtout ce qu’ont subi Emma, sa cousine mauricienne, renversée et abandonnée dans un fossé et Chahinez Daoud, traquée à mort et brûlée vive à Merignac par l’homme, sorti de prison , dont elle avait divorcé.  Rappelez-vous la violence de ce féminicide. Une barbarie qui bouleversa et bouleverse encore la France entière. Dans son récit inclassable, entre mémoire et enquête, Nathacha Appanah fait donc des ponts entre les trois destins. Le sien et celui des deux autres. Elle choisit de ne pas parler des bourreaux, si ce n’est pour évoquer leur féroce jalousie. Elle ne les nomme que par leurs initiales . Et s interroge : « Qu’est ce qui fait que l’amour soit remplacé par le poison? ». Sur le fil, entre force et humilité, elle s’interroge sur son comportement passé et scrute l’insupportable énigme du féminicide conjugal.  Son œuvre est bouleversante. Pas facile à lire, on en convient.  Mais, elle éclaire peut être, sans juger,  le phénomène de l’emprise. Ainsi cette Nuit au cœur,  au delà de ces trois femmes, rappelle à nous, toutes celles qui la subissent . Un livre utile qui montre aussi que la justice n’a pas toujours prévu le danger. Coup de coeur de la rentrée littéraire. 

Maya, donne moi un titre

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Par J.V

Le pitch

Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne…

Ce qu’on  en pense

Un Michel Gondry pour enfants: quelle bonne idée ! Le réalisateur-bidouilleur a rappelé Pierre Niney,  qui jouait son double loufoque dans Le Livre des solutions, pour donner sa voix au narrateur  de ces mini dessins animés improvisés au jour le jour avec du carton de la colle et des bouts de ficelle pour distraire sa fille. D’une incroyable fraicheur et d’une grande drôlerie , ce tout petit film ravira les enfants et tous ceux qui le sont restés. L’épisode Pampa la Frita, dans lequel il est question de dépoluer la Seine envahie de ketchup en y jettant des frites,  vaut son pesant de burgers végétariens !

La Chambre de Mariana

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Par J.V

Le pitch

1943, Ukraine. Hugo, 12 ans (Artem Kyryk), est confié par sa mère à son amie d’enfance, Mariana (Mélanie Thierry), une prostituée vivant dans une maison close à la sortie de la ville, pour échapper à la déportation. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, son existence se résume aux bruits environnants et aux scènes qu’il devine à travers la cloison…

Ce qu’on en pense

Après La Douleur de Marguerite Duras, Emmanuel Finkiel retrouve Mélanie Thierry pour cette superbe adaptation du roman d’Aharon Appelfeld, La Chambre de Mariana. Laissée hors-champ jusqu’au tout dernier acte, l’horreur de la Shoah n’apparaît qu’en filigrane dans cette histoire d’éveil aux sens et aux réalités du monde dans un contexte dramatique. Mélanie Thierry, qui a appris l’ukrainien pour jouer Mariana,  donne la réplique au jeune Artem Kyryk, révélation d’un film sensible et réussi. 

Je le jure

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Par J.V

Le pitch

À quarante ans, Fabio (Julien Ernwein) se laisse porter par le courant. Un peu largué, il trouve du réconfort dans l’alcool. Et un peu auprès de Marie (Marie Masala), de vingt ans son aînée, avec qui il entretient une relation secrète. Un jour, il reçoit une convocation pour être juré d’assises, il va devoir juger un jeune pyromane accusé d’homicide involontaire…

Ce qu’on en pense

Co-réalisé avec Marie Amachoukeli et Claire Burger, Party Girl mettait en scène sa propre mère. Pour Je le jure, son nouveau film, Samuel Theis s’est inspiré de son frère, au caractère taiseux et en couple avec une compagne plus âgée que lui,  pour cette histoire de procès d’appel auquel participe le personnage principal. De la même manière, le casting mélange acteurs professionnels (Louise Bourgoin, Micha Lescot, Marina Foïs… ) et non-professionnels. Le résultat est criant de vérité et pose des questions justes sur la justice et la façon dont elle est rendue dans notre pays. Une réussite. 

La Colle s’y colle

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Par Ph.D

C’est le tube de l’été 2025… Au moins à La Colle sur Loup ! Tout le monde, là-bas,  a visionné au moins une fois le clip posté sur Youtube début juillet. Sur un air de reggae ensoleillé et entrainant, « Viens à la Colle » promène l’internaute dans les rues du village à la rencontre de ceux qui en font la notoriété et la douceur de vivre. A commencer par le directeur de l’office du tourisme local, Vincent Pomparat, à l’initiative de cette aventure musicale pas comme les autres. « En testant ChatGPT, j’avais eu l’idée de demander à l’Intelligence Artificielle de composer une chanson reggae sur La Colle. J’avais lu quelque part que le reggae était le genre musical le plus fédérateur, raconte le sémillant directeur. Le résultat n’était pas mal, mais perfectible.  Je l’ai fait écouter à Cécile Grier et Yann Leloup, du groupe No Limite, en leur demandant si ça les brancherait de s’en inspirer pour composer une vraie chanson pour l’Office du Tourisme. Ils ont dit oui et c’était parti ». Une fois composé et enregistré, le single a dûment été proposé aux plateformes de streaming qui l’ont accepté et mis en ligne. On peut l’écouter sur Spotify ou Deezer et l’inclure dans sa playlist de l’été. La Lambada n’a qu’à bien se tenir !

 

 

L’Amour c’est surcoté

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Par J.V

Le pitch

Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge, Anis (Hakim Jemili) mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu’en abordant Madeleine (Laura Felpin), Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s’appelle “l’amour”…

Ce qu’on en pense

Mourad Winter réussit à transposer l’esprit stand-up de son propre roman dans cette romcom moderne où fusent vannes et punchlines sans donner l’impression d’un enchaînement de sketches. Hakim Jemili et l’incontournable Laura Felpin y trouvent leurs meilleurs rôles et font des étincelles. La bonne surprise de la semaine.

Niki

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Par Ph.D

Le pitch

Paris 1952, Niki de Saint Phalle (Charlotte Le Bon) s’est installée en France avec son mari et sa fille,  loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Depuis l’enfer qu’elle va découvrir, Niki trouvera dans l’art une arme pour se libérer.

Ce qu’on en pense

Présenté au Certain Regard à Cannes 2024, le premier film de Celine Salette en tant que réalisatrice séduit par la relative rudesse de sa forme naturaliste,  autant que par la performance de Charlotte Le Bon dans le rôle-titre. De tous les plans, l’actrice canadiennes n’a pas eu beaucoup de mal à se couler dans le personnage : elle a été mannequin comme elle avant de devenir actrice, elle a une double nationalité, elle lui ressemble étonnament et elle peint aussi. L’ ex- miss météo de Canal + apporte au personnage quelque chose d’enfantin qui colle parfaitement à la vision qu’en a la réalisatrice : victime d’inceste dans sa prime jeunesse, Niki a refoulé le trauma et se reconstruit à travers sa peinture. Le film est centré sur ses années d’apprentissage, au cours desquelles Niki s’installe un temps sur la Côte d’Azur avec son mari et sa fille,  avant d’être internée et de tout abandonner pour s’immerger totalement dans son art. N’ayant pas obtenu les droits pour l’utilisation des oeuvres de Niki de Saint Phalle, Celine Salette filme l’artiste au travail sans jamais les montrer. Comme si l’oeuvre en cours de création regardait la peintre pour la défier !

A bicyclette !

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Par Ph.D

Le Pitch

De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias (Mathias Mlekuz) embarque son meilleur ami Philippe (Philippe Rebbot) dans un road trip à bicyclette. Ensemble ils vont refaire le voyage que Youri, son fils, avait entrepris avant de disparaître tragiquement…

Ce qu’on en pense

Tendresse, humour et  émotion sont au rendez-vous de ce road trip sur deux roues à travers l’Europe. Le pari était osé (filmer le voyage improvisé des deux amis après le suicide du fils de Mathias) mais le résultat, pour le coup, « tient la route ». On rit et on pleure avec eux. Plus qu’un film de deuil,  c’est un film sur l’amitié masculine. La personnalité originale de Philippe Rebbot fait évidemment beaucoup pour donner au film des airs de comédie italienne. Mais les rencontres que font les deux hommes sont tout aussi étonnantes et joyeuses. On y va le nez dans le guidon ! 

Nosferatu

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Par Ph.D

Le Pitch

L’histoire d’une obsession entre Ellen (Lily-Rose Depp), une jeune femme tourmentée, et le terrifiant vampire (Bill Skarsgård), qui s’en est épris. Avec toute l’horreur qu’elle va répandre dans son sillage…

Ce qu’on en pense

Révélé par deux longs métrages  assez ennuyeux mais d’une belle ambition formelle  (The Lighthouse et The Northman), Robert Eggers pouvait sembler un bon candidat pour remaker le chef d’oeuvre de FW Murnau Nosferatu le vampire (1922). Le résultat n’est, hélas, pas à la hauteur des attentes suscitées par le projet. Porté par une Lily Rose Depp littéralement possédée,  son Nosferatu voudrait être une relecture moderne et féministe du film de vampire mais n’est, à l’arrivée, qu’un divertissement pour multiplexes, sans originalité,  ni prise de risque. Le scénario mélange allègrement Nosferatu, Dracula, Exorciste et pandémie,  en oubliant la psychologie des personnages. La réalisation n’évite pas la tentation grand-guignolesque, avec un Nosferatu grimé comme un zombie cosaque qui bavasse avec la voix de Dark Vador. Au final, le film ne vaut que pour quelques beaux plans expressionnistes et la prestation sans défaut de Lily Rose Depp. Comme quoi, le vampire n’est jamais sûr !